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 troubled spirits on my chest (theodan&liraz)

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Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
messages : 69
arrivée en westeros : 19/03/2013

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MessageSujet: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyLun 8 Avr - 17:00

entête trop swouag (là j'ai la flemme)


La neige avait beau commencer à s’empaqueter sur l’herbe, la terre, les champs et les sommets des sapins, aucun corbeau blanc n’avait voleté dans les cieux pour délivrer aux forteresses la nouvelle, aussi blanche que ses ailes, du prochain hiver. Aussi la ville ceignant les remparts de la forteresse des Bolton restait encore vide, personne ne se pressant dans les rues pour se protéger de la bise glacée, si ce n’était l’auberge, son tavernier, ses serveurs, une poignée de marchands et la maisonnée du seigneur. Vide aussi de tous les clients de Jon l’Orfèvre, de ses quelques paysans et fermiers à la bourse un peu gonflée qui commandaient ci et là de la verroterie pour plaire à leur femme, quand ce n’était pas quelques assiettes de cuivre un peu jolie selon leurs propres dires. Souvent passaient-ils un jour de marché pour demander tel ou telle chose et quand leur seconde visite de planifiée à a ville du Nord était distante de plusieurs lunaisons après la finition de la commande, Jon envoyait sa piauleuse de Liraz cavaler alentours pour remettre les bijoux, les assiettes, toutes ces choses-là.
Il se souciait assez d’elle pour lui mettre dans les mains son propre poignard, vulgaire lame de fer avec poignée de bois, parce que comme elle l’avait entendu dire une fois « y’a pu de Stark à Winterfell ma jolie. Faut pas croire qu’une pucelle puisse remonter la Route Royale sans danger. Même avant, quand les loups beuglaient encore, c’était pas vrai » ; mais il n’empêchait qu’il l’envoyait caracoler en traversant parfois le Bois-aux-Loups, en s’égarant sur des sentiers de chèvres et ce même si le ciel se parait de gros nuages gris et menaçants. Et au moins avait-il la décence de ne l’envoyer frapper qu’aux portes qui se trouvaient à moins d’une demi-journée de marche de la ville d’hiver.

C’était cette fois chez un éleveur de bœuf qu’elle devait se rendre, un brave type semblait-il, qui avait demandé un collier de quincaillerie en guise de futur présent de noces pour sa fiancée. En le voyant frigorifié par le vent d’automne qui soufflait à en détacher les branches, il avait même daigné lui servir un gobelet de vin chaud qui vous piquait la gorge d’être trop citronné, mais vous réchauffait agréablement les entrailles. L’on était à peine au milieu de la journée quand elle avait passé le porche, mais le ciel se piquait déjà de teintes noires quand elle reprit le chemin jusqu’à Winterfell, faute au mauvais temps qui l'avait bouclé à l'intérieur de la ferme si elle ne voulait pas se voir enlever par une bourrasque de vent. Une de ces tempêtes que l’automne chérissait s’était abattue des nuages durant la moitié de l’après-midi, mais l’air trop froid avait transformé son déluge d’eau en déluge de neige et elle vous parvenait maintenant presque jusqu’à la moitié des bottes.
C’était en pestant allègrement qu’elle avait repris son chemin, emmitouflée autant qu’elle le pouvait dans sa cape de laine pour se protéger de la bise qui vous sifflait à travers la moindre maille des vêtements. Maintenant que le crépuscule commençait à se profiler, le poignard de Jon était un poids rassurant à sa ceinture, et son tap-tap-tap sur sa cuisse au fur et à mesure de ses pas une délicieuse mélodie.

Les tours de Winterfell se dessinaient déjà au travers du couvert des arbres, et la lisière du Bois-aux-Loups se laissait deviner à coup de lumière rosâtre et plus vive quand des bruits de pas avalés par la neige lui toquèrent à l’oreille. Et comme chaque chose, une fois en dehors du giron rassurant des villes, prenaient des allures de bestiaux à la langue avide de sang, les doigts de Liraz remontèrent jusqu’à sa taille pour s’enrouler nerveusement autour du manche du poignard. « Qui est là ? » Beugla-t-elle à la ronde, masquant sa frousse derrière sa carapace de hargne et d’assurance, tournant sur elle-même dans le froufrou lourd de ses jupons, piétinant la neige qui s’accrochait ci et là à ses bottes et ses robes. Seul le silence de la forêt daigna lui répondre, mais, à l’instant où elle s’apprêtait à reprendre sa route, le craquement d’une branche sous un pied la fit se figer et apostropher encore les ombres des arbres. « Montrez-vous ! » D’aucun aurait préféré se carapater à toutes jambes plutôt que de continuer de piauler à la face des arbres, mais Liraz avait toujours eu de trop grande facilité à enfiler son air bravache, celui qui seyait plus à un homme qu’à la jouvencelle qu’elle était. « Ohlà, ma douce, t’peux bien l’baisser ton joujou. D’jà t’sais pas dans quel sens ça s’tient, et d’l’autre t’serais tout autant incap’ble d’le planter dans un ventre qu’le Jon d’se passer d’sa bouteille. » Finit par lui répondre une voix aux accents moqueurs qui, non contente de la faire sursauter, lui annonçait l’empaffé de Pat et la piquait au vif. « Qu’est-ce qui différencierait ton ventre du poulet où je plante mon couteau ? De la viande, c’est de la viande, et du sang, c’est du sang, qu’il soit humain ou animal. » Rétorqua-t-elle tandis que l’homme émergeait du fourré, blanchi de neige, des lapins raides suspendus à la ceinture avec des restants de collets autour des pattes. Elle les lui désigna d’un mouvement du menton. « Rentre avec ça à Winterfell, et ton seigneur te fera pendre pour braconnage. » En réponse, il lui lança un rire alors que les arbres recrachaient un autre énergumène à côté de lui, un type au nez de travers, à la bouche de travers, à tout de travers, qu’elle reconnut comme le rejeton du brasseur – à moins qu’il ne soit le neveu du brasseur ? -. « Pas faux ma jolie. Sauf qu’tu vois pour l’moment, l’sieur Bolton peut pas nous voir du haut d’son joli château. Ptêtre occupé à trousser une donzelle ou à picoler ou à bouffer, va savoir. En fait, y’a personne qu’peut nous voir. Pas un garde, pas un type d’la ville d’hiver. Y’a juste Will. » Il donna une solide tape sur l’épaule de son compagnon avec un large sourire sur la trogne. « Juste Will, juste moi … Et juste toi, m’douce. » Les mots lui tirèrent un sale frisson glacé qui se répandit de sa nuque jusqu’au bas de son dos. Pat avait pas l’air bien menaçant, comme ça, mais ses paroles … Elle se tira de la lippe un sourire nerveux alors que, derechef, elle effleurait le contact rassurant du poignard à son côté. « Alors planque ton gibier sous ta chemise et retourne à Winterfell. C’est bien triste de n’être que trois idiots au milieu de la forêt, en train de se glacer. » Ce fut au tours de Gueule-de-travers de s’esclaffer tandis qu’il se mettait à faire un pas en avant, suffisant pour torcher la parodie de sourire sur la bouche de Liraz. « Triste ? Pas ça que j’dirais, Snow. Pis s’tu trouves ça tellement idiot qu’on s’gèle, t’pourrais t’mettre à contribution pour nous r’chauffer, hm ? C’que tu caches sous tes jupes, ça réchauff’rait n’importe quel homme pour sûr. »

Le frisson était presque devenu tremblement à présent, alors que leurs intentions se précisaient avec la cruauté d’un poignard, déchirant par lichette sa belle assurance. Winterfell, qu’elle avait cru si proche en voyant les tours se dessinaient sur le ciel déchiré de noir, lui paraissait à présent aussi inaccessible et lointain que le Neck, que les Jumeaux, que Port-Réal ou la Dorne même, que tous ces lieux et ces noms qu’elle n’avait jamais vu que sur des cartes. « Si j’y touche, je préfèrerais te l’arracher que de faire quoique ce soit d’autre avec, Will. » S’entendit-elle répliquer à travers une drôle de brume dans son esprit, qui ne laissait en évidence qu’une envie et qu’une chose, celle de tourner talons et de cavaler aussi vite que ses jambes le lui permettaient vers la ville d’hiver. Avec une vivacité qu’elle ne lui soupçonnait pas, Pat traversa les quelques pieds qui les séparaient, et à peine Liraz avait-elle fait un geste pour se retourner et partir, ou même un autre pour enrouler ses doigts autour de son poignard, qu’il lui saisissait et poignet et mâchoire entre ses mains rêches et calleuses. Le mouvement de la jeune femme pour fuir fut récompensé par une pression encore plus forte qui lui déforma la bouche et laisserait des hématomes sur sa peau. « Tu m’fais rire, Liraz. » Lança-t-il en l’observant avec une drôle de curiosité, un envie palpable de se satisfaire brillant au fond de ses prunelles de boue. « J’parie qu’t’es plus intacte d’puis qu’t’as commencé à saigner, pourtant t’joues les p’tites vierges. » En quelques enjambées, Will l’avait rejoint, et sa paluche lui passa sous la cape pour lui triturer les seins au travers du corsage. « En plus à c’qui paraît y’a l’fils Bolton qui t’a baisé, non ? » Ajouta Gueule-de-Travers avec un sourire goguenard sur sa bouche tordue. « Alors c’quoi l’problème ? On est pas assez nob’ pour toi ? Pourtant, j’t’assure ma jolie, une fois qu’t’ôtes les chausses, on est foutu tout pareil que lui. P’têtre même mieux. » Sa main alla se fourrer cette fois dans le corsage, paluchant la poitrine blanche. « Le problème, c’est que vous êtes de vraies saloperies de rats et que je ne suis pas une putain ! Allez voir au bordel si vous voulez vous faire une fille, mais ne me touchez pas ! » Finit par réussir à éructer la jeune femme, semblant à présent se souvenir qu’elle avait une main que Pat ne tenait pas dans sa poigne. Elle lui cracha à la figure en même temps que sa main de libre cherchait à tâtons, courrait le long de sa ceinture jusqu’à ce qu’elle puisse dégainer le poignard de Jon. Ce n’était que grâce à Père qu’elle savait le manier dans le bon sens, et les leçons remontaient si loin dans le temps qu’elle était à peu près aussi rouillé que les lames laissées à l’abandon dans les cryptes millénaires des Stark.
Mais l’acier mordait toujours, pour peu qu’on le faisait glisser dans la chair, et la joue de Pat se déchira bientôt d’une large balafre dont le sang dégoulina en vague rouge pour imbiber jusqu’à son cou. L’homme poussa un piaulement de fillette en faisant un bon en arrière, portant sa main à sa joue blessée. « Salope ! » Fut le seul mot qu’il beugla alors la poigne tremblante de Liraz autour du manche du poignard se faisait prendre par celle de Will. De nouveau soudainement éveillée après la stupeur du sang, le serpent de la peur et de la fureur dans les entrailles, elle se démena comme une diablesse, ses dents se refermant sur l’avant-bras de l’homme pour y mordre, et y mordre, et y mordre, aussi fort qu’elle le pouvait. Comme si, à la place de quenottes blanches au bout plat, jaillissaient de ses gencives des crocs de louve. Elle l’entendait beugler en s’agitant, lui tordant le poignet pour faire s’échouer son poignard dans la neige, saisissant ses cheveux pour y tirer jusqu’à se retrouver avec des mèches noir corbeau entre les mains, mais elle ne lâchait pas prise, hargneuse et acharnée. Bientôt, le goût rouillé du sang lui vint en bouche, inondant sa langue et son palais, gouttant jusqu’à sa gorge ou ressortant de ses lèvres en filet carmins qui lui dégobillaient le long du menton. Des doigts griffèrent sa joue, son cou, s’agrippèrent à ses épaules sans qu’elle ne daigne desserrer la mâchoire et la seule chose qui fit lâcher prise à la louve fut la main de Pat qui s’enroulait autour de sa gorge pour y serrer jusqu’à ce que l’air refuse de passer.

« J’suis sûr t’mordrais moins bien si on t’défonçait tes jolies qu’nottes avec un bon coup d’poing. » Gronda-t-il sans la desserrer prise, la joue toujours ensanglantée, semblable plus là à une bête qu’au Pat de Winterfell qu’elle connaissait. Derrière eux, Will piaulait encore en se tenant son bras rougi, déchiré de traces de dents, mais elle piaula toute aussi fort quand Pat leva la main pour lui asséner une gifle qui lui éclata la lèvre et le nez, sang coulant de l’un comme de l’autre, dégouttant dans la neige piétinée. La main revint, dans l’autre sens, frappant l’autre côté de son visage en marbrant sa peau de rouge qui deviendrait bleu, si fort que ses jambes cédèrent sous l’envolé de sa tête pour qu’elle se retrouve à genoux sur le tapis moelleux et glacé des flocons, ses doigts cherchant avec hystérie le poignard englouti par le sol. Mais déjà Pat s’accroupissait pour lui saisir la taille et l’allonger plus à son aise, Will arrêtant un moment de geindre pour clouer ses poignets ensemble et l’empêcher de griffer, de frapper, de faire tout ce que son instinct lui clamait de faire. Que diable n’était-elle pas une louve, en ce moment, comme dans les rêves qui peuplaient ses sommes. Il n’aurait suffi que d’un hurlement pour qu’ils s’éloignent, que d’un claquement de mâchoire pour leur arracher la gorge, que d’un mouvement de patte pour leur déchirer le buste. Mais les rêves ne voulaient rien dire, ni le nom ou ni la gloire passée, ni le sang de traître ou le sang de loup, quand l’on était une femme sans acier face à deux hommes dont la faim de courbes féminines déformaient les faces en ricanements silencieux. « Lâchez-moi ! » Continuait-elle de beugler malgré tout, en vain. Elle avait beau ruer aussi fort qu’une jument, la prise de Will ne se desserrait pas d’un pouce. Seuls dans son crâne maintenant, régnait une terreur sourde, le simple désir de se libérer, l’envie aveugle de les frapper, encore et encore, de s’acharner sur eux jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que bouillies de chair et de sang et d’os pour les faire payer.

La main de Pat s’accrocha à son corsage pour y tirer, le tissu se déchirant en un bruit qui lui semblait assourdissant pour laisser sa poitrine à nu, sitôt empaumée par l’homme avec un rire graisseux. Rien que ça lui faisait mal, rien que ça lui amenait la bile au bord des lèvres. Elle n’avait pas senti la brûlure des larmes sur ses joues, qui dégoulinaient en se parant de rouge quand elles touchaient son nez ou sa bouche, imbibant cou et neige. C’était un cauchemar. C’était pire encore que le goût de l’exil, pire encore que le goût de la moquerie, pire encore que le goût de la douleur physique, pire encore que tout ça. Elle ruait, toujours, aussi fort qu’elle le pouvait, obsédée par cet instinct animal qui lui disait de se battre, se débattant avec l’énergie qu’avait une bête blessée et acculée par les chasseurs, qui voyaient les lances se profiler au-dessus de sa fourrure sans que pour autant elle ne couine en attendant la fin. « T’sais, ça t’fera moins mal si t’arrêtes d’bouger. P’têtre même qu’t’y prendras goût. » Commenta encore Pat en lui retroussant les jupons jusqu’à la taille, ce qui ne la fit que redoubler d’ardeur dans ses ruades. Mais quand il commença à délacer ses chausses, elle se mit à prier. La face de l’arbre-cœur se mettant à occuper un coin de ses pensées, elle se mit à prier, muette, silencieuse, jetant ses suppliques aux anciens dieux plutôt qu’aux deux hommes. Vos dieux du nord, à toi et ton père, ne sont pas à Braavos. Ils sont restés là-bas, près de ce Mur et de ces loups. lui disait parfois Mère. Et dis-moi, ont-il aidé le père de ton père, et le sien avant lui ? Non. Ils ne les ont jamais aidés. Ils sont restés muets. Et le Nord est loin, si loin …
Mais elle avait le sang des Premiers Hommes. Et elle était dans le Nord. Peut-être lui répondraient-ils. Peut-être l’arbre-cœur l’entendrait-il. Peut-être les anciens dieux daigneraient faire quelque chose. Avec l’espoir des désespérés, elle releva la tête, tendit le cou pour jeter ses yeux à droite, à gauche, derrière elle, devant elle, dans l’espoir de voir les bois cracher quelque chose, quelqu’un qui pourrait faire ce qu’elle était incapable de faire : manier l’acier pour tuer. Elle ne demandait pas un chevalier, le Florian le Fol des contes, elle demandait juste quelqu’un. Juste quelque chose.

Un moment, elle crut entendre les bois cracher le bruit d’un cheval, d’un trop, d’un galop, d’un hennissement.

Ses prières redoublèrent, tout comme la brûlure de ses larmes et la brusquerie de ses ruades.
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Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyLun 8 Avr - 22:05

troubled spirits on my chest. ut ain't easy being this kind of lover when you never call me, it ain't easy being this kind of lover won't you ever call me ? but you're dedicated, yes you're a forgiver, yeah, you're dedicated, sure you're a giver, oh, you're dedicated, yes you're a forgiver, you'll forgive me always although you know i'll turn it on, yeah, liraz stark & theodan bolton feat. if i can't have you nobody can by franz ferdinand
Il s'est fait faire un nouvel arc. Celui-ci est parfait dans sa main, le bois se tend magnifiquement, la corde vibre d'un ton juste, ses flèches sont silencieuses et mortelles. Le bois est sculpté, sur toute sa longueur, d'une manière féérique, douce et légère ; et, à l'endroit où les doigts de Theodan repose, un écorché, tête à l'envers, nu comme un ver. Une énième flèche jaillit et vient se planter à deux centimètres du cerf, qui s'enfuit. Il grogne. L'arme n'est pas à blâmer, c'est juste lui qui est mauvais. Il n'a pas anticipé son brusque mouvement sur la droite, comme si un bruit l'avait interpellé. Il ronchonne une injure en revenant vers son cheval, Neige-Dru grâce à sa couleur d'ivoire, avant d'en attraper les rênes brusquement. Il maudit intérieurement tous les dieux d'avoir fait ce petit bruit, cet infime bruit qui a fait fuir sa cible. La météo n'est pas géniale aujourd'hui, il neige, neige, neige, pleuviote un peu, neige encore, grêle parfois, et neige. Le monde est un cocon où tous les bruits sont absorbés, tous les pas sont effacés. Et pourtant, avec une précision affolante, il entend le hurlement de douleur, les grognements de rage. Ils ne sont pas bien loin de Winterfell mais, assurément, toujours dans le Nord. Theodan est destiné à être seigneur du Nord, pas que sire de Winterfell ; il est de son devoir, de son ressort de voir ce qui pourrait bien faire beugler ainsi quelqu'un. Ni une ni deux, sa prise déjà oubliée, il bondit sur le dos de Neige-Dru et se lance au trot vers la provenance des cris.

Il fait des slaloms entre les armes, carquois et arc lui battant dans le dos, épée à la taille, précautionneux et prudent, jusqu'à enfin voir du coin de l'oeil ce qui agite la forêt. Il descend de sa monture et se baisse, accrochant l'animal à un arbre avant de s'approcher. Les deux gars ne semblent pas l'avoir remarqué, la fille a les yeux qui tournent dans tous les sens. En tout cas, personne ne jaillit vers lui pour le détourner de son objectif. Dans un chuintement, il dégaine sa lame – et il se félicite qu'il neige car, après tout, ça atténue le sifflement de son épée d'un silence discret. Il ferme les yeux un bref instant pour prier les dieux anciens une dernière seconde, pour excuser son crime et pardonner celui des autres, avant de jaillir des fourrés. L'un pointe un doigt vers lui, abandonnant le début de sa besogne sur la jeune femme, poussant un cri d'alerte et l'autre aussi se retourne. Theodan fait tourner l'épée dans sa main, la fait tournoyer d'un air menaçant. « Assez. Laissez-la et partez avant que je vous règle votre compte. » dit-il d'un ton calme. Les deux éclatent d'un long rire gras en sortant de leurs ceinturons, à leur tour, des petites lames, minuscules comparées à la magnifique épée que Theodan a la main. Mais des lames quand même. « C'qui veut l'aut' ? on partage pas, d'solé, on va d'voir t'zigouiller maint'nant.. » Theodan fronça les sourcils. « Me zigou-quoi ? » Les deux grognent en s'approchant. Theodan, à titre d'avertissement, fait tournoyer une nouvelle fois son épée. « Dernière chance. » « J'te l'foutrai ta dernière chance ! T'vas voir, on va t'saigner pis on va s'la faire, l'autre b'tarde. » Un supplice pour les oreilles, assurément.

Le premier se précipita vers lui, ce qui fut une grosse erreur. A deux, ensemble, ils auraient peut-être au une chance. Ce gars avait les traits flous, de traviole, comme si il s'était pris trop de baffes dans la vie ou qu'une poutre lui était tombé dessus un jour. Theodan se contenta de l'esquiver gracieusement avant de lui couper, sans hésitation, les tendons derrière les genoux, sa lame passant à travers tissu rêche et peau comme à travers peur. L'autre s’affala dans un gémissement de douleur dans la neige, incapable de tenir debout ou de se lever ; alors que Bolton, déjà, se redressait pour parer le coup audacieux mais idiot de l'autre con. Poignard et épée n'étaient pas égales et Theodan adressa une grimace au visage rouge de l'effort de l'autre, avant de lui asséner un coup de genou à un endroit stratégique, puis de faucher ses jambes avec aisance. Il releva le pied et lui écrasa le nez avec violence, du talon, à plusieurs reprises, jusqu'à ce que l'autre arrête de hurler et de gesticuler. Le tout n'avait duré qu'une minute à peine et l'héritier Bolton laissait derrière lui un inconscient et un autre, incapable de se mouvoir autrement qu'en rampant, qui essayait d'échapper à la boucherie. Theodan s'approcha de lui à grands pas et plia des genoux, s’accroupissant à côté de son visage d'un air curieux. « M'sser... p'tié... » sanglotait-il pitoyablement. Theodan pencha la tête sur le côté puis s'approcha pour lui murmurer à l'oreille : « y'a que moi qui ait le droit de se la faire, l'autre bâtarde » avant de, sans aucune pitié, plonger son épée dans son dos, lui perforant un poumon ou deux avant de l'enlever. L'autre exhala un dernier râle puis laissa une flaque de sang autour de lui, sur la neige immaculée.

Il ne prit pas la peine d'essuyer son arme en la glissant à nouveau dans son fourreau, à sa taille, avant de s'avancer vers la jeune femme. Dénudée au-dessus de la taille, il sait parfaitement de quelle bâtarde il s'agit et, avec une douceur exquise et qui lui est normalement étrangère, il la prend dans ses bras. « Bah alors, princesse, tu t'es perdue ? » marmonne-t-il en roulant des yeux. Il couvre pudiquement sa poitrine de ses vêtements déchirés avant de détacher sa cape de ses épaules et de l'envelopper dedans. Elle a le fermoir avec un écorché dessus sous le menton et cette pensée l'amuse. « Tu vois bien que l'écorché te va bien. » lui lâche-t-il avant de se relever, en la gardant contre son torse. Il la ramène vers Neige-Dru, qui cherche un morceau d'herbe sous les quelques centimètres de neige. Non sans mal, Theodan finit par se hisser sur son dos après l'avoir libéré, toujours en gardant Lysa – qui s'appelle en fait Liraz mais Lysa, ça lui va mieux – dans les bras. Il rabat sa propre capuche sur son crâne et ses yeux avant de se lancer aussi rapidement qu'il peut à travers la forêt, revenant sur ses pas et se dirigeant en plein vers le sud est pour rejoindre la ville d'hiver. « Dis moi où t'habites. » ordonne-t-il à Snow quand les hauts murs de la ville se font voir. Il suit ses indications à la lettre, se faufilant dans les rues avec aisance et adresse, les yeux cachés sous son capuchon, la serrant farouchement contre lui en écoutant d'une oreille discrète ses directives. Heureusement, tout le monde est barricadé derrière ses carreaux, auprès d'un bon feu chaud. Il démonte agilement en portant la bâtarde sur son épaule. Il tapote l'arrière-train de sa monture qui hennit avant de se lancer à toute blinde jusqu'à Winterfell et ses chaudes écuries – Theodan lui fait confiance : il sait que l'animal crève de faim et ne rêve que d'un coin chaud – avant de s'approcher de la porte de Snow et d'en faire sauter la serrure avec la clef que la brune lui tend.

Il entre aussitôt à l'intérieur et, sans la ménager, la jette presque sur la couche dure avec brusquerie avant de s'agenouiller à côté de l'âtre froid de la cheminée. Il sort un briquet de son sac – qu'il a récupéré à la volée du dos de Neige-Dru avant qu'il ne s'ne aille – et, au bout de quatre tentatives, parvint à rallumer quelques braises. Il souffle, souffle, balance quelques bûches et brindilles dans le tas une fois une flamme dansante au milieu de la cheminée puis s'avère satisfait et revient près de Liraz. « C'est bon ? T'as chaud, t'es saine et sauve, tout va bien ? Tu veux que je t'apporte un peu de vin aussi, peut-être ? » fait-il sarcastiquement en la regardant. Il renifle légèrement. « Ils t'ont rien fait, j'espère ? » On palpe très bien la tension et la légère jalousie dans son ton. Elle est à lui, personne d'autre, point barre : personne n'a le droit de la toucher. La preuve, les derniers qui s'y sont restés y ont laissé leurs vies.
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Liraz Stark
Liraz Stark


NORD △ ROTURIER
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arrivée en westeros : 19/03/2013

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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyMar 9 Avr - 11:30

❝ TROUBLED SPIRITS ON MY CHEST ❞
LIRAZ STARK&THEODAN BOLTON « Burn out the day, burn out the night, I'm not the one to tell you what's wrong and what's right, I've seen suns that were freezing and lives that were through. But I'm burnin', I'm burnin', I'm burnin' for you, I'm burnin', I'm burnin', I'm burnin' for you. » loop



« Assez. Laissez-la et partez avant que je vous règle votre compte. » L’homme n’a pas hurlé, pourtant ses mots retentirent aux oreilles de Liraz comme un hurlement bouffi de salvation. La douleur dans son ventre s’éteint en même temps que les deux hommes se mettent à piauler en voyant Theodan, visiblement bien trop crétins pour reconnaître le fils de leur seigneur, plus crétins encore pour croire que leurs dagues pourront rivaliser avec l’éducation martiale d’un noble. « C'qui veut l'aut' ? on partage pas, d'solé, on va d'voir t'zigouiller maint'nant.. » La jeune femme rabattit ses jupons pour cacher entrecuisses et jambes, se mettant à reculer frénétiquement sur la neige, trébuchant parfois contre des cailloux engloutis, se salopant de blanc sur cheveux, visage marbré et robes. Les yeux grands ouvert, elle vit Gueule-de-Travers s’effondrer dans la neige, les yeux grands ouverts, elle regarda la botte de Theodan s’abattre sur le visage de Pat jusqu’à ne plus en laisser qu’une tumeur bleutée et dégoulinant de rouge. A aucun moment elle ne détourna la tête ou ne ferma les yeux pour se soustraire au combat – était-ce vraiment un combat, d’ailleurs ? Elle aurait plutôt appelé ça une boucherie, faute aux deux gars infoutus d’avoir une étincelle et de se carapater au lieu de faire les coqs face à un homme qui en valait cent comme eux à l’épée -. Il lui donnait même une drôle de sensation dans la caboche, celle de la délectation, de la satisfaction, de la fascination. Tout au plus fut-elle prise d’un vague sursaut quand la lame transperça le dos de Will pour lui perforer l’intérieur et lui arracher à la gorge un beuglement bovin.

Elle avait encore les jambes agitées de tremblements et maintenant que l’adrénaline saturant ses veines se délitait, la douleur de son visage lui revenait. La plaie de sa lèvre, son nez douloureux, sa joue bleuie par la gifle, les griffures profondes sur sa mâchoire, son cou, mais aussi celles de son ventre et les traces d’ongles en demi-lune sur ses seins. Un peu à la manière d’une môme apeurée, les joues toujours marquées des traces brillantes des larmes, elle s’agrippa aux épaules de Theodan en fourrant le visage dans sa cape quand il la souleva. Lentement, le rythme erratique de sa respiration s’apaisa, lentement, elle cessa de trembloter comme une feuille et quand elle redressa le visage, seuls restaient encore le sang sur son visage et quelques reliefs saumâtres. « Bah alors, princesse, tu t'es perdue ? » Si elle voulut répondre, ce fut d’abord un rire étranglé et forcé qui s’arracha à sa gorge nouée, un hoquet ensuite. « Faut croire. » Réussit-elle à balbutier en s’enfilant un sourire pâlot, rabattant une de ses mains sur sa poitrine pour tenir son corsage déchiré. Ce fut avec plaisir qu’elle s’enveloppa dans la cape, sûrement un peu surprise qu’il l’en enveloppe, louchant sur le bijou à l’écorché. « Tu vois bien que l'écorché te va bien. » Elle se tira une grimace en passant le doigt sur la broche, joliment ciselée, joliment faite mais qui, vraiment, fait déplacé sous son menton. « Et moi je trouve qu’il ne va ni à une demoiselle, ni à une roturière. » Rétorqua-t-elle d’une voix un peu faible. Ni à une Stark.
Une fois sur la croupe du cheval, elle ne put s’empêcher de partir crocheter la chemise de Theodan de sa main droite, peut-être bêtement pour ne pas tomber, mais toujours était-il qu’elle ne lâcha pas prise jusqu’à ce qu’ils aient franchi les murailles blanchies de la ville d’hiver. « Dis moi où t'habites. » Elle jeta ses yeux alentours pour tenter de se repérer, montra une ruelle vide d’un mouvement du menton. « Par là. La mansarde accolée à la boutique de Jon. » Elle farfouilla dans une bourse à sa ceinture, tâta quelques pièces de cuivre avant de dégoter sa clé, piaula quand Theodan la jeta sur son épaule comme un vulgaire sac de patates. D’ordinaire serait-elle partie en furie, peut-être lui aurait-elle aussi bourré le dos d’un bon coup de poing ou deux, mais elle se sentait vide, aussi ce fut docilement qu’elle se laissa trimbaler avec bien peu de douceur jusqu’à l’intérieur de la bâtisse. Rien de bien grandiose, à dire vrai, une couche au matelas de paille et de plumes mêlées, un âtre où rougeoyaient une poignée de braise, une table flanquée d’une chandelle dont la cire avait coulé jusqu’à s’accrocher fermement au bois, le tout dans une seule pièce basse de plafond. La seule chose d’un tant soit peu de valeur était sa broche au loup, déposée sur le rebord de la cheminée. Au moins ne devait-elle pas se pieuter dans le sous-sol de la boutique, c’était déjà ça.

Un glapissement sonore lui passa les lèvres lorsque Theodan la jeta sur la couche où elle se pelotonna malgré tout après un regard mauvais envers le Bolton, sa main tâtant les bleus et griffures de son visage avec prudence. « Surtout confondez moi avec un sac de patates, j’en serais flattée. » Lança-t-elle tandis qu’il était occupé à faire renaître les flammes dans l’âtre, mais en lieu et place de la fureur dans son regard gris venait plutôt y briller une vive étincelle de reconnaissance. « C'est bon ? T'as chaud, t'es saine et sauve, tout va bien ? Tu veux que je t'apporte un peu de vin aussi, peut-être ? » Elle s’étrangla d’un autre rire alors qu’elle défaisait les liens de la cape de fourrure qui l’entourait toujours, se tendant pour pouvoir la déposer sur une chose. « Le vin ne serait pas de refus. Mais chaud. Et pas trop citronné. Et avec beaucoup de cannelle. Il ne faut pas qu’il bout, non plus. » Enuméra-t-elle dans un élan de sarcasme, se rencognant confortablement sur son matelas à demi-défoncé. « Ils t'ont rien fait, j'espère ? » La question torcha aussitôt le sourire de son visage en lui administrant, de plus, un autre frisson le long de l’échine. Comme si ce n’était pas évident, elle passa un doigt sur le bleu de son visage, descendit jusqu’à sa mâchoire emperlée de gouttelettes de sang à cause des griffures la déchirant. « Ils m’ont frappé. Mais … Ce qu’ils voulaient faire … Ils n’en ont pas vraiment eu le temps. » Finit-elle par lâcher après un instant de silence. Sitôt que Pat avait commencé à la besogner, il avait été interrompu par Theodan, sans même pouvoir commencer véritablement son affaire. La jalousie qu’elle sentit dans le ton du Bolton aurait pu l’amuser, mais elle ne se sentait pas le cœur de lui lancer une autre pique.

A la place de quoi, elle se contenta de tendre un de ses bras vers lui, faufilant sa main autour de la sienne pour la presser entre ses doigts. « Merci. » Murmura-t-elle sans daigner se parer d'un messire, en lui adressant un joli sourire, pour une fois dénudé d’insolence ou de sarcasme. Elle laissa un instant sa main dans la sienne. Et la retira prestement, comme si elle s’était brûlée la peau d’un fer rouge.
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Theodan Bolton
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyMar 9 Avr - 19:43

troubled spirits on my chest. i've seen it all, i've seen it all now, i've seen it all, i've seen it all now i swear to the gods, i've seen it all nothing shocks me anymore after tonight, i've seen the light but not the kind i would have liked, liraz stark & theodan bolton feat. seen it all by jake bugg
« Le vin ne serait pas de refus. Mais chaud. Et pas trop citronné. Et avec beaucoup de cannelle. Il ne faut pas qu’il bout, non plus. » Il fronça les sourcils, ne semblant ni entendre le sarcasme dans sa voix, ni son ton joueur. Il claqua de la langue avec un air réprobateur avant de dire d'un ton sec : « princesse n'est qu'un surnom, ma jolie. » Toutefois, il semble relaxé, apaisé. Même si les marques sur le corps de la bâtarde – il n'y a que lui qui a le droit de la marquer – sont moches, au moins s'en est-elle rescapée entière. Il ne peut s'empêcher de lui demander s'ils l'ont touchée, ont fait quelque chose de déplacé. Il a les yeux plissés, les épaules contractées, la mâchoire carrée. Ses poings, fermés sur ses genoux, blanchissent légèrement ; tout son être est tout tension, tremble légèrement. Et sa voix, contrôlée, arrive avec peine à cacher cette jalousie. En fait, elle ne la cache pas. Ou si peu. Si Snow la remarque, en tout cas, cette jalousie, cet élan de possessivité à son égard, elle n'en dit rien. Il serait bien en peine de comprendre ce sentiment qui naît en lui, d'en trouver la cause profonde. Si il se doutait seulement qu'il n'avait aucun pouvoir sur cet attachement, qu'il était si profondément ancré en lui, depuis toujours, qu'il ne pouvait rien n'y faire. Je sais que je te connais d'avant pensait-t-il, dans les plus profonds de ses rêves d'humains, en voyant ses yeux à elle le fixer. Mais il oubliait à chaque réveil. Et le lien, lupin, que son cerveau arrivait à extirper, il l'oubliait aussi.

Elle finit par lui répondre, après avoir mis en évidence ses blessures sur son visage. « Ils m’ont frappée. Mais … Ce qu’ils voulaient faire … Ils n’en ont pas vraiment eu le temps. » Il hoche la tête, compréhensif. Et apaisé, rassuré. C'est déjà ça. Un bon début, vraiment, un super tremplin même. « Bien. » dit-il simplement, yeux mi-clos, tandis qu'il continuait de branler du chef, l'air sérieux. Il sent un contact, très bref ; un petit toucher sur sa main. Ses yeux, vindicatifs, sévères et incompréhensifs se dardent dans ceux de la bâtarde. « Merci. » marmonne-t-elle avec un sourire. C'était un joli sourire, très joli même, qui étirait ses petits yeux, éclairait son visage avec douceur. Il se sentit attendri par ce petit brin de sourire, ce petit brin de femme mais pourtant garda-t-il un visage froid et impénétrable, un regard scrutateur et tout aussi glacial. Elle retira rapidement sa main. Il tendit à son tour la sienne, avec une hésitation, vers son visage ; et le manipula-t-il lentement, avec attention, en s'emparant de son menton. Il regarda sa face droite, sa face gauche, les sourcils arqués, la moue réfléchie. « Tu n'es pas très belle. » dit-il simplement, moqueur, avant de se détacher.

Il alla ouvrir la fenêtre, tout petit rectangle de lumière blanche, pour en récupérer de la neige sur le rebord avant de la poser dans un petit baquet, de la taille d'un poing, qu'il attrape à la volée. Il le plaça près du feu sans rien dire puis farfouilla dans son sac, récupéra une chemise blanche qu'il déchira sans hésiter en lambeaux. Il attendit quelques instants que le feu fasse son effet puis l'humidifia avec la neige fondue, minuscule baquet sur les genoux, retourné au chevet de la petite Snow. Il tamponna ses bleus avec la chemise humidifiée d'eau gelée, récupéra avec le tissu des perles de sang qui coulaient, soulagea la rougeur de quelques zones tuméfiées. Il finit par laisser sur elle le tissu imbibé d'eau, avant de reposer baquet désormais quasiment vide près du feu. « Rien d'autre ? Je peux te laisser là en osant espérer que tu survives à la nuit qui vient ? » demande-t-il, goguenard, en faisant déjà mine de se relever. Il la regarde sérieusement puis se rassied au bord dut lit, se penche vers elle. « Personne te touche. Personne te fait rien. Que moi, pigé ? » Le ton est dur, le ton est sincère. Le propos, peut-être ridicule ? Idiot ? En tout cas, son regard ne plaisante pas. Il la regarde longuement puis se relève et fait quelques pas vers la porte. Il l'ouvre et sort la tête ; aussitôt, une bourrasque de vent gelée l'accable, écrasant contre sa pommette un grêlon, tapissant ses cheveux et barbe de petits flocons de neige. Il grogne. C'est un orage énorme qui se prépare. Et pourtant, il fait un pas dehors, déjà prêt à la quitter.
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyMar 9 Avr - 21:17

soon


« Bien. » Aussi bizarrement que cela se puisse, ce bête mot, ce bien qui franchit les lèvres de Theodan lui mit un peu de chaleur dans le cœur, et lui donne envie de glousser bêtement. Bien. Ses membres gourds se réchauffèrent lentement avec la danse folle des flammes dans l’âtre, la brume de son esprit se dissipa, ses muscles se dénouèrent, le goût de terreur dans sa bouche daigna enfin s’en aller avec un dernier déglutit. Alors, maintenant qu’elle se détendit doucement, il lui semble percevoir dans le ton du Bolton quelque chose d’incongru, quelque chose de bizarre alors qu’il se décrispait. Derechef, elle manqueade glousser, se mord sa lèvre pourtant déjà déchirée en se rencognant plus confortablement contre son oreiller. Mais en même temps que cette envie de lui lancer sa taquinerie, lui naquit dans le cœur un étrange élan de tendresse envers le fils Bolton, nourri de cette foutue gratitude qu’elle a maintenant à son égard, presque à le regarder avec des yeux de jouvencelle énamourée. Presque. Parce que jouvencelle, elle ne l’était plus, à défaut de l’avoir véritablement été un jour. Bâtarde, exilée, deux revers de la même pièce : on soupçonnait les uns de se faire tourne-casque dès que viendra l’occasion, on sait les autres félons de par le sang de leurs ancêtres. Et ça, même mêlée à la lignée respectable d’un Braavien, ça, non, ça ne vous fait guère grandir dans un univers de chansons et de chevaliers.

Même lorsqu’il vint lui saisir le menton avec sa trogne moqueuse habituelle, la subite tendresse ne s’étiola pas complètement. « Tu n'es pas très belle. » Mais la déclaration la fit se rebiffer, ses sourcils d’encre s’arquant et un torsion brusque du coup la dégageant de cette prise. « Le jour où vous vous ferez castagner, en tournoi ou je ne sais où ailleurs, je vous attendrai aussi pour vous dire que vous n’êtes pas très beau. » Se renfrogna-t-elle en se faisant la lippe boudeuse. « Bizarrement, j’ai entendu dire que ni bleus, plaies ou bosses ne parviennent à sublimer la beauté de quelqu’un. Mais peut-être êtes-vous une exception, qui sait, messire ? Dans ce cas-là, si le jour où vous vous faites castagner vous êtes aussi sublime que … hm … Florian le Fol ou ser Galladon de Morne, je viendrais ramper à vos pieds en implorant votre pardon pour mon outrecuidance. » Plus que les accents mordeurs de la moquerie fielleuse, son ton avait la douceur amusée des taquinerie tendres.
Elle l’observa faire avec un peu de surprise au fond du regard, se laissa docilement faire en crispant les lèvres pour ne pas grimacer quand eau et tissu passèrent sur son visage à vif. L’élan de tendresse se fit un peu plus vif, comme une blessure de miel dans son âme et dans son cœur. La besogne du Bolton achevé, elle leva la main pour tâter prudemment de son visage, et eut la satisfaction de ne plus avoir cette envie de glapir en passant sur les hématomes, ni de sentir le sang coagulé mais encore à demi visqueux sous les doigts. « Rien d'autre ? Je peux te laisser là en osant espérer que tu survives à la nuit qui vient ? » Elle lui décocha un rire un peu hoqueté, un peu moqueur, lui répondit sur le même ton. « En osant espérer ? Vous vous feriez du souci pour moi, messire ? Je m’en irais jaser sur ça à travers les ruelles de la ville d’hiver. » Lui lança-t-elle avec un autre sourire goguenard. Mais voix et visage moqueur se racornirent dès qu’il se pencha vers elle. « Personne te touche. Personne te fait rien. Que moi, pigé ? » Elle ne réussit pas à dégoter si elle devait se flatter de ces mots ou s’en effrayer, voir s’en indigner. A la place de quoi elle tendit le bras pour lui effleurer la joue, glissa dans le cou où se profilait encore les marbrures violettes de leur étreinte dans le giron de la boutique. « Si vous le désirez ainsi. » Souffla-t-elle en réponse. Non pas qu’elle aille se prosterner devant la magnificence de Theodan Bolton ; mais elle n’avait désiré et ne désirait jusque-là aucun autre homme que lui. Où était alors le problème de ne laisser que ses mains à lui s’égarer sur les courbes pâles de son corps ? Sa main retomba, en même temps qu’il s’éloignait vers la porte, et elle ne put s’empêcher de sentir le pincement de la déception en voyant qu’il voulait se débiner si rapidement. « Si vous partez maintenant, la tempête vous prendra en pleine gueule. Peut-être vous fera-t-elle voleter jusqu’à Winterfell, mais plus sûrement vous enverra-t-elle valser contre un mur. » Commenta-t-elle sobrement en se redressant sur sa couche.

Bientôt, elle fut debout sur ses jambes de nouveau solides, rafla la tête de loup sur la table pour s’approcher de Theodan, se permettant même de lui fermer la porte au nez. Plus pour arrêter de se grainer de chair de poule et de voir la neige encombrer l’intérieur plutôt que pour l’empêcher de partir. Soigneusement, elle se mâchonna la lèvre, avant de finalement lui exhiber le bijou au milieu de sa paume. « J’ai cru remarqué que vous conchiiez les loups. Et je suis sûre que vous avez quantité d’autres bijoux à Winterfell mais … Cette broche-là, c’est la seule chose un tant soit peu précieuse que j’ai. » A dire vrai, elle avait vécu plutôt confortablement dans sa vie, sans connaître ni palais ni bijoux d’émeraude toutefois, mais depuis qu’elle vivait au sein de Westeros, elle comptait sur son propre or plus que sur celui de sa famille de l’autre côté du détroit. « Si vous pouviez le prendre comme un remerciement. Fondez-le, bouffez-le, jetez-le, balancez un maillet dessus … Faites-en ce que vous voulez, je m’en fiche. » Un moment, elle resta plantée devant lui, ses yeux cloués dans les siens avant qu’il ne descende jusqu’au bijou dans sa main. Distraitement, elle y passa le pouce, retraça grossièrement les contours du museau avant de laisser s’échapper un soupir. Et brusquement elle fit volte-face pour la redéposer sur la table. « C’était une mauvaise idée. » Lâcha-t-elle avec un roulement des épaules. « Et je vous serez gré de l’oublier. » De nouveau, elle tourna son minois vers lui. Avec ses gestes, son corsage déchiré était retombée et sa poitrine pâle s’exhibait sans pudeur. Bientôt, son corps se pressait contre son corps et sa bouche contre sa bouche, dans un baiser d’abandon à la saveur un brin différente de ceux du barral et de ceux de la boutique. Toujours avide, mais s’y mêlait les notes légères d’une tendresse et d’une douceur nouvelles.

Ses mains passèrent sous la tunique, glissèrent sur le dos, finirent par se poser sur ses hanches tandis qu’elle reculait à l’aveuglette jusqu’à sa couche, mais ce ne fut pas pour les faire tomber tous deux dessus. Sans lâcher sa bouche, le forçant à se pencher, elle vint s’asseoir au bord puis finit par dégringoler le long de son cou dans une suite de baisers et de morsures légères. Son air s’était fait plus mutin quand ses doigts se faufilèrent de nouveau sur sa peau pour soulever sa tunique, quand ses lèvres déposèrent un baiser sur son ventre, quand ses mains délacèrent ses chausses, quand ses dents mordillèrent la peau de son aine, quand sa langue en retraça le creux. Quand sa bouche, enfin, se referma sur lui.
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyVen 12 Avr - 20:13

troubled spirits on my chest. je sais que la terre est plate, je sais les noms des nuages, je sais qu'il n'y a pas de vie après la mort, je ne suis pas si idiot, je sais que je te connais d'avant, que le bateau arrive demain, que tout est déjà écrit quelque part, même si on ne le savait pas, liraz stark & theodan bolton feat. je sais que la terre est plate by raphaël
« Le jour où vous vous ferez castagner, en tournoi ou je ne sais où ailleurs, je vous attendrai aussi pour vous dire que vous n’êtes pas très beau. Bizarrement, j’ai entendu dire que ni bleus, plaies ou bosses ne parviennent à sublimer la beauté de quelqu’un. Mais peut-être êtes-vous une exception, qui sait, messire ? Dans ce cas-là, si le jour où vous vous faites castagner vous êtes aussi sublime que … hm … Florian le Fol ou ser Galladon de Morne, je viendrais ramper à vos pieds en implorant votre pardon pour mon outrecuidance. » Il l'écoutait d'un œil attentif, où brillait une étincelle d'intérêt et d'amusement qui, lentement, forma sur sa lippe un sourire. Qui se transforma en un petit rire carillonnant – ce genre de petit rire qu'on aurait plus imaginer sur un animal que sur la bouche de Theodan. Il riait, il ne pouvait s'en empêcher, tête légèrement penchée en avant, traits plissés adorablement sur sa face normalement dure et froide. « Tu as peu de chance de me voir en tournoi mais soit. » finit-il par dire, en s'étouffant à moitié, dans un dernier gloussement incontrôlable. Bien vite, il se recomposa un masque de fer et de glace, imparable et incassable, et s'occupa d'elle avec maladresse mais douceur. Surtout maladresse et brusquerie, en fait ; même si dans ses gestes, il subsistait un grain de tendresse, de sympathie et d'affection. Un grain.

Il eut le plaisir de l'entendre dire « Si vous le désirez ainsi. » quand il lui dit qu'elle lui appartenait – et ça le conforta dans l'idée que, effectivement, c'était le cas. Il voulait l'entière, totale, complète exclusivité de ce petit corps dont il s'était approprié en premier les secrets, il la voulait dévouée, il la voulait à lui seul, il n'avait jamais aimé partager ni ses jouets, ni ses affaires, ni ses femmes. Et une fois rassuré, il s'était levé, avait fait son chemin vers la porte, l'avait ouverte et, ignorant tempête qui tourmentait le monde dehors, s'apprêtait déjà à s'engager dans la ruelle enneigée pour rentrer à Winterfell mais elle confirma ses pensées en disant : « Si vous partez maintenant, la tempête vous prendra en pleine gueule. Peut-être vous fera-t-elle voleter jusqu’à Winterfell, mais plus sûrement vous enverra-t-elle valser contre un mur. » Il grogna légèrement, le cou toujours tendu, les cheveux désormais emmêlés d'une petite couche blanchâtre. Il semblait soupeser le pour et le contre un long moment, même si le vent giflait sa joue, même si tout semblait contre lui.

Il avait pris son courage à deux mains et était sur le point de se mettre à marcher, vaillant et déterminé, vers chez lui quand elle lui claqua tout bonnement la porte au nez. Il darda aussitôt sur elle un regard furieux, outré. Elle ouvrit la main devant lui et, à l'intérieur, brillait le petit loup d’argent qu'il avait aperçu chez ce satané Jon. Il ne comprend pas, jusqu'à ce qu'elle parle. Pour un peu plus, elle aurait pu le faire rire à nouveau – et cette fois, juste ricaner. On pouvait même imaginer un sourire détestable et moqueur sur ses lèvres ; mais il eut la gentillesse de n'en dire rien, de regarder le loup, puis elle, puis le loup, puis elle. « Je croyais que sans monnaie, tu n'avais pas grand-chose à te mettre dans l'assiette, fit-il d'un air pensif, mémoire auditive reprenant sa phrase mot pour mot, pause pour pause. Il te serait plus bénéfique de le fondre ou quoi qu'à mon tour. Et certes, j'en ai quantité à Winterfell. Et des plus beaux. » Il était taquin, elle ne releva pas et préféra se renfrogner : « C’était une mauvaise idée. Et je vous serais gré de l’oublier. » Il hocha lentement la tête, compréhensif. On est pas sérieux quand on a vingt-deux ans.

Elle redisposa son loup d'argent sur sa table et lui fit mine de détailler plus précisément son logis. Elle se retourna vers elle : elle avait froid, remarqua-t-il après un coup d'oeil instinctif à sa poitrine. Il était temps pour lui de partir, quoi qu'elle en dise ; si il était le pire des rustres, un homme certainement détestable, insortable, infréquentable, parfois méchant, sadique, sardonique, froid, cruel, il savait aussi que les égratignures qu'elle avait comme résultats de cette après-midi n'étaient pas que physiques, oui, il savait, s'en rendait compte au moins. Quelle pire chose les Premiers Hommes et Andals et gens du Sud et tous avaient-ils pu créer pire que le viol ? Il s'apprêtait à prendre congé froidement mais elle l'en empêcha en, brusquement, se serrant contre lui en plaquant ses lèvres sur les siennes.

Il fut surpris, tout d'abord, eut un instinctif mouvement de recul mais, coincé entre elle et la porte, n'eut d'autre choix que de répondre à son baiser. Frissonnant, agréablement surpris, il glissa machinalement ses deux mains autour de sa taille, pour la serrer contre lui, ses lèvres répliquant mordillement pour mordillement, baiser pour baiser. Il se laissa guider, surpris par sa bouche entrepreneuse, agaçante et assurée, grogna quand elle le fit se pencher mais soupira en sentant ses lèvres s'égarer dans son cou. Il fit tomber lourdement son manteau sur le sol, dans un bruit mat, laissant son corps au bon soin des baisers brûlants de la jeune femme. Elle remonta sa tunique, il en attrapa les pans et les fit passer par-dessus de sa tête ; et, au fur et à mesure qu'elle faisait son diable de chemin jusqu'à son excitation de plus en plus présente, il frissonnait, soupirait, grognait, se sentait un souffle court, une chair de poule prédominante. Et, enfin, le comble, après ses doigts qui préparèrent le terrain dans ses chausses, ses lèvres.

Il frissonna, en eut une chair de poule encore plus prononcée et ses doigts se glissèrent dans les cheveux noir de jais de la jeune femme, s'aggripèrent presque désespérément à son crâne tandis qu'il fermait les yeux machinalement. Il ne sut pas d'où lui venait cette lubie, ignorait complètement où, pucelle et à peine déflorée qu'elle était, elle avait eu ouï de ces pratiques, il s'en foutait royalement. Tout ce qui comptait, c'était ses lèvres autour de lui, incroyablement langoureuses et douces, si douces... Il dut se faire violence pour, amené à son paroxysme d'excitation et d'ivresse, il ne la repousse, ses doigts enfoncés dans ses cheveux la tirant en arrière. Il n'attendit pas une seconde pour lui grimper dessus agilement, l'allongeant sur le lit avec une certaine brusquerie, torse nu même si ses chausses ne servaient plus à masquer l'important. Ce fut son tour d'écraser sa bouche contre la sienne avec fièvre, et son tour de presser son corps contre le sien, et son tour de faire voler ses vêtements.

∆∆∆


Et une dernière fois, de sa langue de s'enrouler autour de la sienne et lui de s'enfoncer en elle, et sa bouche d'étouffer un grognement, et ses doigts de voleter sur son corps de neige. Leurs peaux s'accrochaient, emperlées l'une et l'autre de sueur, il se sentait monter une fièvre pleine d'ivresse, d'une saveur acariâtre au goût de non-lendemains. Enfin acariâtre... douce-amère, plutôt, mais qui était plus sucrée et douce dans la bouche de Theodan que celle de Liraz. Mais contrairement aux autres filles, aux autres putes, serveuses, noblitardes, nobles et autres qui étaient passées dans sa couche... il y avait quelque chose en plus, même s'il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il était toujours grimpé sur elle mais avait enfoui son nez dans son cou, instinctivement, comme pour en goûter la saveur salée et moite ; et pour respirer son odeur, caractéristique, agréable à la narine aussi. Il restait serré contre elle, avant de rouler sur le côté, pour mieux la prendre dans ses bras, dans une tendresse et une démonstration d'affection qui lui était complètement étrangère. Ils se faisaient face, lui en chien de fusil, elle face à lui, leurs nez se touchaient presque, il décida qu'il aimait bien ça. Il avait les yeux un peu plissés, la moue dubitative. Son bras replié au-dessus d'elle étendait ses longs doigts vers ses cheveux, qu'ils emmêlaient et tripatouillaient machinalement. Et il y avait quelque chose dans son regard, à elle, qui interpellait Theodan. Je sais que je te connais d'avant pensait-il encore et encore. Non, pas d'avant pensa-t-il soudainement. D'autre part. « Il y a quelque chose à propos de toi que je n'arrive pas à exprimer. » finit-il par dire, dans un élan de sincérité et de franchise qui ne lui ressemblait pas. Elle le changeait. N'aurait pas su le modeler ou le contrôler ; mais, assurément, le rendait différent, involontairement, pas forcément de manière bénéfique. « J'espère qu'il y a assez de bois pour qu'on dure tout l'orage, on se les gèle ici. » finit-il par dire d'un ton bougon, en détournant le regard. Je sais que je te connais d'autre part, et je reste.
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Liraz Stark
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptySam 13 Avr - 22:21

soon

D’où elle sortait cette caresse-là, elle n’en savait fichtrement rien. Peut-être bien qu’elle en avait entendu causer, des délices de l’édredon, à Braavos de la part d’un matelot ivre mort, de la part d’un soupirant dans le navire – le Titan de Bois – qui la menait vaille que vaille à Westeros, et puis de la part de la tripotée de gamines, de serveuses à demi catins qui lui servaient occasionnellement de compagnie dans les entrailles de la ville d’hiver, mais encore fallait-il que ses oreilles en retiennent les babillages. Toujours est-il qu’elle savait simplement eu envie de l’embrasser et que, eh bien, elle l’avait fait. Et au vu de ce qu’elle entendait, de ces mains qui se cramponnaient à sa chevelure de nuit, de tout ça, elle avait bien fait. Elle continua sa besogne avec application, soucieuse qu’elle était de ne pas se laisser submerger par maladresse et pudeur, soucieuse qu’elle était de vouloir lui mettre, à lui, du plaisir dans les reins.

Si elle eut un hoquet de surprise en se sentant tirée en arrière, une légère grimace ourlant sa lippe de par ses cheveux malmenés, ce fut avec un certain plaisir qu’elle accueillit la couche dans son dos et le corps de Theodan se pressant contre le sien. Se tortillant pour retirer son jupon, envoyant, d’un coup de talon bien placé contre le cadre du lit, ses bottes valser sur le sol, elle fut bientôt nue sous lui, le ventre zébré de quatre traces rougeâtres où affleurait le sang. Un autre baiser, et elle faufilait le nez dans son cou pour l’y frotter et l’embrasser, remonta en parsemant la mâchoire de ses lèvres, mordilla le lobe de l’oreille. Mais dans ses caresses, elle était moins agressive qu’elle ne l’avait déjà été, une lichette de son esprit fragilisé par son corps malmené et une autre lichette, encore, s’étant imbibé de tendresse. Une dernière pression des dents sur son oreille et elle s’échappait à demi de son étreinte pour lui retirer ses chausses et le débotter. C’était la première fois qu’elle le voyait entièrement nu et un instant, elle prit le temps d’apprécier les contours de son corps, les buvant des yeux. Puis elle s’abandonna. Encore une fois. Elle s’abandonna à lui, cœur battant trop fort, ventre trop brûlant. Elle s’abandonna, noua ses jambes autour de ses reins, soupira et frissonna. Se rappela sa promesse. Si jamais venait à naître en elle un embryon portant autre chose que désir, elle s’était fait le serment de l’arracher et de le piétiner. Mais elle ne se sentait à présent ni la force ni l’envie de fouiller dans les tréfonds de son âme pour en arracher la flamme naissante, celle qui la brûlerait de toutes manières, celle à laquelle elle s’était déjà brûlée. Non seulement sa fierté le récusait, rendant cette chose-là terriblement amère, mais au surplus elle savait, dans le moindre de ses os et le moindre filament de son âme, que jamais ils ne s’aventureraient au-delà d’une étreinte volée et empaquetée de violence. Et, pour parler vrai, elle ne savait même pas, en ouvrant des yeux de lucidité, ce qu’elle avait pu extirper en Theodan pour que son cœur commence à s’attacher lentement à lui. Il l’avait sauvé, mais cela ne pouvait pas suffire. Jamais elle n’avait été fille à s’enticher de ceux dont elle n’aurait pas dû, jamais elle n’avait été fille à courir après ceux qui lui vendait causeries empreintes d’arrogance et d’un relent de mépris, jamais elle n’avait été fille à désirer pour son cœur ceux qu’elle ne pouvait avoir. Jamais. Elle se noya dans baiser et étreinte comme elle n’avait jamais daigné le faire, sa bouche, tout son corps, exhalant des lichettes de désespoir alors qu’elle pressait ses lèvres contre les siennes avec force, alors que son corps s’arquait contre le sien. Ses doigts courraient sur sa peau, retraçaient les contours d’une cicatrice, d’un os sous la chair, d’un muscle, griffaient, cajolaient, sa langue le goûtait pour s’en emplir d’ivresse.
Et lorsque le plaisir lui prit les reins, elle sentit sa gorge se nouer en un entrelacs douloureux.

Leur étreinte dénouée, ce fut avec plaisir qu’elle se pelotonna dans ses bras, non sans une once de surprise de ne pas le voir quitter son logis sur le champ. « Il y a quelque chose à propos de toi que je n'arrive pas à exprimer. » Elle ne put s’empêcher de rire doucement à son élan de sincérité, tendant le cou pour poser un baiser sur ses lèvres. « Pourtant, je ne suis guère compliquée, non ? » Lui rétorqua-t-elle en suivant du bout des doigts le contour de ses clavicules. « Juste une bâtarde qui vous exaspère en causant de loups. » De loups. Les loups semblaient toujours rôder quelque part autour d’eux. Dehors, l’orage se fracassait contre les murs et les fenêtres, faisant trembler les vitres épaisses et grossières. « J'espère qu'il y a assez de bois pour qu'on dure tout l'orage, on se les gèle ici. » A ses mots, le cœur de Liraz la lancina, mais c’était une bouffée de joie et d’espoir qui le tirailla, plutôt que les remugles amer du vol d’étreinte et de sa promesse. Elle eut beau se morigéner en silence, l’allégresse qui s’était fourrée dans sa poitrine n’était pas aisée à déloger. « J’étais en train de me demander si, pour vous faire rester, il fallait que je vous attache au lit. » Badina-t-elle avec une étincelle de malice au fond du regard. « Encore qu’il faudrait que ce lit ait des montants. » L’orage se fracassa encore plus fort, tant et si bien qu’il finit par faire voler la fenêtre contre le mur en inondant l’intérieur de gerbes de neige. Un juron s’échappa de la gorge de Liraz tandis qu’elle se redressait et filait hors du lit pour la refermer, verrouillant de prime le volet pour que le vent s’acharne sur le bois au lieu de la fenêtre. Logis à demi-plongé dans le noir, elle se vit contrainte de faire crisser un briquet pour allumer les chandelles déjà fondues, jeta du bois dans le feu avant de revenir se pelotonner sur la couche.

« Ca ne sera jamais aussi chaud qu’à Winterfell, mais au moins on ne viendra pas y perdre doigts, orteils ou oreilles. Ou quelque chose de bien plus …hm, précieux dans votre cas, je me trompe ? » Lança-t-elle en tendant les bras pour attraper son mince édredon et le rabattre jusqu’à leur taille. Toujours, l’orage hurlait en projetant ses gerbes de neige, et quiconque aurait fait un pas dehors se serait certainement vu projeté contre un mur mais cela ne faisait que renforcer la drôle d’impression qu’elle avait d’être dans un confortable cocon, aussi doux que venimeux.
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptySam 20 Avr - 17:33

troubled spirits on my chest. sailed on a ship of paper and i sank in the deep of your eyes, i got lost in your graveyard, now i dream on a bed of knives, i found the map to your maps, i lost the shores for you, but now i'll never get back because i'm a ghost ship on the blue, liraz stark & theodan bolton feat. paper ships by dead man's bones
Il y avait dans cette glorieuse étreinte un brin de vulnérabilité, de recherche de protection, de chaleur. Une faiblesse. La seule personne en tout Westeros qui aurait pu le voir ainsi était Galeswinthe, son épouse... et cette stupide bâtarde apparemment. Là où la dornienne avait dû avoir hymen, confiance et temps, la Snow avait déboulé dans sa vie comme dragon sur Harenhaal et avait tout foutu sens dessus dessous. « Pourtant, je ne suis guère compliquée, non ? Juste une bâtarde qui vous exaspère en causant de loups. » lui répondit-elle quand il se fit sincère avec elle. Elle déposa un baiser sur ses lèvres, aussi, alors réduites en un fin trait blachâtre, synonyme de sa pression et sa désapprobation. Mais c'est pourtant avec un certain amusement – très certainement pioché pour faire oublier son honnêteté et son indécision – qu'il répondit : « Guère compliquée, il est vrai. Simplette, je dirais même. A croire que ton sang vicié a préféré te pourvoir là – sa main se faufila sous l'édredon jeté sur leurs corps, jusqu'à effleurer sa poitrine puis pincer son bas-ventre – que là – et l'autre main, qui tournicotait lascivement des nœuds dans ses cheveux, vint lui tapoter le front de deux doigts – ce qui n'est pas pour me déplaire, hm. Le fait soit que tu parles de loups ne me dérange pas – le fait que tu veuilles t'en parer, plus. On a pas vu de bâtards Stark depuis une lurette et quand bien même, qui voudrait porter leurs emblèmes ? » Sous sa langue roula un mépris certain, une question rhétorique qui n'aurait admis aucune réponse. Pas dans le sens que c'était purement rhétorique. Dans le sens que c'était tabou – et que, surtout, ça achevait d'envoyer six pieds sous terre sa question, son interrogation. Il y avait quelque chose à propos de Liraz Snow qui manquait à Theodan Bolton mais il n'avait pas encore réussi à mettre le doigt dessus.

Comme pour détourner une énième fois le sujet, il parlait du bois et de l'orage – et il vit dans la trogne de Liraz Snow une surprise et dans son regard, une malice. « J’étais en train de me demander si, pour vous faire rester, il fallait que je vous attache au lit. Encore qu’il faudrait que ce lit ait des montants. » Il grogna et bougonna comme toute réponse : « t’enorgueillis pas trop vite, princesse, je viens autant pour les braises dans l'âtre que ta chaleur... interne. J'aurais trop peur d'y perdre un membre dehors. » (il aurait mieux fait d'aller tout de même dehors : il aurait moins de chance de finir sans un membre, mais ça, il l'aurait su s'il avait eu rêves verts plutôt que de loup) Il n'aimait pas les chaînes, il détestait les chaînes. Lui était avide de liberté, de grands espaces, de cieux plutôt que de plafonds et d'arbres plutôt que de murs. Mais on ne peut pas avoir toujours ce que l'on veut. Elle s'échappa de la couche et il la regarda fermer la fenêtre, allumer un feu, nue comme au premier jour, délicieuse. Les flammes firent surgir sur son visage des ombres inhabituelles, qui soulignaient ses pommettes qu'elle avait fines et prononcées. Il la regarda faire sans mot dire avant qu'elle ne revienne, légère comme le vent, à ses côtes, frémissante, gelée. Il se contentait de la regarder, la dévorait littéralement du regard, s'attardant sur chaque détail avec curiosité et avidité. Il lui manquait quelque chose. Il réunit toutes les informations qu'il avait à son propos et, finalement, lui vint la question : « Liraz Snow. » dit-il simplement au début, laissant les mots s'étirer dans le silence de la pièce. Elle le regarda d'un air incompréhensif – elle avait dû parler, il n'y avait pas fait attention. Theodan transpirait cette arrogance noble qui portait peu de crédit et d'intérêt à la parole des autres. Il s'en fichait tout simplement.

Il plissait des yeux, tout son être s'étirant vers elle avec curiosité et avidité. Elle n'était ni bâtarde d'un Bolton – impossible, il l'aurait su – ou d'une maison chevalière de Winterfell – elle ne serait pas restée à la ville d'hiver : les Bolton le refusait à tous les chevaliers, ça oui. Peut-être un banneret, resté une nuit, qui s'était égaré dans la couche d'une roturière ou pire ? Non. Si. Peut-être. « Pourquoi n'es-tu pas avec le seigneur ton père ou la dame ta mère ? » pensa-t-il à haute voix, songeur. Elle était bâtarde, pour sûr. Et à porter le patronyme de Snow, d'un noble, oui, née dans le Nord. Alors il devait connaître ses aïeuls ou son nom au moins. Il s'étonnait grandement de sa présence à Winterfell, l'aurait mieux fait d'aller à Blancport si elle voulait tant être joaillière. Et, comment dire, elle était un mystère méritant d'être résolu. Et même s'il venait enfin de poser la question qui lui brûlait les lèvres, ça ne lui était toujours pas suffisant : quelque chose d'autre, dans son regard, son odeur, son souffle, tout, lui agitait l'instinct : il ne savait pas s'il aurait dû l'embrasser à nouveau ou lui déchirer la gorge.
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyDim 21 Avr - 14:54

« Guère compliquée, il est vrai. Simplette, je dirais même. A croire que ton sang vicié a préféré te pourvoir là que là. Ce qui n'est pas pour me déplaire, hm. Le fait soit que tu parles de loups ne me dérange pas – le fait que tu veuilles t'en parer, plus. On a pas vu de bâtards Stark depuis une lurette et quand bien même, qui voudrait porter leurs emblèmes ? » Sourcils froncé, elle ourla sa lippe d’une moue vexée, d’autant plus quand il se mit à causer de son sang vicié. « Pas de ma faute, moi, si mon père a trouvé ma mère à son goût. Le sang vicié, c’est lui qui l’a, avant qu’il ne coule dans mes veines. » Grommela-t-elle au milieu de la tirade du Bolton, se fendant ensuite d’un frisson quand il effleura ses seins, puis d’un cambrement quand il alla lui pincer le bas-ventre pour pouvoir s’écarter de lui. L’évocation des anciens suzerains du Nord la laissa muette un moment. Ceux qui sont de leur sang, et qui en sont encore fiers. Ceux qui crachent sur le parjure. Lui répliqua-t-elle au fond de sa caboche, d’un ton qu’elle s’imaginait suintant de fiel et de venin. « Je croyais que les Stark étaient tous morts. » Fit-elle à la place, avec une naïveté toute contrôlée, d’une voix candide, malgré la fureur qui avait voulu la hérisser à l’entente du mépris sur la langue de son amant. « Qu’ils avaient été punis pour leur parjure en étant condamné au billot par le roi. » Elle roula sur le dos, se permettant de venir caler sa tête sur le buste de Theodan, son index traçant des cercles irréguliers et distraits sur, tantôt sa cuisse, tantôt son ventre. « Je ne porte pas leurs emblèmes. J’ai fait d’un morceau d’argent une tête de loup, voilà tout. » Parce que je suis une Stark et que les loups hantent mes nuits. Ses grands yeux gris se fermèrent alors qu’elle se laissait dériver un instant. Si elle était restée à Braavos, si elle avait demandé à ce mestre sans chaîne qui lui avait fait son éducation et qui servait d’ami à son père, elle était sûre qu’elle aurait eu la réponse, sur les rêves qui agitaient ses nuits. Elle était sûre qu’elle aurait eu des réponses, sur ces souvenirs qui l’agitaient quand elle sentait la chaleur de Theodan contre elle.

Remarque suivante sur sa propre chaleur dignement ignorée, âtre à nouveau flamant, de nouveau lovée sur son matelas rembourré de chiffons, elle leva un museau curieux vers Theodan à l’entende de son « Liraz Snow. », pas plus surprise que ça qu’il ignore totalement ce qu’elle avait dit. Même si cela ne faisait que peu de temps qu’ils se connaissaient, elle avait déjà appris à s’accommoder de son manque de réactions à ses paroles. Non pas que cela lui plaisait, que cela ne la vexait pas, ne l’agaçait pas, mais elle avait simplement appris à s’en accommoder. « Mon nom, oui. » Fit-elle avec une pointe d’ironie dans la voix. « Vous venez de vous en souvenir, ou vous devez le répéter pour qu’il vous rentre en tête ? » Elle ne pouvait pas s’empêcher de le taquiner, de se moquer de lui parfois, même si elle frôlait les limites de la bienséance en tant que roturière. « Pourquoi n'es-tu pas avec le seigneur ton père ou la dame ta mère ? » Muette, de nouveau, elle songea un moment à son grand diable de père, et à sa douceur exquise de mère, les vrais, pas ceux qu’elles s’étaient inventés. « Dame ma mère ? Elle n’était pas une lady. Juste une marchande de Braavos. » Pour les besoins de l’histoire, elle faisait toujours de Jinala une obscure marchande de tissus, certes pas une d 'épices qui embaumait toujours le safran, la cannelle, toutes ces choses qui valaient plus que de l’or. « Elle est morte lorsque la peste grise est entrée dans la ville, en même temps que son époux. Valar morghulis qu’elle m’a dit en mourant, pour me consoler. » Derechef, elle haussa les épaules. La partie sur sa mère était vraie. Elle était bel et bien morte de la peste grise, en même temps que la plus jeune de ses filles. Un navire était venu, de Volantis, si elle se souvenait, tous les marins malades à son bord. On a avait beau eu le faire couler, la vermine avait déferlé dans le port puis dans les rues en traînant la mort dans leur sillage. Mais son père, lui … Son père avait simplement disparu. Lorsque la Compagnie Dorée s’était engagée dans les Degrés de Pierre pour un énième conflit entre Lys et Myr, il n’était pas rentré. Ni corps, ni sang, ni armes, ni rien. Il avait seulement disparu. « J’avais huit ans, je crois. Alors mon oncle m’a emmené à Westeros, et j’ai tenté de retrouver mon père … Jamais vu, mais on m’a coltiné comme servante à Castel-Cerwyn. Je suppose que c’était de son fait. De temps en temps, j’avais le droit de me caser dans un coin et d’écouter le mestre quand il donnait des leçons aux mômes. Comme ça, j’ai pu apprendre deux-trois trucs sur Westeros. » Elle savait pertinemment qu’elle dansait en équilibre au-dessus du vide. Aux petits chevaliers, aux roturiers, à Jon, elle pouvait compter ses sornettes sans risquer de grandes choses en retour. Il suffisait de s’assortir d’un père d’une maison du nord assez lointaine, et aucune question n’était posée. Mais Theodan…Theodan était un Bolton. Le futur Lord du Nord. Il se devait de connaître ses bannerets et leurs familles, et une question de sa part, une seule, et on lui aurait déballé la vérité pleine et entière : celle qu’aucun des hommes de Castel-Cerwyn n’avait jamais engendré de bâtardes ou, tout du moins, n’en connaissait pas l’existence. Une seule question … Un long frisson se tira de son échine, qu’on pouvait bien attribuer à la brise glacée qui sifflait de temps en temps entre les pierres de la mansarde. « Un jour, j’en ai eu assez de faire les couches et le repas, de servir à table et de laver les assiettes. Et puis, on ne m’aimait pas trop, là-bas. Alors je suis partie, avec une charrette de navets qui m’a emmené à Winterfell et même si j’étais un peu vieille pour ça, Jon a accepté de me prendre comme apprentie. » Cette partie-là était vraie, également. Arrivée à dix ans à Westeros, malgré les récriminations de sa fratrie, elle avait d’abord servi de demoiselle à tout faire avant de débarquer, dans la fleur de ses quatorze ans, tout juste femme faite, dans la ville d’hiver. « J’espère que c’était une histoire intéressante. » Conclut-elle en roulant des yeux, montrant bien par là qu’elle en doutait fortement. D'une poussée des hanches, elle se redressa avant de s'allonger sur un coude. « La vôtre ? Premier-né de lord Bolton, éduqué par un mestre pour l'histoire et l'héraldique et la géométrie, apprenant les armes sous la férule d'un maître, destiné à gouverner dès qu'on vous a extirpé du ventre de votre mère ? » S'enquit-elle, ses sourcils d'encre haussés.


Dernière édition par Liraz Stark le Dim 21 Avr - 20:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: troubled spirits on my chest (theodan&liraz)   troubled spirits on my chest (theodan&liraz) EmptyDim 21 Avr - 20:58

troubled spirits on my chest. i've been up in the air, out of my head, stuck in a moment of emotion i've destroyed, is this the end i feel ? up in the air, fucked up our life, all of the laws i broke and loves that i sacrificed, is this the end ? i'll wrap my hands around your neck so tight with love, a thousand times i tempted fate, a thousand times i played this game, a thousand times that i have said, today, today, today, liraz stark & theodan bolton feat. up in the air by thirty seconds to mars
Il ne releva rien, resta silencieux comme une tombe, la regardant bavasser sans laisser la moindre émotion transparaître sur son visage. Il retint tous les petits détails, chaque petit mot. Castel-Cerwyn. Il se remémora tout ce qu'il savait de l'endroit. Une demi-journée de route, ça, il en était sûr, en suivant la Blanchedague à l'est. Il songea à lord Cerwyn, un homme plutôt obtus, bien gras, dégueulasse en gros, que Theodan appréciait guère. Il passa en revue ses fils, dont l'un était en âge d'avoir une mioche de l'âge de Liraz ; et il passa aussi en revue son maître d'armes, qu'il avait déjà croisé à plusieurs reprises lors de ses voyages dans le Nord, et quelques chevaliers. Mais aucun des traits que Theodan se remémorait lui faisaient penser à ceux de Liz. Mais après tout, pour les gosses naturels, les aléas de la nature effaçaient généralement tout ce qu'on aurait pu caractériser. Sauf, comme se plaisait à répéter son père, les rares fois où il souriait d'une blague que lui seul comprenait, lorsque que la graine était vigoureuse. M'enfin, il ne voyait rien de vigoureux en Liraz Snow, à part peut-être son insolence ou sa stupidité. « J’espère que c’était une histoire intéressante. » Il la regarda longuement. « Répète moi le nom de ton père. » répondit-il simplement au terme d'un long silence. Castel-Cerwyn... et pourtant, peut-être ce regard, ces cheveux... ser Catiel avait bien ce nez aquilin, ce sourire franc... non, il était un peu trop jeune : il avait l'âge de Theodan, ils avaient pour habitude de chasser ensemble lorsque l'autre vagabondait vers Winterfell. Ne pas savoir irritait Theodan plus que tout, son regard se fit insistant dans celui de la bâtarde. « La vôtre ? Premier-né de lord Bolton, éduqué par un mestre pour l'histoire et l'héraldique et la géométrie, apprenant les armes sous la férule d'un maître, destiné à gouverner dès qu'on vous a extirpé du ventre de votre mère ? » Il se demanda brièvement si c'était une bonne idée de parler de lui. Il n'aimait pas particulièrement parler de lui ; frissonna-t-il après coup en se tournant vers son enfance qui n'avait rien de bien joyeux ou chaleureux. Des cris, de la douleur, des reproches, des pleurs, voilà ce qu'avait été son enfance, avec une admiration éperdue pour tout ce qui n'était pas lui. Ce qui, étonnamment, avait évolué en centralisation vers son nombril avec l'âge. « Serait-ce du mépris et de l'insolence dans ta voix, bâtarde ? » murmura-t-il finalement, ses yeux floutés de souvenir revenant en Westeros, dans le lit de la ville d'hiver avec la jeune femme. Il l'attira plus proche de lui, après que sa main ait dûment pincé sa hanche, pour écraser ses questions de ses lèvres. Il la serra un instant contre lui, ses dents torturant sauvagement les lèvres de Snow, y imprimant sans arrière-pensée sa marque, la sienne, l'écorché, le sang, la peau, la chair. Il serrait, sans se soucier plus de rien, son petit corps contre le sien, sa poitrine contre son torse, ses hanches contre les siennes, ses lèvres contre les siennes. Il se détacha, son front se posa presque naturellement sur le sien, ils étaient toujours étroitement serrés et Theodan choisit le luxe de fermer les yeux en parlant : « j'ai peur que ma vie se résume, intéressante comme elle est, au tableau que tu t'en fais. Quoiqu'elle soit plus sombre et amère que tu ne l'imagineras jamais. » Il rouvrit les yeux et les planta dans l'acier du regard de Liraz. Il lui mordilla un instant le nez, ultime geste d'affection peut-être, avant de se redresser, à demi-assis sur la couche, l'édredon lui remontant toujours jusqu'à la taille ou moins. Il se passa la main droite dans les cheveux en regardant la fenêtre, qui faisait moins de bruit que quelques instants plus tôt. « On dirait que ça se calme... » Un long soupir vint remuer sa poitrine, il jeta un coup d'oeil sur la bâtarde. Divine, d'albâtre dans des draps ternes, ses yeux perçants, ses cheveux d'ébène... Il se pencha et lui embrassa l'épaule. Tout en lui exprimait qu'il ne souhaitait pas partir – mais pourtant sauta-t-il hors du lit et ramassa-t-il ses chausses qu'il enfila rapidement. « Princesse Snow de Castel-Cerwyn... on aura tout vu. » marmonnait-il pour lui-même ce faisant, s'occupant à les lacer correctement.
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