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 THEOWINTHE Þ love me tender.

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Galeswinthe Martell
Galeswinthe Martell


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 22
arrivée en westeros : 22/03/2013

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MessageSujet: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyLun 29 Avr - 22:54


Love me tender, love me sweet

Never let me go



    Le lit était froid sous ses doigts. Winthe s’était éveillée après un rêve particulièrement sanglant qu’elle avait partagé avec Loki. Le fidèle mâtin chassait à des centaines de mètres du château, pistant le lièvre entre les collines de neige immaculée. Il était tombé sur du gibier – du menu fretin – qu’il s’était empressé d’engloutir. Le goût ferreux du sang sur sa langue l’avait immédiatement tirée de son sommeil. Elle n’appréciait pas outre mesure d’assister aux mises à mort de son compagnon canin, elles étaient beaucoup trop réelles à ses yeux pour qu’elle ne perde pas son identité dans l’esprit de la bête. De nouveau, la jeune femme dissipa les derniers restes de ses songes. Elle roula nonchalamment de l’autre côté du lit, s’étalant de tout son long sur la place attitrée de Theodan. Il n’était pas encore rentré, pourtant l’heure était bien avancée. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière, qu’elle se réveillait au beau milieu de la nuit sans qu’il ne soit présent. Elle n’avait jamais fondé aucun espoir sur la tendresse de son mari à son égard, encore moins sur sa potentielle fidélité. Pourtant, il arrivait qu’il lui ramène des cadeaux et elle soupçonnait qu’il le faisait parce qu’il avait une soudaine envie de lui faire plaisir, avec peut-être une pointe de remords. De toute façon, elle préférait les bijoux aux bouquets de fleurs. Au moins, les pierres précieuses restaient. Quant à savoir si elle s’y attachait, c’était une autre histoire. Mais elle acceptait toujours ses cadeaux, ne serait-ce que parce qu’ils venaient de lui et qu’elle savait qu’il ne faisait pas cela par obligation. Elle y tenait. Un peu. Et elle les portait lorsqu’il fallait, pour montrer à tous qu’elle avait son affection. Sa faveur. Plusieurs fois, elle en était sûre, elle avait croisé des amantes de Theodan. Les regards moqueurs qu’elles lui lançaient se figeaient toujours lorsqu’elles l’apercevaient suspendue au bras de son écorché, l’embrassant à pleine bouche sous leurs mines déconfites. Qu’elles ne s’y méprennent pas. Qu’il les baise dans un coin de leur chaumière ne signifiait pas qu’il leur appartenait. Il était sien. Ils étaient mariés devant les anciens dieux, il n’était qu’à elle. Et à personne d’autre. Le fait qu’elle tolérât ses incartades ne signifiait pas pour autant qu’elle n’était pas jalouse. Winthe était simplement lucide au sujet de Theo. Il n’allait pas cesser de courir la ribaude pour ses beaux yeux. Quand bien même il lui déclarait parfois qu’il préférait sa paire de seins à toutes les autres, ou sa lune à elle. Ce n’étaient que de douceâtres compliments, de légères taquineries destinées à lui faire plaisir. Elle n’était pas dupe. Mais au moins, il l’aimait. De son amour multiple et complexe, il l’aimait.

    Et elle aussi, bien que peu de gens puissent comprendre l’affection qu’elle avait pour lui, elle n’avait jamais changé de discours à son égard. Combien de fois Sahar l’avait questionnée à ce sujet ? Pourquoi lui ? Pourquoi ne pas avoir refusé le mariage ? Pourquoi ne pas s’oublier dans d’autres bras comme il le faisait ? Elle avait lu et relu les lettres que sa demi-sœur lui envoyait, caressé du bout des doigts les lettres inscrites sur le parchemin de son écriture si caractéristique. Elle avait deviné le désarroi qui était sien lorsqu’elle avait posé ses questions. Les mots étaient plus appuyés, tracés d’une main légèrement tremblante. Peut-être qu’elle s’inquiétait simplement pour son bien-être. Quoi qu’il en soit, Sahar avait beau connaître la Dornienne depuis l’enfance, elle ne parvenait pas à comprendre la raison de ses actes depuis cette fameuse journée qu’ils avaient passé à Winterfell, huit ans plutôt. Ils étaient arrivés en petit comité, le père, la mère, l’aînée, la cadette et bien sûr Sahar, sans laquelle Galeswinthe aurait tout bonnement refusé de mettre un pied dans le Nord. Pour la forme, évidemment. Parce qu’en vérité, elle mourrait déjà d’envie d’en savoir plus sur les gens du Nord. D’expérimenter par elle-même leurs hivers. De se rapprocher du Mur, tout simplement. Dans sa folle obsession de la Garde de Nuit, elle se découvrait prête à tout pour un peu de connaissances. Et au final, ce qui ne devait être qu’une simple promesse de fiançailles entre les deux maisons tourna au vinaigre. Parce que la gamine était trop jeune, qu’elle ne convenait pas au fils aîné. Le fragile équilibre menacé, il n’y eu plus qu’une seule solution. Lorsque le regard de Theodan passa sur les courbes de la princesse-héritière, et qu’Eothain le remarqua, il leur fit une seule et unique proposition. La main de leur aînée, ou rien. Pour le bien commun. Elle accepta. Huit ans plus tard, elle était étendue dans un lit glacé, avec pour seule compagnie le froid et des draps emmêlés suite à des rêves trop réels. Seule. Avec des gestes alourdis par le sommeil, elle s’extirpa de son nid de couvertures. Avec le temps, elle avait fini par s’habituer aux basses températures. Cependant, elle n’y était pas devenue insensible, aussi s’empressa-t-elle de recouvrir ses fines épaules d’une lourde peau d’ours blanche dans laquelle elle s’emmitoufla de son mieux.

    Ses pas incertains la menèrent jusqu’à la plus large fenêtre dont était dotée leur chambre. Elle en tira les rideaux, afin de bénéficier de la lumière argentée de la pleine lune et du paysage de la ville enneigée. Son souffle créant de larges bandes opaques sur la vitre, elle eut la surprise d’y découvrir des dessins grossiers. Là un œil, ici une flèche volant. D’autres gribouillis, effacés par le temps, semblaient représenter des symboles encore plus flous. Dans un coin du vitrail, elle crut reconnaître une paire de seins et cela la fit sourire. Theodan, à n’en pas douter. Joueuse, elle rajouta d’autres images. Un flocon de neige. Le profil d’un aigle. Un soleil transpercé d’une lance. Une épée. Toute à son art, elle faillit ne pas entendre le bruit des pas sur les dalles de pierres du couloir. C’était un frottement presque inaudible, mais elle savait à qui il appartenait pour l’avoir guetté de nombreuses nuits. Il rentrait enfin. Theodan poussa la lourde porte en bois de leur chambre, se glissa à l’intérieur de la pièce et referma la cloison en faisant le moins de bruit possible. C’est alors qu’il se retourna vers la seule source de lumière. Et que leurs regards se croisèrent. Ces derniers temps, il avait l’air encore plus sombre que d’habitude. Hier, lorsqu’il l’avait prise, ses gestes avaient été brusques et il semblait ailleurs. Elle lui en avait voulu, le lui avait fait remarquer assez sèchement, mais il n’avait rien répondu. Quelque chose le tracassait. Elle espérait que ce ne soit pas une femme. Les doigts de la Dornienne se crispèrent sur la peau de bête, blanchissant ses phalanges. Si une femme s’attirait l’affection de Theodan, alors qu’il était sien, elle n’hésiterait pas à évincer la petite dinde en question. Il était sien. Un sourire fleurit sur sa bouche, dissipant les pensées jalouses.

    « Bonsoir. » Puis l’odeur lui parvint jusqu’aux narines. Le sang. Le sexe. Peut-être les deux combinés. Instinctivement, elle fronça le bout de son nez. « J’aurais préféré que tu prennes un bain avant de rentrer. » Avec une pointe de douceur, elle continua : « Tu pues. Et pas que la putain. »
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Theodan Bolton
Theodan Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyMar 30 Avr - 20:08

love me tender. i went out every night and baby that's alright, you told me that no matter what i did you'd be by my side, because you're going to ride or die, whether i fail or fly, well shit, at least i tried, but when i walked out that door, a piece of you died, you told me you wanted more but that's not what you had in mind, you just want it like before, we were dancing all night, then they took me away, stole me out of your life, iou just need to remember, galeswinthe martell & theodan bolton feat. blue jeans by lana del rey



Il ferma la lourde porte et s'y adossa. Son cœur battait douloureusement de vite dans sa poitrine, ses mains tremblaient, il se sentait affreusement mal. Il entendit des pas et des rires et des voix et, aussitôt, reprit contenance. Il remit toutefois fébrilement ses gants, rajusta sa cape sur ses épaules afin de cacher les tâches de sang sur sa chemise – pourtant de couleur noire – et se fit un regard de lord en commençant à marcher avec ses grandes enjambées préoccupées. Pour peu que vous fassiez des grandes enjambées préoccupées, que vous conserviez un air sérieux et de seigneurial et que vous réduisiez votre bouche à un liseré léger, les gens ne s'arrêtaient pas pour vous demander leur chemin, trop persuadés qu'ils étaient que vous aviez quelque chose d'important à faire. Surtout lorsque vous vous trouvez à Winterfell et que vous vous appelez Theodan Bolton – heureusement, notre cher écorché remplissait ces deux conditions. Il se vida la tête en continuant de marcher et, dès qu'il s'approcha des deux laiderons qui servaient de caméristes à sa chère épouse, les discussions s’interrompirent. Elles semblaient un peu ivres, devaient certainement rentrer d'une fête à la ville d'hiver et Theodan ne leur en voulait pas. Ah, ce qu'il aurait aimé partager leur insouciance, leur sang roturier... Il secoua la tête. Elles s'apprêtaient à le contourner après une courbette et un « m'sire » marmonné quand il les interpella. « Faites monter un bain dans ma chambre. » dit-il simplement, en continuant son chemin. « Tout de suite, m'sire. » répondit l'une alors que l'autre branlait du chef avec une telle force, que Theo pensait que sa tête allait en tomber parterre. Il leur adressa un regard distant avant de se mettre à monter quatre à quatre les escaliers du château. Tout d'abord, il fut tenté d'aller voir Tya. Il se dirigea même jusqu'à sa chambre mais, sur le chemin, la raison le rattrapa. Elle partageait la couche du seigneur son mari, son père à lui. Il ne pouvait pas aller la voir. Alors il prit le chemin de sa chambre, dans le vain espoir que dame son épouse dormirait et qu'il pourrait se faufiler à ses côtés sans la réveiller.

Il ouvrit la porte le plus doucement possible et entra à l'intérieur. A nouveau, il s'adossa au lourd battant de bois, soupirant inaudiblement en fermant étroitement les yeux pendant une seconde. Puis les rouvrit. Il s'attendait à trouver la salle sombre, froide, avec pour seule source de chaleur Galeswinthe dans le lit. Mais non. Il croisa aussitôt le regard perçant de sa femme, sa jolie couleur noisette qui donnait à Theodan l'envie de sourire et de la prendre dans ses bras – même s'il se gardait bien de le lui dire. Seulement vêtue d'une peau d'ourse couleur ivoire, elle se tenait près de la fenêtre. Theodan aurait voulu, pour de vrai, que ce soit elle qui le prenne dans ses bras et le calme. Il sentait déjà ses membres recommencer à trembler, il était fébrile et nerveux, pensait à la fillette qu'il avait laissé dans les cryptes. « Bonsoir. » « Bonsoir. » répondit-il en avançant légèrement. Il retira sa lourde cape et la posa dans un coin avec soin. Il détacha sa ceinture et la posa à côté, avant de commencer à faire passer sa chemise au-dessus de sa tête. Il se sentait fourbu et, toujours, nerveux, comme s'il allait se mettre à convulser sur le sol d'une minute à l'autre. Il tremblait légèrement et espérait que Galeswinthe n'allait faire aucune remarque à ce sujet. Il était aussi énormément irrité et un Theodan irrité ne contrôle pas ses actes, c'était bien connu. « J’aurais préféré que tu prennes un bain avant de rentrer. Tu pues. Et pas que la putain. » Il fut tenté de lui dire qu'il n'avait couché avec personne ce soir, qu'il avait juste marqué au fer rouge et écorché une fille. Il fut tenté mais n'en dit rien. Il avait ressenti suffisamment... suffisamment d'excitation durant la soirée pour compenser. Galeswinthe avait le flair pour ça. « Toujours le mot pour faire plaisir, Galeswinthe. » fit-il d'un ton sec, sans la regarder, regardant les dégâts sur sa chemise. Elle était irrécupérable, le sang avait déjà séché là où il avait essuyé son couteau. Il se tourna vers la dame son épouse avec les traits fermés, le regard noir. « Le bain arrive. Une autre remarque ? » Il était vraiment de mauvais poil.

Avant que sa femme n'ait le temps de répondre, on frappa à la porte et Theodan alla ouvrir. L'une des caméristes qu'il avait croisé apportait un baquet d'eau chaude et le regardait d'un œil à la fois subliminé – il était toujours torse nu – et un peu vague – toujours un peu ivre, la fille. La seconde des servantes était derrière, avec le baquet d'eau froide, essayant d'apercevoir un morceau que son amie matait ostensiblement. « Qu'est-ce que vous attendez? » grogna-t-il et elles s'empourprèrent de concert, se répandirent en excuses, laissèrent les baquets près de la baignoire, dans un coin, qui servait au couple puis, sans demander leur reste, elles s'en allèrent rapidement. Theodan se passait une main tremblante dans les cheveux, emperlés de sueur, en faisant de son mieux pour ignorer Galeswinthe. Il savait que, si il ne le faisait pas, il risquait de s'énerver pour rien... et Theodan n'aimait pas s'énerver contre Galeswinthe. Pour la simple raison qu'elle avait souvent (toujours) raison, qu'il n'aimait pas être en froid avec elle et que... eh bien, la seule idée d'être fâché contre elle pour rien lui foutait mal au cœur. Définitivement à sa manière, oui, il l'aimait. Il l'aimait mal, il l'aimait de travers, mais il l'aimait. Il versa consciencieusement moitié du baquet d'eau chaude et moitié du baquet d'eau froide dans le bain, semblant complètement absorbé par sa tâche. Ses doigts tremblaient, il faillit faire tomber le second dans l'eau brûlante mais le retint de justesse. Il le reposa sur le côté à grand mal et soupira. « Ma dame a-t-elle passé une bonne journée ? » s'enquit-ill en levant les yeux vers elle, après s'être accordé dix bonnes secondes de pause pour retrouver ses esprits. C'était dur. Si dur.
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Galeswinthe Martell
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyMar 30 Avr - 21:28


Love me tender, love me sweet

Never let me go



    Il arrivait que Theodan soit particulièrement irrité. Elle soupçonnait que cela avant à voir avec des refus vexants ou, plus généralement, parce qu’il avait croisé son père pendant la journée. Eothain était l’une des rares personnes qui osait s’opposer au beau brun et la seule qui pouvait le faire sans craindre des représailles. Le tempérament volcanique de l’aîné des Bolton était connu de tous, aussi la plupart des gens sains d’esprit préféraient garder les yeux rivés au sol lorsqu’il se trouvait dans la même pièce qu’eux. Il pouvait être sujet à des colères noires, des brusques excès de rage qui mettaient tout le monde d’accord sur un point : mieux valait ne pas contrarier l’écorché. Eothain, lui, s’en fichait comme d’une guigne de cette prétendue réputation. Combien de fois Winthe avait-elle assisté à des jouxtes verbales entre le père et le fils, simplement mises en place par le géniteur pour humilier son héritier ? Elle n’aimait pas Eothain, c’était un fait. Là où elle pouvait tolérer les écarts de conduite de son mari – et pas seulement celles qui avaient trait au sexe – elle ne supportait plus la froide arrogance du chef de famille. Elle le haïssait pour tout ce qu’il représentait, pour sa façon d’être et ce qu’il faisait aux personnes qui tenaient le plus à lui. Il ne fallait pas avoir la sagesse de l’Aïeule pour comprendre qu’il guettait encore un signe de reconnaissance paternelle. Qu’il lui arrivait d’espérer. Elle se souviendrait toujours de la fois où, réveillée à une heure bien trop matinale, elle était descendue jusqu’aux écuries pour cajoler Dune et qu’elle avait surpris un échange glacial entre Eothain et le futur seigneur des écorchés. L’instant d’après, elle s’était dissimulée derrière une lourde tenture afin de ne pas être suspectée de traîner volontairement dans les couloirs. Les mots avaient été brefs, comme toujours, mais crachés sur un ton autrement plus blessant. Si elle n’avait pas craint que sa réaction n’embarrasse Theodan, ou qu’elle ne lui cause des ennuis supplémentaires, elle serait bien volontiers sortie de sa cachette pour dire à cet homme sa façon de penser. Son brun était ensuite remonté dans leur chambre, délaissant son envie d’aller chasser pour obéir aux ordres de son géniteur. Aujourd’hui encore, il arrivait que les pensées de Galeswinthe soient meurtrières lorsqu’elles avaient trait à Eothain. Un sourire absent aux lèvres, elle s’imaginait parcourir tout le château dans le simple but de lui tirer un carreau d’arbalète entre les deux yeux. Tout le monde s’en porterait mieux, y compris Tya. Mais assassiner un Bolton n’était pas très sage à Winterfell. Et Theodan saurait immédiatement à qui appartiendrait ledit carreau ; même s’il l’aimait, même s’il détestait son père, il la traînerait en justice pour ça. Envers et contre tout.

    « Toujours le mot pour faire plaisir, Galeswinthe. » Son ton sec n’admettait aucune réplique, en tout cas elle n’osait pas en faire. Elle n’avait pas remarqué à quel point il semblait préoccupé lorsqu’il était entré dans la chambre. Et maintenant qu’elle l’entendait parler, Winthe se rendait compte qu’il n’était pas seulement soucieux. Il était franchement paumé et plein de haine. « Le bain arrive. Une autre remarque ? » Avant qu’elle ne puisse s’excuser ou en tout cas lui demander ce qui n’allait pas, quelques coups furent frappés à la porte. Elle suivit son époux du regard lorsqu’il alla ouvrir, faisant fi du fait qu’il était à moitié nu. Les caméristes empestaient l’alcool, tout du moins d’après la Dornienne, elles devaient tout juste être rentrées d’une fête s’étant déroulée au village. Elle imaginait sans mal leur hâte à vouloir se débarrasser de la corvée pour pouvoir retourner à leurs bavardages, néanmoins la plus jeune d’entre elle – qui devait avoir à peine quelques années de plus qu’elle, trois peut-être – semblait apprécier ce qu’elle voyait. Aussitôt, une pointe de sainte jalousie enflamma le sang de la jeune femme. Theodan la devança : « Qu'est-ce que vous attendez ? » Elle resserra la lourde peau d’ours autour de son corps nu, patientant les lèvres pincées que ces petites dindes aient terminé leur travail. D’habitude, elle était bien plus tolérante et souple, mais ce soir… Ce soir, Theodan n’était pas lui-même et son état la tracassait. Une fois les servantes disparues, son écorché prépara lentement son bain en évitant soigneusement de la regarder. Elle soupçonnait que ce comportement était mis en place pour deux raisons : parce qu’il n’était pas lui-même et parce qu’il ne voulait pas amorcer de conflit entre eux. Elle tira distraitement sur les poils blancs de la fourrure, incertaine sur la marche à suivre. Peut-être préférait-il rester seul, comme cela lui arrivait parfois ? Sa simple présence semblait le mettre davantage mal à l’aise, alors elle songea sérieusement à prendre quelques affaires pour dormir dans l’écurie. Mais non. Il parla. « Ma dame a-t-elle passé une bonne journée ? »

    L’usage de la courtoisie ne lui ressemblait pas, pas plus qu’il ne l’appelait généralement par son prénom complet. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, laissant ses boucles brunes cascader sur la blanche toison qui recouvrait ses courbes. « Meilleure que la tienne, en tout cas. » Elle n’allait pas le laisser ainsi, décida-t-elle sur un coup de tête. Son teint était plus pâle que d’ordinaire, ses gestes mal assurés. Il avait failli laisser tomber le bac d’eau froide dans l’eau. Pensait-il sincèrement qu’elle ne remarquerait rien de tout cela ? Qu’elle était assez ignare pour ne pas faire attention à ce genre détail ? Non, bien sûr qu’il se doutait qu’elle devinerait. C’était aussi pour ça qu’il faisait tout pour l’ignorer. Mais, consciemment ou non, il lui avait tendu une perche en lui adressant cette innocente question. Et elle avait bien l’intention de la saisir au vol. Ajusta la peau de gibier sur ses épaules, elle s’avança jusqu’au Bolton et entreprit de défaire les liens de cuir qui maintenaient son pantalon. Sans la moindre once d’hésitation, elle le débarrassa du vêtement encombrant, faisant mine de ne pas remarquer les quelques gouttes de sang encore fraîches qui venaient de maculer la paume de ses mains. Les questions attendraient son bon vouloir. Winthe déposa un doux baiser sur les lèvres de son amant, se hissant sur la pointe des pieds pour pouvoir toucher ses lèvres sèches. Il ne lui rendit pas son affection de la même façon que d’habitude. « Laisse-moi faire. Tu trembles comme un chiot dans le froid. » Sa phrase sonnait faux, parce qu’ils savaient tous les deux que la température n’avait strictement rien à voir avec ses convulsions. Il était mal, au plus profond de son être.

    Sans attendre son assentiment, elle le poussa délicatement vers le bain fumant. Lorsqu’il fut immergé jusqu’au torse, et qu’il la couva de son légendaire regard noir parce qu’elle le traitait comme un enfant, elle versa le contenu d’un des bacs dans le second et se servit de son récipient vide pour recueillir un peu de liquide tiède dans le bain. Suite à quoi elle le renversa entièrement sur le crâne de son aimé. Sa chevelure brune complètement trempée, elle le regarda avec un sourire satisfait. « Là, tu ressembles vraiment à un chiot. » Sa voix était toujours douce, tendre et mesurée. Pour qu’il sache qu’elle ne se moquait pas de lui, qu’elle ne faisait que s’occuper un peu de lui. Ses doigts vinrent se perdre entre les mèches brunes trempées tandis que son regard se perdait sur son visage. « Je te demanderais bien ce qui ne va pas, mais nous savons tous les deux que ce n’est pas le bon moment. Alors même si ça t’énerve ce que je fais, essaie de profiter. Ce n’est pas tous les jours que je peux… » … être tendre avec toi, faillit-elle rajouter. Néanmoins, elle se contenta de se pencher pour l’embrasser dans le creux du cou, savourant le goût de sa peau mouillée. « … te dominer un peu. » Puis, Winthe entreprit de faire disparaître les derniers vestiges que cette nuit éprouvante avait laissés sur son corps. Là, quelques traces de sang séchés. Ici, des griffures peu profondes. Lorsque l’eau se teinta d’un rose léger, elle fit mine de ne pas le remarquer. Ils pourraient demander à la faire changer lorsqu’ils auraient terminé. La Dornienne s’empara du pain de savon posé près de sa coiffeuse, tira le tabouret jusqu’au bain et s’installa dessus après avoir réajusté la fourrure sur ses épaules. Ses doigts experts se posèrent le long des épaules nouées de Theodan, entamant un lent massage destiné à dénouer ses muscles. Ils ne parlaient pas, ils n’en n’avaient pas besoin. Elle sentait l’odeur du sang, celui dilué dans l’eau, mais aussi celui qui imprégnait sa chemise posée non loin et les quelques gouttes qui maculaient ses chausses. Son visage fermé ne l’aidait pas à comprendre ce qui s’était passé ce soir, peut-être ne le saurait-elle jamais, mais ce dont elle était sûre, c’était qu’il était là. Maintenant. Qu’il n’avait pas décidé d’aller voir quelqu’un d’autre. Qu’il n’était pas allé chercher le réconfort dont il avait besoin dans les bras d’une autre. C’était avec elle qu’il était, et pour ça, elle ne chercherait pas à comprendre. Elle prendrait soin de lui jusqu’à ce qu’il aille mieux, comme il l’avait fait de nombreuses fois pour elle lorsqu’elle rentrait la lèvre éclatée et le visage en sang. Parce qu’ils étaient liés. Parce qu’ils étaient… mari et femme devant les Anciens Dieux.
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Theodan Bolton
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyMar 30 Avr - 23:26

love me tender. you've touched these tired eyes of mine, and mapped my face line by line, and somehow growing old feels fine, i listen close for i'm not smart, you wrap your thoughts and works of art, and there hanging on the walls of my heart, i may not have the softest touch, i may not say the words as such, and though i may not look like much, i'm yours, and though my edge is maybe rough, i never feel i'm quite enough, and it may not seem like very much but i'm yours, galeswinthe martell & theodan bolton feat. i'm yours by the script



« Meilleure que la tienne, en tout cas. » Il ne répondit pas, sa mâchoire se carrant tandis qu'il serrait les dents pour regrouper tous les éléments afin de lui faire comprendre que non, il ne parlerait pas. Ceci dit, elle n'avait pas besoin de toute cette comédie pour comprendre cela. Galeswinthe pouvait aisément se flatter d'être la personne la plus mieux placée – et dans le monde, et dans le cœur de Theodan – pour comprendre son époux parfaitement. Le brun éprouvait une véritable tendresse à son égard, un véritable attachement qui n'avait plus rien à voir avec le devoir. Evidemment, au début – comme dans tout mariage arrangé –, Winthe et Theo avait eu du mal à s'entendre. Un peu. Beaucoup. Il n'aimait pas son habitude de voleter partout sans personne pour la surveiller, elle n'aimait pas sa violence, son caractère volage et infidèle. Mais les promesses s'étaient faites, les pactes s'étaient conclu, le temps avait passé. « Bien. » dit-il simplement en se retournant vers la baignoire, les pensées ailleurs – comme elle détestait qu'il soit avec elle. On pouvait dire que Theodan était autant volage de corps que d'esprit. Il ne pouvait se contenter d'une couche, allait ici, allait là – et mentalement, passer d'un état à un autre, d'une pensée à une seconde, sans liaison logique. Il tenait un peu de son père, à cet égard, d'ailleurs. Les deux étaient deux grands bipolaires. Un mythe disait qu'à la naissance de chaque Targaryen, les dieux lançaient une pièce dont l'une face était la gloire, et l'autre la folie. Il était fort possible qu'il en soit de même avec les Bolton, entre froideur et sadisme – par égard à Roose et Ramsay Bolton ses aïeuls. En tout cas, Eothain et Theodan étaient tombés sur la rainure de la pièce si c'était le cas. Mais elle le supportait quand même, sa dornienne. Toujours. Comme pour prouver sa pensée, elle s'approcha le dépêtra habilement de ses chausses. Lui, immobile, se laissait faire, électrifié par son contact, sorti de ses pensées par le froid mordant ses cuisses. Il sentit ses lèvres sur les siennes brièvement et n'eut pas le temps de réagir, préoccupé, que déjà elle le poussait limite dans le bain brûlant.

« Laisse-moi faire. Tu trembles comme un chiot dans le froid. » « L'Hiver vient... » murmura-t-il comme toute réponse. Putain de Stark. Il songe à la fillette, perdue dans les cryptes, en sang, marquée, hurlant à la douleur. Son regard s'assombrit mais, pourtant, il se fait docile, consent à rentrer dans le bain. Il lève le regard vers elle, semblant lui demander de le rejoindre mais il s'assombrit à nouveau en la voyant utiliser l'eau restante... et la lui déverser inopinément sur la tête. Il grogne en sentant l'eau lui dégouliner dessus, plaquant ses cheveux sur son crâne, devant ses yeux. Il se passe une main sur le visage et le front pour avoir la vue claire – il va falloir songer à se les couper, note-t-il – et roule des yeux d'un air excédé à sa remarque : « Là, tu ressembles vraiment à un chiot. » Il se fait la réflexion que, effectivement, elle s'occupe de lui comme de son chien. Il essaye de ne pas trop être vexé. Il sentit les doigts de sa femme se glisser dans ses cheveux mouillés et il ferma les yeux, dodelinant du chef, se laissant faire. Il lui vouait une confiance totale, irrémédiable, vindicative. Son contact l'électrifiait parfois, le détendait le plus clair du temps. « Je te demanderais bien ce qui ne va pas, mais nous savons tous les deux que ce n’est pas le bon moment. Alors même si ça t’énerve ce que je fais, essaie de profiter. Ce n’est pas tous les jours que je peux… » Elle déposa un baiser dans son cou, qui lui fit rouvrir les yeux dans un frisson machinal. «  … te dominer un peu. » Il ne put s'empêcher d'avoir le début d'un léger et faiblard sourire sur ses lèvres, qui fut bien vite avalé. Un loup hurla, un nouveau-né particulièrement braillard dans la ville d'hiver aussi, il ferma les yeux en se laissant faire sous ses doigts et gestes et mains et caresses.

« Je me rappelle la première fois où tu l'as fait. » dit-il au bout d'un moment, comme s'il ressassait ses mots. Ce n'était pas le cas : son esprit était vide, du moins, il tentait de l'être. Il renfloua chaque idée hostile qu'il aurait pu avoir et se laissait aller à une méditation improvisée, quand les doigts de son épouse s'enfoncèrent dans ses épaules pour en dénouer les muscles. « Ma puissante dornienne mégalomane... » chuchota-t-il tendrement au bout d'un moment en la regardant entre ses mèches s'égouttant lentement. Les doigts de la jeune femme effleuraient son cou, remontaient jusqu'à sa mâchoire et il tourna la tête pour en embrasser l'extrémité avec douceur. Il songea que quand il embrassait les auriculaire, annulaire et majeur de sa femme, Liraz Stark ne pouvait plus se contenter que de quatre doigts. Lui-même avait été chanceux : on ne lui avait occis qu'une phalange. Comme en réponse, il sentit sa auriculaire droit avoir un spasme sous l'eau, le titillement fantôme du prolongement du doigt lui jouant un sale tour. Theodan n'avait même pas fait la grâce à sa torturée de l'amputer, non, il l'avait laissée comme ça, dans le noir, le sale, l'horreur. Il se souvint que son père l'avait forcé à garder sa phalange amputée pendant trois jours en faisant comme si de rien n'était. C'était... c'était inhumainement horriblement. Il frissonna longuement avant de se reconcentrer sur sa dorienne puissante et mégalomane. « Je me souviens de la première fois où j'ai aperçu la puissance dornienne mégalomane en toi mais aussi la première fois que j'ai vu la douce femme... » dit-il pensivement. Il songea au jeu de pouvoir qui l'agitait, lui. Au jeu de tendresse. Au jeu de froideur. Au jeu d'attachement. Tout n'était qu'un jeu au final ? Même lui, dans l'essence de sa personne ?

« Je suis content d'avoir pu t'épouser. » Honnêtement, que Theodan parle ainsi, aussi longtemps, d'un ton si pensif et si mélancolique, c'était étrange. Le dernier de tous les indices pour savoir qu'il n'allait pas top-top. Il la regarda longuement tendrement. « Si content... » répéta-t-il avant de secouer la tête, reprenant ses esprits. Rester concentré sur elle. Sur l'instant présent. Oublier l'autre pute dans les cryptes. Juste Galeswinthe. Galeswinthe. « Viens là... » murmure-t-il, joueur, avec un petit sourire en coin. Il se tasse dans un coin de la baignoire, pour lui faire de la place. « Je suis désolé si je suis un mauvais époux. Je vais essayer de changer. » finit-il par dire abruptement, en plantant son regard dans le sien. Ce que lui a dit Tya est resté gravé au fer rouge dans son esprit. Et il ne veut plus d'un désastre Liraz Stark à nouveau, tout sauf ça. Il repense à cette dernière, avec son doigt écorché, son dos marqué, son sang abhorré, son bâtard sous le nombril. « Mais fais moi un fils. »
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Galeswinthe Martell
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyMer 1 Mai - 0:31


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    Les mots de son écorché étaient doux, sa voix presque tendre, ses gestes mesurés. Ce n’était pas tous les jours qu’il était aussi docile entre ses mains. Il faisait preuve de beaucoup plus de retenue à l’accoutumée et elle s’inquiétait de la raison de cette maîtrise, tout en s’en réjouissant tellement qu’un sourire finit par naître sur son visage. Le baiser du Bolton sur le bout de ses doigts, la façon dont il l’appela « sa puissante dornienne mégalomane. » C’était du Theodan tout craché, sans l’être réellement. Ce n’était pas la première fois qu’il se montrait aussi délicat envers elle, mais bien plus souvent, il était taquin et provocateur. Ce soir, par contre, il n’y avait plus une once de sarcasme dans ses mots, il ne cherchait pas à la faire réagir, il parlait d’un ton presque songeur. Elle eut envie de couvrir sa nuque de baisers en lui demandant ce qu’il avait. Mais, Winthe le savait, la question serait comme une douche froide sur les sentiments de son mari. Il se refermerait sur lui, il s’engouffrerait au fond de sa coquille pour ne plus lâcher un seul mot. C’était soit ça, soit il lâcherait la bonde à la colère qui frémissait sous sa peau. Une hargne qu’elle ressentait en lui massant les muscles, une rage qui faisait palpiter rapidement la veine de son cou. Il ne simulait pas, il ne jouait pas. Ce n’était pas commun pour qui le connaissait. C’était pire qu’une alarme. Quelque chose n’allait pas. « Je me souviens de la première fois où j'ai aperçu la puissance dornienne mégalomane en toi mais aussi la première fois que j'ai vu la douce femme... » Pour toute réponse, elle se pencha en avant pour l’embrasser sur cette fichue veine qui palpitait et, en reprenant sa position initiale, lâcha un soupir pensif. Cet état, dans lequel il stagnait, ne lui plaisait pas autant que les jolis mots qu’il lui disait. Elle craignait pour lui qu’il ne soit sur le point de perdre le contrôle ou qu’il vienne de commettre un acte irréparable. Le sang sur ses vêtements était une piste pour le moins déroutante qu’elle refusait de suivre. Theodan était un salaud, un colérique, un infidèle, un tortionnaire. Mais il n’était pas un meurtrier. Il blessait autant avec ses mots qu’avec ses mains, néanmoins il était rare qu’il finisse par tuer quelqu’un. Après tout, les Bolton ne seraient pas autant craints s’ils tuaient toutes les personnes qui s’opposaient à lui… et son écorché avait été brisé pour entrer dans le moule du parfait héritier. Il n’était pas un tueur, juste un gamin ayant mal grandi et dont on avait bourré le crâne avec un manuel des milles et un façons de torturer un homme. C’était juste un Bolton écorché.

    « Je suis content d'avoir pu t'épouser. Si content... » Les mains de la Dornienne s’immobilisèrent sur les épaules de son époux, laissant l’eau couler le long de son dos. Son cœur rata un battement dans le même instant ; c’était une véritable déclaration d’amour de la part de Theodan, il parlait rarement autant à son sujet. Et même si elle était profondément émue par son aveu, une petite partie d’elle ne pouvait pas s’empêcher de murmurer d’une voix faible qu’il était l’instigateur de leurs épousailles. Qu’à la base, il n’aurait pas dû la marier elle, mais sa cadette. Qu’à cause de son choix, elle avait dû renoncer au royaume de Dorne. La voix souffla encore. A Oberyn aussi. Dès que le mot fut prononcé, Galeswinthe le rejeta au plus loin de son esprit, l’enferma et jeta la clef. Ce prénom était associé à des souvenirs ensoleillés et à un avenir mort-né. Il était son croquemitaine, aussi sûrement qu’Eothain était celui de son fils. Il n’y avait plus aucun espoir pour cet amour d’enfance. Et en huit ans, elle en avait fait le deuil complet. Qui plus est, à sa façon, Theodan avait comblé ce vide qu’il avait lui-même créé. Elle ne lui en avait jamais voulu lorsque le père Bolton avait lâché cette demande inconvenante. L’aînée, ou rien. Même si elle se doutait que c’était un peu à cause de lui, elle n’avait pas pu lui en vouloir parce qu’elle connaissait le poids de l’héritage sur ses épaules. Qu’était-ce qu’un caprice de cette taille lorsque l’on devait assumer la charge d’une famille telle que la sienne ? Il ne pouvait pas savoir qu’il l’arrachait littéralement à un bonheur qu’on lui avait promis, il ne pouvait pas comprendre que la tristesse dans son regard lorsqu’elle avait fait ses adieux aux siens. Oberyn était là, lors du banquet de fiançailles. Il avait levé son verre en même temps que tous les autres, mais il n’avait pas bu, en signe de défi. Son rang étant inférieur à la famille des deux mariés, il avait été placé bien trop loin pour qu’ils puissent échanger le moindre mot ; cependant, cela avait mieux valu pour lui, qu’il soit dans la foule et l’anonymat, car son comportement aurait pu lui attirer les foudres des Bolton. Et elle souffrait déjà à l’époque de le savoir seul, alors physiquement blessé… Il n’avait pas été présent pour le mariage. Ce fut la dernière fois qu’ils se virent. Galeswinthe repoussa cet indisposant souvenir, qui n’était rien de plus qu’une pensée, pour se glisser auprès de son écorché après avoir ôté la fourrure blanche qui la recouvrait. Elle trouva instinctivement sa place contre son corps, légèrement tournée pour lui faire face, à moitié allongée sur son torse.

    « Je suis désolé si je suis un mauvais époux. Je vais essayer de changer. » Une oreille collée contre sa cage thoracique, elle savoura les vibrations provoquées par ses cordes vocales lorsqu’il parla. Ses doigts s’aventurèrent le long du bras gauche de son amant, remontant avec une lenteur calculée jusqu’à sa gorge alors qu’il la vrillait de son regard décidé. Ca la brûlait, ça lui remuait les entrailles. Quelque chose n’allait pas. « Mais fais-moi un fils. » Là. C’était ça, ce qui lui tordait les tripes depuis quelques secondes. Elle aurait dû le sentir venir. Huit ans plus tôt, ils avaient conclu un pacte… et voilà qu’il le remettait en cause ? Qu’il voulait changer les termes ? Que ça ne lui satisfaisait plus… qu’il voulait plus. Un fils. Un héritier. Quelques années auparavant, Winthe lui aurait ri au nez, elle aurait tenté de lui faire comprendre qu’elle n’était pas le genre de femme que l’on engrosse et à qui l’on laisse élever les marmots pendant que le mari se tape d’autres femmes – ou qu’il part à la chasse. Mais elle ne le fit pas aujourd’hui. Huit ans à prendre sa tisane tous les soirs, à heures fixes, loin des regards pour qu’Eothain ne se doute pas de la vérité. Huit ans à écumer les tavernes pour un peu d’adrénaline. Mais au final, pour récolter quoi ? Elle n’avait rien gagné. Elle n’était pas au Mur, elle n’était pas devenue un homme pour autant. Son comportement n’avait fait que rendre son mariage plus fort d’un côté, mais aussi plus faible. Elle n’avait même pas gagné la fidélité de son écorché. Alors… pouvait-elle sincèrement continuer ainsi ? Toujours muette, elle laissa les secondes devenir des minutes, elle entendait le cœur de Theodan battre un peu plus vite à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour parler, mais qu’il ne disait rien. C’était à elle de prendre cette décision, et une partie de lui – la moins arrogante et fière – savait que s’il pouvait l’empêcher de prendre sa potion et la forcer à porter son enfant, elle pouvait s’en débarrasser à la naissance. Ou même avant, si elle trouvait les bonnes herbes. Combien de femmes s’étaient laissé dépérir pour ne pas mettre un bâtard au monde ? Combien d’entre-elles avaient préféré le poison au miracle de l’enfantement ? Il pouvait tout faire. Sauf la forcer à donner la vie.

    Mais Galeswinthe mentirait si elle lui disait cela. Si elle lui crachait au visage qu’elle ne voulait pas d’enfants. Autrefois c’était vrai, elle aurait tout fait pour ne pas devenir grosse et impotente. Elle aurait même désiré être stérile… Ce désir s’était rapidement évanoui pourtant, au profit de quelques pièces échangées contre des tisanes. Elle pouvait empêcher son corps de créer la vie, temporairement. Elle pouvait continuer à rêver comme une gamine. Pendant huit ans, elle l’avait fait. Et ce soir, elle prenait pour la première fois le temps de considérer la question. Pragmatique, comme à son habitude, elle pesait le pour et le contre. Et pendant que son cerveau jugeait, elle se redressa pour affronter le regard de son écorché. Elle embrassa avec une fièvre soudaine sa bouche, son cou. Mordilla le lobe de son oreille. Murmura d’une voix rendue rauque par le désir : « Un fils ? Et si c’était une fille ? » L’une de ses mains disparu sous l’eau et la seconde s’invita sur sa nuque. « Et si j’étais infertile, ou que je mettais au monde un cadavre de bébé, comme Tya ? Tu pourrais le supporter ? » L’embrasement qui couvait au creux de ses reins pâlit lorsqu’elle croisa ses yeux sombres. Elle posa son front contre le sien, soudainement assagie. « Est-ce que je pourrais le supporter ? »
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Theodan Bolton
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyMer 1 Mai - 2:45

love me tender. i was a flight risk with a fear of falling, wondering why we bother with love if it never lasts, i say can you believe it ? as we're lying on the couch, the moment i could see it, yes, yes, i can see it now, do you remember we were sitting there by the water ? you put your arm around me for the first time, you made a rebel of a careless man's careful son, you are the best thing that's ever been mine, flash forward, and we're taking on the world together, and there's a drawer of my things at your place, you learn my secrets and you figure out why i'm guarded, you say we'll never make my parents' mistakes, galeswinthe martell & theodan bolton feat. mine by taylor swift



Il appréhendait beaucoup sa réaction. Après tout, depuis de longues années, elle était catégorique. Il avait même cessé de ramener le sujet sur la table : elle ne voulait pas d'enfants, pas maintenant (ni jamais sous-entendait le ton) et il était inutile de revenir sur les clauses du contrat. Mais Liraz Stark avait déboulé dans la vie de Theodan. Liraz Stark et la créature insolente qui grandissait en elle. Son fils, son sang, sa chair, son bâtard. Malgré tout le dégoût qu'il éprouvait pour telle créature, il n'avait pas pu se résoudre à achever son amante. Pas tant que ce truc vivait en elle. Pas tant qu'elle était sa louve. Pas tant qu'elle était elle, même si ça envisageait qu'elle soit une Stark. La découverte vertigineuse de sa parenté vicié avait plongé Theodan dans cet état de béatitude colérique et frustrée et, tout d'un coup, il voulait un fils. Il voulait lui enseigner à monter, à tenir son épée, à régner. Il voulait voir sa chair courir à travers Winterfell, s'étonner des flocons qui fondaient sur le bout de son nez, admirer les beaux atours des chevaliers. Il voulait une fille aux doigts de fée, qui montait comme son épouse, qui savait tout des maisons, des bannerets, des chansons, des héros. Il voulait un enfant de Galeswinthe Martell, il voulait Winterfell, il voulait pour toujours mettre Liraz Stark dans son dos, dans son passé, bien loin. Il ignorait encore tout du concept de on obtient ce pour quoi on a payé ou, plus communément on trace notre propre chemin. Enfin, l'heure de payer ses péchés, ses fautes et ses crises n'était pas encore arrivée.

Il voulut reformuler ce qu'il voulait dire, pour qu'elle comprenne mieux, qu'elle ne se braque pas (il n'y avait rien de pire, vous pouviez croire Theodan, qu'une Winthe braquée) mais les mots ne venaient pas. Ils sortaient tout droit de son cœur, montaient jusqu'au cerveau, étaient transférés jusqu'à sa gorge mais, pourtant, l'air lui semblait être coupé à chaque fois qu'il voulait formuler, ses cordes vocales cessaient de fonctionner. Quand elle s'était installée sur lui, Theodan avait instinctivement posé ses doigts sur sa hanche, jouant dessus machinalement, comme d'habitude. Le rythme s'accélérait en même temps que le temps entre ses battements de cœur se rétrécissait. Il se sentait idiot, de réagir comme ça, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Tout devenait une affaire d'était dès que Galeswinthe ou Tya étaient impliquées, voilà, les mots étaient lancées : c'était les deux principales raisons qui faisaient paniquer ce bon vieux Theodan. Elle se redressa et planta son regard dans le sien. Il le soutint sans rien dire, essayant de trouver dans les reflets chocolat et noisette des réponses à ses questions ou juste un doute, un refoulement, une négation, un dégoût de l'homme qui brisait ses contrats. Rien de tout cela, toutefois, dans le regard de sa femme.

Avant qu'il n'ait pu réagir, elle posait ses lèvres sur les siennes ; avant qu'il n'ait pu l'embrasser à son tour, ses baisers volaient jusqu'à son baiser ; avant qu'il ait pu répliquer en conséquence, d'une réplique idiote ou juste en la serrant contre lui, elle lui mordillait insolemment l'oreille, lui arrachant des frissons de partout. Il glissa machinalement les mains le long de son corps, jusqu'au bas de son dos, où ses doigts pianotèrent. Il sentait monter en lui un désir plein de délivrance, de soulagement – car si ça avait été non, elle aurait dit non. Il l'aimait comme ça, déjà ivre de désir, frissonnante, toute contre lui, avec ses petits jeux exquis et sa fougue, bons dieux, sa fougue. « Un fils ? Et si c’était une fille ? » lui susurra-t-elle à l'oreille. « Alors tu me donneras une fille. » murmura-t-il en retour, enfonçant brièvement ses ongles dans le dos de la jeune femme, pour ce simple plaisir là. « Et si j’étais infertile, ou que je mettais au monde un cadavre de bébé, comme Tya ? Tu pourrais le supporter ? » Il réfléchit à la question et répondit au même moment qu'elle : « seulement si tu peux le supporter. » « Est-ce que je pourrais le supporter ? » Un silence, un peu embarrassant ou juste gêné ou simplement un silence agréable s'ensuivit, Theodan n'en savait trop rien. Il gardait ses yeux dans les siens, chocolat et noisette, avec ses mains redessinant ses omoplates et son ongle suivant sa colonne vertébrale de la nuque jusqu'à la croupe.

Lentement, une de ses mains revint vers son visage à elle. Son index et son majeur caressèrent doucement sa joue, remontèrent le long de sa tempe jusqu'à une mèche de cheveux rebelle de ses cheveux lâches, qu'il replaça derrière son oreille. « Je suis prêt à essayer si tu es prête à essayer. » Sa main glissa dans sa nuque et il attira ses lèvres aux siennes pour l'embrasser avec une tendresse – pour une fois ! – non dissimulée – pour une fois !!! (c'était décidément la soirée des grands changements pour les Bolton) Il serra son petit corps contre lui en l'embrassant, pour lui montrant sa grande motivation à avoir un fils, une fille ou qu'importe d'autre, du moment que c'était avec elle. « On devrait même essayer dès maintenant. » proposa-t-il un instant que leurs lèvres se détachèrent, joueur, leurs bouches s'effleurant insolemment lorsqu'il parlait.
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyMer 1 Mai - 4:03


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    Les deux questions se rencontrèrent, s’affrontèrent, se jaugèrent, s’annihilèrent dans le silence qui suivit. Aucun des deux ne savait quelle réponse apporter pour satisfaire l’autre, alors ils restèrent là, à s’observer tandis que leurs mains s’égaraient sur leur corps. Elle sentait son ongle descendre le long de sa colonne vertébrale, elle dessinait de son index le contour de ses pectoraux. Pas une seule fois, non pas une seule, elle ne baissa le regard. Elle voulait qu’il sache que cette question importait, qu’il sache qu’elle était prête à considérer cet avenir avec lui. Peut-être qu’après ce soir, qu’après y avoir plus longuement réfléchi, elle décidera qu’enfanter n’était pas dans sa liste d’envies. Mais Galeswinthe savait aussi qu’à force de trop retourner le problème dans son esprit, elle risquait de se soumettre entièrement à la peur qui lui grignotait les entrailles à chaque fois qu’elle croisait des femmes comme Tya, sa « belle-mère. » Des mères apparemment en excellente forme, qui disposaient des meilleurs traitements, mais qui ne parvenaient pas à donner la vie. Et lorsque leur ventre s’arrondissait enfin, ce n’était que pour mettre au monde une caricature de nourrisson. Un cadavre. Rien qu’à l’idée de découvrir son nouveau-né livide et déjà mort, la fière Dornienne n’en menait pas large. C’était aussi pour cette raison qu’elle vouait un profond respect à celle que l’on surnommait la corneille ; car en plus d’être la femme d’Eothain, elle avait déjà vécu ce que la jeune femme pensait être l’expérience la plus traumatisante que l’on puisse vivre. Theodan pouvait-il lire la panique qui dansait au fond de ses prunelles sombres ? Les doigts de son écorché vinrent saisir une mèche rebelle qui s’était aventurée sur son visage pour la glisser derrière son oreille. « Je suis prêt à essayer si tu es prête à essayer. » Puis, sans se presser, sans cette fougue qui le caractérisait, il rapprocha son visage du sien pour lui dérober un baiser d’une douceur exquise. Si tendre qu’elle en fut la première surprise. Elle savoura cet échange qui la réconfortait au plus profond de son âme, ce baiser suivi d’une longue étreinte qui lui donnait l’impression qu’il tenait véritablement à elle. Là, à cet instant précis, Galeswinthe était persuadée qu’il l’aimait. Et avec un peu d’efforts, elle pouvait presque effacer toutes ses infidélités, tous ses écarts de conduite. Elle pouvait presque oublier les regards de toutes ces femmes qui avaient connu la couche de son mari et qui se pensaient ses favorites. Parce qu’en ce moment particulier, elle était son unique favorite. Sa femme devant les Anciens Dieux et tout ce que cela signifiait.

    Elle rouvrit les yeux sur le visage de Theodan, nettement plus sereine, et esquissa un sourire à sa proposition pour le moins indécente. Ses dents capturèrent doucement sa lèvre inférieure. « Je me disais que tu allais être trop fatigué pour ça. Tu sais, il faut que tu sois en forme si tu veux que ça fonctionne. Il ne suffit pas… » Et sa bouche qui descendait dans le creux de son cou, son corps qui épousait le sien, ses mains qui se faisaient aventureuses. « … de donner quelques coups de reins hâtifs pour boucler l’affaire. Tu te sens d’attaque pour ça, mon écorché ? Pour t’appliquer à la tâche ? » Une nouvelle fois, ses doigts se perdirent sous l’eau vers une destination connue d’eux seuls et, une fois parvenus à l’endroit qu’ils désiraient, ils s’activèrent à éveiller cette partie de son anatomie. Par de lents mouvements, ses mains augmentèrent l’enthousiasme déjà bien présent de son amant tandis qu’elle s’écartait légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Essayons. » Pendant que leurs corps s’embrasaient de désir, un souvenir plus net que les autres vint s’imposer dans l’esprit de Galeswinthe. Leur première nuit ensemble. Elle était certaine que Theodan ne s’en souvenait pas de la même façon. Pour elle, cela avait été plus un combat qu’une étreinte passionnée. Une guerre pour savoir si elle allait passer les prochaines années en tant qu’esclave ou en tant que son égale. Elle avait joué la pucelle innocente pendant toute la durée du banquet de fiançailles, des multiples réceptions prénuptiales, elle avait été la parfaite mariée vierge et soumise durant le mariage. Tout ce qu’Eothain désirait voir en elle, elle l’avait montré. Tout ce que les autres voulaient voir en elle, elle l’avait montré aussi. Elle était la femme que Theodan se devait d’épouser. Et lui, parce qu’elle venait de Dorne et que la réputation veut que la sexualité y soit très libertine, il ne l’avait jamais crue totalement. Il se disait qu’elle devait dissimuler la lionne sous le déguisement de la gazelle. Qu’en tant que princesse, elle devait avoir eu de multiples et diverses relations avant de lui être offerte. Mais il s’était trompé, et elle n’en n’avait jamais parlé, préférant le laisser se bercer d’illusions.

    Le seul homme à avoir jamais partagé sa couche fut Oberyn, mais même lui n’avait pas eu le privilège de la posséder entièrement. Malgré la passion qui les guidait lorsqu’ils étaient proches l’un de l’autre, elle avait toujours eu cette agaçante manie de le repousser gentiment quand il s’oubliait un peu trop. Parce qu’elle était la future dirigeante et qu’elle voulait être parfaite, qu’elle voulait être… pure, peut-être, lorsqu’ils finiraient enfin par se marier. Parce qu’elle voulait que leur première fois soit celle d’un mari et d’une femme, pas celle de deux adolescents dont les hormones les ont tellement travaillés qu’ils ont finis par céder. Tout l’amour qu’elle avait pour lui n’avait pas pu la faire céder. Mais à côté de ça, ils avaient pu expérimenter d’autres délices, d’autres positions, d’autres façons pour se donner du plaisir. Cette expérimentation a permis à Galeswinthe d’être la plus efficace possible lors de sa première nuit avec Theodan. Et à cause de ça, il était encore plus persuadé qu’elle ne pouvait pas avoir gardé sa virginité. Une femme comme elle, entreprenante, aguichante, provocatrice. Une tentatrice qui se dévoilait sous des dehors de princesse prude et ignorante… Ce ne pouvait être qu’un jeu de plus, un quelconque jeu salace dornien dont il pouvait désormais jouir à domicile. Puis le sang avait maculé les draps. La vérité s’était faite. Mais cela n’avait rien changé aux gestes entreprenants de la jeune femme. Elle avait tout fait pour le mettre au supplice afin qu’il ne puisse pas lui refuser ses exigences. Les premiers termes de leur contrat nuptial, en fait. Le début de leur véritable histoire, et pas d’un mariage organisé pour des raisons politiques. Lorsqu’elle fut certaine qu’il respecterait sa parole, elle put prendre enfin sa part de divertissement dans cette union… et ce ne fut pas déplaisant.

    Un râle de plaisir s’échappa d’entre ses lèvres ouvertes pour déposer un énième baiser sur sa peau humide. Ce n’était pas la première fois qu’ils faisaient cela dans un bain, mais malgré les quelques difficultés qu’ils avaient à se mouvoir à leur aise, cela lui plaisait toujours autant. Comme si l’étroitesse de la baignoire, le fait que leurs mouvements soient confinés dans cette minuscule bassine ne rendent les choses que plus satisfaisantes. Un peu comme lorsqu’il s’amusait à coincer ses poignets pour l’empêcher de bouger. Elle détestait qu’il prenne le dessus, elle adorait ça. Sa main droite caressant le manche de son écorché, elle arqua son corps sous ses mains expertes et émit un nouveau gémissement, un peu plus fort cependant. Theodan était infidèle, mais lorsqu’il la touchait ainsi, elle comprenait pourquoi toutes ces femmes se laissaient traiter comme des moins-que-rien pour une nuit avec lui. Il était foutrement doué. Mais elle ne se serait jamais abaissée à ça pour du sexe. Aussi excitant cela soit-il, elle avait son honneur. Une chose qu’elle oubliait presque sous les ondes de plaisir brut qui la parcouraient. « Theo… » Ses mâchoires se refermèrent sur son épaule sans douceur tant elle se démenait pour ne pas lui montrer l’emprise qu’il avait sur elle. Comme à chaque fois. Le salaud. « Theodan. » L’ordre était simple, elle savait qu’il comprendrait. Maintenant.
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Theodan Bolton
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyVen 3 Mai - 2:07

love me tender. Baby, please come back, it wasn't you, baby, it was me, Maybe our relationship isn't as crazy as it seems, Maybe that's what happens when a tornado meets a volcano, All I know is I love you too much to walk away though, Don't you hear sincerity in my voice when I talk ? Told you this is my fault, look me in the eyeball, Next time I'm pissed, I'll aim my fist at the drywall, Next time ? There won't be no next time, I apologize, even though I know it's lies, I'm tired of the games, I just want her back, I know I'm a liar, galeswinthe martell & theodan bolton feat. love the way you lie by eminem and rihanna



« Je me disais que tu allais être trop fatigué pour ça. Tu sais, il faut que tu sois en forme si tu veux que ça fonctionne. Il ne suffit pas… » Son esprit s'était envolé comme une nuée de papillons mais sa réplique le ramena incessamment aux cryptes. Il avait rêvé d'un fils, il avait rêvé d'une fille, il avait rêvé d'une tripotée d'enfants avec Galeswinthe mais maintenant... maintenant, tout ce qu'il voyait, c'était le regard de Liraz Stark sur lui, c'était la sourde impression de faire quelque chose de mal qui l'avait tourmenté durant l'écorchement qui lui revenait, c'était le souvenir amer du petit doigt qu'il avait perdu et dont il venait d'infliger la même douleur à son ancienne amante qui lui tiraillait le cœur. Ce moment cesserait-il un jour de le hanter ? N'importe quand ? Il se demandait comment il avait pu perdre le contrôle ainsi. Malgré tout ce qu'il avait pu dire, faire ou penser, Theodan s'était toujours pensé au-dessus de ça, différent de son père. Mais lui aussi se complaisait dans la torture et la violence. Etait-il si différent de son père au final ? Ils partageaient un sang, des yeux clairs, une mâchoire forte... et si c'était bien sûr ? Theodan n'était pas persuadé que Galeswinthe apprécie. « … de donner quelques coups de reins hâtifs pour boucler l’affaire. Tu te sens d’attaque pour ça, mon écorché ? Pour t’appliquer à la tâche ? » Il frissonna en sentant ses lèvres dans son cou, poussa un drôle de son entre le grognement et le soupir en sentant ses doigts se refermer sur lui. Il la regardait de yeux fiévreux et perdus, déjà enivrés, teintés de cette lueur lubrique insouciante qui effaçait dans son sillage tous ses soucis. Plus de Liraz Stark. Juste Galeswinthe Martell. Ma femme.

« Essayons. » Il ne put s'empêcher de pousser un discret soupir de soulagement. Theodan était à peu près sûr qu'elle aurait pu tout autant le chauffer ainsi puis refuser sa proposition. Mais... mais ce n'était pas le cas. Bientôt, un enfant Bolton héritier de Winterfell dans le château. Enfin bientôt... un jour. Un jour, c'était suffisant. Même s'il n'en avait jamais rien dit, Theodan avait souffert de cet absence de fils, de fille. Que dire de son père, et ses allusions méchantes ? ses insolences ? Il avait peut-être harcelé Galeswinthe sur sa fertilité, il avait fait de même avec son fils – ainsi que tonne de bannerets. Il allait dans toutes les couches, mais était incapable de pourvoir la ville d'aucun bâtard – connu pour le moins. Huit ans de mariage et aucune horizon de descendance. Theodan était content du pacte qu'il avait passé avec son épouse, oui, évidemment. Mais tout de même, s'entendre dire qu'on est aussi faible plusieurs fois par jour... on pouvait souhaiter mieux. Autant dire qu'il était plutôt soulagé de la réponse de sa dornienne, dont il redessina la carotide du bout de la langue.

Il ne put s'empêcher de grogner, tant la baignoire lui semblait petite. Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait cette réflexion, d'ailleurs. Juste que là, maintenant, il serait bien à mal de rouler des hanches pour reprendre le dessus. Autant, sur un lit faisant son envergure les bras en croix, oui, il aurait eu une chance – et encore, elle savait parfaitement se montrer dominatrice et vindicative quand elle le voulait – mais là, aucune chance. Il s'en contenta pourtant, glissant doucement ses mains sur elle, la faisant se cambrer contre lui, soupirer, réagir. Ses doigts redessinèrent lentement la forme d'un sein, la gravelé d'un téton, le strié de côtes, la descente d'une aine, sans jamais s'attarder, sans jamais trop virevolter non plus. Elle le lui rendait bien, aussi. Il n'aurait pas pu atteindre le sommet de l’excitation en l'entendant murmurer : « Theo… » avant de lui mordre l'épaule – qui arborait, déjà, cicatrices et marques de son passage par ici. « Theodan. » continua-t-elle et lui, infiniment joueur de murmurer : « oui ? » avant de, avec une force calculée, glisser une main dans le bas du dos de la jeune femme afin qu'elle descende sur lui.

∆∆∆


Alors même que son bas-ventre cessait de se tordre délicieusement de plaisir, il attrapa ses lèvres dans un dernier ballet passionné, sa langue se mêlant à la sienne tandis que son corps frémissait, que son cœur battait à toute allure dans sa poitrine. Sa puissance dornienne mégalomane songea-t-il en posant son front sur le sien, fermant les yeux en glissant une main dans ses cheveux. Il les aimait bien libres, il aimait bien passer inlassablement les doigts dedans après l'amour, qu'elle dorme ou qu'elle veille. Ce contact le rassurait, et il finissait indubitable par une myriade de baiser sur son épaule – et autre part, toujours, à chaque fois. Il la serra un peu plus contre lui, lui embrassant le menton puis suivant le long de sa mâchoire jusqu'à son oreille, qu'il mordilla à son tour. « J'étais assez en forme pour te satisfaire ? » s'enquit-il dans un susurrement sensuel, ses dents s'enfonçant un peu plus dans la chair de son lobe d'oreille, l'attirant vers lui dans un sourire taquin. « Ma puissante dornienne mégalomane... » soupira-t-il en lui embrassant le bout du nez. « Insoumise et frémissante. » commenta-t-il, un doigt redessinant doucement sa clavicule avec fascination. Même après tant d'années, il se demandait comment elle pouvait le rendre fou à ce point.


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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptyVen 3 Mai - 13:06


Love me tender, love me sweet

Never let me go



    Bien peu d’amantes pouvaient se vanter de dominer Theodan Bolton comme elle le faisait. D’une façon impérieuse et pourtant délicieuse, avec juste ce qu’il fallait d’audace mêlée de soumission pour qu’il se laisse faire. Ce n’était pas gagné à chaque fois, elle devait batailler et se rendre d’autant plus désirable pour qu’il cède à son désir plutôt qu’il suive son besoin de faire sentir sa supériorité. Bien souvent, il tenait. Il combattait jusqu’à ce qu’elle flanche, ivre de plaisir, jusqu’à ce qu’il n’ait plus besoin de lui tenir tête parce qu’elle avait déjà perdu la sienne sous ses caresses expertes. L’histoire de Theodan et Galeswinthe reposait donc essentiellement sur ces jeux de domination dont le vainqueur variait régulièrement et dont ils ne se lassaient pour ainsi dire jamais. Il avait beau aller voir ailleurs, il ne rechignait jamais à la combler lorsqu’elle le lui demandait. Ou mieux, lorsqu’elle le lui faisait comprendre. Elle se rappelait les rares fois où il était rentré d’une nuit de débauches, quémandant des baisers supplémentaires qu’elle lui avait refusés, vexée de le voir aussi satisfait alors qu’elle avait passé la soirée à l’attendre. Il y avait bien sûr une alternative à cette attente, une façon de se repaître qui n’avait pas besoin d’une autre personne qu’elle-même. Mais assez étrangement, elle rechignait à la tâche, ne se sentant véritablement heureuse qu’une fois comblée par lui. Ou, si elle avait eu l’occasion, par quelqu’un d’autre. Néanmoins, là encore, elle en surprenait plus d’un(e) en admettant qu’elle lui était restée fidèle. Alors qu’il papillonnait, elle ne faisait que traîner dans des tavernes sordides pour le simple intérêt de croiser des membres de la Garde de Nuit ou d’en apprendre plus sur ces fichues rumeurs de gens à la peau blanche et aux yeux bleus. Des histoires vieilles comme le monde, qui l’attiraient jusqu’aux villes enneigées alors qu’elle était née entre les dunes de sable chaud. C’était un peu de cette obsession malsaine qui l’avait poussée à accepter son mariage avec un Bolton, un geste qu’elle finit par regretter tout en s’y habituant peu à peu. On fait avec ce qu’on a. Puis, les années aidant, elle s’était rendue compte qu’elle ne baisait plus avec Theodan. Qu’ils faisaient l’amour, à leur façon et qu’elle l’aimait aussi pour ça. Peut-être pas d’un amour aussi pur qu’avec Oberyn, mais d’une sorte d’amour suffisante pour l’aider à oublier et à faire semblant face à Eothain et aux autres. Il avait su la supporter, l’aider – et c’était paradoxal, puisqu’il avait été aussi le seul à la blesser aussi profondément, à la trahir et à l’humilier à chaque couche qu’il fréquentait. Il était ainsi, son écorché. Arrogant, furieux, blessant, dominant.

    Mais très joueur aussi, et tout autant sarcastique. La façon dont il profita de sa soudaine faiblesse ne fit que l’enrager davantage. « Oui ? » fit sa voix suave au creux de son oreille. Pour cela, elle eut envie de lui crever les yeux. Il savait, bon sang, il savait ce dont elle avait besoin. Et le voilà qui retournait le couteau dans la plaie, qui jouait, qui faisait durer le plaisir. Elle détesta son ton amusé, haït ses lèvres sur son cou, exécra le poids de sa main sur sa croupe. Jusqu’à ce qu’il soit enfin en elle, pénétrant entre ses cuisses de sa façon un peu brutale, lui arrachant le premier d’une série de cris exaltés par sa simple entrée. Un soir, elle lui avait dit qu’il était l’homme aux rêves de loup le mieux monté qu’elle eut jamais connu et il s’était empressé de répondre qu’il était l’homme le mieux monté qu’elle eut jamais connu. Cependant, la taille de son manche n’aurait jamais importé s’il n’avait pas su s’en servir de cette façon si exquise.

    ∆∆∆

    Audace. Ses mains qui pèsent sur le bas de son dos pour l’enjoindre à venir s’empaler sans douceur, montrant que même si c’est elle qui est au-dessus, c’est toujours lui qui mène la danse. Fierté. Il la sent frémir dès qu’il la pénètre, il entend son gémissement et il sait qu’il la tient au creux de sa main, il pense qu’il la domine entièrement. Surprise. Elle mordille le lobe de son oreille en serrant les cuisses de façon à bloquer ses mouvements, ce qui lui arrache un grognement de mécontentement, car il n’aime pas être mené à la baguette, même de cette façon ; mais elle s’en contrefiche, elle reprend le dessus. Délice. Même s’ils sont à l’étroit dans cette baignoire, elle parvient à balancer ses hanches avec lenteur et application, elle appuie déraisonnablement son bassin contre le sien en agrippant tantôt ses épaules, tantôt sa nuque. Excitation. Sa respiration est désormais tellement hachée qu’elle ne parvient presque plus à faire entendre son plaisir lorsque les ondes puissantes la submergent par vagues, son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine et, bien malgré elle, ses muscles se contractent pour éviter des tremblements intempestifs. Douceur. Entre les gémissements et les marques qu’elle laisse sur son corps, elle passe parfois la main dans sa chevelure brune, glissant de sa nuque à ses mèches mouillées, serrant de temps en temps ses doigts dans sa toison sans le blesser ; ses lèvres se perdent sur le chemin de son torse, remontent jusqu’à sa carotide qu’elle mordille tendrement avant qu’un nouveau coup de rein ne la fasse s’immobiliser brusquement sur son manche et haleter bruyamment. Vitesse. Même s’ils manquent de place, le plaisir vient et monte en eux, l’eau gicle de la baignoire alors qu’elle chevauche plus rapidement son écorché au point de lui arracher des râles rauques et qu’il empoigne brusquement ses seins bondissants sous ses yeux ; c’est tout proche, ils le sentent et ça le rend fou de rage de ne pas pouvoir la renverser sur le dos ou la prendre par derrière comme il aime le faire en temps normal. Orgasme. Enfin la libération tant attendue, qu’ils ont néanmoins repoussé jusqu’à ce que tombe la dernière barrière, jusqu’à ce que, dans un dernier spasme, elle se cambre en arrière, ses mamelons durcit et pointant vers le ciel, en criant tandis que ses mains se referment sur les bords de la baignoire avec une force surprenante. C’est fini, ils remuent encore un peu pour le plaisir et s’affaissent lentement, échangeant des sourires amusés et reprenant lentement leur souffle.

    ∆∆∆


    Elle savoura le contact de ses doigts glissant dans sa crinière brune, la tête posée sur son torse et le souffle court. Galeswinthe appréciait ces moments d’après l’union, où ils faisaient tous les deux preuve d’une tendresse et d’une douceur qu’ils ne se manifestaient pas forcément en temps normal. Où, rassasié de son corps, Theodan soufflait des mots d’amour en lui caressant la joue et en la regardant de son regard profond, rempli à ras-bord de toute l’affection qu’il éprouvait pour sa femme. Ses mains parcouraient incessamment les courbes de son anatomie, ne s’arrêtant que pour une caresse plus appuyée ou une douce pression qui se voulait taquine. Repu, son écorché n’était plus réellement le même homme. Toute colère semblait avoir déserté ses traits d’habitude si durs. « J'étais assez en forme pour te satisfaire ? » Un rire mutin cascada d’entre ses lèvres qu’elle étira en un sourire amusé. « Je vais être gentille, je te donne six sur dix. » Elle tira sur une mèche qui était restée collée sur le front de son amant, l’enroulant lentement autour de son doigt puis passant sa main entière dans ses cheveux trempés. Les lèvres de son époux se posèrent brièvement sur le bout de son nez. Elle en fronça le bout, délicieusement conquise par sa douceur comme elle l’avait été par sa dureté quelques minutes plus tôt. « Ma puissante dornienne mégalomane... Insoumise et frémissante. » « Je ne frémis pas, je commence juste à me dire qu’on serait peut-être plus au chaud dans notre lit. » Une moue sur son joli minois, elle fit un geste vers l’endroit qu’elle désignait. Elle mentait effrontément, parce qu’il savait que les frissons qui la secouaient n’étaient pas liés au froid, mais l’excuse était bonne pour quitter l’eau tiède pour de nouveaux horizons. Et bien qu’elle soit présentement presque en train de ronronner entre ses bras, elle savait qu’il serait plus pratique pour eux de s’allonger sur le matelas plutôt que de rester à l’étroit dans cette baignoire. Déposant un baiser fugace sur ses lèvres, elle quitta le confort du bain pour exposer son corps luisant au froid avant de s’envelopper d’un linge sec. Elle en tendit un second à Theodan, se sécha grossièrement et vint se poser sur le tas de couverture un peu défait, dernier vestige de ses rêves sanguinolents. Trouver refuge dans le lit faisait remonter quelques brides de ses songes, mais grâce à la présence de son écorché, elle parvint à les repousser au loin. Dès qu’il revint près d’elle, elle se rapprocha pour se blottir contre lui, bénéficiant par la même occasion de sa chaleur corporelle. Dos à son torse, elle s’empara de ses mains qu’elle baisa tendrement. « C’était vraiment bien, Theo. Et… » Une pause éphémère, le temps de déposer un autre baiser plein d'espérance dans la paume de sa main droite. « … j’espère que je finirais par te donner un fils. Peut-être pas de cette étreinte-là, mais d’une autre. » Elle posa sa tête contre lui, soupirante et encore un peu sujette à des frémissements qui, elle le savait, ne manqueraient pas de le faire sourire silencieusement. « Quand tu disais que tu allais être un meilleur mari, est-ce que ça signifiait… » Les mots ne vinrent pas, tant elle redoutait la réponse. Est-ce que cela n’était qu’une promesse en l’air ? Est-ce qu’il n’allait finir que par lui apporter plus de cadeaux pour se faire pardonner et lui faire plaisir ? Ou bien était-il réellement prêt à cesser ses infidélités pour lui prouver son amour ? « Parce que tu sais, on dit que les femmes enceintes ont besoin de beaucoup d’attentions et qu’elles sont rarement satisfaites après un seul coup d’essai. » Il était toujours plus simple de faire passer les choses d’un ton badin. Comme si cela n’avait aucune importance. Alors que son cœur se serrait à l’idée qu’il ne lui fasse qu’une promesse creuse et qu’elle le trouve un soir endormi dans leur lit, le corps marqué par les griffes d’une autre femme. Malgré tout, elle s’était déjà faite à cette idée. Après huit ans de vie commune, l’infidélité de son écorché ne lui faisait plus aussi mal qu’au premier jour, elle était devenue partie intégrante de leur quotidien. Alors, l’imaginer en mari fidèle était bien difficile à ses yeux. Pensive, elle caressa distraitement l’auriculaire amputé du Bolton en attendant sa réponse.
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MessageSujet: Re: THEOWINTHE Þ love me tender.    THEOWINTHE Þ love me tender.  EmptySam 4 Mai - 17:58

love me tender. and I need you now tonight, And I need you more than ever, And if you’ll only hold me tight, We’ll be holding on forever, And we’ll only be making it right, 'Cause we’ll never be wrong together, We can take it to the end of the line, Your love is like a shadow on me all of the time, I don’t know what to do I’m always in the dark, We’re living in a powder keg and giving off sparks, I really need you tonight, Forever’s gonna start tonight, galeswinthe martell & theodan bolton feat. total eclipse of the heart by bonnie tyler



« Je vais être gentille, je te donne six sur dix. » Il faillit s'étrangler. « Qu-quoi ! Seulement six ! » Il fit la moue. « Ca c'était parce que t'étais au-dessus. » tenta-t-il vainement de se justifier, alors qu'elle souriait encore plus. Il était bien parti pour bouder mais s'attendrit sensiblement en la voyant froncer du nez d'une manière si mignonne. « Je ne frémis pas, je commence juste à me dire qu’on serait peut-être plus au chaud dans notre lit. » rajouta-t-elle encore et il roula des yeux. « A d'autres. » murmura-t-il, avec un petit sourire en coin des plus amusé, un peu fier aussi. Même s'ils s'emportaient souvent l'un contre l'autre, il ne pouvait pas la bouder indéfiniment, généralement pas plus que trois heures top chrono. Ce n'était même pas qu'il l'aimait de tout son cœur ou toutes ces idioties mièvres bonnes pour les pucelles de bas-âge, non. Juste qu'elle était adorable, qu'elle était sa femme et qu'il la considérait comme la personne la plus proche de lui à ce jour, et pour toujours. Et puis fallait dire que leur sexe de réconciliation était le meilleur. Elle se leva, ruisselante, après avoir déposé sur ses lèvres un bref baiser. Lui ne s'empêcha pas de la détailler sans gêne, il n'aurait pas su faire autrement. Même à la voir chaque jour de la sainte année nue, il ne pouvait détacher son regard d'elle, ravissante qu'elle était, fine de hanches et d'épaules, et si bien pourvue... Il se mit debout à sa suite et s'enveloppa dans le linge qu'elle lui tendit, se séchant partiellement avant de la rejoindre dans le lit rapidement, le froid commençant déjà à lui mordre la fesse.

Elle se serra contre lui et il la serre avec douceur contre lui, enfouissant son nez dans ses cheveux comme il se plaisait à le faire. Il ferma brièvement les yeux, oubliant momentanément tous ses soucis et toutes ses réussites, juste pour se concentrer sur elle et elle encore, avec son corps chaud contre le sien. « C’était vraiment bien, Theo. Et… j’espère que je finirais par te donner un fils. Peut-être pas de cette étreinte-là, mais d’une autre. » En souriant légèrement – satisfait qu'elle ait concédé que c'était vraiment bien –, il déposa un baiser sur son omoplate nu, juste en dessous de l'épaule, puis dans sa nuque, sur l'arrière de son oreille. Par bien des égards, on pouvait s'aviser que Theodan était un homme changé, avec tous les problèmes avec son père que cela pouvait entraîner. « Je ne me fais pas de souci pour cela, Galeswinthe. » la rassura-t-il à voix basse tout simplement, les yeux toujours clos. Il sentait dans chacun de ses membres, chacun de ses muscles, une fatigue poindre mais n'en dit rien, se contentant de frotter son nez contre son épaule, jusqu'à le faufiler dans ses cheveux, sur sa nuque. « Quand tu disais que tu allais être un meilleur mari, est-ce que ça signifiait… » Il ne répondit pas, attendit qu'elle finisse sa phrase. Le sourire n'était pas parti de ses lèvres. « Parce que tu sais, on dit que les femmes enceintes ont besoin de beaucoup d’attentions et qu’elles sont rarement satisfaites après un seul coup d’essai. » Il lui embrassa à nouveau l'épaule, amusé.

Il frissonna violemment en sentant son doigt amputé caressé mais n'essaya pas de s'échapper à son emprise. Ce doit était évidemment plus sensible que les autres, sa présence révulsait Theodan et il détestait qu'on le touche. Mais jamais Winthe n'avait-elle abandonné, le prenant toujours entre ses propres doigts, le caressant, l'embrassant, pire parfois... Mais il ne s'habituait décidément guère à ce contact. « Te seront données toutes les attentions que tu désires, crois-moi. » dit-il d'unt on amusé, dans le creux de son oreille. Sa main se détacha de son emprise et, pensive, vint lui chatouiller les côtes de haut en bas, jusqu'à venir sur sa hanche pour y pincer légèrement la peau, amusé. « Que signifie pour toi être un meilleur mari, hm ? » la taquina-t-il avant de reprendre une expression neutre et une moue pensive, la réflexion l'emportant sur l'amusement. Il s'empara lui-même de leurs mains et les leva un peu, pour les apercevoir par-dessus l'épaule de son épouse – sur laquelle il avait posé son menton. Il entrelaçait et délaçait leurs doigts à l'envi, apparemment fasciné par ce spectacle, avant de poser un énième baiser sur l'épaule de la donzelle. « Je vais faire de mon mieux mais je ne promets rien. » dit-il, prudent, ne voulait pas la décevoir s'il échouait. « Je vais faire de mon mieux parce que je veux essayer avec toi. Tant de choses sont arrivées et je me rends compte de tout ce que j'ai fais de travers. Je ne veux plus que ça arrive. Il faut que je me concentre sur ce qui est important. En l’occurrence, c'est toi. » finit-il par reprendre au bout d'un moment de réflexion, pesant bien ses mots. Il était un peu trop sincère pour son propre bien, songea-t-il, ainsi se dépêcha-t-il de dire : « mais je ne le répéterai pas, sois-en certaine. » Il bougonnait un peu mais il y avait un amusement certain, dans sa voix, une tendresse presque dangereuse.
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