AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Partagez
 

 my mistakes were made for you. (theodan&liraz)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyVen 22 Mar - 23:06



« Oh, je suis le dernier des géants, mon peuple a quitté la terre. Le dernier, quand, à ma naissance, les géants des montagnes gouvernaient le monde… » Elle marmonnait plus qu’elle ne chantait dans l’arrière-boutique, engoncée encore dans sa cape pour se protéger autant qu’elle pouvait du froid de la fin de l’été. Le feu flambait dans l’âtre, mais pourtant elle continuait de sentir la bise du Nord lui grignoter lentement ses doigts gourds. Quant au soleil qui commençait à décliner à l’horizon pour laisser la nuit l’embrasser, il n’arrangeait pas les choses. Penchée sur un bracelet, elle s’acharnait, pourtant, gravant dans l’acier des motifs qui lui dansaient devant les yeux sans prendre de sens. « Mes forêts m’ont volée ces pygmées, hélas, et mes rivières et mes collines… » Continua-t-elle avant qu’une voix ne vienne rugir d’une autre pièce, celle de son maître et lui coupa net la chanson en lui clouant le bec. « MAIS T’VAS LA FERMER TA GUEULE OUI, FOUTUE BATARDE ?! BOSSE AU LIEU D’PIAILLER ! » La jeune femme roula des yeux en grommelant une malédiction à l’attention de l’homme, mais elle savait bien que protester ou répliquer ne lui vaudrait qu’une taloche pour lui chauffer les joues ou les oreilles. Homme raffiné et élégant, hein ? Peut-être bien devant les clients mais en attendant, il lui beuglait dessus à l’envie quand il était de mauvaise humeur, lui donnant la désagréable impression d’être, parfois, un de ces mannequins de paille destiné aux entraînements. Avec un juron et un bruit sonore, elle finit par se saisir du bracelet pour le rebalancer avec violence à son endroit d’origine – soit la table - et se mettre à le fusiller du regard comme s’il était coupable de quelconques crimes.

Elle voulait juste se fourrer sur son matelas et dormir, dormir pour oublier ce qu’elle avait fait la veille – et, accessoirement, peut-être qu’une bonne nuit de sommeil parviendrait à effacer cette douleur tenace qui lui vrillait les reins et qui la faisait marcher légèrement en canard -. Mais elle était prête à parier sa solde qu’en fermant les yeux, elle verrait de nouveau le visage de Theodan danser sur le noir de ses paupières closes, qu’elle sentirait de nouveau le goût de ses baisers, la chaleur de son corps contre le sien, l’écorce du barral plusieurs fois millénaires lui râpant le dos, ses doigts qui cherchaient à s’agripper à sa chair, ses cheveux, le bois, quelque chose. Avec n’importe quel autre homme, ç’aurait été sûrement quelque chose qu’elle aurait laissé filer, là, tranquillement. Mais. Mais elle avait cette drôle de sensation au ventre lorsqu’elle laissait ses pensées s’égarer vers lui et son seul nom de famille suffisait à lui laisser un goût de cendres au fond de la gorge. Bolton. Il était Bolton, et elle était Stark, le seigneur et l’exilée, ou l’usurpateur et l’usurpée ( c’était selon le point de vue d’un des deux camps ). C’en était tellement incongru, ironique, déplacé, qu’elle en aurait bien volontiers ri s’il s’était s’agit d’une autre Stark à sa place. Un long soupir passa sa bouche alors qu’elle s’affaissait sur la table, se massant les tempes du bout des doigts. Ce beau type là lui avait sauvé les plumes en empêchant les sales pattes de ses frangins de se faire trop baladeuses, il n’était pas le gars cruel et sournois ( ou moins cruel et sournois tout du moins ) que venait parfois lui conter Père. Les histoires qui courraient sur les Bolton, elle les connaissait par cœur. La pièce à Fort-Terreur où ils gardaient les peaux écorchées de leurs ennemis. Leurs manteaux, que l’on disait fait en cuir humain. Nos lames sont acérées. Et même suffisamment acérées pour que, sans consistance, invisibles, elles viennent lui déchirer les entrailles et le cœur.

A nouveau, la voix de son maître se mit à beugler à travers la pièce en lui vrillant les oreilles. «JE VAIS ME JETER UN GODET A LA BUCHE, LIZ, ET SI J’REVIENS ET QUE Y’A UN SEUL TRUC DE TRAVERS LA-D’DANS, J’TE FOUS A POIL DANS LA BLANCHEDAGUE COMPRIS ? » Elle avait à peine ouvert le bec pour répliquer que la porte venait déjà se claquer suffisamment fort pour déranger certainement quelques araignées. « Empaffé ! » Beugla-t-elle à la dite porte histoire de tenter de faire sortir un peu de sa mauvaise humeur – peine perdue, la porte restant absolument muette. peine perdue, le panneau de bois restant absolument muet et Jon, son maître, s’étant déjà carapaté à toute allure vers la Bûche qui Fume. Un moment encore, elle fusilla le bracelet et la porte du regard avant de se redresser pour se planter devant le feu et y tendre ses doigts maladroits. Ses pensées reprirent leur cours, toute se fichant sur Theodan. Non content d’être seulement un Bolton il était en plus marié. Non pas qu’il serait le premier époux à abandonner sa femme pour se vautrer dans d’autres couches mais elle, elle se sentait déranger dans un coin de son honneur. Dans son espèce d’honneur de Stark, bien que Stark n’était plus vraiment autre chose qu’un joli nom qui allait se faire oublier avec les siècles.
Elle sentait un drôle de mélange dans le fond de ses entrailles, là, maintenant, mélange de jalousie et de mépris, de désir et de joie, même de honte et de culpabilité. Un vrai foutoir, oui. Un bruit dans la boutique vint la tirer de sa rêverie aux allures cauchemardesques, le son d’une main qui cognait contre le bois et dans un froufrou de ses jupons de laine, elle avança jusqu’à la porte. Et déglutit dès qu’elle l’ouvrit, hésitant un moment à venir la refermer sur le pif du type qui poireautait devant. Il était obligé de venir ramener sa trogne ici, hein ? Evidemment.
Liraz vrilla aussi fermement qu’elle le put ses yeux dans ceux de Theodan, refusant de venir les laisser errer à droite à gauche sans oser le regarder, mais une bouffée de chaleur vint lui prendre le ventre, et une rougeur vint colorer violemment ses pommettes. Les images affluaient avec joie dans son crâne pour lui faire perdre encore sa contenance. « Mon maître n’est pas là pour le moment. » Se mit-elle à dire en croisant les bras, avec un air quelque peu buté et fermé sur le visage, mais ses larges yeux gris brillant un peu de trop, comme si quelqu’un s’était plu à y ficher la flamme d’une bougie. « L’est en train de s’imbiber de bière. » Marmonna-t-elle encore, sachant parfaitement qu’elle allait sûrement devoir le tirer jusqu’à la boutique au milieu de la nuit tellement il se serait saoulé. « Je peux faire quelque chose pour vous, milord ? » Le quelque chose vint amuser ses pensées qui se mirent à lui suggérer une idée qu’elle repoussa avec agacement, celle-ci ayant malgré tout le temps de chauffer et de rougir encore plus ses joues.


Dernière édition par Liraz Stark le Lun 15 Avr - 22:10, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 58
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptySam 23 Mar - 14:09

my mistakes were made for you my love is like a studded leather headlock, my kiss could put creases in the rain, i'm rarer than a glass of dandelion and burdock and those other girls are just postmix lemonade, how you often wonder where i am, i have got that face that just says baby, i was made to break your heart, suck it and see, you never know, sit next to me before i go, i'm cruel to you 'cause you're a fool for me, liraz stark & theodan bolton feat. suck it and see by artic monkeys
Il a réussi à s'échapper et, enfin. C'est en homme libre qu'il marche dans Winterfell, cachant à peine son visage comme il en a l'habitude. Il a les traits plus ou moins tirés, fatigués, on lit dans ses yeux une certaine lassitude. Et toujours, cet énervement, cette énergie à revendre qui ne semble jamais le quitter ; ses prunelles bleues vont d'ici à là, ses mains tapotent sur ses cuisses, ses moues changent toutes les deux secondes, boudeuse, pensive, dégoûtée, indifférente, pincée. Deux ou trois personnes s'arrêtent, le hèlent, s'inclinent ; il répond avec froideur et distance, peut-être pour leur enlever l'envie de trop parler. Il n'est pas d'humeur à parler, pas maintenant, pas aujourd'hui. Il a découvert son arc, magnifique, dans sa chambre. Mais ses flèches, autour, étaient toutes cassées, les plus arrachées et le tout mis comme les buches d'un feu de camp. D'un coup sec, soigneusement, comme si on avait pris le temps de le faire, pour que ce soit propre et bien fait. A chaque trait tiré, Theodan récupérait sa flèche, la nettoyait avec soin et la remettait dans son carquois. De fait, il n'en avait plus d'adaptée à son magnifique arc. De fait, il était très en colère. Très très en colère même. Pas besoin de chercher bien loin pour comprendre qui était derrière cela – son père avait même minaudé en lui demandant s'il comptait partir chasser aujourd'hui, sourire en coin aux lèvres.

Theodan, lui, ne souriait pas. Il avait fait mine d'aller en cuisine faire... faire quelque chose puis s'était échappé. Il avait besoin d'air. D'air froid. Celui-ci ne manqua pas de le glacer, à peine un pas dehors ; on avait l'impression qu'il essayait de vous tuer sur place, vous arrêtant parfois de bouger tant il était fort. Il sifflait aux oreilles de l'homme, lui arrachait des frissons désagréable malgré la chaude tenue qu'il portait. Il n'avait même pas sanglé d'épée à sa ceinture ni d'arc dans son dos ; il se sentait nu, il avait froid, il était de mauvais poil, bref, quiconque l'aurait un poil emmerdé se serait retrouvé avec le nez dans la poussière ou le visage refait façon Bolton. C'est à dire avec quelques lanières de chair manquantes.

Il songea à l'autre, là. Lysa (ou quoi que soit son nom) Snow (il avait retenu qu'elle était une bâtard en revanche). Une orfèvre. Une amante. Theodan savait pas ce qu'il lui avait pris, de lui sauter limite dessus comme ça. Elle était très jolie mais bon, il faisait pas trop avec les bâtardes, ça finissait en queue de poisson en général. Mais il avait été perturbé. Très perturbé. Tranquillement occupé à s'observer dans le reflet, ses doigts effleurant la surface de l'eau avec déférence, cherchant dans ces prunelles une noire et une rouge, il avait finalement relevé les yeux bleus vers inopportune étrangère. L'impression étrange lui avait alors empoigné le cœur, douloureusement et étrangement. Il s'était trouvé proche de la bâtarde, instantanément, à nouveau. Il l'avait déjà vue, une fois, lui sauvant la mise plus par obligation que réelle envie ; lui ayant à peine accordé un regard, trop préoccupé encore par quelque obscure affaire, il n'avait pas fait attention à elle. Mais maintenant qu'elle était là, en face de lui, à côté du barral, son stupide bracelet à la main, il avait enfin plongé son regard dans le sien, s'était enfin propulsé vers elle, attention y compris.

Et une autre partie de son anatomie.

Mais c'était une autre histoire. Il songeait à elle parce que le bracelet qu'elle lui avait produit était magnifique – Winthe avait été ravie – mais il avait envie d'un autre cadeau pour sa femme. Un beau jeu de cyvosse, comme Dorme en raffolait, avec multiples pierres précieuses, enjolivures et tout le toutim. Il avait vraiment envie de lui offrir cela, peut-être parce qu'il avait envie de passer plus de temps avec elle, sans doute parce que son père lui mettait la pression pour avoir un héritier, certainement juste pour lui faire plaisir. Il aimait beaucoup Winthe, sa femme. Une épouse vraiment bien. Au moins, pas jalouse ou infidèle – ce que Theodan ne pouvait s'empêcher d'être, lui. Il avait vraiment envie de lui faire plaisir – il se dirigea donc naturellement vers chez Jon l'orfèvre, certainement pour retrouver Lizzie (c'était quoi son nom, déjà ?) ou, plus idéalement, son maître.

Il maudissait le froid, quoiqu'habitué à ce dernier, en tapant avec rudesse sur le bois de la porte de l'orfèvre. Trouvant que ça traînait un peu – oui, il avait l'habitude de tout avoir d'un coup, oui, c'était une habitude détestable et non, il ne changerait pas et certainement pas pour une bâtarde et son roturier de maître – il frappa à nouveau, plus fort, sur la porte qui s'ouvrit sur le visage de Lee. « J'ai failli attendre. » fit-il aussitôt, acide, noblitard dans toute sa posture prétentieuse et son ton exigeant. Il croisa les bras et arqua un sourcil étonné en la voyant rosir sous ses yeux. Bah quoi ? Elle faisait un peu sa pucelle, là, quand même. Il était certainement atrocement sexy avec le nez rouge de froid et les cheveux savamment emmêlés par le vent – mais ce n'était pas une raison de rougir, si ? « Mon maître n’est pas là pour le moment. L'est en train de s'imbiber de bière. » Il décida qu'il était venu la voir, elle, sur le champ. Juste pour savoir pourquoi elle rougissait. Et aussi pour l'embêter. Elle avait aussi croisé les bras.

« Je peux faire quelque chose pour vous, milord ? » « Eviter de me laisser crever de froid sur le pas de la porte, peut-être ? » fit-il avant de la bousculer pour rentrer. Elle manqua de s'affaisser, si bien qu'il la rattrape en passant un bras galant autour de sa taille, ne se dérangeant pas le moins du monde pour la serrer contre elle, comme pour la protéger de la chute inévitable vers le sol. Elle rougissait encore plus, il ferma la porte d'un coup de pied en plongeant son regard dans le sien. Il plissa des yeux. Quelque chose, il y avait quelque chose. Ca lui faisait penser aux arbres, à la lune, à deux mâchoires puissantes qui déchirent une chair, à des hurlements de concert. « Faut savoir tenir sur ses pieds, princesse. » le surnom avait coulé de lui-même. C'était le sobriquet que le Bolton aimait attribuer aux bâtardes, lord pour les bâtards. Il n'aimait vraiment pas les bâtards, peut-être parce que quelques uns avaient suspecté qu'il en était lorsqu'il était plus jeune. Et puis Lézard avait vraiment la tronche d'une princesse, vraiment une bien jolie bâtarde celle-ci encore. Les jolies bâtardes seraient certainement la cause de la chute des gens comme Theodan.

Il se détacha lentement, la regardant encore une brève seconde avant de détourner son attention vers le reste du petit magasin. Généralement, il ne se déplaçait pas de lui-même – mais à occasion exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Il s'approcha de quelques bibelots qu'il voyait ça et là et qui l'intriguaient, silencieux, fin observateur silencieux. Il avait ouvert sa lourde veste, légèrement, et souffla encore un instant dans ses mains pour s'assurer de ne pas perdre ses doigts à cause du froid. Il faisait plus agréable ici que dehors, pour sûr. « Vaut mieux que j'attende ce satané Jon ou bien je peux te faire confiance pour prendre une commande ? » Il ramassa entre deux doigts un bracelet sur la table, inachevé, et l'examina sans gêne avant de le rebalancer négligemment sur son endroit d'origine, l'air peu satisfait. « ...tu sembles pas du genre compétente, ceci vu. Tu m'as bien surpris avec le bracelet de l'autre fois mais ça... laisse, je vais aller chercher ce satané Jon. » Il la regarda de bas en haut. La reluqua, en fait, sans gêne aucune. « A la prochaine, alors. » Dans son ton, on sentait une sorte de sourire carnassier, un sourire en coin agaçant et qu'on a envie de lui faire ravaler. Mais sur son visage, rien. Il se rapproche de la porte pour partir, déjà, étant passé à autre chose que cette misérable Liv – ses pensées s'égaraient déjà vers les jeux de cyvosse qu'il allait pouvoir jouer avec Winthe, qui se finiraient certainement sous la couette d'ailleurs.
Revenir en haut Aller en bas
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptySam 23 Mar - 16:03

❝ MY MISTAKES WERE MADE FOR YOU ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON « Your cruel device, your blood like ice. One look could kill, my pain, your thrill. I wanna love you, but I better not touch, I wanna hold you, but my senses tell me to stop. I wanna kiss you, but I want it too much, I wanna taste you, but your lips are venomous poison.»



« Eviter de me laisser crever de froid sur le pas de la porte, peut-être ? » La simple bousculade et la remarque lui donnèrent brutalement l’envie de mordre. Ou de frapper. Tout du moins, d’exorciser un peu de la boule de mauvaise humeur qui s’était soudainement installée dans ses entrailles. Maudite par sa fierté parfois mal placée, la jeune femme toujours eu du mal à accepter qu’on puisse la traiter comme ce pour qui elle se faisait passer : une bâtarde. Depuis qu’elle portait ce sobriquet-là, Snow, en avait-elle entendu des remarques qu’on lui lançait. Pour la plupart, elle n’était qu’une chose sournoise, vicieuse, tourne-casaque, une fille que tout un chacun pouvait fourrer dans son lit pour en faire une chaufferette tout ça parce qu’elle était née du mauvais côté de la couche ( pire étant, elle était née tout à fait du bon côté du lit, mais ça… ). Elle manqua de s’étaler par terre mais déjà l’héritier s’en allait la rattraper et, pis encore, venir la serrer contre lui en lui chauffant derechef les joues et les oreilles et le ventre et à peu près chaque parcelle du corps. Oui, elle avait les réactions d’une pucelle – et c’était à peu près normal, à dire vrai, intacte qu’elle était malgré ses vingt-deux ans, du moins jusqu’à ce moment contre le barral. « Faut savoir tenir sur ses pieds, princesse. » Surnom comme étreinte ajoutèrent encore une couche d’écarlate sur son visage. Elle l’aurait bien volontiers envoyé valser d'un coup de poing mais, premièrement, elle n’avait pas assez de force et, deuxièmement, elle ne tenait pas à se retrouver avec quelque chose d’écorché. « Faudrait ne pas bousculer les gens, milord. » Répliqua-t-elle en sentant, elle aussi, cette drôle d’impression dérangeante, comme des souvenirs qui n’étaient pas à elle. L’odeur d’une fourrure, la neige craquante sous de larges pattes, le sang chaud qui dégoulinait sur sa langue, le hurlement qui déchirait la nuit jusqu’à la lune, la traque d’une bête, le Nord qu’elle voyait comme jamais elle ne l’avait vu, le Nord dont elle était un rejeton comme jamais auparavant. Mais il la lâchait, et les souvenirs s’étiolaient.

« Vaut mieux que j’attende ce satané Jon, ou je peux te faire confiance pour prendre une commande ? » Elle ouvrait le bec pour répondre que oui, elle pouvait la prendre sa satané commande, l’exécuter peut-être – près de sept ans maintenant qu’elle était au service de Jon, elle était bien capable de travailler les matériaux de ses petits doigts et d’en tirer quelque chose de beau. La réplique suivante lui coupa littéralement le souffle. « …tu sembles pas du genre compétente, ceci vu. Tu m’as bien surpris avec le bracelet de l’autre fois mais ça … laisse, je vais chercher ce satané Jon. » Sa fierté se prenait un nouveau soufflet alors qu’elle allait crisper les doigts sur le bracelet qu’il venait d’abandonner sur la table. Pour sûr, qu’il était pas bien beau, mais c’était surtout un bijou destiné à la roture et inachevé. « A la prochaine, alors. » Elle grogna quelque chose d’inaudible. Elle avait bien envie qu’il reste un peu, tout en ayant envie qu’il fiche le camp le plus vite possible et elle n’allait certainement pas le supplier de ne pas s’en aller. Pourtant, elle s’était attendu à peut-être un peu autre chose comme réaction – mais autant dire que ça lui apprendrait encore un peu la vie, et lui remettrait les pieds sur terre. Elle n’était pas du genre à rêvasser, l’exil amenant avec lui la lucidité, ni du genre à pleurer pour un homme, mais elle venait malgré tout de refaire face à la réalité des choses. « Si le travail ne vous satisfait pas, vous n’avez qu’à vous trouver un autre orfèvre, milord. C’est moi qui réalise la plupart des commandes actuellement. Oh, évidemment, il faudrait pour ça aller cavaler jusqu’à Blancport, mais les lords peuvent se permettre ce genre de choses. » Répliqua-t-elle, acide, tout en disant absolument la vérité. Jon lui déléguait la plupart des travaux, se concentrant – comme chaque maître le faisait – sur les travaux particulièrement délicats ou les finitions retors. « Et je doute également que l’on puisse comparer un bracelet inachevé destiné à la boulangère à un autre achevé et destinée à une dame. » Elle aurait déjà dû s’en mordre la lèvre mais elle continuait à déverser sa diatribe, les sourcils froncés, la moue renfermée et les bras à nouveau croisé sur son buste. Là, elle était d’une délicieuse mauvaise humeur mâtinée de fureur, oubliant à qui elle s’adressait. Si Jon était là, sans nul doute se serait-elle pris une solide gifle accompagnée de beuglements sonores sur sa manière de traiter les clients. Ce n’était pas la première fois qu’elle oubliait quelle était sa place, trop habituée à arborer, à Braavos, le nom Stark – il signifiait encore quelque chose, là-bas – et l’aisance que la famille de Mère – une marchande de vins et d’épices – possédait. « Peut-être ceci vous rassurera sur mes compétences. » Autant réparer du même coup une portion de sa réputation, alors qu’elle cherchait dans un coffret de bois une broche d’argent. Elle l’avait fait pour elle, celle-là, avec un lingot que lui avait donné son maître en guise de cadeau suite à une commande honorée d’une manière qui avait ravi les destinataires. Même avait-elle réussit à chaparder un minuscule éclat de diamant pour l’orner. C’était une tête de loup, ou de loup-garou, de profil, ciselée d’une jolie manière, l’œil brillant et les crocs dévoilés, grande comme la paume d’un homme. Un loup, l’emblème des Stark. L’idée lui était venu tout naturellement, et si elle était un brin traîtresse, elle pouvait très bien prétendre que la bête était l’animal du Nord, et qu’on les entendait si souvent hurler au travers des fenêtres et des murs que nul ne pouvait les ignorer. La jeune femme tendit ainsi le bijou à Theodan, croisant derechef les bras sous sa poitrine, une lueur d’insolence dans le regard alors qu’elle le fixait sans défaillir, et sans même rougir cette fois. « Milord est-il rassuré ? »
Revenir en haut Aller en bas
Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 58
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptySam 23 Mar - 17:15

my mistakes were made for you it's the wrong kind of place to be thinking of you, it's the wrong time for somebody new, it's a small crime and i've got no excuse, leave me out with the waste, this is not what i do, it's the wrong kind of place to be cheating on you, it's the wrong timen, she's pulling me through, it's a small crime and i've got no excuse is that alright to you ? liraz stark & theodan bolton feat. nine crimes by damien rice
Il avait sa main sur la poignée, l'esprit gazant déjà autre part, cherchant dans une liste de noms mentale un bon orfèvre, un bon artisan pour combler son désir de faire plaisir à sa femme. Il vivait ce genre de périodes où il avait envie de la couvrir de cadeaux. Il n'y avait là-dessous aucun culpabilité d'avoir des amantes ou aucun remord de la délaisser pour d'autres couches ou des parties de chasse divertissante ; non, juste une affection certaine, une envie toute neuve de la combler. Et puis que faire d'autre ? Il avait ses flèches brisées, son arc devenu inutilisable et autant se divertir ; et vider une bourse pleine de pièces faisait partie des choses qui divertissaient Theodan. Oh, et puis dérober la virginité des jeunes femmes, ça aussi ça le divertissait – un temps du moins. Toutefois, pas con, il savait aussi que donner des cadeaux à son épouse lui réservait une bonne nuit au chaud au creux de ses reins. A défaut d'être le stéréotype Bolton, il était bel et bien le stéréotype de l'homme à réfléchir avec son engin plutôt que sa tête. Et quelle fille de la ville d'hiver l'ignorait ? A cette heure, il devait bien avoir une quinzaine de bâtards qui rodaient dans les environs – mais qu'on lui dit le nom d'une amante devenue mère et qu'il en aurait fait son affaire. Un affaire de cris et de sang. Plus aucun Snow pour les Bolton, pensait fièrement cette famille de parvenus, plus aucun Snow pensaient prétentieusement ces coucheurs à tout va, plus aucun Snow pensait chaque membre de Winterfell, alors que c'était grâce à l'un d'eux qu'ils étaient là où ils étaient. Mais il n'y a pas meilleur oublieur que le parvenu au passé honteux, pas plus fieffé menteur que celui qui crache sur ses origines.

Il pensait à tout cela, toujours main sur la poignée, emporté dans sa réflexion, le visage froncé par des pensées si déplaisantes. Il n'osait imaginer la punition de son père pour avoir un petit-fils neigeux, si bien que son nez se fronça un peu plus, sa main se resserra autour de la poignée et son petit doigt le picota, légèrement, un fourmillement désagréable, un impression qui le rebutait et lui arracha un frémissement. « Si le travail ne vous satisfait pas, vous n’avez qu’à vous trouver un autre orfèvre, milord. C’est moi qui réalise la plupart des commandes actuellement. Oh, évidemment, il faudrait pour ça aller cavaler jusqu’à Blancport, mais les lords peuvent se permettre ce genre de choses. » Il pencha la tête sur le côté, se redressa, enlevant lentement son gant de la poignée de la porte. Il évalua sincèrement la possibilité d'aller jusqu'à Blancport. Il n'aurait qu'à emprunter la Route Royale, longer la Blanchedague pendant un temps interminable... et il y serait. Et puis, elle était célèbre pour ses orfèvres et argentiers – ceci dit, Theodan voulait offrir quelque chose de particulier à sa Martell. Avec de belles pierres, pas juste un acier grossier, même frappé par le plus fort et génial des marteaux. Il voulait de la jade, de l'émeraude, de l'ambre, de la porcelaine, de l'ivoire, de l'ébène, de l'onyx, bref, la folie des grandeurs s'était déjà emparée de son esprit par le passé – et beaucoup disaient que c'était de la folie tout court. Le Royaume avait connu – et connaissait toujours – un certain essor économique et commercial venu en même temps que la paix et le terme de la Guerre des Cinq, si bien que les Bolton avaient réussi à amasser une petit fortune coquette et non déplaisante. De quoi vous faire rêver de jade, d'émeraude, d'ambre, de porcelaine, d'ivoire, d'ébène et d'onyx. « Enfin tu parles de quelque chose d'intéressant. » lâcha-t-il, au terme de son songe – il n'avait pas écouté ce qu'elle avait dit par la suite.

Il s'était adossé à la porte, finalement, pour la regarder – en fait, s'il n'avait pas écouté, quelques brides lui étaient parvenus, comme étouffé par le coton que créaient ses réflexions. Il avait un peu froncé les sourcils et tenta, à tout va, comme à l'aveuglette, un simple : « fais attention à ton langage, fillette. Enfin fillette... pas tant que ça, pas vrai ? » A nouveau, un sourcil moqueur se arqua sur son front, un pétillement bref dans ses yeux. Il n'aimait pas trop l'insolence, le Bolton – et elle pouvait se réjouir qu'il ait a peine ouï ce qu'elle lui avait dit. Il n'aimait encore moins la condescendance et tout ces trucs en -ence, surtout l'abstinence ou la la patience. Non, ce qui lui convenait le mieux, évidemment, c'était l’ensemence. Dans le sens un brin lubrique du terme. Et l'opulence. Il décida d'arrêter de jouer ses jeux de rimes ici, il n'était pas un putain de ménestrel – il n'avait jamais aimé les ménestrels. Finalement, il la regarda farfouiller dans un coffret puis lui donner une broche qu'il prit machinalement. « Peut-être ceci vous rassurera sur mes compétences. » lâcha-t-elle alors que Bolton, machinalement, passa son doigt sur l'argent, comme pour en effacer une crasse imaginaire – à moins qu'il ne souhaite en enlever son propre reflet. Il fit jouer la lumière du jour gris passant par la fenêtre dessus, curieux, tendit même les mains vers la lumière pour se permettre de reconnaît, enfin, l'élément. « Un loup. » lâcha-t-il, dubitatif, sourcils froncés, plus pour lui-même que la bâtarde. Et pas n'importe quel loup. Le profil caractéristique des loups-garous, ceux que les feu rois du Nord arboraient parfois sur leurs blasons, en plus de celui des Stark – un loup à quatre pattes gris sur fond de neige. Mais tout de même, c'était les deux emblèmes de l'héritage des Stark. Et les Bolton n'aimaient pas les Stark.

« Milord est-il rassuré ? » Il leva une paire de prunelles sombres sur elle. « Porter telle broche à Winterfell pourrait t'être nocif, princesse. Et en tant que futur seigneur, seule ta sûreté m'importe, hm ? Et ta... satisfaction. » Nouveau sourcil qui se arque. Il passe un nouveau pouce sur les reflets argentés. Ceux-ci disparaissent dans la poche de sa veste tandis qu'il plante farouchement ses yeux dans les siens. Il est devenu orageux, encore plus de mauvais poil – il n'aime pas les loups, il déteste les loups depuis qu'il fait ses rêves de loups, par les dieux, il hait les loups. « Tente un écorché la prochaine fois, dit-il simplement, d'un ton qui ne souffre d'aucune réplique. Avec des reflets ocres, je suis persuadé que tu en feras quelque chose de joli. » Façon détournée de dire qu'il était pas mal rassuré. Si ce n'était la symbolique, la broche argentée était effectivement plutôt impressionnante, très belle, et Bolton l'aurait volontiers porté sur lui si elle était écorché plutôt que loup. « Parlons affaires, tu veux ? Tu seras grassement payée et peut-être même que t'auras un lingot pour ton écorché. » Il haussa les épaules, soupirant, la regardant droit dans les yeux comme pour la défier de répondre quelque chose de (à nouveau) désobligeant. « Cyvosse, ça te sonne une cloche princesse ? »
Revenir en haut Aller en bas
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyVen 29 Mar - 22:24

❝ MY MISTAKES WERE MADE FOR YOU ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON « And there's looking and another, why he can't see is that I'm looking through his eyes, so many lies behind his eyes. And tell me stories from your past, and sing me songs you wrote before. I tell you this my Poison Prince, you'll soon be knocking on Heaven's door.. »



« Porter telle broche à Winterfell pourrait t’être nocif, princesse. Et en tant que futur seigneur, seule ta sûreté m’importe, hm ? Et ta … satisfaction. » Les mots vinrent lui égrainer les épaules de chair de poule. Non pas qu’il lui faisait peur, du moins pas véritablement, mais plus les secondes filaient et plus l’héritier de l’écorché venait lui mettre les nerfs en boule. Le surnom qu’il employait d’abord, ce princesse qu’elle sentait pétri d’ironie, la manière dont il l’avait bousculé, dont il causait de ce qu’elle faisait de ses dix doigts, l’emploi de ce titre-là, futur seigneur. Il fallait bien s’y résoudre, les Stark n’était plus les suzerains du Nord depuis cinquante ans. Plus que des exilé, des loups blancs à abattre, rien de plus que quelques souris se cachait dans le labyrinthe de Westeros. Mais elle n’avait jamais pu s’y résoudre, même alors qu’elle avait vu le jour en exil.
Elle le surveillait d’un coin de ses grands yeux gris alors qu’il tripatouillait sa broche, l’évidence lui venant maintenant que ce n’était pas bijou à présenter à un Bolton. Un drôle de son sortit de sa gorge, celui d’un étranglement, en voyant la précieuse quincaillerie disparaître dans les plis du manteau du Bolton, le geste achevant de la plonger dans sa mauvaise humeur et dans sa colère. Déjà, elle amorçait un geste pour tendre la main vers lui, ouvrit la bouche pour râler. « Tente un écorché, la prochaine fois. Avec des reflets ocres, je suis persuadé que tu en feras quelque chose de joli. » Elle ne détourna pas les yeux de ceux qui étaient plantés farouchement dans les siens, loin de se vêtir de l’humble attitude du commun, se contentant de lui rendre son regard avec un peu plus d’insolence encore si c’était possible, un peu plus de glace, un peu plus de méfiance. « Un bâtard n’a pas de bannière, et certainement moins encore celle des Bolton. Je ne fois pas pourquoi je m’amuserais à faire un écorché, quand rien ne me poussera à l’arborer pour tenir ma cape. » gronda-t-elle en croisant derechef les bras, continuant de le toiser alors qu’elle s’appuyait contre le comptoir encombré là de quelques factures pour ceux qui savaient lire, d’un bout de pain rassis, d’une carafe d’eau vide. « J’ai fait un loup à cause d’un rêve, et à force de les entendre hurler alentours dès que la nuit tombe. D’aucun portent encore des bijoux en forme de dragons, pourtant on ne vient pas les menacer sous couvert de devoir seigneurial, pas plus qu’on ne les leur prend. Vous voyez des offenses là où il n’y en a pas, à moins que vous ne pensiez sincèrement que les habitants vont me planter la tête sur une pique à cause de cette broche. » acheva-t-elle en parant son ton de lourde ironie et son visage d’un innocent sourire de jouvencelle. Les années lui avait appris à mentir, celles sur les quais de Braavos et celles en Westeros à se présenter comme rien d’autre qu’une obscure bâtarde, et sa diatribe se déguisait des accents de la vérité. Bien sûr qu’elle avait fait son loup en rêvassant des anciennes bannières des Rois du Nord, bien sûr que ce bijou-là était un bijou de Stark et non pas de bâtarde à l’écoute des hurlements des bêtes, bien sûr que d’aucun aurait pu le prendre pour une offense à la suzeraineté des Bolton. Mais inutile de venir le beugler, elle tenait encore à sa jolie petite tête que Mère ou Père -s’il était encore de ce monde-là et non pas à naviguer sous l’aile des Sept, dans les enfers ou dans sous l’ombre des barrals – auraient qualifié de bien trop vide et remplie d’imprudence à la fois. « Parlons affaires, tu veux ? Tu seras grassement payée et peut-être même que t’auras un lingot pour ton écorché. » » Elle lui renvoya un regard furieux mais réussit cette fois à nouer plus ou moins sa langue pour ne pas frôler encore une fois avec l’offense. Ou plutôt, pour ne pas s’enflammer – même la glace pouvait brûler celui qui y posait les doigts -. « Si vous désirez tant que je fasse un écorché, donnez-moi un lingot et des cerfs d’argent, mais c’est vous qui l’arborerez sur votre pourpoint. » Marmonna-t-elle sans se défaire de son attitude défensive, ses yeux gris vrillés toujours sur le visage du Bolton, cette face qu’elle se surprise à trouver une fois de plus on ne peut plus agréable à l’œil, même alors que la fureur faisait flamboyer ses prunelles. Avec les menaces couvertes et l’attitude désagréable de l’homme, les souvenirs du bois sacré s’étaient enfuis comme une poignée de corbeaux face à un loup, mais il suffisait qu’un seul moment la jeune femme se perde dans la contemplation du Bolton pour qu’elles reviennent à la charge, lancinantes, presque douloureuses tant elle avait l’impression qu’avec elles venaient un coup de poignard et une petite voix sordide, dans un coin de sa tête, tout occupée à murmurer traîtresse. Tu frayes avec les traîtres, tu es une traîtresse. Souviens-toi de l’histoire sanglante du Nord.. Englouties de nouveau par ses mémoires à la place de la discussion, Liraz manqua de sursauter en entendant de nouveau la voix de Bolton résonner dans la boutique. « Cyvosse, ça te sonne une cloche princesse ? » Cyvosse, cyvosse… Le jeu des dorniens. Le mot prononcé, de vagues images de la chose lui revenait en tête, quelques parties qu’elle avait disputé avec ses frères après que Père ait ramené fièrement un de ces jeux, tout heureux de pouvoir montrer quelque chose de Westeros à ces gamins même s’il n’avait jamais posé un pied à Dorne. « Ca me sonne une cloche. Peut-être même que je me souviens comment on fabrique un de ces jeux, mais ça m’en sonnerait encore plus si vous me rendiez ma broche. » Elle tendit la main vers lui, ouverte, n’attendant qu’une chose, qu’il daigne poser le bijou sur sa paume. « Même les seigneurs n’ont pas le droit de prendre sans payer, et quand on est apprentie, chaque sou ou bijou compte. » Elle avait évité soigneusement de venir mettre sur sa langue le mot voler. « Si vous me donnez sa valeur en monnaie sonnante et trébuchante, je vous la cèderais de mauvaise grâce, mais je vous la cèderais. Tant que je ne vois pas la couleur de l’argent, je tiens à la récupérer. » Fit-elle encore en lui adressant une autre risette, jolie, presque innocente.
Revenir en haut Aller en bas
Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 58
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptySam 30 Mar - 21:33

my mistakes were made for you i'm going to tell you something you don't want to hear, i'm going to show you where it's dark, but have no fear, there's something inside you, it's hard to explain, they're talking about you, girl, but you're still the same liraz stark & theodan bolton feat. nightcallf by kavinsky
Et toujours, cette insolence. Elle s'en paraît comme d'une cape en hiver et, il en était sûr, c'était constant. Elle avait la flamme dans le regard. Cette flammèche constante que les gens impertinents et insolents ont, qui brille de mille feux en cas de provocation. Et, aussi, elle soutenait son regard. Elle le soutenait avec vaillance et sans faillir – et dieu sait qu'elle ressemblait effectivement à une princesse, en cet instant précis, et non à quelque bâtarde du Nord. Il plissa légèrement des yeux, appréciant peu ça. Le fait qu'il soit Bolton lui assurait, dans la plupart des cas, que les gens baissent le regard ou le détournent. Et l'héritier des Bolton, encore plus ; on s'inclinait, on dodelinait de la tête et on évitait son regard comme la peste. Et dire que Theodan n'était pas homme à apprécier l'insolence était un euphémisme ; on connaissait de ces noblitards qui s'amourachaient de la seule fille qui leur résistait, qui succombaient au charme du hors-norme. Ce n'était pas le cas pour lui. Pas du tout le cas. « Un bâtard n’a pas de bannière, et certainement moins encore celle des Bolton. Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à faire un écorché, quand rien ne me poussera à l’arborer pour tenir ma cape. » Il arqua encore plus son sourcil, sa vision se parant de bleu sombre. « Et un loup, ça te pousse ? » siffla-t-il, mécontent, mais déjà elle reprenait : « J’ai fait un loup à cause d’un rêve, et à force de les entendre hurler alentours dès que la nuit tombe. D’aucun portent encore des bijoux en forme de dragons, pourtant on ne vient pas les menacer sous couvert de devoir seigneurial, pas plus qu’on ne les leur prend. Vous voyez des offenses là où il n’y en a pas, à moins que vous ne pensiez sincèrement que les habitants vont me planter la tête sur une pique à cause de cette broche. » A cause d'une rêve mon cul. Des loups qui hurlent mon coup. Des bijoux en forme de dragons mon cul. On était à Winterfell. Et là-bas, le loup était proscrit ; comme le tricéphale à Port-Réal, il en était persuadé. « Respect, fillette. N'oublie pas que je suis ton futur lord » la prévint-il en fronçant ses sourcils, tant et si bien qu'on aurait pu penser qu'ils allaient se croiser.

Il préféra ignorer sa remarque sur l'écorché, à deux doigts de lui dire que ce n'était sûrement pas elle ce moins que rien, qui allait porter le symbole de sa maison. Se contenta-t-il de laisser son regard dégringoler autour de lui tandis qu'il croisait à nouveau les bras dans un froissement de cuir. Finalement lui parla-t-il du sujet de sa commande et, effectivement, ça lui sonna quelque chose. Ce qui, pour tout avouer, surprit énormément Theodan. A se demander si elle avait été élevé par son queutard noble de père ou bien. « Ca me sonne une cloche. Peut-être même que je me souviens comment on fabrique un de ces jeux, mais ça m’en sonnerait encore plus si vous me rendiez ma broche. » Il arqua un sourcil. Des menaces, une négociation, une énième provocation ? Quel était ce charabia encore ? « Même les seigneurs n’ont pas le droit de prendre sans payer, et quand on est apprentie, chaque sou ou bijou compte. Si vous me donnez sa valeur en monnaie sonnante et trébuchante, je vous la cèderais de mauvaise grâce, mais je vous la cèderais. Tant que je ne vois pas la couleur de l’argent, je tiens à la récupérer. » Elle ne se cachait même pas de ses sous-entendus, c'en était affolant. Il tendit la main à son tour – vide de toute broche toutefois – vers elle. Et s'empara-t-il de la paluche avec violence sans attendre réponse ou réaction. Ses pouce et index se refermèrent sur son petit doigt avec lequel il souleva le membre, jusqu'à ce qu'il soit à la hauteur du visage de la bâtarde. « Refais preuve d'insolence, princesse, et t'auras plus de peau à ronger sur tes boudins. Et encore une fois, plus de doigt. Et une troisième, plus de main. » Oh la douce ironie du sort. Il était sérieux cependant. Et ne lâcha son regard qu'après avoir laissé tomber le bras de la fille aux affres de l'inertie. Il fit un pas dans la boutique et la consulta à nouveau du regard, s'approchant à nouveau du plan de travail et autres bijoux d'un air curieux, comme si rien ne s'était déroulé.

Il resta silencieux un moment, penché sur une jolie parure d'argent, qui aurait pu être magnifique autour du cou d'une vache d'après lui. « La neige devient grêle dès qu'on parle de monnaie, hm ? » Il posa délicatement la broche, presque avec douceur, sur la table. « Au moins t'aurais-je prévenue, n'est-ce pas ? Ta sécurité me tient à cœur, comme celle de tout habitant du Nord. » Discours longuement répété et sonnant presque de manière sincère sur sa langue de fiel. Il se tourna à nouveau vers elle, bras croisés, presque assis sur son plan de travail. « Sécurité d'abord. Puis, satisfaction. Il rentre quand, ce satané Jon ? » demanda-t-il innocemment ; mais de son attitude, son ton et son regard, ses attentions en étaient claires. D'une poussée il se remit à deux pieds, s'avançant vers la bâtarde comme une ombre menaçante. « Encore hantée par le barral, peut-être ? Ou juste rappelée par la douleur qui te scie toujours les intérieurs ? » Son reniflement, méprisant, traduisait tout son amusement. Inutile de tenter d'ignorer la manière de se déplacer de Lysa : elle semblait avoir séché sur un tonneau et par les anciens dieux, elle ne marchait pas comme cela auparavant. De quoi flatter, pour sûr, l'ego de ce cher Theodan. Qui avançait toujours vers elle, et elle qui reculait. « Quel âge tu as ? demanda-t-il subitement. On aurait entendu plus parler de bâtardes déflorées plus tôt. On vous dit volontiers précoces – ce n'est pas dans ce domaine là que tu l'es, apparemment. A moins que personne n'ait jamais voulut de toi... » Il se fait pensif, bel et bien songeur, mais son regard se durcit quand il ajoute : « Et ne mens pas. Pense à ton cher petit doigt. Te sera utile aussi, ta main, pour te servir d'un burin non ? » Il était si proche, maintenant, si proche...
Revenir en haut Aller en bas
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyLun 1 Avr - 17:28

❝ MY MISTAKES WERE MADE FOR YOU ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON « Prends mes soupirs, donne moi des larmes, à trop mourir on pose les armes. Respire encore mon doux mensonge, que sous ton souffle, le temps s’allonge. Et mes rêves se brisent sur tes phalanges, je t'aime trop fort, ça te dérange. »



Elle se contenta de venir hausser un sourcil en voyant que sa main se tendait. Il allait lui rendre le bijou aussi facilement ? Au vu de la manière dont il se pavanait et caquetait depuis qu’il avait passé la porte, ça l’aurait étonné. Mais à la place du bijou, il lui prit le doigt et elle se fendit d’un violent sursaut sous la violence du geste. « Refais preuve d'insolence, princesse, et t'auras plus de peau à ronger sur tes boudins. Et encore une fois, plus de doigt. Et une troisième, plus de main. » La jeune femme ne baissa pas le regard sous ses yeux trop bleus, continuant de flanquer effrontément ses prunelles gris Stark dans celles du Bolton. Mais dire qu’elle n’avait pas un peu de frousse serait mentir. Elle sentait les sueurs froides serpenter le long de son dos et dans sa nuque, ses bras se craqueler de chair de poules. Les mots de l’homme sonnaient diablement sérieux, et elle ne doutait pas un seul instant qu’ils soient sérieux. Trop de fables contées sur les Bolton, tissées de vérité, pour qu’elle aille lui éclater de rire au nez et songe conserver son corps entier. « Pardonnez-moi..messire. » Finit-elle par lâcher comme si les mots lui brûlaient la gorge et la langue. Son regard racontait autre chose mais, eh ! les mots, c’était tout ce que les hommes voulaient entendre. Une courbette, un titre, des excuses et il la laisserait en paix, n’est-ce pas ? Au moins la relâcha-t-il. « La neige devient grêle dès qu'on parle de monnaie, hm ? » Elle se massait nerveusement le doigt, comme si elle s’attendait à voir la peau en tomber quand il rouvrit le bec, ne s’attirant de sa part qu’un regard froid comme la neige dont il causait. « Vous savez, milord, sans monnaie, j’ai pas grand-chose à me mettre dans l’assiette. » Rétorqua-t-elle en laissant à son tour retomber son bras, l’observant du coin de l’œil, détaillant ce qu’elle voyait de son visage et du corps engoncé dans les tissus, le cuir et les fourrures, buvant littéralement les contours de sa silhouette malgré son envie de lui prendre le crâne pour l’écrabouiller contre le mur. En le voyant poser la broche, elle haussa derechef les sourcils mais s’empressa de l’escamoter pour la remettre dans le giron de la boîte, marmonnant un vague merci qui perdit sa netteté quelque part entre sa gorge et la sortie de sa bouche. « Au moins t'aurais-je prévenue, n'est-ce pas ? Ta sécurité me tient à cœur, comme celle de tout habitant du Nord. » Pour sûr qu’il conterait une autre fable si jamais il savait le vrai nom de la bâtarde mais ça, elle n’allait pas le lui dire. « Sécurité d'abord. Puis, satisfaction. Il rentre quand, ce satané Jon ? » Les mots commençaient à sonner bizarrement en résonnant dans la caboche de Liraz, et elle leva un œil suspicieux sur lui. Le mot satisfaction sortait d’une manière presque bizarre de sa bouche, et que lui importait le moment où Jon rentrerait, puisqu’elle s’était dévouée pour prendre la commande ? De toutes façons, quand il passerait de nouveau la porte, il serait tellement imbibé que la seule chose encore dans ses capacités serait de dégueuler. Ou peut-être de trousser une putain. Il trouvait toujours étonnamment de ressources pour ce faire. « Je vous l’ai dit, milord, il est allée se jeter un godet ou deux à la bûche qui fume. Il rentrera quand j’irais le chercher. » Répliqua-t-elle d’un ton qui semblait indifférent, alors que l’autre se remettait sur ses pieds et s’approchait d’elle. « Encore hantée par le barral, peut-être ? Ou juste rappelée par la douleur qui te scie toujours les intérieurs ? » La remarque la fit rougir violemment, du décolleté jusqu’aux oreilles, de gêne et de fureur encore plus alimentée par le reniflement méprisant qui sortit du pif de l’autre empaffé. Et le pire, c’est qu’il avait raison. Les courbatures continuaient de lui grignoter les reins et l’image du barral, du corps du Bolton contre le sien, du goût de ses baisers, tourniquaient dans la tête. Et si ce n’était pas assez, elle avait pour lui rappeler la chose les quelques superficielles égratignures, dans son dos, que lui avait causé le tronc millénaire de l’abre-cœur. « Pas du tout. » Mentit-elle, piteusement et de mauvaise foi, alors qu’elle faisait un pas en arrière tandis qu’il avançait, se sentant soudainement bizarrement menacée par le Bolton, plus encore que quand il lui avait susurré qu’à la prochaine marque d’insolence, il lui écorcherait le doigt. « Quel âge tu as ? On aurait entendu plus parler de bâtardes déflorées plus tôt. On vous dit volontiers précoces – ce n'est pas dans ce domaine là que tu l'es, apparemment. A moins que personne n'ait jamais voulut de toi... » La déclaration la suffoqua presque, alors qu’elle reculait, encore, toujours, se rapprochant dangereusement du mur de la boutique. « Toutes les bâtardes ne sont pas des putains qui écartent leurs cuisses à l’envie des hommes. » Elle aurait voulu mettre plus de hargne dans sa voix, mais la situation la lui ôtait en ne la laissant plus que rauque, avec une brindille de colère. Encore trois pas et son dos toucherait le mur de pierres recouvertes de tentures de mauvaise qualité. « Et ne mens pas. Pense à ton cher petit doigt. Te sera utile aussi, ta main, pour te servir d'un burin non ? » Au tout dernier mot de la phrase, le talon de la jeune femme s’accrocha au mur, son dos s’y posa, s’y pressa comme si elle voulait se faire engloutir. Si proche, trop proche. Elle sentait son souffle se répercuter sur sa peau frissonnante, et sa propre respiration s’était faite trop rapide, beaucoup trop rapide à son goût. « J’ai vingt-deux ans, messire. Mais sauf votre respect, je vois pas en quoi cela vous importe. » Lâcha-t-elle au bout d’un moment de silence. Vingt-deux ans. Elle en connaissait d’autres, et pas des bâtardes, qui avait résigné leur virginité bien avant. Et d’autres qui lui auraient bien volontiers écarté les cuisses, à Braavos comme sur Westeros, mais avant il y avait Père et à Westeros, en cinq ans qu’elle y était, elle ne s’était pas approchée d’un homme. Sauf de cet homme-là, le seul que l’honneur qu’elle avait au fond du cœur lui commandait d’éviter. Cet homme-là, qui allumait un brasier dans son ventre. Que du désir, elle le savait pertinemment. Et les anciens dieux auraient été bien cruels de lui mettre quelque chose dans le cœur pour Theodan Bolton. Cela n’arriverait pas. Cela n’arriverait jamais. Le moindre embryon d’autre chose, si jamais il devait venir et cela l’étonnerait au vu de la fureur qu’elle nourrissait à son égard, elle se l’arracherait et le piétinerait. Mais pas le désir. Elle ne pouvait pas arracher le désir de son ventre. Et tandis qu’ils se regardaient là, en chiens de faïences avec des couteaux entre les dents, de nouveau le tourbillon des images, celles qui n’étaient pas à elle. Celles de la neige, celles de la lune et celles du sang dans sa bouche. Et celles qui étaient à elle. Le barral, encore et toujours, la houle de leurs corps, ses jupons qui se relevaient, ses doigts sur les cordons des chausses, ses doigts sur sa peau, sur son visage, sa bouche contre la sienne. Le brasier entreprit de lui dévorer tout le corps. Les bras de la jeune femme se relevèrent, se tendirent vers le Bolton, certainement pas pour l’enlacer mais plutôt pour le prendre au collet. Et elle le tira vers elle, alors qu’elle se mettait sur la pointe des pieds, pour presser ses lèvres contre les siennes. Pas de tendresse. Pas de douceur. Seulement la réponse au brasier dans ses reins.
Revenir en haut Aller en bas
Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 58
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyLun 1 Avr - 20:39

my mistakes were made for you he's fresh to death, he'll be the death of you, seduction leads to destruction, he's fresh but not so clean, he's so fine, he thinks he's so damn fine, he might be fine, but he ain't worth a second of your time, he's as fake as the moans he makes and he's as weak as the hearts he breaks, sex sells, and his sex cells make all the lost girls drool, 'cause he's a dime but they'll have to wait in line, until one of them makes it two of him liraz stark & theodan bolton feat. the way we talk by the maine
Son regard brûlait toujours du feu de l'insolence, nota-t-il. Plissa-t-il des yeux en la relâchant, sans rien rajouter du moins. Il fut à deux doigts de mettre ses menaces à exécution, de sortir couteau de son ceinturon et lui arracher, dans l'instant, la peau de son petit doigt. Mais dut-il se trouver empathique – pour une fois – ou peut-être que cette insolence le charmait à sa manière, qu'il n'avait pas envie de l'abîmer. Il ignorait d'où il tirait cette envie de la protéger – ou, plutôt, de la préserver, là, d'un coup. Qu'on lui eut posé la question et qu'il aurait répondu : eh bien, elle fait partie de ma meute, voilà tout ce qui n'avait strictement aucun sens. Il secoua la tête en grommelant quelque chose d'incompréhensible, sans même répondre à sa réplique sur la monnaie. Il remarqua, avec un certain contentement, qu'elle abondait des milords maintenant. C'était déjà cela de pris. Il hocha la tête, une ombre de sourire ourlant sa lèvre, lorsqu'elle lui dit où se trouvait ce satané Jon. Il rentrera lorsqu'elle ira le chercher, pensa-t-il, bien, bien. Et là, enfin, commença la traque qui n'avait rien d'une traque. Dans une traque, généralement, la proie a une chance. Une infime chance, certes, mais quand même une chance. Et, surtout, la proie fuit. Or, Lora (plus le temps allait, plus son nom se déformait dans l'esprit du seigneur héritier, si bien qu'il commençait même à douter que ça commençait par un l) ne fuyait pas d'après Theodan. Elle ne faisait aucun effort, ce qui amputait un peu une part de l'amusement de la chose. Mais bon. C'était déjà ça – et c'était pas mal. Elle reculait et lui avançait, l'écrasant de sa taille, de son ombre, de son assurance séductrice et malsaine.

Il la regarda rougir – et si il avait été de son genre de sourire et rire, certainement qu'il lui aurait ricané au nez. Toutefois, elle s'empressa de dire : « Pas du tout. » ce qui l'acheva complètement dans son amusement. Ses yeux pétillaient. Le phénomène était peu courant ; c'était, chez lui, ce qui s'approchait le plus d'un rire ou d'un sourire. Il ne le réservait, généralement, qu'à son épouse. Parce qu'il se sentait proche d'elle, parce qu'il l'aimait en fin de compte – même s'il ne savait pas très bien aimer. Les rares fois où on avait vu ses lippes se détendre de leur moue froide et indifférente, c'était de manière forcée, obligée par son paternel lors de ces choses mondaines qu'il exécrait. Et il ne réduisit pas à sourire à la roturière bâtarde pas-si-bon-coup-que-ça (trop d'inexpérience, ces jeunes je vous jure) qui était sous ses yeux ; juste ses prunelles qui pétillaient, étincelaient d'un feu sombre, d'un feu noir comme la nuit. Définitivement pas un regard dans lequel on aurait aimé se laisser plonger et bercer ; on aurait dit l'équivalent de l'oeil d'un sourire fou et démoniaque.

Il avançait toujours et se profilait derrière elle le mur porteur de la boutique, où s'encastrait la porte menant à l'extérieur. Même si ce satané Jon était cloué à sa choppe, tout client potentiel pouvait débarquer à l'instant et les anciens dieux savaient à quel point ça aurait été... horripilant. Lentement mais sûrement, leurs profils se rapprochaient – mais se dérobait-elle à chaque fois, ce qui amusait Theodan plus qu'on aurait pu l'imaginer. « Toutes les bâtardes ne sont pas des putains qui écartent leurs cuisses à l’envie des hommes. » Il se fit moqueur, encore une fois, en ouvrant le bec d'un « vraiment ? » qui voulait tout dire de son mépris pour elle, les bâtardes, les bâtards, les roturiers – bref, le mépris évident qu'il ressentait pour tout ce qui n'était pas lui et encore plus pour elle. Finalement, elle fut complètement acculée, collée au mur. Tout en elle expirait une peur ou peut-être, une appréhension. Ses yeux en pétillèrent de plus belle.

Leurs souffles s'entremêlaient lentement, condensation remontant dans les airs dans des tourbillons inextricables. « J’ai vingt-deux ans, messire. Mais sauf votre respect, je vois pas en quoi cela vous importe. » Il arqua un sourcil. « Il m'importe ce qu'il m'en importe, princesse. » murmura-t-il suavement, du miel sur les lèvres. A bouche de miel, cœur de fiel – c'était universellement connu et Theo en était l'exemple vivant. Vingt-deux ans, pensa-t-il. Qu'était-il, à vingt-deux ans ? Il ne s'en souvenait même plus. Il avait l'impression que ça remontait à une éternité – ou peut-être était-ce parce que, ses quinze ans révolus, ses années de vie avaient été toutes les mêmes. Il la regardait dans les yeux intensément, ses paupières plissées, essayant certainement d'y percevoir quelque chose qu'il n'aurait vu en temps normal. Ils semblaient prêts à se toucher, autant leurs nez que leurs bouches, ou peut-être l'un des deux allait rapidement se désister, comme pour faire brûler encore plus longtemps le brasier de l'une, la flammèche intense et éternelle de l'autre. Il était sur l point de lâcher une remarque désobligeante quand, le prenant de court, elle attira d'elle-même ses lèvres sur les siennes.

Il ne s'attendait pas à telle déferlante d'un coup, à vrai dire, et en fut positivement surpris. Il sentit les mains serrer son col après l'avoir empoigné, sa bouche contre la sienne s'ouvrir rageusement et son corps se serrer contre le sien – ce qui acheva de détruire les faibles et petites barrières de bon goût et de tenue qu'il avait pu s'imposer. Surgirent en lui des sensations, des rêves, non, des souvenirs. Autant du barral que de la forêt, de la pleine lune que de la fin d'après midi, de l'odeur reconnaissable entre toutes de l'arbre-coeur et de la senteur caractéristique de poils teintés de sang et de sueur canine. Il a passé les mains calleuses autour d'elle, autour de sa taille, allant jusqu'à plaquer une paume dans sa chute des reins, pour mieux serrer leurs corps, leurs bas-ventres. Un doigt de l'autre main remonte le long de la colonne vertébrale, se délecte de ses frissons ; et ses lèvres, sur les siennes, l'embrassent, la mordent, la torturent allègrement. Finalement, cette main baladeuse et joueuse se ferment sur le loquet de la porte juste à côté d'elle et il l'abaisse, dans un bruit d'outre-tombe qui rompt leur baiser. Il la regarde dans les yeux, elle a les lèvres roses, des sentiments inexplicables et inextricables au fond des prunelles. « Comme quoi parfois, ce n'est pas que l'envie des hommes... » il susurre à son oreille, vers laquelle il s'est penchée. Ses lèvres effleurent doucement la peau quand il parle, sa main dans son dos continue de presser leurs corps l'un contre l'autre, il se réveille lentement dans ses vêtements. Ses veines flambaient, il avait l'impression qu'on lui avait injecté de l'adrénaline à l'état pur.

Elle fut apparemment vexée de sa réplique vu qu’elle le repoussa fermement, manquant salopement de le faire trébucher entre ses pattes. Elle ouvre le bec pour dire quelque chose – mais il lui coupe le souffle en la tirant d'un coup sec, par le poignet qu'il a prestement attrapé, se laissant entraîner par la poussée qu'elle vient de lui adjuger avec force. Elle ne se laisse pas faire, lui s'en fiche, écrase ses lèvres contre les siennes en la serrant contre lui et, très vite, sous ses fesses se devine la table, le comptoir qu'il a délaissé. Il est coincé entre le meuble et elle – mais saurait-il s'en plaindre ? Ca lui rappelle une autre lutte, du même acabit, quand lui tentait de la saillir ; et elle qui s'arc-boutait, se retournait, grognait en claquant de la mâchoire. Il se souvient de ce songe, qui l'avait pris en pleine nuit et l'avait tiré du sommeil d'un sursaut – avec, soi dit en passant, l'érection la plus débile et inexplicable de tous les temps. Il n'ignorait pas ses rêves de zoman et savait que, quelque part, un loup neige aux yeux de couleurs différentes faisaient sa petite vie et la partageait tantôt avec lui ; mais il ignorait complètement pourquoi elle lui évoquait ce souvenir. Peut-être à cause de ses traits fins, lupins sans doute ? Ou ses yeux gris, dont on imaginait si bien la rétine se rétrécir jusqu'à ne former que fente ? Sa main, toujours dans son dos, la gardait farouchement contre lui, la forçait presque à s'en cambrer la croupe pour que leurs lèvres ne se lâchent pas ; et son autre main, plus aventureuse, explorait ses vêtements, en cherchait une entrée rapide et simple. Les lèvres de Theodan agacent, sa langue taquine et ses dents mordent, sans même passer par la case amusent et mordillent. On dit le sang prêt à jaillir de la lèvre de Lycia, on a l'impression qu'il va la dévorer sur place. Le nez se glisse sur la joue, la bouche finit sa course dans le cou auquel il inflige le même sort cruel, y imprimant sans gêne la marque de ses dents. Et, dans un râle étouffé par la peau de la jeune femme, il murmure : « Tu es la la plus agaçante des bâtardes » – certainement car il est coincé entre elle et le meuble et que, finalement, il a envie de s'en plaindre.
Revenir en haut Aller en bas
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyLun 1 Avr - 22:06

❝ MY MISTAKES WERE MADE FOR YOU ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON « I won't disappoint you, as you fall apart, some things should be simple, even an end has a start. Someone hit the light cause there's more here to be seen, when you caught my eye, I saw everywhere I'd been. »



Elle frissonnait. Elle ne trouvait rien de mieux à faire que ça, les frissons courant partout à la surface de sa peau, agitant son ventre, ses bras, son dos sous les mains et la bouche de Theodan contre la sienne. Les morsures sur ses lèvres semblaient lui jeter de la lave dans les veines et son corps se tendait comme un arc vers lui, irrépressible, toujours plus même alors qu’elle était déjà pressée contre lui. C’avait une saveur différente du barral. Plus rude. Plus avide. Elle avait faim de lui et aucun des baisers ne parvenait à la satisfaire alors que ses doigts se glissaient dans sa nuque, s’y crispaient, griffaient superficiellement la peau. Son autre main n’avait toujours pas lâché son collet, continuant d’y tirer pour que son visage ne s’éloigne pas du sien, ni tout son corps, ses phalanges blanchissant même tant sa poigne était forte. Toute absorbée qu’elle était, elle ne vit pas le Bolton abaisser le loquet, seul le bruit lui arrachant un violent sursaut. Un brin de peur vint se jeter soudainement dans ses entrailles, l’impression qu’elle était une bête traquée, acculée, attrapée, sans aucun moyen de pouvoir s’enfuir. « Comme quoi parfois, ce n'est pas que l'envie des hommes... » Les mots la rendirent furieuse à nouveau, mais vinrent en même temps chasser les crétineries de bête acculée dont elle se gobergeait l’esprit. Elle était une louve, et ce sont les loups qui acculent, qui attrapent, qui dévorent. Les loups ne s’effrayent pas d’une porte fermée. Même s’ils pouvaient être écorchés aussi aisément qu’un humain. La pensée la fit de nouveau frissonner, lui remémora que cet homme-là était un Bolton. Elle partit en même temps que la jeune femme, vexée par la remarque pourtant juste, venait de repousser Theodan. A la place de sa diatribe sortit de sa gorge un glapissement sonore quand il saisit son poignet pour l’entraîner avec lui dans la chute avant qu’elle ne tente fermement de se retirer de son étreinte, grognant et grondant dans une parodie bestiale.

Mais quand il plaqua de nouveau ses lèvres contre les siennes, quand elle sentit de nouveau sa langue se couler contre la sienne, sa résistance s’effondra et elle se pâma à nouveau, pressée contre lui autant qu’elle le pouvait, ses mains agrippées à la fourrure de sa cape si fortement qu’elle vint même en arracher quelques poils. Elle le sentait éveillé contre son ventre, malgré l’épaisseur de leurs vêtements, et la sensation injecte à nouveau des flammes dans son corps. Il ne faisait pas bien chaud dans la pièce, les flammes de l’âtre ayant mourut en même temps qu’ils se dénigraient à mots couverts, mais pourtant sa peau la brûlait, sa robe était étouffante, beaucoup trop étouffante.
Ses mains abandonnèrent la cape, glissèrent sur le cou en s’y faisant parfois cruelles dans l’empressement, tâtonnèrent à la recherche du fermoir qui la maintenait sur ses épaules. La broche se défit sous ses doigts presque tremblant, sa pointe venant lui piquer le bout du pouce pour y faire goutter un sang écarlate, mais c’était à peine si elle sentit la douleur tandis qu’elle prenait la peine de déposer le bijou sur la première surface à sa portée. La cape de fourrure glissa, alla s’étaler sur le comptoir alors que la jeune femme se cambrait sous le baiser presque douloureux, ses lèvres maltraitées laissant échapper un râle rauque qui se noya dans la bouche du Bolton. Ses mains continuaient de fouiller, même alors qu’elle renversait la tête en arrière pour offrir un peu plus sa gorge aux dents de l’homme. « Tu es la plus agaçante des bâtardes » Au lieu de reprendre la mouche, la jeune femme se contenta de rire, ou plutôt de ricaner, ses épaules se secouant brièvement. Elle fit un pas en arrière, tendit le bras pour faire courir ses doigts le long de la chemise pour tirer sur un cordon qui la retenait fermée, presque distraitement. « Et que devrais-dire de vous, dans ce cas-là ? Plus étant, j’ai beau être tellement agaçante, vous êtes toujours là. » Répliqua-t-elle effrontément tandis qu’une ligne de peau se dessinait entre les deux pans de la chemise. Du bout de l’index, elle suivit le chemin que dessinait la peau chaude jusqu’au bas-ventre, se mit à redessiner la limite de ses chausses lentement malgré le brasier dans ses reins. Elle avait une drôle d’assurance, à présent, une assurance de femme alors qu’elle n’était encore qu’une môme innocente quand elle lui avait apporté le bijou dans le bois sacré. De nouveau, elle se rapprocha de lui, levant son minois pour pouvoir embrasser ses lèvres plus à son aise, les mordant à leur tour, agaçant sa langue de la sienne alors qu’elle finissait par défaire les cordons qui retenaient ses chausses en place sur ses hanches. « Vous pouvez toujours partir. » Souffla-t-elle contre ses lèvres. « Ce n’est pas moi qui ait abaissé le loquet … » Sa main se fit impudique en se faufilant sous le vêtement à demi défait, taquinant le désir qu’elle y sentait avec délectation, ravie de se trouver la force de ne pas reculer, de ne pas se laisser faire comme une gamine résignant son pucelage.

Elle prit le temps de l’éveiller encore plus avant de l’abandonner à nouveau pour faire un pas en arrière, clouant ses prunelles grises dans le regard bleu de l’homme. Si ses pommettes étaient roses, elle ne flanchait pas, cette fois. Par bonheur, le mur où était encastré la porte d’entrée était aveugle, pas la moindre fenêtre pour que les passants dans la rue puisse apercevoir la scène se déroulant dans la boutique de l’orfèvre. Aussi retira-t-elle sa robe, défaisant les liens du corsage pour le laisser chuter jusqu’à ses hanches dans un froufrou de tissu lourd. Froid obligeant, elle arborait encore en-dessous une chemise qui suivit bien vite le chemin du sol, ne laissant plus sur ses jambes que son jupon de laine et ses bottes de cuir, laissant à la vue de Theodan sa poitrine pâle et érigée, que jamais le soleil de Braavos n’avait réussi à marquer de sa chaleur. Avec la longue chevelure noire et bouclée, les yeux clairs au milieu de la face opaline et la peau blanche dévoilée, elle avait une drôle de dégaine pour dire la vérité, comme pétrie d’hiver dans chaque parcelle de son corps, et ce même si sa peau continuait de flamber, quelque chose de loup dans les yeux affamés et le corps qui se tendaient vers celui du Bolton. Quelque chose qui n’appartenait pas aux hommes. Elle en avait à nouveau tout oublié, son nom et le sien, son honneur et les paroles de Père, sa fureur et sa dureté. Rien d’autre que l’envie de sentir son corps peser contre le sien, rien d’autre que l’envie de ses mouvements dans son ventre.
Un vague sourire vint ourler sa bouche alors qu’elle se rapprochait encore une fois, glissant les mains sur son buste, se faufilant sur sa chemise pour les poser sur les hanches qu’elle plaqua aux siennes. « Suis-je plus ou moins agaçante, à présent ? » Demanda-t-elle avec une allure de sainte, rapprochant innocemment son visage du sien pour effleurer sa bouche.
Revenir en haut Aller en bas
Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 58
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyMer 3 Avr - 21:31

my mistakes were made for you her eyes, they tell me what i need to know, your touch tells me where i need to go, my lead will make you wanna get so close, lovesick, electric sex, thoughts are flying all around me, he said, she said "let's leave" baby, well i like to dance, so if you do just get on the floor, forget the romance so find someone hot, and if you're not it doesn't matter, baby, take what you got and just go dancing you'll feel better, liraz stark & theodan bolton feat. i like to dance by hot chelle rae
Elle était délicieuse, se surprit-il à penser. Délicieusement savoureuse, en fait, avec une peau au goût entêtant, au grain intéressant, à la chaleur contaminante. Il aime son corps, il aime la sentir se presser contre lui, il aime savoir ses doigts déchirer sa peau, le déshabiller, il aime lui arracher les frissons et il aime la mordre, la marquer, comme si elle eut été sienne. Elle ricane à sa remarque et, pour autant, lui ne lâche pas sa peau d'entre ses dents, y applique même une pression plus soutenue, laissant la marque d'un suçon là où il y avait peau blanche et vierge. Il semble satisfait, tente même peut-être de s'excuser en laissant sa langue passer sur la petite plaie, incroyablement taquin – mais déjà s'éloigne-t-elle de lui, sous son regard consterné. Pour autant, elle ne rompt pas le contact et il frissonne, sentant ses adorables doigts – dont il se ferait le malheur d'écorcher, pour sûr – effleurer sa chemise, déjà prêts à le déshabiller. Elle faire durer ses désirs muets, à lui, la rustre. Il lui aurait bien foutu une torgnole à la bâtarde en lui gueulant de lui arracher ses fringues et de s'empaler sur lui, mais bon. Il fallait aussi préciser que la situation l’excitait plus que de raison. « Et que devrais-dire de vous, dans ce cas-là ? Plus étant, j’ai beau être tellement agaçante, vous êtes toujours là. » Il fit la moue, même si ce qu'elle disait était complètement vrai, archi-vrai, dix mille fois vrai. Il apprécia peu qu'elle lui en fasse la remarque, ça, c'était certain.

Il se laissa frémir sous son doigt, taquin, qui descendit le long de son torse. Lui la regardait avec une paire d'yeux brûlants, cherchant son regard pour s'y accrocher lui faire comprendre la flammèche devenue flamme dans son ventre, qui se répandait lentement dans tout son corps, qui avait ses braises dans la chute de son aine. Elle en effleurait presque la peau, joueuse – et lui se mordait l'intérieur de la joue, pour se retenir d'inverser violemment les positions et de la prendre, là, tout de suite. Il se fit violence. Violence pour répondre d'un ton badin mais, murmuré : « T'as de bons arguments, faut croire. » Ses doigts se font plus agaçants encore, il frissonne sous son toucher – sa langue se faufile contre la sienne, il grogne du fond de la gorge quand elle fait mine de lui mordiller la bouche. Il joue toujours avec son corset, maladroit, tentant de l'enlever le plus rapidement possible pour découvrir cette poitrine et ce corps, dont il n'a pas vu seulement la couleur au barral tant les choses y étaient entremêlées, confuses. « Vous pouvez toujours partir. Ce n’est pas moi qui ait abaissé le loquet … » Il s'apprête à répondre quand sa main se faufile dans son bas, s'y fait aventureuse et assurée. Est-ce la même pucelle qu'il a défloré, une nuit auparavant ? Il a un doute, un bref instant, pousse un râle de plaisir à même étouffé et, aussi, lui adresse un regard furibond quand elle se recule.

Regard furibond qui ne dure pas longtemps, pour sûr. Elle a planté son regard insolent dans le sien ; lui brûle toujours, plus érigé encore qu'auparavant, plus ravi et excité par la situation que jamais. A ce qui lui semble être une lenteur infinie, elle se déshabille, poitrine frémissante finissant enfin par annoncer la couleur – blanche... blanche neige, eh bien, ces bâtardes ne font pas dans l'original –, beauté pâle faisant enfin son apparition. Lui reste à moitié assis sur la table, la détaille de bas en haut, sans même s'en cacher. Ses yeux découvrent sa mâchoire, descendent dans son cou, s'attardent sur sa poitrine, son ventre, son aine... se font odieusement arrêter par le jupon. Son nez se fronce mais déjà elle est sur lui, à effleurer sa bouche de la sienne en disant : « Suis-je plus ou moins agaçante, à présent ? » « Un peu plus qu'il y a une seconde, un peu moins que dans une seconde. » répond-t-il lentement, avant de sceller à nouveau leurs lèvres d'un baiser pressant et avide, ses doigts se glissant dans l’interstice infime du jupon et des hanches de la jeune femme. Il ne trouve pas le système d'ouverture et sans même qu'il n'y réfléchisse, la laine se déchire sous son contact pressant, achevant de la dénuder.

Il l'a subitement fait tourner sur le côté, d'un mouvement de hanches, la plaquant de lui-même sur la table, la faisant s'y asseoir avec rudesse, sans lâcher ses lèvres ni détacher ses hanches des siennes. Ses mains redessinent, dans son dos, ses omoplates ; un doigt suit le tracé de sa colonne vertébrale, chatouille des côtes tandis que, subitement, il se fond en elle avec dureté et violence. Pour tous les instants où elle l'a fait languir, pour toutes ces taquineries sans fin, pour toutes ces insolences adorables et plaisantes.

∆∆∆


Et dans un dernier râle, imprimant un ultime mouvement lascif de bassin contre le sien, s'abandonnant en elle avant de capturer ses lèvres, fiévreusement, une main glissée dans sa nuque et l'autre toujours sur son sein. Il lui mord les lèvres encore plus violemment que leurs premiers baisers, avec une sorte de sauvagerie qu'on lui connait, certes, mais si peu ; on dirait qu'il veut réellement lui faire mal. Pas marquer son territoire, non, juste lui faire mal. Sa main pétrit, l'autre griffe, ses dents mordent et il reste en elle, finissant par dans un grognement à son oreille, comme une bête : « la pauvre petite princesse, tu dois même plus te sentir » et un autre mouvement de danse primitive en elle, violente ; avant qu'il ne disparaisse, et sa virilité dans ses chausses qu'il relace à la hâte. Elle est toujours nue, assise sur la table, lui l'empêche de se détacher quand elle fait un mouvement en posant ses mains des deux côtés de son corps, à côté des hanches. Il l'emprisonne dans l'étau de ses bras, son nez presque collé au sien, il a la tête un peu penchée sur le côté comme si elle était un sujet de questionnements et d'expérimentations. « Il y a un très bon moyen pour faire passer ça. » dit-il, l'air mystérieux. C'est étrange, de se dire que c'est lui qui l'a déflorée. Vraiment. Qu'elle connaissait pas cet univers, dont il raffole, jusqu'à la veille. Il se demande si ça fait mal, vraiment, pour les femmes. Et puis faut dire que Theodan est tout sauf un tendre, surtout quand on s'amuse à l'agacer comme elle l'a fait. Pour un peu plus, des larmes jailliraient des yeux du Bolton et il se mettrait à prêcher les dieux pour son Salut, tout en distribuant monnaie et baisers tendres.

A nouveau, dans des baisers traitres et douloureux, il s'abandonne contre sa gorge, y pose d'autres marques de son passage, avant de nicher son nez contre son épaule, qu'il se contente d'embrasser. Il aime la sentir frémir, frissonner, soupirer songe-t-il, tandis que sa langue joueuse remonte le long de sa clavicule, avant que ses lèvres ne se fourrent contre son plexus solaires de porcelaine. Chaque sein est embrassé, les dents mordillent les côtes, la langue finit par suivre l'aine et il lève le regard vers elle, pétillant – et sur ses lèvres, serait-ce le début d'un sourire ? « Plus si blanche que ça, la neige... » commente-t-il, le ton amusé, déposant un léger baiser filandreux de barbe sur son bas-ventre – son bas-bas-bas-bas ventre, joueur aussi. A son tour d'agacer et de jouer – elle va payer.
Revenir en haut Aller en bas
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyJeu 4 Avr - 14:13

❝ MY MISTAKES WERE MADE FOR YOU ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON «Should've held my ground, I could've been redeemed for every second chance that changed its mind on me. I should've spoken up, I should've proudly claimed that oh my head's to blame for all my hearts mistakes. But oh, I'm staring at the mess I made, I'm staring at the mess I made, I'm staring at the mess I made. »



« Un peu plus qu'il y a une seconde, un peu moins que dans une seconde. » La réponse était sur le point de lui arracher un autre rire, tant elle se sentait bien, là, à sentir la chaleur de sa peau sous ses doigts malgré leurs précédentes insolence pour l’une, demi-menaces pour l’autre, à pouvoir avaler son souffle en pressant sa bouche contre la sienne, à le sentir s’éveiller à cause d’elle, mais le baiser l’empêcha de faire autre chose que de s’abandonner une énième fois. Ses mains partirent crocheter sa nuque, l’une s’insinuant dans la chevelure brune pour s’y crisper sur les mèches avant de glisser entre épaules et chemise pour retirer cette dernière et laisser ses yeux se gorger un peu plus de lui. Pour sûr que, tout laid que soit un écorché, lui était beau, beau presque à s’en damner. Depuis qu’elle vivait dans le giron de la ville d’hiver toujours aux trois quart déserte, elle en avait entendu des filles se mettre à piailler sur l’héritier du Nord, gloussantes, se penchant à l’oreille de leur voisine pour déblatérer sur son visage, son torse ou sur son membre viril même, s’arrachant parfois des cris indignés puis suintant de jalousie quand l’une affirmait avoir partagé sa couche. D’aucune illusions elle ne se gobergeait ; elle n’était pas la première qu’il lutinait en dehors du lit nuptial, ni la dernière, et pour ses jolis yeux, elle n’était pas autre chose qu’une bâtarde avec qui épancher son bas-ventre. Quand à quoi tirer de cette conclusion, elle hésitait entre tant pis et tant mieux. L’un comme l’autre avaient leurs attraits.

Le bruit sec de son jupon se déchirant lui tira quelque chose entre frémissement et sursaut alors que sa lippe devenait boudeuse – l’idée de rafistoler la robe ne la ravissait guère -, mais à peine la laine a-t-elle touché le sol en montrant tout de son corps pâle qu’elle oublia à nouveau ses protestations premières. Son dos heurta cruellement le bois du comptoir, éraflant son dos, mais ce fut de bonne grâce qu’elle vint s’y asseoir, écartelant les cuisses et enfermant les hanches de Theodan dans l’étau brûlant de ses jambes pour qu’il ne puisse pas s’éloigner d’un pouce. Encore, elle frissonna, sous ses doigts sur ses omoplates, le long de sa colonne vertébrale, de ses côtes, nouant ses bras autour de ses épaules pour que ses doigts puissent tantôt y déchirer la peau, tantôt la caresser, tantôt simplement savourer sa chaleur. Son intrusion au sein de son ventre lui arracha un râle rauque, teinté à la fois de plaisir et de douleur devant sa violence. Mais c’est à peine si elle songea à quémander un peu plus de douceur de sa part, sur l’instant, sa rudesse lui brûlait les reins d’un étrange plaisir, bien plus que ne l’aurait fait la moindre des tendresses. Et après les morsures, la marque violacées qu’elle arborait dans le cou, ses lèvres gonflées, rougies de baisers et de la pression délicieuses des dents, les traces écarlates dont elle avait elle-même marbré le dos et la nuque de Theodan, une seule once de douceur lui aurait parue déplacée.

Ni ses bras ni ses jambes ne défirent leur étreinte malgré la houle de leur corps, ses cuisses se crispant, ses bras se nouant, ses ongles déchirant la peau, encore et encore, sous le mélange du plaisir et de la douleur, parfois presque jusqu’à faire dégoutter quelques filets écarlates qui semblaient prêts à percer l’épiderme. Et elle grondait, se cabrait parfois, son dos s’arrondissant ou se creusant, sa bouche s’entrouvrant sur des soupirs et des râles qu’elles étouffaient contre le cou de Theodan, ce cou que ses lèvres maltraitaient si bien qu’il venait aussi y naître des tâches violacées, parfois des marques de dents, plus rarement y déposait-elle de simples baisers. Le plaisir lui prit brusquement les reins avant qu’il ne s’abandonne, la laissant frémissante et rougie, la peau emperlée de gouttes de sueur, haletante, son étreinte se défaisant lentement en même temps qu’une sourde douleur se distillait dans ses hanches, maintenant que l’adrénaline de ses veines, le feu dans son ventre, l’unique pensée dans son crâne s’étaient apaisés, floutées pour ne plus laisser que les brumes de sa jouissance. « la pauvre petite princesse, tu dois même plus te sentir » En guise de réponse, elle grogna, encore une fois, le front appuyé contre son épaule, gronda comme un genre de bête mécontente de se faire tirer de son sommeil. Encore les images, encore elles et leur ronde infernale, encore les loups et encore l’odeur, encore cette impression qu’il y avait quelque chose qui leur donnait leur ressemblance et une part de leur attirance, à elle et Theodan. Quelque chose qui suintait le Nord et ses légendes, pour ne pas dire, qui les puait à plein nez.

Si elle était confortablement installée malgré le bois dur, la tête contre son épaule et les bras entourant paresseusement son buste, elle ne chercha pas à le retenir dans son étreinte, se contentant de jeter ses yeux gris sur lui tandis qu’il se rhabillait. Autant faire de même, et rabibocher corsage et jupon pour la couvrir, surtout quand le froid commençait à grignoter la chaleur de sa peau. Mais à peine avait-elle fait un mouvement pour glisser à bas du comptoir que Theodan l’en empêche, et elle recula la tête avec un brin de méfiance tandis qu’il la regardait. « Il y a un très bon moyen pour faire passer ça. » Elle se contenta d’hausser un de ses sourcils d’encre. « Parce que vous vous en souciez ? J’aurais parié que vous préféreriez plutôt railler. » Répliqua-t-elle en plongeant de nouveau dans le bain des insolences et des taquineries, après ce pauvre petite princesse dont il l’a qualifié et dont, surtout, chaque mot l’exaspère. Mais de nouveau, oubliée la rancune, cédant place à la curiosité et aux frissons quand il se pressa contre elle, la laissant de nouveau frissonnante et soupirante, la poitrine érigée, les bras grêlés de chair de poule et les yeux à demi-clos comme si l’obscurité pouvait mieux lui faire apprécier les caresses. Ses doigts se glissèrent dans les boucles qui couronnaient son crâne, avec plus de gentillesse qu’auparavant, se contentant d’y fourrager ou de descendre parfois sur la nuque marquée tandis qu’elle le regardait se couler le long de son corps.
Déflorée, elle l’était peut-être, femme à présent, mais certainement pas assez pour connaître toutes les caresses et les trouver badines, et cette pointe de langue le long de son aine lui empourpra brusquement les joues en même temps qu’une étincelle de compréhension se mettait à danser sous sa caboche. « Plus si blanche que ça, la neige... » Elle réussit à lui décocher un regard et un sourire goguenard, ses mains toujours perdues dans le fouillis de la chevelure. « Elle n’est plus blanche à cause de vous et je doute que vous me déclariez que votre préférence allait à l’immaculée, non ? » Mon blason est toujours fait d’un champ blanc, blanc comme le Mur et l’hiver qui vit dans mon sang. qu’elle se sentit l’envie de lui répondre dans une soudaine envolée lyrique. Mais la seule neige que lui connaîtrait de sa part serait celle de son nom, et celle qu’il disait avoir perdu de son immaculé.

Son premier baiser la fit frissonner, le second lui fit se mordre violemment la lèvre alors que ses pupilles se dilataient et que ses doigts se crispaient derechef dans ses cheveux. De nouveau le feu dans son ventre, grondant, intéressé à l’idée de se réveiller et de faire flamber tout son corps. Ce que Theodan voulait, il l’avait eu aussi aisément que l’on claque des doigts, et elle se languissait déjà d’autres caresses, laissant échapper de sa gorge un son semblant à mi-chemin entre la supplique et la menace. Elle le laissa faire, pourtant, le laissa attiser le feu de ses veines alors que ses dents déchiraient ses lèvres, qu’elle frissonnait et soupirait, que sa faim de lui se ranimait de nouveau, aussi avide, aussi neuve que si elle ne s’était pas repue de son corps il y a une poignée de minutes. A dire vrai, sa bouche entre ses cuisses était la plus délicieuse des tortures, mais c’était loin d’être suffisant. D’une secousse des hanches, elle finit par se dégager, glissant au bas du comptoir, tendant le coup pour prendre sa bouche avec voracité tandis que ses mains fourrageaient les chausses, se complaisant à l’éveiller de nouveau. Que la langueur aille au diable, et le jeu aussi. Aux Iles de Fer, on disait que la mer donnait des appétits d’homme aux femmes, mais cette caresse-là et ce corps-là lui donnait cette faim sans qu’il n’y ait d’océan aux alentours.
Déjà, elle délaçait ses chausses une nouvelle fois, se repaissait encore de sa bouche avant que, d’une poussée, elle ne l’envoie au sol pour qu’il s’allonge à même les pierres tout juste recouvertes d’un tapis de laine, l’accompagnant dans la chute. Sans que ses joues ne rougissent, sans que ses gestes ne s’empruntent d’hésitation, elle l’enfourcha pour le chevaucher, ses hanches ondulant avec exigence contre les siennes, avides et affamées.


Dernière édition par Liraz Stark le Dim 7 Avr - 22:40, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 58
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptySam 6 Avr - 15:49

my mistakes were made for you soft lips are open, knuckles are pale, feels like you're dying, you're dying, you, your sex is on fire, consumed with what's to transpire, hot as a fever, rattling bones, i could just taste it, taste it, if it's not forever, if it's just tonight, oh, it's still the greatest, the greatest, the greatest liraz stark & theodan bolton feat. sex on fire by kings of leon
Ses mains dans ses cheveux se faisaient moins douloureuses mais plus pressantes peut-être. Il s'amusait de ses réactions, de son corps qui répondait si aisément contre sa bouche, des soupirs qui passaient d'entre ses lèvres et de, aussi, la certitude qu'elle n'y connaissait rien. Le premier et, pour l'instant, le dernier. Cela lui donnait une impression vertigineuse de pouvoir, d'exclusivité agréable. Il déposa un myriade de baisers sur ses cuisses, l'une et l'autre, avant de lentement se rapprocher de son entrejambe. Il l'y embrassa comme il l'aurait embrassé sa bouche, comme il l'avait fait, à grand renfort de pics agacés et de mordillements amusés. Et c'était bel et bien un léger sourire qui dansait sur elle, presque en elle, comme il en avait en faisant la seule chose qu'il trouvait réellement heureuse dans sa vie : sexe, sexe, sexe, agacer, sexe. Il sentait ses mains dans ses cheveux, comme pressantes, qui maltraitait ses boucles châtains sans retenue ; et lui souriait toujours, la poussait dans ses retranchements avec délice, riant des ongles s'enfonçant dans son crâne et de son bassin l'amenant encore plus contre sa bouche à lui. Il y avait une sorte de gémissement qui roula dans sa gorge et les mains de Theodan, posées sur ses jambes, en griffèrent la peau, amusé, toujours, sans que son sourire n'en pâtisse. Elle était complètement en son pouvoir, songea-t-il avec allégresse, se laissant griser par ce sentiment alors que, le prenant de court, elle le poussa en arrière.

Il manqua de tomber, de rouler parterre sur le dos en grognant mais il se redressa avec un regard boudeur, énervé aussi, tandis qu'elle l'attrapait pour l'embrasser sauvagement. Il grogna en laissant sa langue glisser entre ses lèvres à elle, amusé à l'idée de lui faire goûter son propre goût, ses mains redessinant lentement son ventre, remontant sur sa poitrine en virevoltant, légères mais assurées. Il poussa un grognement de surprise, séduit, en sentant les mains de la bâtarde se glisser entre sa peau froide et ses vêtements, allant jusqu'à la taquiner au creux de sa paume et sous ses doigts de fée, arrachant à l'homme un autre grognement, de satisfaction cette fois. Il mordit sans hésiter sa lèvre inférieure, joueur, la ramenant vers lui en ayant le début d'un sourire sur la lippe. Il la regardait dans les yeux, qui pétillaient. Ainsi, même la plus innocente et jeune des déflorées pouvaient s'avérer aussi passionnée et excitée... il allait lui en faire la remarque désobligeante quand elle le poussa brusquement – et avec une certaine force insoupçonnée – et qu'il trébucha (plutôt dire ça que tomba) parterre.

Il grognait, feulait, déjà prêt à sauter sur ses pieds mais elle était déjà sur lui, assise à califourchon et, machinalement, il posa ses mains toujours dans le creux de son dos et, sans autres préavis, l'enfourcha d'un coup, comme ça. Il grogna légèrement, ses mains glissant sur ses hanches, machinalement, pour accompagner ses mouvements, agacer la peau tendre et léger de cet endroit, poussant un ronronnement séduit avant de glisser main sur sa nuque, forçant ses lèvres sur les siennes. L'autre se nicha autour de sa poitrine – il avait un truc avec les poitrines, il aimait les poitrines, surtout si elles étaient aussi belles que celle de Lysa – et y planta, ici aussi, griffes sur la peau pâle, marques en demi-lunes sur ce mont de beauté immaculé. Il ne lâchait toujours pas ses lèvres avant de renverser la situation, s'asseyant simplement sur le sol, toujours en elle, elle assise sur lui, détachant enfin leurs bouches de leurs danse torride. La regardant dans les yeux, longuement, avec pour seule mouvement ses doigts dans son dos qui y dessinaient à l'ongle des arabesques passionnées, Theodan frotta son nez contre le sien, tout simplement. Pas du tout humainement, à dire vrai. C'était même plutôt bizarre. Mais sur cet instant, cela lui semblait normal, naturel. Un signe d'affection, tout au plus, amusé aussi.

Il finit par capturer à nouveau ses lèvres, avec moins de violence mais autant de passion, écrasant sans se retenir sa bouche contre la sienne, jusqu'à, elle, l'allonger sur le sol dans son dos. Petite revanche ? Certes, mais qui avait le goût d'une grande victoire. Il se pressa contre elle, sans jamais l'avoir quittée, ses lèvres embrassant doucement son cou, y déposant une nuée de marques rougies du plaisir. Puis, vu qu'elle lui avait retiré le plaisir de la frustrer, il se retira et prit simplement place sur elle, assis à califourchon sur son ventre, son plaisir discernable parmi tous. Et pourtant, goguenard, la regardait-il, tête penchée sur le côté. « Tu es sacrément un bon coup, Snow. » murmura-t-il, avant de se détacher et de, sans douceur, la retourner sur le ventre. Ses lèvres se déposèrent sur son épaule, lentement, tandis que ses mains s'efforçaient de la calmer. Le premier et, pour l'instant, le dernier. A la soumettre. A la prendre. A l'avoir.

Et le sentiment d'allégresse ne l'abandonnait pas.

∆∆∆


Dans un dernier, dernier, dernier va-et-vient plutôt lent des hanches – se promit-il, le dernier, dernier, dernier, dernier –, ses lèvres mordillèrent le lobe de son oreille, son nez descendit dans sa nuque dans une caresse, sa langue redessina son omoplate avec douceur, même. Douceur. Pas la douceur d'un Theodan à une Lysa, pas la tendresse d'un Bolton à une Snow, plutôt celle d'un loup à une louve, celle d'un amour qui s'attache, d'une solidarité de longue date – et pourtant tumultueuse, peut-être à l'image des zomans qui les habitaient. Et ceux-ci l'ignoraient. Il la fit lentement se tourner dans ses bras et la regarda dans les yeux un bref instant avant d'avoir ce sourire en coin, rare, arrogant et insupportable, qui lui correspondait si bien. « Vingt-deux ans... » murmura-t-il, gardant son corps chaud contre le sien, avec toute la provocation et la stupeur du monde.

Le premier, et pour l'instant le dernier.

Et le sentiment d'allégresse, de satisfaction, qui lui tordait le bas-ventre agréablement, une chaleur diffuse au départ douloureuse qui finirait dans le sang et la neige.

Revenir en haut Aller en bas
Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) EmptyDim 7 Avr - 17:36

❝ MY MISTAKES WERE MADE FOR YOU ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON «Only if for a night. And the only solution was to stand and fight, and my body was loosing all the sattelites, but you came over me like some holy life, and I know the whole story. You're the only light, only if for a night.. »


Obligeamment, elle courba l’échine pour s’approcher de lui, obligeamment, elle le laissa prendre sa bouche alors que ses mains se calaient sur ses épaules, et les caressaient, et les meurtrissaient, et s’y agrippaient comme si elle ne voulait plus jamais se desceller de lui. Son corps frissonnait, se pliait à ses cajoleries comme à ses meurtrissures sans qu’elle ne geigne, avec une facilité et une envie dignes de celles d’un homme. Ou dignes de celle d’une bâtarde.
Si elle fut prise d’un sursaut quand elle le sentit se redresser, elle garda bouche close, ses jambes trop pâles se nouant derrière son dos alors qu’elle soutenait son regard sans flancher d’un pouce, les yeux incrustés de feu, les joues rougies de plaisir et d’envie, les cheveux se répandant ci et là sur ses seins, son dos et ses épaules en une vague noirâtre embroussaillée par leurs ébats. Un sourire se répandit sur ses lèvres quand il vint frotter son nez contre le sien, y répondant en en venant lui en mordiller le bout avec tout autant de naturel, et tout autant d’inhumanité. Comme un loup mordillerait le museau d’un autre pour le taquiner. Plus elle s’abandonnait à Theodan, et plus elle avait des sensations qui n’étaient pas à elle, plus quelque chose au fond de son cœur et de son âme se mettait à s’agiter, déchirant l’acier de son humanité pour se manifester. Comme la nuit qui avait suivi leur relation contre le barral. Son sommeil avait été pris par ces rêves, ces rêves de loups, plus prenants et plus réels que jamais, au point même qu’elle n’était plus spectatrice de cette bête qui errait au sein de la neige, mais qu’au lieu de la subir, elle levait la tête avec elle pour fixer la déchirure de la lune, que c’était ses jambes qui se coulaient dans les pattes pour courir en marquant l’immaculé du sol, que c’était sa voix qui se transformer en hurlement au travers de la nuit.

Quand son dos rencontra la dureté du sol, elle laissa échapper un grondement contre les lèvres de son amant, frustrée de se voir retirer le semblant de domination qu’elle avait sur lui, luttant faiblement pour tenter de ne pas se soumettre, son corps se cabrant soit pour échapper à son étreinte, soit pour se presser encore plus étroitement contre lui. A nouveau, elle gronda en le sentant s’enfuir hors de son ventre, tenta de le retenir en s’agrippant à ses hanches pour les marbrer, avant de se laisser aller en arrière, son bassin cloué au sol par le corps de Theodan. « Tu es sacrément un bon coup, Snow. » Elle fit la moue, posant ses longues mains sur les cuisses du Bolton avant de les remonter, lentement, jusqu’à pouvoir les faire glisser sur leur recel. « C’est ce qu’on conte sur les bâtardes en Westeros, du Nord jusqu’à Dorne... » Répliqua-t-elle avec un brin de provocation dans la voix en s’attribuant quelque chose qu’elle n’avait pas, ses mains se faisant moins pressantes pour simplement suivre son désir du bout de l’index.
Elle eut un léger glapissement quand elle se retrouva ventre contre tapis, ses yeux ne pouvant plus se gorger d’autre chose que du sol de pierres mal scellées. Encore une fois, elle se cambra, se languissant déjà de lui, et ni ses mains ni sa bouche sur son épaule n’étaient assez pour combler le brasier de ses reins. Au contraire de la calmer, l’un et l’autre ne faisait que souligner son absence à lui au creux de son ventre, l’un et l’autre ne faisaient que la rendre plus affamée encore, l’un et l’autre ne faisaient qu’enflammer désir et frustration jusqu’à en faire brûlure vicieuse.
Mais le grondement de sa gorge se transforma aussitôt en soupir à la fois plaintif et ravi lorsqu’il reprit sa place.

Le tapis lui râpait coudes et genoux, ses mains venaient même en effilocher la laine alors qu’elle crispait ses doigts et enfonçait ses ongles dedans à défaut de pouvoir les enfoncer dans la peau de Theodan, mais c’était bien là la dernière de ses préoccupations. Grondements et soupirs sortaient de sa gorge en une symphonie animale presque ininterrompue, atteignant leur paroxysme jusqu’au point, presque, de se faire cris quand le plaisir lui dévora les reins pour la deuxième fois et la laissa, pantelante, sur le sol, seulement frissonnante quand elle sentit cette langue venir retracer le dessin de son omoplate saillante. Elle se sentait bien. Ses joues étaient cramoisies et brûlantes, ses coudes et ses genoux meurtris jusqu’à ce que le sang affleure la peau, son sein emperlé de sueur se soulevait d’une façon erratique, ses muscles étaient noués et ses reins la cuisaient, mais elle se sentait bien. Même s’il était un Bolton, même si elle mentait sur ce qu’elle était, même s’il avait déjà femme et maîtresses dont il honorait sûrement la couche avec assiduité, même malgré tout ça. Elle se sentait une langueur dans chaque parcelle du corps, l’envie de se lover contre lui pour garder la chaleur au milieu de la neige, l’envie d’entendre la nuit et la forêt bruisser autour d’eux, comme une forteresse imprenable et morbide dont ils avaient pourtant exploré chaque parcelle et dont ils étaient les maîtres.

Elle le laissa paresseusement la retourner dans son étreinte, étirant son corps mince sur le sol froid avec un ronronnement sans qu’elle ne pose ses yeux ailleurs que dans les siens. Si son sourire lui tira une moue, elle ne pipa mot, se contentant de lever la main pour effleurer du bout de l’index une des marques violettes qu’il avait dans le cou. Sa faim s’était apaisée, désormais, et ses muscles endoloris se mettaient à clamer grâce en réclamant qu’elle accorde un peu d’intention à sa fatigue. « Vingt-deux ans ... » Ses doigts se faufilèrent le long de sa joue, glissèrent le long de sa pommette, redescendirent le long du nez en une exploration légère et minutieuse avant de se stopper sur sa bouche meurtrie de baisers. « Vingt-deux ans, et … ? Qu’y-a-t-il de si surprenant avec mon âge pour qu’il vous passe par la tête et par la bouche maintenant ? » S’enquit-elle avec un sourcil haussé, mais elle n’eut pas l’occasion d’entendre la réponse puisqu’on se mit soudainement à tambouriner à la porte, non sans que la poignée se soit agité un moment dans le vide. « Eh Liraz, t’m’ouvres ? » Entendit-elle beugler, de la part d’une voix aux relents d’alcool. La jeune femme se contenta de rouler des yeux sans répondre. « J’sais bien qu’t’es là, l’mignonne. Eh, l’Jon est pas là, t’peux bien m’laisser entrer. S’rait temps qu’tu l’ouvres ta porte, d’puis l’temps qu’j’viens y tambouriner pis arrête d’faire ta pucelle, sait bien qu’y’a rien d’plus chaud qu’les bâtardes. » Cette fois-ci, son minois se fendit d’une grimace alors qu’elle se tortillait pour rouler sur le côté. « File de là et retourne te saouler et lutiner une autre fille, Pat ! » Beugla-t-elle à l’intention de la porte sans faire un mouvement pour l’ouvrir, surtout que jupon et corsage était toujours abandonnés sur le sol. Avec un peu de chance, le pochtron se tirerait sans gratter à la porte durant une éternité – depuis qu’elle avait été prise comme apprentie par Jon, Pat passait son temps à la poursuivre avec des avances qu’elle jetait à chaque fois, mais il ne semblait guère s’en soucier, revenant à chaque fois avec encore plus d’opiniâtreté que la précédente. Un moment, la porte fut silencieuse avant de s’ébranler d’un nouveau coup. « T’es une emmerdeuse l’bâtarde, t’sais ça ? J’pourrais bien t’décrasser d’là-en-bas pourtant t’sais ? » La jeune femme se retint autant qu’elle put de lancer un ta gueule sonore à la porte, se contentant de marmonner alors qu’elle repassait son jupon sur ses jambes. « T’façons faut qu’tu m’laisses entrer, m’douce, y’a l’Jon qui m’a d’mandé de lui récupérer du cuivre, l’a plus d’quoi payer son godet pour l’moment et peut pu marcher droit. Aussi m’a promis qu’il m’payerait l’prochain vin si j’lui ramenais. » Liraz rabibocha prestement sa chemise et son corsage avant de jeter sa cape, toujours abandonnée sur le comptoir, à Theodan, se gobergeant de lui une dernière fois avant de couver la porte d’un regard noir. Elle aurait bien pressé une dernière fois sa bouche contre la sienne, mais ça n’aurait sûrement plus eu de sens maintenant. Repus l’un de l’autre, l’ivresse passée, il n’y avait plus de quoi ménager une place pour un brin de tendresse ou une dernière caresse. Elle aurait été celle d’un amant à une amante, sûrement, d’un homme à une femme, et elle doutait vouloir goûter cela, comme elle doutait que lui aurait voulu y goûter. Ni la première, ni la dernière, qu’une étrangère pour réchauffer un lit clandestin et se perdre dans des rêves bestiaux pour laisser les deux loups qui se lovaient dans leurs âmes hurler ensemble. « Si un seul de tes doigts se retrouve posé à un endroit où il n’a rien à faire, je te le brise, c’est compris ? » Sûrement n’était-ce que menace en l’air, mais l’autre ne pipa mot, sûrement en souvenir de la gifle cuisante qu’elle lui avait administré un jour où il s’était fait entreprenant au point de fourrer une main dans son corsage. Liraz relaça prestement son corsage, ne reposant pas une fois son regard sur Theodan. C’était comme une drôle de féerie qui prenait brutalement fin, écrasée contre la pierre d’une maison, enchaînée aux murs d’une geôle au lieu de continuer à prendre son essor dans un paysage de neige et d’hiver éternel, de sang gouttant, de fourrure et de chaleur. Quand elle tournerait la tête, Theodan serait parti. Quand elle ouvrirait la porte, Pat tenterait de la fourrer dans son lit. Elle le rejetterait, s’en irait se faufiler sous ses draps pour la nuit, puis se réveillerait au même endroit, à côté d’un fief dont elle rêvassait voir flanqué d’un loup-garou à sa plus haute tour, avec la compagne éternelle qu’était son amertume, allègrement nourrie jusqu’à s’en bouffir de la sensation de n’appartenir à aucun des mondes ici-bas. Elle s’était sentie bien, mais seulement pour un temps. Elle n’était rien. Une Snow n’était rien pour un Bolton, une Liraz n’était qu’un joli minois pour un Pat, une fille n’était qu’une fourmi dans l’immensité du Nord. Et une Stark n’était qu’une exilée. Tout au plus était-elle une louve, mais la louve avait fui pour se rencogner dans les tréfonds de son esprit et de la forêt à l’instant même où elle avait vu la porte s’ébranler sous les tambourinements de l’homme. Rêve évaporé aussi facilement qu’une giclée de brume née d’un souffle en hiver, ils repassaient leurs peaux et leurs vêtements ordinaires. Elle, roturière à la langue trop insolente et Theodan, un empaffé arrogant que son honneur méprisait et qui s’amusait à mettre de la fureur au fond de ses yeux gris. Et comme pour clore le chapitre, sans se tourner pour savoir s’il était encore là, sans laisser le silence lui dire si son souffle le briser encore, sa bouche s’ouvrit sur un « Au revoir, messire. » qu’elle fit distrait et flanqué de ce titre qu’elle avait cessé de prononcer à l’envie au moment où elle avait pressé sa bouche contre la sienne.

Jupon déchiré, chevelure noire en désordre autour de son visage et sur ses épaules, elle prit le temps de nouer un châle de laine autour de sa taille pour qu’il retombe sur l’accroc de sa robe avant de soulever le loquet. Elle avait parié et gagné, la face de Pat avait été rendue rougeaude par le vin et la chaleur de l’auberge. Au regard gourmand qu’il porta sur sa personne, Liraz se contenta d’un pas en arrière, d’un froncement de sourcil et de bras croisés. « Dépêche-toi de prendre la bourse de Jon et laisse-moi en paix, tu veux ? » Gronda-t-elle avec un brin de hargne roulant dans la gorge.
Elle ne voulait pas tourner la tête. Pourtant, elle le fit, embrassant de son regard gris la boutique. Le tapis au sol était étendu de travers, mais c’était bien là la seule chose qui avait changé.
Elle avait parié et gagné, il n’était plus là. Quelque chose vint lui tordre les entrailles le temps d'un soupir tandis qu'il lui semblait entendre, au loin, le hurlement d'un loup à la nuit.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé



my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty
MessageSujet: Re: my mistakes were made for you. (theodan&liraz)   my mistakes were made for you. (theodan&liraz) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

my mistakes were made for you. (theodan&liraz)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» their blades are sharp (theodan&liraz)
» troubled spirits on my chest (theodan&liraz)
» tya ◮ no matter what we breed we still are made of greed
» the bear and the maiden fair (finnick&liraz)
» that's where my demons hide (tya&theodan)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
WINDS OF WINTER ::  :: Les gêoles-