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 the bear and the maiden fair (finnick&liraz)

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Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
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arrivée en westeros : 19/03/2013

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MessageSujet: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyLun 15 Avr - 20:45

❝ THE BEAR AND THE MAIDEN FAIR ❞
LIRAZ STARK&FINNICK « And down the road, from here to there, three boys, a goat and a dancing bear! They danced and spun, all the way to the fair! Oh! sweet she was and pure and fair, the maid with honey, in her hair! The maid with honey, in her hair! The bear smelled the scent, on the summer air! The Bear! The Bear! All black and brown, and covered with hair! He smelled the scent, an the summer air, he sniffed and roared, and smelled it there! Honey on the summer air! »




Jon lui avait beuglé de le laisser crever en paix au fond de son lit. Soit-disant qu’il avait un charpentier fou qui lui collait des clous dans les tempes en les confondant avec du bois, et un ménestrel ivre, à la voix proche d’un âne, qui lui beuglait quelque chose d’approchant à la belle et l’ours au fond du crâne. Elle avait vite traduit la chose par le revers que lui avait administré son abus d’alcool la veille au soir – comme, à dire vrai, tous les soirs -. L’effort avait été fait de soulever malgré tout le loquet qui maintenant la boutique fermée, mais après trois heures à attendre la venue d’un client au coin du feu, et les ronflements de Jon qui retentissaient jusqu’en bas, la jeune femme avait fini par promptement renoncer. Mais l’endroit clos ou ouvert, il n’y avait guère autre chose à faire que de s’ennuyer.
Elle abandonna bientôt ses nippes trop légères pour enfiler épais jupons de laines, corsage aux manches grossières mais chaudes, fourra sur ses épaules une cape au col fourré de mouton avant de se mettre à fouiller avec attention dans le garde-manger. Dans une sacoche élimée, elle fourra une miche de pain de la veille, un morceau de fromage dur et deux saucisses noires dures comme l’os, accompagné de quelques pommes rabougries et fripées comme des vieilles mais suintantes de jus et une bouteille de piquette. Loin d’être digne de la table d’un lord, mais au moins cela daignait vous tapisser l’estomac et vous distillait un peu de chaleur dans le corps.

Le vent d’automne lui fouetta le visage sitôt qu’elle mit le pied dehors, la forçant à s’emmitoufler dans sa cape comme un marmot dans ses langes. La route jusqu’à la lisière du Bois-aux-Loups lui paraissait soudainement infini, surtout sans carne, à monter et elle hésita un moment à revenir se réfugier au coin du feu, finit par exhaler un soupir et par se mettre en route. « Un ours y’avait, un ours un ours ! Tout noir et tout brun, tout couvert de poils… » Plus gai à chantonner avec un peu de compagnie, mais la chanson servirait au moins à lui en inventer une et à faire concurrence au vent qui sifflait partout où il pouvait.
Le bas de sa robe était encroûté de neige lorsqu’elle parvint enfin aux premiers arbres après avoir traversé la lande, ses joues rosies de froid, mais la rengaine grivoise passait toujours ses lèvres avec un certain entrain. « L'ours ! Oh, viens, dirent-ils, oh, viens à la foire ! La foire ? Dit-il, mais je suis un ours ! Tout noir et brun, tout couvert de poils ! » Causer d’ours au milieu de ce ramassis de sauvagerie et de bestiaux qu’était le bois, c’était bien le cas de le dire. Mais ce qui tiendrait d’ours serait sûrement une poignée de bûcherons, peut-être une lice, un lièvre, un corbac, pas grand-chose d’autre. « Et de céans léans descendent la route. De céans ! De léans ! Trois gars, la chèvre, et l'ours dansant ! » Les bruits mats d’une hache s’entrechoquant contre le bois l’attirèrent dans une clairière faite de déboisements intensif mais là, nulle trace de son ours. Un large type au visage barbouillé de terre et de sueur malgré le temps glacé abaissa sa hache en voyant son museau, lui adressa un sourire franc avant de beugler à son intention. « S’tu cherches Finn ma belle, l’est quelque part dans c’merdier là-bas. » Il lui adressa un clin d’œil ostentatoire, sans nul doute à propos de ce qu’elle allait faire en compagnie du dit Finn, ce à quoi il n’eut en réponse qu’une moue puéril, un vague merci au ton boudeur avant qu’elle ne disparaisse céans parmi les pins givrés. D’aucun s’acharnait toujours à lancer des remarques grivoises quand il s’agissait de la jeune femme et du bûcheron, la motié persuadée qu’il avait déjà batifolé sous l’édredon, l’autre moitié persuadée qu’ils le feraient tantôt. «… Dansa, virevolta tout le long du chemin qui menait à la foire ! La foire ! La foire ! » Sur le coup, virevolter ne l’aurait fait que trébucher dans la neige, aussi continua-t-elle sa route sans tenter de se livrer à des acrobaties quelconques. Au gré d’un bosquet, elle croisa le regard d’un arbre-à-face, l’un des rares subsistants encore dans le Bois-aux-Loups. Il lui sembla que les yeux rouges de sève la jaugeait, que les mains écorchées et griffues qui tenaient lieu de feuilles se tendaient vers elle pour l’exhiber coupable d’un quelconque crime. Jamais elle n’avait été mal à l’aise en sondant le regard mort d’un barral, mais là un frisson lui glissa le long de l’échine, et elle savait très bien quelle culpabilité se nichait en son sein. Malgré le glaçon qui lui dégoulinait dans le dos, elle s’arrêta auprès de l’arbre pour lever le nez vers la cime et venir adresser une prière silencieuse aux anciens dieux.

« Oh, qu'elle était douce, et pure, et belle ! La fille aux cheveux de miel ! » Continua-t-elle tandis qu’elle s’aventurait plus avant dans la forêt, guettant, malgré sa chansonnette, les bruits de hache contre le bois. Il lui sembla bientôt en percevoir un et elle entreprit de remonter la piste qui cette fois-ci fut productive. En dépassant un érable racorni, elle finit par apercevoir la silhouette de l’ours, dos à elle, tout occupé à s’acharner contre le tronc. Sa chansonnette se tut tandis qu’elle se rapprochait avec autant de silence qu’elle le pouvait, ses pas étouffés par la neige et de la hache contre le bois. Enfin, elle finit par tendre le bras pour lui coller sa menotte sur les yeux, mais à la place de le faire jouer aux devinettes, elle reprit le début de la chanson avec une once de moquerie dans la voix. « Un ours y’avait, un ours un ours ! Tout noir et tout brun, tout couvert de poils… » Lui souffla-t-elle à l’oreille, ne laissant aucun doute quant à qui était offert le rôle du bestiau à présent. Sur la pointe des pieds, elle alla lui plaquer un baiser affectueux sur sa joue râpeuse de barbe, le libérant et se reculant ensuite avec une jolie risette sur la figure, plutôt contente qu’elle était d’avoir réussi à dégotter Finnick. Il arrivait toujours à lui ôter les soucis de la caboche, et les anciens dieux savaient qu’ils se bousculaient sous son crâne depuis quelque jour. « Je me suis dit que t’aurais faim. » Lui lança-t-elle en exhibant sa sacoche élimée. « Et bêta comme t’es, t’as pas dû emporter de quoi te caler le ventre. Ou alors, t’as déjà tout mangé. » Jamais elle ne résistait à l’envie de lui hérisser le poil par ses taquineries affectueuses. Bientôt, elle avait élu une souche d’arbre en guise de table, et sortait de sa sacoche la miche de pain, le fromage et les saucisses tout en ôtant de sa ceinture une dague pour se mettre à découper les trois.
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Finnick
Finnick


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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptySam 20 Avr - 16:59

the bear and the maiden fair. she'll make you believe anything she wants, make you think that you're the one, she will keep you there, that girl's up in the atmosphere, she's way up in the atmosphere and i've been catching myself thinking of it, it was three in the morning, every day i chase after her but i can't catch lightning, just stare me down with those electric eyes, no matter how hard i try, i can't escape that gaze tonight, and i've been waiting, waiting, waiting for you, anticipating, chasing after things that you do but i can't catch lightning, liraz stark & finnick feat. lightning by alex goot
La hache s'abattit une fois. Que ne suis-je grand et fort comme un ours ! La hache s'abattit une seconde fois. Que ne puis-je voler comme un corbeau ! La hache s'abattit à nouveau. Que ne puis-je rallier à ma cause mes frères comme un chien ! A nouveau. Et que ne suis-je un lord ! Un sacré lord, avec armoiries et chevaliers et épée et monture et sang et nom ! Que ne suis-je un lord, par les anciens dieux ! La hache s'abattit une nouvelle fois et resta plantée dans sa bûche. Dans un grognement guttural, Finnick l'en dégagea d'un coup de pied violent et brusque. Elle vola – mais pas aussi loin qu'elle aurait volé, si il avait eut la force d'un ours – jusqu'à rejoindre les restes de l'arbre réduit en morceau qui gisaient parterre. Il pensa au sien, d'ours, qui devait certainement tranquillement hiberner quelque part, si massif, si fort, si grand ; à son corbeau, qui devait voler en cercles larges et calculés autour de la forêt, si haut, si haut ; et à son chien, à son chien-loup, son molosse qui devait rôder, entouré comme toujours. Et, enfin, il pensa à lui, étourdi dans sa clairière, les épaules recouvertes de neige, les boucles emmêlées de givre et les lèvres gercées. Ses muscles, comme toujours, le lançaient – et il savait ses mains pleines de cals sous ses gants. Pourtant, il se dirigea vers l'arbre suivant, méthodique, regarda sa cime, les arbres alentours, le ciel dans un élan rêveur – puis attaque l'épais tronc dans un bruit de fin du monde.

Il continue sans mot dire, ahanant des fumées blanches qui s'étiolaient vers le ciel en nuages. Il sent la neige tomber sur ses épaules, légère, duveteuse, comme un grand manteau blanc ; il la voit comme flotter dans l'air, comme autant de feuilles en automne, pour s'égarer sur le sol d'ivoire ; il n'entend rien, en revanche : elle étouffe tout. Toutefois, il n'a pas peur. Il n'a jamais peur, Finnick, on dirait qu'on l'a vacciné de la peur quand il était encore qu'un môme. Il tiendrait volontiers tête à un homme de dix pieds si il l'avait fallu. Mais un lord... un lord ! Aujourd'hui encore il avait vu son seigneur en devenir balancer son miel à la grosse Arwen et aujourd'hui encore il avait eu la singulière envie de lui donner un coup de hache bien placé. Finnick n'aimait ni les seigneurs ni l'autorité en général. Surtout si ladite autorité était vingt mille fois plus séduisant qu'il ne le serait jamais mais, aussi, si ladite autorité ne s'obligeait pas à traîner dans la ville d'hiver, à s'occuper des filles qu'il connaissait depuis l'enfance. Il avait pas envie qu'il laisse derrière lui une traînée de bâtards et de cœurs brisés, non merci. Finnick était un garçon qu'on ne pouvait s'empêcher d'apprécier, avec une moue constamment bougon, des boucles qu'on avait envie ébouriffer et un rire franc. Et lui ne pouvait pas s'empêcher de tomber pour tout un chacun, à vouloir tous les protéger et les chérir. L'idée de la grosse Arwen encore plus grosse avec un cœur brisé lui était insupportable.

Il sursauta comme un pleutre quand une main s'égara sur sa paupière qui se ferma précipitamment. Il se figea aussitôt, ses phalanges se blanchirent autour de sa hache robuste, il s'apprêtait à pivoter sur ses hanches et couper son détracteur en deux quand celui-ci se mit à pousser de la chansonnette : « Un ours y’avait, un ours un ours ! Tout noir et tout brun, tout couvert de poils… » Et il se détendit aussitôt. La voix, c'était celle de Liz, là, dans son oreille, si proche : il n'avait rien à craindre. Il aboya d'un long rire en se retourna vers elle, après qu'elle lui ait posé un baiser sur la joue, et ses yeux étaient plissés de joie quand leurs regards se croisèrent. « Si j'suis l'ours, tu t'adjuges fille aux tiffes de miel ? » Il riait encore plus. « Liraz Snow aux tiffes de miel ! » aboyait-il entre deux hoquets hilares sympathiques et attachants, avant de se calmer subitement, sourire sur la lippe sous les poils bruns qui lui mangeaient les lèvres. « Je me suis dit que t’aurais faim. » Il leva les yeux vers le ciel et, effectivement, le soleil commençait à régresser – il aurait déjà dû manger mais, comme toujours, avait oublié. Son ventre gargouilla un brin quand Liz lui désigna sa sacoche et il lui sourit encore plus.

« Et bêta comme t’es, t’as pas dû emporter de quoi te caler le ventre. Ou alors, t’as déjà tout mangé. » Il poussa un grognement guttural suivi d'un reniflement vexé. « Me semble que tu manges plus qu'à mon tour. ronchonna-t-il avec une oeillade exagérée sur son tour de ventre. A part si tu te grossis d'n mioche ? » Il sourit en coin avant de se laisser tomber cul dans la neige dans un soupir soulagé, face à elle, sur sa souche. Il la regarda découper la bouffe sans rien dire, jouant avec sa hache pensivement. « Magne toi, Liraz Snow aux tiffes de miel, j'du bois à taillader moi. » Mais il ne semblait pas si pressé que ça de se redresser pour continuer à se tuer les paumes à la tâche. « C'que tu viens faire là ? T'es gentille de venir nourrir l'ours... mais j'méfie des tiffes de miel, moi. Vous font danser et vous laissent avec leur fiel après, promesse. » Si la chanson n'était pas telle, la réalité de Finn, si.
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Liraz Stark
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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptySam 20 Avr - 17:32

Elle se fit elle aussi bougonne aux grands éclats de rire de Finnick, lui envoyant une solide bourrade, du moins aussi solide qu’elle le pouvait de ses petits bras de femme, avant de se caler sur sa souche. « Me semble que tu manges plus qu'à mon tour. Elle leva le museau vers lui en abandonnant le découpage de sa saucisse, pointant son canif vers son buste en un geste menaçant. « Surveille ta langue, l’ours, ou je te rase le sommet du crâne, parole. Sans tes boucles, t’iras pleurer comme une fillette et t’auras la moitié des jouvencelles de Winterfell à tes trousses pour se lamenter. » Fit-elle avec un large sourire sur la face. Qui tressaillit imperceptiblement, fut torché de quelques millimètres quand l’ours se remit à causer. A part si tu te grossis d'un mioche ? » Liraz fit soigneusement jouer ses muscles faciaux, renfila son sourire en deux fois plus hilare. « Bah tiens, pourquoi pas ! Un Snow née d’une Snow … Tu me feras l’honneur de le prendre comme pupille dans ton château de forêt et de lui enseigner à se battre en joute avec une hache ? » Rétorqua-t-elle en se fourrant en bouche une lichette mince de saucisse. « Magne toi, Liraz Snow aux tiffes de miel, j'du bois à taillader moi. » En guise de réponse, elle ne tarda pas à rompre la miche de pain brun en deux et en tendit une moitié à Finn. « Le mâle fort que tu es pourrait tout aussi bien tendre son bras vers là et choper son bout de fromage ou de saucisse tout seul. » Le railla-t-elle encore, mais le sourire qu’elle lui tendait était empreint de tendresse. Finnick, elle le connaissait presque depuis le jour où elle avait débarqué à Winterfell, dans la ville d’hiver, voilà cinq ans de cela, une môme à demi femme planquée à l’arrière d’un chariot de navets. Finnick, c’était l’un des rares en lequel elle avait placé sa confiance, même si … Même si lui non plus ne savait pas. Parfois, cela venait lui ronger le ventre, la nuit. Parfois, elle avait été sur le point de se dépouiller des mensonges et de lui offrir la vérité sur son compte. Mais il suffisait d’une oreille traînant là où il ne le fallait pas, il suffisait d’une coupe de vin en trop, il suffisait d’un sous-entendu et sa vie déjà précaire se serait réduite à chaînes, geôles, corde ou billot. Les loups mourraient comme homme, et ils haïssaient les geôles.

« C'que tu viens faire là ? T'es gentille de venir nourrir l'ours... mais j'méfie des tiffes de miel, moi. Vous font danser et vous laissent avec leur fiel après, promesse. » Elle lui adressa une moue blessée en lui balançant dans les cheveux une poignée de neige qui s’empressa de fondre dans ses boucles. « Je pensais que tu avais une meilleure opinion de moi. » Fit-elle, faussement blessée. « Aucun risque que je te fasse danser, mon ours, tu t’emmêleras les pattes dès le premier pas et je mourrais étouffée sous ta graisse quand tu tomberas. » Ses gestes se firent plus lent alors qu’elle rompait un morceau de fromage dur et piquant, se mettant à le grignoter du bout des lèvres. Au fond, il n’avait pas tort, ça non. Tout ce qui était de miel vous laissait au final un drôle de goût amer au fond de la gorge. Pour les cheveux, elle ne savait pas, mais pour les bouches de miel, ça oui. Bouches de miel, rêves de miel, cheveux de miel, tout ça finissait par tourner au moisi. Mais c’était si attrayant, en y pensant, si attrayant qu’on s’y empêtrait comme une mouche. Winterfell avait été son rêve de miel. Petite, que n’aurait-elle donné pour voir les tours rondes, les jardins de verre, les cryptes, la tour foudroyée, l’arbre-cœur avec son bassin bouillonnant. « Jenny dansa avec ses fantômes dans les salles des rois défunts… » Murmura-t-elle en grignotant du bout des lèvres son morceau de fromage. Elle se faisait penser à cette Jenny, parfois, pour la fin de son histoire. Rien qu’un fantôme à Winterfell, rien qu’une ombre lorgnant les rois dont seule la pierre se souvenait. Un soupir s’exhala de sa bouche, se délita en buée dans le froid automnal avant qu’elle ne secoue la tête pour s’arracher à ses tristes pensées. Elle était à sa place et en même temps, elle n’y était pas. En ses vingt-deux années, elle appartenait déjà au passé. « T’as déjà vu autre chose que le Nord ? » Demanda-t-elle soudainement en relevant la tête. « Je me demande tout le temps comment elles sont, les six autres couronnes. Si Dorne est vraiment inondée de sable, si Port-Réal pue vraiment comme du fumier, si le Bief regorge vraiment de douceurs… » Marmonna-t-elle comme en guise de justification. Elle, elle avait vu Braavos et Pentos, elle avait vu les courtisanes et la demeure du dieu Multiface, le Titan gardien, les palais vides des khals, mais sa curiosité se tournait tout entière vers Westeros. « On pourrait peut-être aller les voir, un jour. On a qu’à voler le trésor seigneurial d’ici, et puis s’en aller sur la route avec deux canassons, dormir par terre et aller jusqu’à Dorne. » Se prit-elle à rêvasser à voix haute. « Jusqu’au bras cassé, et là on prendra un navire pour les Iles des Degrés de Pierre. Ensuite on remontera la Rhoyne.. Bon, en évitant Chroyane et les Chagrins, et on ira jusqu’à Braavos. Je te montrerais les canaux, et puis le Titan et le port pourpre, tu verras mes frangins et mon marmouset de petite sœur … » C’était rare qu’elle se mette à babiller à propos de sa fratrie, se bornant souvent à causer de feu sa mère. « Enfin, demi-frères et demi-sœur. Sont légitimes, eux. » Rectifia-t-elle après un moment de réflexion. « Et puis de Braavos, on reprendra un navire pour le Val. On traversa les montagnes de la Lune, on remontera le Neck et on retournera à Winterfell… » Elle arrêta ses chimères là, se contentant de lancer un demi-sourire à l’intention de Finnick. « Ou alors on se fera tuer par des bandits, des pirates, capturer par des esclavagistes, on deviendra des hommes de pierre ou on servira de dîner à un lézard-lion. » Termina-t-elle, définitivement cette fois, sur un ton guilleret.
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Finnick
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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyDim 21 Avr - 18:08

the bear and the maiden fair. i'm falling for your eyes, but they don't know me yet and with a feeling i'll forget, i'm in love now, kiss me like you wanna be loved, this feels like falling in love, we're falling in love, settle down with me and i'll be your safety, you'll be my lady, i was made to keep your body warm but i'm cold as the wind blows so hold me in your arms liraz stark & finnick feat. kiss me by ed sheeran
« Bah tiens, pourquoi pas ! Un Snow née d’une Snow … Tu me feras l’honneur de le prendre comme pupille dans ton château de forêt et de lui enseigner à se battre en joute avec une hache ? » Il pencha la tête sur le côté. « T's'rais pas en train d'me dire que t'es tombée dans la couche d'un noble ? J'y crois pas, Liraz Snow dans le lit d'un noble ! C'qui faut pas dire. » Même si il connaissait mieux la vase et la forêt que les us et coutumes de Westeros, il savait aussi que seulement les bâtards de nobles récupéraient le patronyme en correspondance avec l'endroit où ils étaient nés. Liraz ? Née à Bravoos ou dans le Nord, Finnick savait lpus trop. Liraz Snow donc. Lui il était juste Finnick. Il savait même pas qui étaient ses parents – il connaissait juste sa famille. Le vieux Ed et la vieille Jeyne – et puis ça suffisait. S'en foutait un peu, des origines des uns et des autres. Quand Liz lui avait raconté ce qu'elle avait foutu toute sa satané vie, Finnick l'avait regardée avec de grands yeux – non pas qu'il s'émerveille de ses racines nobles, juste des endroits où elle était allée. Un homme était qui il était par son expérience, pas par son sang et ça, Finn en était intimement convaincu. « Pis moi ton mioche j't'en ferai un vrai guerrier, avec des gros muscles et tout. Faut aussi que j'm'occupe des brindilles qu't'appelles des bras, tu m'fais pitié Snow. » Il lui sourit en coin, joueur, avant de lui lancer un peu de neige dessus. Il percevait un malaise – même si trop obtus et maladroit pour bien l’interpréter, il n'y pensait pas – et préférait rendre à l'ambiance quelque chose de bon enfant et taquin.

Elle lui donna un morceau généreux de pain et il lui offrit un grand sourire en remerciement. « Le mâle fort que tu es pourrait tout aussi bien tendre son bras vers là et choper son bout de fromage ou de saucisse tout seul. » « Tais-toi donc, sexe faible. » siffla-t-il en retour avant de prendre une énorme bouchée de son pain et de la mâcher, joues gonflées et air poupon, avec délice, un grand sourire écartelé sur la lippe. Il mangeait toujours, un peu bouffi, avant de parler, bouche pleine, tout content. Cela lui réchauffait les entrailles, un peu de nourriture, et lui donnait un intense air candide – il tenait la nourriture à deux mains, avec fervence, et prenait d'immenses bouchées qu'il avait du mal à manger. Il aurait pu être bel homme, s'il avait un peu plus pris soin de ses cheveux et s'il défourrait sa satané barbe plus régulièrement, oui, assurément, avec sa mâchoire bien virile et ses yeux bleus comme une teinte céleste. Il avait constamment les traits froncés, autrement, bougon et boudeur – même si un sourire venait s'y égarer toutes les heures, avec des plissements aux coins des yeux et tout. Au delà, il n'avait pas de charme si ce n'était que son air adorable, quand il vous regardait de dessous, là, avec ses cheveux qui lui retombaient sur les yeux et son sourire hésitant qui tremblotait sur sa lippe. « Je pensais que tu avais une meilleure opinion de moi. » Il ricana légèrement. « J'me méfie, Liraz Snow aux tiffes de miel, dès qu'ça a des seins, une fille, ça vous arrache les couilles et vous fout l'coeur à l'envers, promesse. » Il faisait beaucoup de promesses et pensait certainement avoir tout vu et tout vécu.

« Aucun risque que je te fasse danser, mon ours, tu t’emmêleras les pattes dès le premier pas et je mourrais étouffée sous ta graisse quand tu tomberas. » Il ne put s'empêcher de s'empourprer en sautant sur ses pieds, la bouche pleine. Quand il parlait, des morceaux de pain s'évadaient de sa bouche. Finnick gaspillait jamais, ce n'était pas son genre. Mais là, il avait les oreilles toute rouge et tout. « J'sais très bien danser, Snow ! Un jour, t'verras. Quand y'aura la Fête des Moissons ou j'sais pas quoi tu verras, j'te ferai danser et pis tu regretteras tes paroles ! Souviens-toi d'ce jour, Liraz Snow aux tiffes de miel ! J'ne laisserai pas c't'insulte impardonnée ! » Il se souvint qu'il l'avait déjà invitée à danser, y'a deux ans. Qu'il avait bu un peu trop de vin et un peu trop de bière – c'était une magnifique année. C'était avant qu'il comprenne que Liraz s'en foutait parfaitement, de son cœur tout mou pour elle. Mais il l'avait fait danser comme un fou – et très mal en plus – et il avait été heureux et tout et tout car c'était dans ses bras qu'elle avait le plus ri, cette soirée là. Il aimait bien danser. Surtout avec Liz. Il aurait dû l'inviter à danser durant la dernière Fête des Moissons mais bon. Y'avait Pat qui lui tournait au tour et elle s'en fichait, que ça fasse chier Finnick et que Finn il soit jaloux et que Finn il l'aime de tout son corps. C'était le genre de fille à préférer les garçons qu'étaient pas pour elle, il pouvait pas lui en vouloir.

Il grignotait consciencieusement la fin de son pain, cul ayant retrouvé la terre, prenant de ça de là un morceau de saucisse, de fromage. Elle chantonnait lentement et lui l'accompagnait des cordes vocales, sans oser délier sa langue, se contentant de hmmm plus ou moins longs, dans les tons de la triste chanson. Il regardait le ciel et clignait des yeux quand un flocon lui atterrissait dans l'oeil – sans jamais que son sourire ne disparaisse. « T’as déjà vu autre chose que le Nord ? » Il la regarda dans les yeux après un sursaut. Puis elle parla, elle parla – et les yeux de Finnick brillaient, brillaient. Ils étincelaient de milles feux, comme deux petits astres. Il buvait ses paroles comme un homme perdu dans le soleil de Dorne et qui revoyait pour la première fois l'eau douce. Quiconque les aurait vu aurait aussitôt compris : il était fou d'elle. Le fait que ses yeux passent du regard de la Snow jusqu'à ses lèvres, puis ses yeux, puis ses lèvres, toujours comme ça, éternellement. Tous ses traits tendus vers elle, ses yeux qui pétillaient comme les bulles emprisonnées dans un fût de bière, son sourire qui naissait sans jamais se concrétiser. Et ses yeux qui brillaient, brillaient, brillaient. « Ou alors on se fera tuer par des bandits, des pirates, capturer par des esclavagistes, on deviendra des hommes de pierre ou on servira de dîner à un lézard-lion. » Il aboya à nouveau un rire chaleureux et sincère, spontané. « Un l'zard-lion ? J't'en fais qu'une bouchée, des l'zard-lions ! » Il reniflait en riant, d'un bon gros rire sincère comme on s'attendait d'en voir sortir de la gorge de Finnick. Il finit son morceau de pain. « Moi, tout c'que j'veux voir, c'est là où tu s'rais capable de m'emmener. » Il sourit en coin. « J'éviscérai les bandits et les pirates et les esclavagistes et pis j'tuerai les l'zard-lions pour toi et on dilapid'ra l'argent des Bolton en pierreries pour ton cou et en lames pour ma main et je te montrerai le Neck pis on volera les maisons à tour de bras et on aura un vrai château de forêt et d'arbres et on sera les nouveaux seigneurs du coin où on sera. Finies tes conneries ? » Il roulait des yeux en riant sous cape – mais ses yeux brillaient, brillaient, brillaient.

Il lui chipa un morceau de fromage et se le fourra dans la bouche avec un sourire. « Content que tu sois là, Liraz Snow. Content que tu sois là... » Le ton était pensif, songeur, mélancolique peut-être. Finalement, il retrouva rapidement son air joyeux assorti de son sourire, celui qu'il sortait juste pour Liraz, et sauta sur ses pieds en attrapa sa hache d'une main. « Finis d'bouffer, la grosse. J'du bois à couper moi. » Il lui sourit encore plus en détournant son large torse et en se dirigeant vers son arbre, hache sur l'épaule, sifflotant les airs lents et triste de Jenny de Vielles-Pierres, les yeux s'évadant toujours sur l'immensité blanche neigeuse qui lui servait de ciel.
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Liraz Stark
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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyLun 22 Avr - 13:54

❝ THE BEAR AND THE MAIDEN FAIR ❞
LIRAZ STARK&FINNICK « And did they get you to trade your heroes for ghosts? Hot ashes for trees? Hot air for a cool breeze? Cold comfort for change? And did you exchange a walk on part in the war for a lead role in a cage ? How I wish, how I wish you were here. We're just two lost souls swimming in a fish bowl, year after year, running over the same old ground. And how we found the same old fears. Wish you were here. »



Ses yeux brillaient, à elle aussi, comme de l’acier trop longtemps huilé par les bons soins d’un chevalier. Elle aimait redevenir une môme, en rêvassant de voyages jusqu’au bout du monde, d’explorer les jungles les plus profondes et les châteaux les plus merveilleux, à plus forte raison quand elle pouvait exhiber ses divagations de marmouset aux oreilles de Finnick. « Un l'zard-lion ? J't'en fais qu'une bouchée, des l'zard-lions ! Moi, tout c'que j'veux voir, c'est là où tu s'rais capable de m'emmener. J'éviscérai les bandits et les pirates et les esclavagistes et pis j'tuerai les l'zard-lions pour toi et on dilapid'ra l'argent des Bolton en pierreries pour ton cou et en lames pour ma main et je te montrerai le Neck pis on volera les maisons à tour de bras et on aura un vrai château de forêt et d'arbres et on sera les nouveaux seigneurs du coin où on sera. Finies tes conneries ? » A son tour, elle éclata de rire, ravie, dévoilant ses dents blanches, d’un rire tout aussi sincère que l’avait été celui de Finn, jusqu’à ce qu’elle manque de souffle. « Pari, je pourrais t’emmener loin ! Jusqu’à Essos. C’est assez loin à ton goût ? » Elle reprit une solide bouchée de pain et de fromage, sans remarquer, elle, le regard que portait Finnick sur elle. Elle ne l’avait jamais remarqué, malgré les années. Aveugle elle était, aveugle elle était restée. Malgré toute la tendresse qu’elle pouvait nourrir à l’égard de son ours, elle ne savait pas que son cœur à lui se tendait vers elle. Même si la jalousie lui pinçait le ventre à chaque fois qu’une des filles de la ville d’hiver venait lui tourner autour en lui ouvrant grande leur couche. Il était son ours, son Finnick, son ami. « Lord Finnick et lady Snow … » Secouant la tête, elle repartit dans un éclat de rire. Elle finissait par réussir à oublier, tout, la culpabilité, l’angoisse, les remords, tant que Finnick était là. C’était un baume apaisant sur des blessures à vif, un cocon soyeux et molletonné, un instant de répit et de douceur dans des vagues d’amertume.

« Content que tu sois là, Liraz Snow. Content que tu sois là... » Les joues gonflées par le pain comme lui avant, elle lui adressa un sourire écartelé la bouche close. « Je sais bien, tu pourrais pas survivre sans moi. Tu crèverais de faim à force de couper tes arbres sans emmener de bectance. » Commenta-t-elle avant de lui faire les gros yeux et une moue boudeuse à sa remarque suivante. « Finis d'bouffer, la grosse. J'du bois à couper moi. » Elle avala sa dernière bouchée de pain, se redressa pour lui envoyer un coup de poing dans l’épaule. « C’est toi le graisseux, pas moi. Et mes bras, c’est pas des brindilles non plus. » D’un air tout à fait fier et sérieux, elle retroussa la manche droite de sa robe jusqu’à son épaule et plia le coude pour bander sa parodie de muscles sous sa peau blanche. « Et m’en vais te le prouver tiens ! File-moi ça ! » D’autorité, elle lui prit sa hache, réprimant soigneusement sa grimace en constatant qu’elle était bien plus lourde que ce qu’elle avait imaginé d’abord. Pourtant, elle la leva pour lui en pointer le côté affûté sous la barbe avec un air menaçant. « Ose seulement me dire : repose ça, tu vas te blesser faible femme, et je l’utilise pour te raser, compris ? » Sur ce, d’un bon pas, elle marcha vers l’arbre que Finn était en train de taillader, une profonde balafre de bois tendre s’ouvrant déjà à sa base. La moue on ne peut plus concentrée, les sourcils froncés, elle banda ses muscles de fillette pour soulever la hache et l’abattre sur la plaie. « Tu sais … » Commença-t-elle, sans vraiment trop savoir pourquoi. A nouveau, elle sentait ce pincement dans ses entrailles. Lasse de mentir, lasse de lui mentir, alors qu’elle aurait dû pouvoir lui donner sa pleine confiance au fil des années. « Je t’ai menti. Ca fait quatre ans que je te mens. Ou cinq ? » Elle plissa le nez, leva la hache, l’abattit. « Je viens de Braavos, ma mère est morte lors de l’épidémie de peste grise, tout ça c’est vrai … » Tchock, fit la hache en s’abattant. « Mais mon père, c’est pas un Cerwyn. Mon nom, c’est pas Snow. » Une goutte de sueur s’en alla rouler le long de sa tempe. « Torrhen, son nom c’était. Celui de mon père. Un mercenaire dans la Compagnie Dorée. L’a disparu. » Elle se mâchonna soigneusement la lèvre en abattant sa hache d’une manière plus furieuse. Peut-être bien que Finn s’en ficherait de tout ça. Peut-être bien qu’il s’en moquait comme d’une guigne. Ce n’était pas pour l’impressionner qu’elle s’en allait déballer son histoire, c’était simplement parce qu’elle ne voulait plus lui mentir. C’était tout. « Et mon nom à moi, c’est Liraz Stark. » Sembla-t-elle conclure au terme d’un nouveau froncement de sourcils et d’un nouveau coup de hache qui alla faire voler des copeaux de bois jusque dans ses cheveux noirs. Tout son visage était imbibé de sueur maintenant, et sa voix s’entrecoupait de halètements dus à l’effort alors qu’à la suite, elle frappait six fois comme une forcené contre le bois, jusqu’à finir par relâcher la hache et faire un pas en arrière. Sa main gantée de mauvais cuir alla se poser sur son ventre. Là n’était pas encore tout à fait la pleine vérité. « Et tu sais, ce que t’as dit avant … Que je me grossissais d’un mioche… Je crois bien que c’est vrai. » Sa voix s’en était allée de plus en plus basse, jusqu’à devenir un murmure brisé. La lune dernière, elle n’avait pas saigné. Ni celle d’avant. Son ventre s’était imperceptiblement gonflé, mais quand elle y enfonçait un doigt il restait dur comme pierre, et non pas moue de graisse. Encore, elle espérait, qu’elle saignerait bientôt, qu’il n’y avait rien dans son ventre. Rien pour témoigner de son manque de bon sens. Chaque fois qu’elle se serrait contre Theodan, elle se sentait bien. Presque contente. Mais chaque fois qu’il s’éloignait, culpabilité et amertume et fureur contre elle-même revenait prendre la place de son bien-être. Les chansons n’existent pas. s’était-elle dit toute sa vie. Les hommes tuent, les hommes volent, les hommes violent. Les hommes prennent et puis s’en vont. Et voilà qu’elle la gueulait à pleins poumons, la chanson du chevalier blanc. « Je crois bien que je porte le bâtard de Bolton. » Elle sentit quelque chose lui piquer violemment les yeux et cligna des paupières pour empêcher une ou deux larmes d’avoir l’insolence de rouler sur ses joues.
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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyMar 23 Avr - 18:14

the bear and the maiden fair. and as the world comes to an end, i'll be here to hold your hand, because you're my queen and i'm your lionheart, howling ghost they reappear in mountains that are stacked with fear, but you're a queen and i'm a lionheart and in the sea that's painted black, creatures lurk below the deck, but you're the queen and i'm a lionheart, a lionheart, liraz stark & finnick feat. king and lionheart by of monsters and men
« C’est toi le graisseux, pas moi. Et mes bras, c’est pas des brindilles non plus. » Il ne put s'empêcher de rire grassement avant de la voir relever la manche de sa robe, jusqu'à lui dévoiler l'embryon d'un muscle... à moins que ce ne soit juste la forme de son os. Il riait encore plus, sa hache sur l'épaule, se tortillant comme si elle le chatouillait de toutes parts. Il n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter. « Oh arrête Snow, tu vas m'faire pisser d'rire ! » Il était vrai que, en plus d'être pâle comme un cul sur les membres, elle semblait complètement dénuée du moindre muscle. Il trouvait cela mignon, Finnick, on avait envie de la prendre dans ses bras pour la protéger du monde extérieur, comme si elle avait été faite de porcelaine et non de chair et d'os. « Et m’en vais te le prouver tiens ! File-moi ça ! » Il lui fit les gros yeux semblant dire tu ne peux être sérieuse avant qu'elle ne lui arrache sa hache des mains. Il riait énormément. « R'po-- » « Ose seulement me dire : repose ça, tu vas te blesser faible femme, et je l’utilise pour te raser, compris ? » Il éclata encore plus de rire, elle le connaissait bien trop. Il fronça les sourcils en réfléchissant et finit par articuler joyeusement : « lâche ça, fillette, ça coupe ! » Il semblait tout content d'avoir déjoué sa menace – Finnick n'était pas un génie et il n'était pas le premier à l'ignorer. Et il aimait bien l'embêter tout comme il aimait bien qu'elle l'embête. Liraz Snow était le petit soleil de sa vie mais, aussi, un vrai machin à respirer : elle était le vent le plus agréable, le soleil le plus chaud, la pluie la plus espérée, l'été le plus magnifique qu'on puisse imaginer. A bien des égards, il la trouvait idéale.

Il la regarda, accoudé contre un arbre proche, se démener contre l'arbre. Il la laissait faire sans rien dire – alors qu'il prenait un malin plaisir à, généralement, lui faire la leçon, à lui dire où placer ses coudes, ses mains et tout. Mais elle s'en sortait plutôt bien, en fait. « Tu sais … » Et c'était le genre de tu sais qui vous foutent des frissons partout dans le dos. Mais il n'en montra rien, la regarda juste faire, commentant mentalement ce qui n'allait pas dans sa position. Elle allait se faire mal au dos, à ce train-là... Elle partit dans un délire étrange mais Finnick l'écouta sans broncher. Il était une oreille – et une épaule – attentives, attentionnées. Il pouvait écouter durant des heures ses proches (surtout Liraz, en fait) parler et parler, et parler. Même si ce n'était pour ne rien dire. Il n'avait pas un regard scrutateur ou froid ou calculateur ou qui vous jugeait direct. Non. Il semblait penser que vous étiez la personne la plus intéressante du monde, quand vous lui parliez, et puis il était de bon conseil. En revanche, il parlait vraiment comme un charretier. « Et mon nom à moi, c’est Liraz Stark. » Il fronça les sourcils et, machinalement, la dévisagea. Elle disait la vérité. Des copeaux de bois volèrent lorsqu'elle eut un accès de folie contre le tronc de l'arbre – puis elle balança la hache. « Et tu sais, ce que t’as dit avant … Que je me grossissais d’un mioche… Je crois bien que c’est vrai. » Il regarda son ventre, comme si une enseigne allait y apparaître avec l'inscription (qu'il n'aurait pas su déchiffrer d'ailleurs) bébé à bord. « Je crois bien que je porte le bâtard de Bolton. » Là, c'était un peu trop. Mais il restait impénétrable et même s'il n'aimait pas du tout ce saligaud de Bolton, rien ne vint trahir son regard.

Toujours stoïque, il s'approcha d'elle à pas mesurés, jusqu'à se tenir juste en face. Il lui adressa un bon gros sourire chaleureux comme il savait bien les faire avant de laisser ses doigts s'évader dans sa chevelure d'encre, pour y enlever les copeaux de bois qui s'y étaient mêlés. « T'nulle en bûcheronne, Liz. » commenta-t-il de sa grosse voix, sa grosse voix tendre et chaleureuse et gentille et rustre. Rie n'avait changé. Et pourtant, il fronça les sourcils en se reculant d'un pas, la regardant de bas en haut. « J'dois t'appeler m'lady maintenant ? » Il avait l'air confus, un bref instant, ses sourcils épais froncés en une réflexion intense. Personne, dans le Nord, ignorait qui étaient les Starks. Et leurs rôles dans le passé. Et, surtout, leurs places dans le passé. Toujours confus, Finnick laissa tomber un genou au sol, machinalement, l'échine courbée dans une parodie de révérence maladroite. Il avait l'air hébété et sérieux et pourtant, lorsqu'il releva son faciès vers la jeune femme, alors qu'il s'était amusé à contempler le sol neigeux quelques instants, il avait un énorme sourire idiot, de travers, qui lui correspondait si bien. « Liraz Stark aux tiffes de miel, ça t'va bien m'lady. » conclut-il en se relevant, une main passant dans ses boucles éparses. Il finit par l'attirer contre lui, chose qu'il ne faisait guère d'habitude, juste pour la serrer un peu contre son torse. Elle semblait toute chose, tristoune et nerveuse. « Va falloir que j'fasse une hache à ta taille et à celle du machin là. » Dans son étreinte, sa main toucha furtivement son ventre, comme si il avait peur de se brûler. Au final, il se contenta de la serrer contre lui, humant délicieusement le parfum de ses cheveux. « T'secrets sont bien gardés. Promesse. » Il lui embrassa le front brièvement puis se détacha en lui souriant, rassurant. Il se dirigea de sa démarche lourde jusqu'à sa hache et la ramassa, la faisant tourner dans sa paume. « Devrais peut-être retourner au chaud, hm ? »
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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyMar 23 Avr - 21:04


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« Some days I can't even trust myself. It's killing me to see you this way. 'Cause though the truth may vary this ship will carry our bodies safe to shore. There's an old voice in my head that's holding me back. Well tell her that I miss our little talks. Soon it will be over, and buried with our past. We used to play outside when we were young and full of life and full of love. Some days I don't know if I am wrong or right. Your mind is playing tricks on you my dear. 'Cause though the truth may vary this ship will carry our bodies safe to shore .»



Elle avait la frousse à dire vrai. Le genre de frousse qui suivait la vérité et qui vous tordait les entrailles. La frousse d’être jugée. Elle le connaissait, Finn. S’il y avait bien quelqu’un qu’elle connaissait dans le Nord, c’était lui. Plus que Jon, plus que Rose, la fille de l’auberge avec qui elle bavardait tous les jours, plus que tout le reste de Winterfell. Elle savait bien que ce n’était pas le genre de gars qui vous plantait là et qui vous jugeait, mais alors qu’elle se jugeait elle-même, elle n’arrivait pas à en attendre moins des autres. « T'nulle en bûcheronne, Liz. » Sa réplique lui fit trembler les épaules et lui arracha un hoquet, un drôle de mélange entre un sanglot et les prémisses d’un éclat de rire. Elle tourna son museau vers lui pour lui adresser un sourire sous des yeux trop brillants, de joie comme d’embryons de larmes. « Je suis pas un ours moi. C’est les ours qui coupent le bois, pas les filles aux tifs de miel. En attendant, t’as vu … J’arrive quand même à la soulever, ta hache. » Pour appuyer ses paroles, elle se ressaisit du manche pour la soulever à une main au-dessus de sa tête avec une mine piètrement victorieuse, les muscles bandés et le visage grimaçant sous le coup de l’effort. « J'dois t'appeler m'lady maintenant ? » Elle le regarda d’un œil rond en laissant retomber la hache, d’autant plus quand il vint lui prendre la fantaisie de mettre un genou en terre et le gratifia d’un éclat de rire en même temps qu’elle marchait vers lui pour lui mettre une bourrade dans l’épaule. « T’es bête, Finn. Je suis pas une lady moi. Une lady des bois, à la limite, pas grand-chose de plus. » Et voyant qu’il fixait toujours le sol, elle lui renvoya une nouvelle bourrade de son petit poing. « Ta lady t’ordonne de te lever, l’ours. » Lui décocha-t-elle encore en lui prenant d’autorité la main pour qu’il se remette sur son séant. « Liraz Stark aux tiffes de miel, ça t'va bien m'lady. » Elle lui renvoya une moue et un regard faussement courroucé, emballé d’un acier toujours trop brillant. « Et ta lady t’ordonne de ne pas l’appeler milady. Même si je dois bien avouer, moi je préfère Stark à Snow. » Mais déjà que Snow n’était pas commode à porter, frai de noble qu’il représentait, alors Stark … Avec Stark, on lui poserait la tête sur le billot.

Elle eut un mouvement de surprise quand il la prit dans ses bras, mais se laissa aller avec un plaisir non dissimulé à cette étreinte réconfortante. Un peu de chaleur. Elle avait l’impression d’être gelée, en cet instant. Après un temps de rêverie, la réalité revenait la souffleter en pleine figure. Le marmot là, qui se mettait à grandir dans ses entrailles, lui rappelait avec douleur ce que sa vie était. Lui rappelait avec douleur que l’homme qu’elle aimait était un Bolton, qu’il était marié, que la moitié des jolies jouvencelles de Winterfell avait résigné leur virginité en sa faveur. Elle était jolie, Liraz. C’était en général ce que les hommes lui disaient. Une paire de grands yeux gris dans un visage bien fait, un corps mince comme une lance, une bouche prompte à sourire. Elle était jolie, mais malgré tout, que pouvait-elle prétendre pour avoir l’affection du Bolton ? Elle frissonna dans l’étreinte, en fourrant son visage dans la chemise de Finn, se gonflant les poumons de son odeur réconfortante. « Va falloir que j'fasse une hache à ta taille et à celle du machin là. » A ses mots, elle eut le réflexe de baisser une main vers son ventre, effleura les doigts de Finn qui avait eu la même idée. « Pas besoin de hache à ma taille, t’as bien vu, j’arrive à soulever la tienne. Et puis pour le machin, seulement une toute en bois alors. Lui il pourrait se couper avec. » Lui marmonna-t-elle en guise de réponse, ses mots étouffé par la chemise dans laquelle elle avait toujours la trogne fourrée. « T'secrets sont bien gardés. Promesse. » Elle se détacha un peu pour lui adresser une moue féroce et lui planter un index agressif sur le bout du nez. « Si tu cancanes, je deviendrais un fantôme juste comme Harren Chenu et je viendrais te hanter. Je te tirerait par les pieds dans ton sommeil et j’enverrais valdinguer ta hache. » Mais sitôt sa parodie de menace terminée, son visage se radoucit. « Merci. » Souffla-t-elle simplement. Merci de ne pas me juger, merci de ne pas m’en vouloir, merci de me promettre de ne rien dire. Elle ferma les yeux quand il embrassa son front, ses mains allant s’accrocher dans un réflexe étrange à la cape de l’homme. Ce fut avec un regret certain qu’elle le laissa s’éloigner.

« Devrais peut-être retourner au chaud, hm ? » Pas faux, il faisait froid, ici. La bise transperçait les mailles de ses vêtements et sa cape, lui grêlant les bras de chair de poule. Mais elle avait la nette impression qu’elle aurait eu encore plus froid en rentrant au coin du feu. « J’ai pas envie. » Marmonna-t-elle, un peu comme une môme, en fixant le dos de Finnick. Brusquement, elle franchit la distance qui les séparait pour venir se pelotonner contre son dos, nouant fermement ses bras autour de son buste et appuyant sa joue contre son omoplate. « Je suis foutrement bête, comme fille hein ? Tout juste comme une de chansons qui aurait des tifs de miel … » Souffla-t-elle en frottant son nez au travers de sa chemise. Elle ne semblait pas décider à le lâcher, pour une fois, s’exposant dans une faiblesse qu’elle prenait soin, d’ordinaire, de claquemurer derrière son sarcasme. Même à Finnick elle détestait se montrer comme une pauvre jouvencelle faiblarde devant être protégée. Mais en ce moment, sa peau était faite de porcelaine, et non plus de marbre. « Parfois, je crois bien … Je crois bien que j’aurais dû rester à Braavos. T’es la seule chose de vraiment bien qui me soit arrivée depuis que je suis ici. » Confia-t-elle en fronçant les sourcils, semblant soigneusement peser chacun des mots qu’elle s’extirpait de la gorge.


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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptySam 27 Avr - 16:52

the bear and the maiden fair. see, i can't wake up, i'm living a nightmare, that keeps playing over again, locked in a room so hung up on you, and you're cool with just being friends, left on the sidelines, stuck at a red light, waiting for my time and i can't see why don't you love me, touch me, tell me i'm your everything, the air you breathe, and why don't you love me baby ? open up your heart tonight, 'cause i could be all that you need, see, i'm just too scared to tell you the truth, 'cause my heart ache can't take anymore, broken and bruised longing for young and i don't know what i'm waiting for, liraz stark & finnick feat. why don't you love me by hot chelle rae and demi lovato
« Si tu cancanes, je deviendrais un fantôme juste comme Harren Chenu et je viendrais te hanter. Je te tirerais par les pieds dans ton sommeil et j’enverrais valdinguer ta hache. » Il pencha la tête sur le côté en se grattant le crâne, l'air incompréhensif. « Qui c'est qu'ça, Harren Ch'nu ? Encore un de tes héros de chansons ? » Liz connaissait plein de chansons. Elle connaissait les airs et les paroles et tout. Elle avait tellement rabattu les oreilles de Finnick avec la Belle et l'Ours qu'il en connaissait tout. Il connaissait aussi les Pluies de Castamere, Jenny de Vieilles-Pierres, La Pucelle d'Hiver évidemment et toutes les chansons de Pat Salopiaud si bien qu'il en avait lui-même inventé des opus (même si ça rimait pas beaucoup et que ça voulait rien dire, somme toute) (en plus, Finnick, il était trop nul pour chanter des trucs joyeux, il préférait siffler ou brailler). « Pis j'pas peur, les fantômes, ça existe pas. J'suis pas con. » bougonna-t-il, ses traits s'assombrissant. Il détestait les histoires de fantômes, à la vérité. « Merci. » laissa-t-elle tomber et il lui offrit un petit sourire gentil et tout sincère, comme pour lui dire qu'elle avait pas à le remercier. « N'importe quoi pour m'lady. » ironisa-t-il, les yeux rieurs.

Ils se détachèrent rapidement et il lui conseilla de rentré chez Jon parce qu'elle était désormais grosse d'un petit bâtard, fallait qu'elle se repose, hein, et qu'elle soit au chaud. Finnick songeait à tous les problèmes que le nouveau Snow engendrait parce que les Bolton, ils aimaient pas trop les bâtards depuis le leur. Il songeait aussi que de Liz ou du machin, il s'en occuperait et qu'il les ferait, ses stupides haches, du bon acabit et tout. Et que si c'était ce que voulait Liraz Stark, bah il lui construirait un énorme château de forêt et il lui apprendrait à se battre en joute avec une hache, si, promesse, si c'était ce que sa lady voulait, il ferait tout pour sa lady. Stark ou non, Liz était sa lady, point barre. Pour elle, il aurait fait son chevalier d'Aubier rieur, promesse, il et se serait battu contre le Jeune Dragon et le Jeune Loup et tous ces Jeunes Animaux au corps-à-corps s'il l'avait fallu et tout, même pour le petit machin dont il savait rien, même si c'était la graine de ce saligaud de Bolton. Il était très en colère, Finnick, parce qu'il aurait préféré que ce soit son petit machin, ceint au nombril de Liraz Stark ou Snow, enfin, Liraz quoi. Mais les dieux n'avaient jamais été de son côté dans sa cause envers sa lady.

« J’ai pas envie. » lui répondit-elle, donc, quand il lui proposa de retourner à la ville d'hiver. « Tu trompes personne, Liz, tu g'gotes comme une feuille par grand vent. » dit-il simplement sans insister car il la connaissait et la savait plus que butée. Il ne savait que faire, du coup. Il avait bien envie d'achever son arbre avant la fin de la journée (et c'était pas gagné) mais il pouvait pas laisser Liraz se morfondre toute seule dans le froid. Il contemplait l'acier de sa hache comme si une solution, une réponse, allait s'y inscrire. Brusquement, il sentit des bras se nouer autour de ses flancs et il se figea – mais il comprit en un quart de seconde que c'était sa Liraz, sa douce Liz qui... l'étreignait. Ils étaient pas trop tactiles, ces deux-là, si bien que cette étreinte inopinée était gênante, maladroite. Quoique Finnick ne l'aurait refusée pour rien au monde. Machinalement, il porta sa main libre aux mains entrecroisées sur son plexus de la jeune femme, pour les presser légèrement, semblant dire j'suis là, y'a quoi encore ?

« Je suis foutrement bête, comme fille hein ? Tout juste comme une de chansons qui aurait des tifs de miel … » Il ne répondit pas parce que, effectivement, elle était foutrement bête et tout et qu'il savait que c'était pas trop le genre de réflexion qu'on a envie d'entendre. Il se contenta de presser sa main un peu plus fort. « Parfois, je crois bien … Je crois bien que j’aurais dû rester à Braavos. T’es la seule chose de vraiment bien qui me soit arrivée depuis que je suis ici. » Il sentit ses joues s'empourprer aussitôt. Finnick, on lui avait jamais dit qu'il était la seule chose de vraiment bien qui soit arrivée ou quoi, on lui disait pas non plus qu'on l'aimait ou qu'on le trouvait attachant ou même qu'on était son meilleur ami, non. On lui avait jamais dit ça. Liz et lui, c'était du genre basé sur un non-dit éloquent. Elle était sa plus proche amie mais jamais il lui avait dit comment il l'aimait, amicalement ou non. Il lui avait jamais dit des trucs comme ça et de toutes manières, tel miel aurait paru étrange sur sa lippe bougonne et rustre. Il ne répondit pas puis se retourna lentement dans l'étreinte de sa Liz pour lui faire face.

Il tenait toujours sa hache d'une main et la faisait tourner, nerveusement, avant de la laisser tomber parterre dans un bruit feutré. Sa main, hésitant, vient s'égarer sur la joue de sa lady mais à peine sa paume et le bout de ses doigts vinrent effleurer la peau, que sa main se retira, paf, d'un coup. Comme si il s'était souvenu, par ce petit effleurement de rien du tout, qu'il avait pas le droit de la toucher. Parce qu'elle le voyait pas ainsi, qu'elle lui aurait certainement affligé d'un regard courroucé et tout et que, de toutes manières, elle était une Stark donc bon, toutes les maigres chances qu'il avait cru accumulé pendant des années s'étaient envolées. Même si les Stark n'avaient plus Winterfell, ils n'en restaient pas moins les fils et filles de leurs mères. « Et Jon, alors, hein ? T'aurais fait quoi d'tes doigts magiques sans son savoir-faire et son apprentissage ? Pis la Grosse Cat, quand t'as filé la piaule à côté d'Jon ? Et l'dieux, quand y t'ont donné chaque jour passé ici, hein, t'oublies ? » Il hocha sérieusement la tête. « Moi d'puis qu'j'suis dans le coin, ouais, c'toi la plus bonne chose qui me soit arrivée. Pas d'Finnick sans Liz. » Il la regarde longuement dans les yeux. « Promesse. » Il est si sincère que ça fait mal. Elle comprendra pas pourquoi elle dit ça, c'est sûr, mais il s'en fiche, il a l'impression que l'oiseau qui se débattait en cage dans son coeur depuis si longtemps, vient de s'envoler. « S'tu veux pas rentrer à la ville, j'veux pas couper d'bois. T'assieds, oui ? Dois te rester un peu de becquetance, pis raconte moi Braavos et Harren Ch'nu et tout, Chroyane et l'Chagrins et la Rhoyne ou j'sais pas quoi. Raconte moi. » Il lui désigna la souche d'arbre pour qu'elle s'asseye et lui se posta à sa place éternel, en face d'elle, dans la neige, les yeux qui brillaient, brillaient, brillaient. Et le cœur qui pleurait.
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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyDim 28 Avr - 20:29


the bear and the maiden fair

« I don't think that it's gonna rain again today, There's a devil at my side, But an angel on the way. Someone hit the light, Cause there's more here to be seen, When you caught my eye, I saw everywhere I'd been And what I go to... You came on your own, And that's how you'll leave, With hope in your hands, And air to breathe. I won't disappoint you, As you fall apart, Some things should be simple, Even an end has a start.»



Il bougea peut-être, mais sitôt qu’elle l’eut de nouveau face à elle qu’elle fourra son visage contre son torse cette fois, comme une pauvre môme qui attendant que quelqu’un vienne la protéger. Mais elle n’était pas une môme. Et Finnick, elle ne voulait pas qu’il la protège. Elle était assez grande et elle s’était enfoncée dans le bourbier absolument seule. Pour sûr qu’elle pouvait compter sur lui, la preuve, elle venait bien de lui déballer tout son cœur de jouvencelle et tous les secrets qu’elle avait claquemuré en arrivant à Westeros, mais, eh ! Ca ne serait pas juste, ensuite, de lui demander de jouer les chevaliers. Elle était sûr qu’il en ferait un splendide, de chevalier, se prit même à l’imaginer tout rutilant d’acier en train de caracoler sur un destrier caparaçonné et, drôlement, sa moue rustre ne dépareillait pas tant que ça sur des apanages de nobliau. Mais ce n’était pas son bourbier à lui. C’était le sien. Elle n’allait pas quand même lui fourrer l’écorché dans les bras, une fois qu’il serait sorti de son ventre, en lui faisant les yeux doux pour qu’il l’aide. Elle n’allait quand même pas … Quand même pas quoi ? Elle n’en savait rien. Elle savait juste qu’elle ne voulait pas l’emmêler dans la toile d’araignée où elle s’était enfoncée. Finnick, il ne méritait pas ça. Il méritait seulement de se trouver une jouvencelle douce et gentille et belle, même si l’idée la révulsait, une jouvencelle qui lui passerait la main dans les cheveux et l’embrasserait et lui donnerait des tas et des tas de marmots rougeauds et braillards. Toujours le nez dans sa chemise, elle ferma les yeux, imagina de nouveau. C’était Finn, qui dansait sur ses paupières, et il l’avait, sa jouvencelle, il les avait, ses marmots. Mais la jouvencelle avait des cheveux noirs et des yeux gris et elle réprima un hoquet amusé et surpris en voyant que c’était elle, que sa cervelle avait posté là, elle, qui posait sa bouche contre celle du bûcheron en tenant un marmouset dans son giron. Pas le goût âcre de la jalousie, ni celui de la honte, ni celui de la culpabilité, rien de tout cela. Seulement une tendresse qui lui bouffait la gorge, soudainement, et la fit ouvrir les yeux, comme tiré d’un rêve cauchemardesque. C’était quelque chose qui n’arriverait pas alors pourquoi, eh ! pourquoi est-ce qu’elle s’était amusée à le broder ?

Elle eut un frémissement, sur la joue, quand elle sentit la main de Finn l’effleurer, se contenta de le laisser faire sans l’affliger du regard indécis et surpris qu’il craignait, ou peut-être un peu, mais sûrement moins que ce qu’il aurait pu imaginer. « Et Jon, alors, hein ? T'aurais fait quoi d'tes doigts magiques sans son savoir-faire et son apprentissage ? Pis la Grosse Cat, quand t'as filé la piaule à côté d'Jon ? Et l'dieux, quand y t'ont donné chaque jour passé ici, hein, t'oublies ? » Un reniflement un peu piteux s’arracha à son nez et elle le regarda avec une prémisse de sourire. « Sans Jon je saurais rien faire, c’est vrai, et sans Grosse Cat je dormirais dehors mais … Eh, Fin, tu penses que Jon et Cat, ils diraient quoi si je venais leur dire que je porte le bâtard de Bolton ? Ils diraient quoi si je venais leur dire que je suis une Stark ? » Elle se balança un peu sur les talons, fit dégouliner ses mains le long des bras de Finn jusqu’à trouver ses doigts et les presser. Ses joues étaient rosées, de la gêne qu’elle avait de lui dire ses mots-là, alors que jamais elle ne s’était laissée aller aux grands sentiments. « Je sais pas trop, en fait, ce qu’ils auraient pu dire ou faire. Mais je suis sûre qu’ils m’auraient pas serré dans leurs bras en me disant ce que toi tu as dis. » Ses joues s’étaient embrasées au fur et à mesure de sa déclaration, et elle ne se balançait que d’autant plus sur ses talons, mais elle avait les yeux dans les siens en lui adressant un joli sourire. « Moi d'puis qu'j'suis dans le coin, ouais, c'toi la plus bonne chose qui me soit arrivée. Pas d'Finnick sans Liz. » Son sourire s’épanouit un peu plus, et elle lui envoya une bourrade faiblarde dans les côtes. « Pas de Finnick sans Liz, pour sûr, sans moi t’oublierais de te nourrir et on retrouverait ton cadavre gelé en train de serrer sa foutue hache ! » Le taquina-t-elle, un peu pour masquer l’émotion qui l’avait prise à la gorge. Elle aurait voulu lui dire encore beaucoup de choses, à Finn. Elle aurait voulu lui dire qu’elle était désolée d’être si bête et désolée de lui faire partager ses secrets, elle voulait le remercier d’être là, bêtement, le remercier de panser avec ses moues rustres son cœur à vif, le remercier d’être là, juste ça, sa grande carcasse avec ses boucles brunes et ses yeux bleus et son sourire qui la réchauffait. Avec ses éclats de rire, et tout ce qui allait avec. Mais les mots restaient coincés dans son gosier. « Promesse. » Sans trop savoir pourquoi, elle lui pressa encore plus la main, comme si elle ne voulait plus jamais la lâcher, entrelaçant un bref instant ses doigts aux siens. « Eh, promesse aussi, Finn. Promesse de quoi, je ne sais pas trop, mais promesse quand même. » Lui souffla-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur la joue, frottant un moment son nez contre sa pommette en un drôle de signe d’affection.

« S'tu veux pas rentrer à ta ville, j'veux pas couper d'bois. T'assieds, oui ? Dois te rester un peu de becquetance, pis raconte moi Braavos et Harren Ch'nu et tout, Chroyane et l'Chagrins et la Rhoyne ou j'sais pas quoi. Raconte moi. » Le restant de la boule douloureuse dans son ventre se désengorgea doucement sous les mots de Finn, et elle le gratifia d’un éclat de rire. Elle aimait raconter. Elle aimait encore plus raconter à Finn mais, eh, un jour, elle aurait voulu aussi lui montrer, tout comme elle aurait voulu qu’il lui montre le Neck et les lézards-lions. Mais à la place de s’asseoir sur sa souche, elle vint délacer la cape écarlate sur ses épaules pour lui en faire couvrir le sol de neige. « Lève-toi et mets tes fesses là-dessus, Finn, sinon elles vont être bleues. Ta lady l’ordonne. » Fit-elle avec un embryon de sourire, et elle se fourra elle aussi sur la cape, s’y allongeant pour caser sa tête sur ses genoux. « Harren Chenu c’était le Roi du Conflans et des Iles de Fer, avant la Conquête. Il avait bâti Harrenhal, la plus grande forteresse des Sept Couronnes, et s’y était retranché pendant qu’Aegon le Conquérant marchait sur le Conflans. Mais le feu-dragon a brûlé les pierres, et lui et ses fils, et maintenant on raconte que leurs fantômes hantent encore les salles. » Vint-elle lui conter en regardant le ciel automnal, déchiré d’épais moutons blancs. Et elle lui raconta, alors, elle lui raconta Chroyane et son palais de l’Amour, Garin le Seigneur au Linceul et sa malédiction, Nymeria et ses navires, elle s’extirpa de la cervelle tout ce dont elle se souvenait de ce que père et mère et le mestre sans chaîne lui avaient enseigné. Elle lui raconta, et finit le gosier asséché avant qu’elle ne se retourne brutalement sur le ventre, quittant ses genoux et s’appuyant sur ses coudes pour le regarder. « Eh Finn … Je sais pas ce que je vais faire, moi. Je sais pas où je serais dans dix ans. Faudra bien que je rentre à la maison, un jour. Mon frère, il a eu une petite fille, et je ne l’ai jamais vu. Mais si je dois partir, je t’emmènerais avec moi. Et c’est un ordre de ta lady. Tu viendras avec moi ? Et même s’il n’y a pas beaucoup d’arbres à Braavos je t’en trouverais des tas à couper. » Sa main trouva de nouveau la sienne et s’y enlaça. « Promesse. » Qu’elle lui chuchota. S’il n’y a pas de Finn sans Liz, il n’y a pas non plus de Liz sans Finn. Je ne veux pas devoir me séparer de toi un jour lui disaient ses yeux.
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arrivée en westeros : 31/03/2013

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MessageSujet: Re: the bear and the maiden fair (finnick&liraz)   the bear and the maiden fair (finnick&liraz) EmptyDim 28 Avr - 22:16

the bear and the maiden fair. you're waiting for someone to put you together, you're waiting for someone to push you away, there's always another wound to discover, there's always something more you wish i'd say i'm everything you want, i'm everything you need, i'm everything inside of you that you wish you could be, i say all the right things at exactly the right time but i mean nothing to you and i don't know why liraz stark & finnick feat. everything you want by vertical horizon
« Pas de Finnick sans Liz, pour sûr, sans moi t’oublierais de te nourrir et on retrouverait ton cadavre gelé en train de serrer sa foutue hache ! » Ce n'est pas ce qu'il voulait dire et, pourtant, il a un grand sourire. Il a une étrange tendresse pour elle, une grande tendresse qui lui monte au cœur. Parfois, il la voit comme insouciante, comme naïve. Incapable de voir ce qui était aussi évident qu'un nez sur une figure. L'amour que Finn lui porte est pur, énorme, on ne voit que ça quand lui la regarde. Mais elle n'y voit rien. Il pense que si elle advenait à le savoir, à le voir, ils ne seraient plus amis, elle le repousserait, très certainement. Alors il se sent une certaine tendresse devant son aveuglement, un grand amour pour sa petite bourrade dans son épaule. Elle est la reine du coup affectueux mais lui, ne la touche jamais ainsi. Parce qu'à ses yeux, elle est fait de porcelaine et de cristal, il aurait trop peur dela briser, comme toujours. « Eh, promesse aussi, Finn. Promesse de quoi, je ne sais pas trop, mais promesse quand même. » Elle lui embrasse la joue, il rit. « T'y connais rien, Liz, t'y connais foutrement rien. » se contente-t-il de dire en secouant la tête.

« Lève-toi et mets tes fesses là-dessus, Finn, sinon elles vont être bleues. Ta lady l’ordonne. » Il grogne légèrement mais obtempère, s'installant confortablement sur la cape. Il retire celle qu'il porte autour de ses épaules, bordée de la laine d'un bon gros mouton grisâtre et la dépose délicatement sur sa Liz, qui est à moitié allongée, la tête sur ses genoux. Pensif, ses doigts jouent avec les cheveux de la brune, il frissonne à peine avec le froid, il est complètement happé par son récit, il est captivé. Ses yeux brillent d'attention et ses oreilles frémissent à chaque fois qu'elle met un ton inquiétant dans son récit de voyage, à chaque fois qu'elle met une pause dans ses descriptions. Il a une satané mémoire, Finnick, et dans le bon sens. Se souvient de tout ce qu'on lui piaille, si bien que chaque mot qu'elle prononce est gravé au fer rouge dans son esprit, il ne s'en départira pas de si tôt. Il a sur les rétines les images des flots et des montagnes et des forêts et des pierres et des villes et des statues et de tout ce qu'elle lui dit.

Finalement, le silence succéda aux discours et il laisse son regard s'évader dans la forêt, au gré du vent et des branches, pensif il est, silencieux aussi. Il se galvanise encore de ses rêves de grandeurs, de chevaleries, de voyages, de veuve et d'orphelin à secourir. Comme tout garçon, il a toujours rêvé de servir un chevalier puis d'en devenir un, avec des jolies armoiries et tout. Il songe (une énième fois) ce qu'il aurait choisi, si jamais un jour il avait été adoubé – il se sait désormais un peu vieux quoique... tout peut arriver pas vrai ? Certainement une noisette cerclée d'or sur champ vert, ouais, un truc comme ça. Et pis il aurait une épée, une immense épée très belle, sur le pommeau y'aurait une noisette, et il l'appellera Arrache-Chênes et ce serait l'un des meilleurs jouteurs du Neck, lui, ser Finnick. Il aurait bien aimé être chevalier même s'il n'avait monté à cheval que genre deux fois dans sa vie. Il rêvasse ainsi de tout et de rien quand elle change brutalement de position. Il baisse les yeux, surpris, inquiet qu'il lui soit arrivé quelque chose pendant son inattention mais non. Son regard brûle juste le sien.

« Eh Finn … Je sais pas ce que je vais faire, moi. Je sais pas où je serais dans dix ans. Faudra bien que je rentre à la maison, un jour. Mon frère, il a eu une petite fille, et je ne l’ai jamais vu. Mais si je dois partir, je t’emmènerais avec moi. Et c’est un ordre de ta lady. Tu viendras avec moi ? Et même s’il n’y a pas beaucoup d’arbres à Braavos je t’en trouverais des tas à couper. Promesse. » Il se sentit rougir légèrement mais pas en mal. Légèrement... bon, il rougit carrément, hein, il était même rouge tomate. C'était certainement la chose la plus gentille et attentionnée qu'on lui ait jamais dite. « Si c'un ordre de m'lady, alors... » Il abaissé les yeux, gêné, mais un petit sourire étire ses lèvres. Il finit par planter ses yeux dans ceux de sa lady, de sa Liz, de sa Stark favorite. Il avait comme qui dirait les larmes aux yeux, d'une émotion trop forte, qu'il montrait rarement. Il ouvrit la bouche pour parler puis la referma, serra brièvement sa main puis sauta sur ses pieds en la lâchant. « F'tus vents d'hiver, y vous envoient leur givre plein la gueule, putain. » justifia-t-il en se frottant les paupières des paumes avec véhémence. Il ramassa la cape écarlate parterre, après avoir fait se lever Liz, et l'enveloppa dedans, en plus de sa propre cape. « Allez, j'te raccompagne à ta piaule, m'lady. S'tu nommes pas le machin Finnick ou Finnia, j'te jure, après tout c'que j'fais pour toi, ce serait vraiment pas respectueux. » Soudainement, parce qu'elle était enceinte, et fragile, et qu'il l'aimait, et qu'il faisait froid et qu'il était fort, et qu'elle était géniale et qu'il l'aimait encore plus que la seconde d'avant, il la prit dans ses bras pour la mener jusqu'à la ville d'hiver sans qu'elle ne touche ni neige, ni boue, ni branches et frotta cruellement son nez contre le sien pendant une fraction de seconde. « J'te suivrai jusqu'au bout du monde s'tu veux de moi. » Il lui embrassa – lui embrassa ! – la joue. « Promesse. »
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