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 after the storm (finnick&liraz)

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Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

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MessageSujet: after the storm (finnick&liraz)   after the storm (finnick&liraz) EmptyDim 5 Mai - 17:30


after the storm

« And after the storm, I run and run as the rains come And I look up, I look up, On my knees and out of luck, I look up. Night has always pushed up day, You must know life to see decay But I won't rot, I won't rot, Not this mind and not this heart, I won't rot. And I took you by the hand And we stood tall, And remembered our own land, What we lived for. And there will come a time, you'll see, with no more tears, And love will not break your heart, but dismiss your fears. Get over your hill and see what you find there, With grace in your heart and flowers in your hair.»
finnick&liraz stark ♦ after the storm by mumford&sons



Cela faisait des lunes et des lunes que son doigt avait été écorché, et qu’elle s’était elle-même passé le fil de l’épée le long de l’articulation pour le trancher et faire cesser cette douleur insupportable qui la brûlait. Mais son doigt l’élançait toujours, une douleur pulsante la réveillant parfois au milieu de la nuit, comme si son auriculaire était encore là, écorché, et qu’elle s’attendait à trouver ses draps ensanglantés. Il en allait de même pour la tête de loup qui marquait sa peau, dans le bas de son dos. La brûlure avait cicatrisé, la chair à vif s’apaisant pour ne plus devenir qu’un filament brunâtre et rosâtre, gonflé, laid au milieu de sa peau pâle d’hiver, mais elle entendait toujours le grésillement du fer chauffée au rouge quand il avait rencontré sa chair, elle sentait toujours la douleur et l’irritation insupportable des pierres dans son dos quand Theodan avait appuyé sur son ventre.
Parfois, la douleur la réveillait, mais parfois aussi c’était les cauchemars. Elle se revoyait dans la crypte, mais cette fois-ci il l’écorchait toute entière pour la laisser rougie, ensanglantée, muscles à découvert. Elle se voyait face à Père, qui l’abreuvait d’insultes et de mépris en la glaçant de son regard, et elle voulait lui dire, lui expliquer, mais alors elle se rendait compte qu’elle n’avait pas de bouche. Elle se voyait face à Theodan, ce jour-là où il avait tenté de tuer son bâtard et qu’elle lui avait tranché la main gauche, mais son épée se plantait dans la gorge du gamin sans qu’elle ne puisse rien faire, avant que sa tête à elle ne roule au sol. Des cauchemars, rien que des cauchemars, mais ils la glaçaient jusqu’au sang. Le Nord était loin, pourtant, tout aussi loin était Theodan et tout aussi loin était Finnick. Il lui manquait, et son absence lui trouait le cœur. Tu viendras avec moi ? qu’elle lui avait demandé, avant de se débiner sans rien lui dire. Presque pire que la culpabilité d’avoir aimé un Bolton, il y avait cette culpabilité-là, celle de l’avoir laissé derrière sans même lui avoir dit adieu. Peut-être qu’il s’en fichait, au fond, même si elle en doutait mais à elle, il lui manquait. Accalmie, la protection silencieuse et discrète du Lord en hommage à Torrhen Stark, même, parfois, les babillages de son fils ne valait pas le large sourire de Finn, ni son rire, ni son ton bourru, ni la manière dont il avait de l’écouter, ni la façon dont il avait tout accepté sans rien dire, sans la juger. Et dans le giron d’Accalmie, elle était toute seule.

Un vagissement l’arracha à ses pensées, et elle se détacha de la fenêtre pour s’approcher du berceau qui trônait dans un coin de la chambre. Encore minuscule à ses yeux, le môme agitait ses petits poing en braillant et, attendrie, Liraz lui caressa la joue avant de le prendre dans ses bras. D’une main, elle dégrafa son corsage pour en extirper un sein gonflé de lait, et le petiot s’empressa aussitôt de téter. Patiemment, elle attendit qu’il soit repu avant de se rajuster et de le bercer entre ses bras. Snow songea-t-elle en le regardant, alors qu’elle s’échappait de sa chambre pour prendre un peu d’air frais. Dire qu’on la regardait, elle et le petiot, avec de grands yeux attendris était le pire des mensonges. Il était un bâtard et elle, celle qu’il lui avait donné le jour. Quand on l’avait posé sur sa poitrine, elle avait pensé qu’elle n’éprouverait que de l’indifférence, voir même de la haine, en vertu de la graine qui lui avait donné vie, mais à la place de quoi, elle l’avait aimé.
Elle descendit une volée de marches pour déboucher dans la cour d’Accalmie, bruissant des piaillements de la maisonnée des Baratheon, du forgeron occupé à marteler le fer, des quelques paysans rameutant des grains, des légumes, de la volaille ou du bétail, d’un peu de vie à laquelle elle se sentait étrangère. La grosse Willa, la femme du brasseur, l’interpella pour lui demander comment allait le petiot, et c’était bien là l’une des rares qui le lui demandait sans avoir une once de mépris au fond des yeux. « Ah oui, Liz, fallait bien que je te dise un truc … Y’a un gars qu’a demandé si y’avait pas une fille du Nord, dans l’parages, une avec des tifs noirs et pis des yeux gris, même qu’il a dit ton nom. » La jeune femme se glaça un moment, imaginant que c’était Theodan, venu jusque là pour pouvoir lui passer la gorge sur l’épée mais déjà Willa continuait. « L’a dit qu’il s’appelait Finnick. Un gars à bouclettes, y r’ssemblait un peu à un ours s’tu veux mon avis. Ca t’dit un truc, ça Liz ?» Mon ours, songea-t-elle, mais déjà elle agrippait le bras de la femme comme une possédée. « Il est encore là ? Tu sais où je peux le trouver ? » Willa fronça les sourcils devant sa soudaine agitation, et se gratta la joue avant de répondre. « Ben, doit rôder près de la herse, en tous cas, là que j’l’ai vu la dernière fois. » Liraz lui lança un vague remerciement, mais déjà elle cavalait en serrant fermement son fils dans son giron, ses jupons voletant autour d’elle, ses yeux dévorant chaque visage qu’elle croisait en espérant voir celui de Finnick. Le monde lui semblait soudainement infiniment plus chatoyant, et son cœur battait à s’en arracher de sa poitrine. Qu’est-ce qu’il faisait là, elle ne s’en souciait pas. Comment il avait su où elle était, non plus. Tout ce qui comptait, c’était qu’il soit de nouveau près d’elle. « FINN ! » Beugla-t-elle quand elle le vit, dans une envolée de soulagement et de joie, si violente qu’elle sentit une vague d’eau salée remplir ses yeux. Elle aurait voulu lui sauter au cou, mais se rappela le machin dans ses bras et du se stopper juste devant lui, le souffle court, le môme vagissant dans ses bras, agacé qu’il était de se faire secouer ainsi. « Je…Tu … Je … Qu’est-ce que … » Balbutia-t-elle, semblant chercher quelque chose de censé à dire, à quel point elle était heureuse de le voir, qu’il lui avait manqué. A la place de quoi, elle finit par tenir son fils d’un bras, le pressant contre son épaule, tandis que l’autre s’en allait glisser dans le dos de Finn et qu’elle appuyait son front contre son épaule. « Contente que tu sois là. Promesse. » Souffla-t-elle contre sa chemise en une parodie de ce qu’il lui avait déjà raconté, un pauvre sourire étirant sa lippe.
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Finnick
Finnick


NOUVEL ARRIVANT
messages : 10
arrivée en westeros : 31/03/2013

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MessageSujet: Re: after the storm (finnick&liraz)   after the storm (finnick&liraz) EmptyMar 7 Mai - 21:52

the bear and the maiden fair. tell me everything that happened, tell me everything you saw, we had lights inside our eyes, did you see the closing window, did you hear the slamming door ? you moved forward and my heart died, please, please tell me what they looked like, did they seem afraid of you ? they were kids that we once were, liraz stark & finnick feat. dead hearts by star
« Cent dragons, t'imagines dis ? Cent dragons ! Doit vraiment la vouloir morte, l'bâtarde. » « Cent dragons, c'énorme... » « Tu vas y'aller, dis ? Même si c'est ta c'pine, l'bâtarde ? » « Cent dragons, c'énorme. » « Hahahah, bien dit Finn ! Cent dragons c'énorme ! » Finnick décolla ses yeux de l'affiche – de toutes manières, il n'y pigeait rien à rien : il ne savait pas lire – pour reprendre le chemin de sa maison. Holden Snow était venu le voir pour lui montrer ladite affiche et la lui lire – parce que lord Snow savait lire, vous comprenez – avec une pointe d'excitation dans la voix. Cent dragons, c'était énorme. Bien trop énorme pour une bâtarde. Pas assez pour une Stark. Un terrible sentiment tordit les entrailles de Finnick en ressassant une énième fois l'annonce. Cent dragon d'or pour qui ramènerait la tête de Liraz Snow. Cent dragons d'or, c'était énorme. Tout le Nord allait se mettre à sa recherche. Cela faisait plusieurs mois que Finnick n'avait pas croisé sa meilleure amie, il osait croire qu'elle ait eu la raison de prendre la fuite rapidement. Lui l'avait regardée partir avec tristesse, sans la retenir. De toutes manières – et autant être francs – ils s'étaient un peu éloignés, plus que Finnick ne l'aurait voulu. Il ne pouvait pas se permettre de courir après elle. Il avait sa hache, il avait ses arbres, son boulot, ses amis, il avait tout ici. Mais sans elle, tout n'était rien. Sans elle, rien n'avait de sens ou de savoir. Parce que elle, et elle seule, était tout. Elle était chaque cellule, chaque raison, chaque rêve qui le composait. Si bien qu'un jour il vendit tout ce qu'il avait, il vendit ses assiettes et ses couverts, il céda sa hache d'enfance, ses ours sculptés dans le bois par lui-même et sauta sur un cheval. Ce n'était pas le plus beau ou le plus rapide, mais il ferait l'affaire.

Il avait longuement réfléchi à sa première destination. Il était évidemment passé à Fort-Griseaux mais aucune trace de ses parents ou de quiconque qu'il aimait. Il avait arpenté le Nord, passant à Blancport, les endroits que Liraz aimait, avant de sortir de sa Couronne, pour la première fois. Il avait tenté de parler aux Frey des Jumeaux mais ils avaient refusé toute entrée pour le roturier qu'il était ; il ne voulut même pas tenter les Eyrië, il s'aventura jusqu'à Vivesaigues mais aucune trace de son aimée ; inutile de parler de Castal-Roc : elle était une Stark non ? ; il passa par Port-Réal mais, trop perturbé par le monde et la puante, décida qu'il n'y avait aucune chance qu'elle aille là, il voulait aller vers Hautjardin mais, avant tout, passa par Accalmie. Il pousserait peut-être jusqu'à Dorne plus tard, jusqu'à la pointe, à Lancehélion s'il le fallait, et même au-delà : Braavos, Meeren et tout le toutim. Il irait jusqu'au bout du monde pour elle. Elle lui avait parlé de Rhea Baratheon, Liraz. Rhea Baratheon d'Accalmie. Il sauta à terre de son cheval, vacilla un instant sur ses appuis. Quatre lunes, estima-t-il, qu'il voyageait. Ou un peu plus. Il n'avait pas dormi dans un lit légitime depuis des lustres, il avait fondu de plusieurs kilos de muscles, il avait constamment faim, soif, mal aux dos et entre les cuisses. Pour autant, rien ne l'aurait arrêté. Ses boucles avaient poussé dans un désordre adorable qui lui encadrait le visage, sa barbe aussi même s'il la coupait soigneusement à la hache dès qu'il y pensait. N'ayant aucun sabot, elle était disparate, parfois quasi-inexistante, longue d'un pouce par endroit. Il avait une allure pas très belle, avec sa lourde cape d'hiver rapiécée sur les épaules, son air perdu, ses joues creuses. Pourtant, lorsqu'il parlait, sa voix était chaude, rauque, adorable. Il avait besoin de trouver cette fille. Oui, cette taille là. De longs cheveux aile de corbeau. Des yeux gris à vous en couper le souffle. Un sourire qui vous laisse tout chose. Un petit bébé. Oui. Snow. Oui. N'importe quoi. Juste, trouvez la.

Personne ne lui répondait. Regards fuyants, sourires figés, moues agaçantes, tout y était. Finnick n'aimait pas trop les terres de l'Orage, déclara-t-il en voyant le ciel se décolorer de quelques nuages gris et noirs, indiquant clairement une énième averse et d'énièmes éclairs. Il avait dépensé ses derniers liards chez un barbier, avant de se transformer en ours. Il en ressorti rasé de frais, les yeux brillants, le front fiévreux. Il se traînait un sale rhume depuis qu'une pluie l'avait surpris une nuit et, honnêtement, sentait déjà la fin venir pour lui. Il ne trouverait jamais Liraz. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Ou alors un des sujets de Theodan Bolton l'avait trouvée avant lui et lui avait fait la peau. C'était hautement probable : ils avaient été nombreux, au fil des semaines, à partir sur leurs chevaux de fortune pour récupérer la Snow. Sans jamais revenir avec une tête, au grand soulagement de Finnick. Mais quand même, le doute persistait. « Ouais, on continue, m'beau. Jusqu'à Hautjardin, y paraît qu'ils ont-- » marmonnait-il à son cheval, qu'il tenait par les rênes d'une main. Il n'eut pas le loisir de finir sa tirade sur la beauté du fief des Tyrell que son prénom résonnait à ses oreilles comme une magnifique musique. « FINN ! » Il se tourna aussitôt sur lui-même pour faire face à Liraz Stark – car c'était bien elle. Elle était là, sa Liraz, avec ses yeux gris et ses cheveux aile de corbeau et de cette taille là, et ce sourire qui vous laisse tout chose. Et son... et son machin. Son bébé. Qui gueulait à s'en déchirer la gorge. Finnick regarda le machin, puis elle, puis le machin. Il était tout petit, il devait tenir dans une main ou quoi. Puis il faisait du bruit. Finnick n'en revenait pas : il était si vulnérable. Et sa Liraz, elle avait maigri aussi, puis elle avait pris des hanches et des seins mais on aurait dit qu'elle dormait pas beaucoup. Finn était content de ne plus ressembler à un gros ours, en fait.

« Liz... p'tain t'dure à trouver ! » grommela-t-il d'un ton plus soulagé qu'énervé. Elle balbutia quelque chose et, le prenant de court, l'attira contre elle. Il eut peur pour le machin, un instant, mais la serra volontiers contre lui en enfouissant son nez dans ses cheveux, lui tapotant le dos avec un air gêné. « Contente que tu sois là. Promesse. » Il lui tapotait toujours le dos mais plus franchement, avant de se détacher pour prendre son visage entre ses mains. « T'vas bien hein ? Pa'ce que t'sais, l'aut' là, l'Bolton, beh il a mis cent dragons sur ta tête Liz. » De ses pouces, il retraçait ses pommettes avec déférence. Elle lui avait atrocement manqué. « Voulais pas qu'ils t'tuent, moi. Content que t'aies encore ta tête. Promesse. » Il soupira lourdement et lui embrassa le front instinctivement avant de la serrer à nouveau contre lui. « Aurais dû m'dire que t'partais, me suis inquiété. Fait du bruit, ton machin. Y s'appelle c'mment ? »
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