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 FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage.

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Florian Storm
Florian Storm


TERRES DE L'ORAGE △ MAISON NOBLE
messages : 11
arrivée en westeros : 24/03/2013

FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. Empty
MessageSujet: FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage.   FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. EmptyLun 1 Avr - 17:29

i wish you were a stranger i could disengage. if i don't say this now, i will surely break as i'm leaving the one i want to take, forgive the urgency but hurry up and wait, my heart has started to separate, there now, steady love, so few come and don't go, will you, won't you be the one i've always known, when i'm losing my control, the city spins around, you're the only one who knows, you slow it down, florian storm & rhea baratheon feat. look after you by the fray
Il avait ployé, à grand mal, le genou. Ca lui faisait mal, de ainsi courber l'échine devant lui. Mais il n'avait pas le choix. Il l'avait fait devant cent seigneurs, comme il le ferait devant cent autres. Mais pas celui-là. Celui-là était lord Lyonel Baratheon d'Accalmie, le cerf noir sur fond jaune, et le regardait avec un air froid. Il regardait le sol, un coude posé sur son genou encore debout, l'autre main chatouillant la garde de son épée. Nerveux, il était nerveux. Il sentait les yeux intransigeants du lord le détailler. Il ne se souvenait pas de lui comme étant un homme avec qui il partageait une mésentente ou quoi (enfin jusqu'à leur dernière discussion évidemment). Il releva finalement le visage vers lord Lyonel, plongeant son regard dans le sien. « Vous nous faites là un grand honneur de nous recevoir en personne, messire. » dit-il lentement, chaque mot semblant lui arracher une dent. Lord Lyonel en semblait amusé mais, très vite, se glaça à nouveau. Il n'était plus pupille et seigneur. Mais bel et bien un bâtard ayant bafoué l'honneur de sa fille et un père en colère. « Et ce sera pour nous grand honneur de vous offrir toit, pour cette nuit du moins. Un grand orage arrive sur nous et il serait malheureux que nos courageux frères jurés périssent sous les éclairs, n'est-ce pas ? » Le mot est jeté avec dédain, mépris. Storms. Florian tressaille en baissant les yeux, avant de les planter à nouveau dans ceux de lord Lyonel. « Vous êtes trop bon, messire. » dit-il d'une voix blanche avant de se relever lentement. Lord Lyonel hoche lentement la tête sans mot dire tandis que son intendant conduit les trois corbacs dans les cachots à la recherche de potentielles recrues. Lord et bâtard échangent un long regard, avant de chacun détourner la tête. La seconde avant de s'enfoncer dans les méandres d'Accalmie, Florian croise un regard bleu comme l'océan et ses genoux chavirent. Non. Faites qu'elle soit autre part. Il ne saurait se convaincre du contraire car un lueur s'allume en lui, un espoir au creux de son cœur. Non. Non, pas la lueur. Tout sauf la lueur. La lueur ne présage jamais rien de bon ; et y a-t-il seulement un creux dans un organe brisé en mille morceaux ?

Effectivement, un orage s'est abattu sur eux. Il n'aurait pas donné cher de leur peau, une fois dehors : les terres de l'Orage sont réputées pour être... orageuses et ça, il le sait mieux que personne. Il se rappelle même, avoir été coincé une fois dehors à cause d'un orage. Il en garderait un mauvais souvenir à vie ; et, certainement, il en avait perdu des bouts de sourcils et de poils de bras à lui quand un mini-éclair l'avait foudroyé. Heureusement pour lui, il n'en avait pas péri ; mais les Sept savaient à quel point il n'avait aucune envie de réitérer l'expérience. Il écrivait une lettre pour Winterfell – qui transmettrait à Châteaunoir – afin d'annoncer au lord Commandant qu'ils avaient désormais cinq recrues dont une potentiellement dangereuse. Il s'appliquait studieusement à l'écriture, afin de ne gâcher ni parchemin, ni encre, ni temps mais ne pouvait s'empêcher de tressaillir à chaque éclair qui zébrait le ciel. Il finit par enrouler le parchemin et par le sceller de son sceau noir abyssal avant de le poser sur le côté du bureau. Lord Lyonel leur avait accordé le luxe d'avoir chacun une pièce avec un lit et des couvertures, ainsi qu'un bureau pour Florian qui devait rédiger sa missive. Il était torse nu, l'humidité extérieure lui ressortant par tous les pores de la peau désagréablement et autant pour la sueur froide lui dévalant le dos, de se trouver là, ici. On entra comme un bourrin dans la pièce, lui arrachant un énième sursaut, et il se retourna en grognant, hostile. « Par les Sept, on t'a jamais appris à fra-- » Il s'interrompit en ne reconnaissant non pas un de ses compagnons de voyage mais bel et bien... Rhea. A croire que les Sept étaient contre eux. Il resta une seconde sidéré, se demandant bien ce qu'elle pouvait foutre ici, avant de se relever d'un coup sec, s'emparant de la cape noire posée sur le dossier de son siège et s'en drapant maladroitement. « Ma dame. » dit-il simplement en inclinant de la tête, d'une voix blanche encore une fois. Il avait eu, se souvint-il, pour habitude de l'appeler ainsi. Et de lui donner plein de surnoms grandiloquents idiots, juste pour l'embêter et se récolter quelques poings dans l'épaule affectueux. Mais là, il le disait parce qu'il était obligé. Parce qu'elle était était une véritable lady et lui un simple bâtard. Et que, même s'ils avaient tenté de l'oublier, il en serait toujours ainsi. « C'est inconvenant » marmonna-t-il en baissant les yeux sur son torse dénudé, sous la cape épaisse de la Garde. Les instants de leur dernière rencontre étaient gravés en lui comme autant de couteaux plongés dans son reste de ce cœur ; et c'est simple terme, de pure courtoisie, lui arrachèrent un pincement de lèvre. Il avait toujours les yeux baissés. « Le lord votre père a été très bon avec nous, dit-il, sans trop savoir pourquoi – par simple politesse obligatoire sans doute. Je ne saurais exprimer la gratitude de la Garde. Mais je crois que c'est autre chose que les remerciements d'un corbeau qui vous intéresse. » fit-il en s'inclinant à nouveau, plus profondément, avant de troquer cape pour chemise et gêne pour indifférence. Il fit mine de sortir de la pièce pour la laisser faire ce qu'elle voulait y faire mais... mais pour cela il devait s'approcher d'elle et la contourner. Une épreuve, à ne pas en douter.
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Rhea Baratheon
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TERRES DE L'ORAGE △ MAISON NOBLE
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arrivée en westeros : 22/03/2013

FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. Empty
MessageSujet: Re: FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage.   FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. EmptyDim 7 Avr - 20:17

the world is alive now, in and outside our home, you run through the forest, settle before the sun. darling, i can barely remember you beside me, you should come back home, back on your own now. + fleet foxes, ragged wood


Jubilation. Il n’y avait pas d’autres mots. Deux heures d’entraînement à l’escrime dans un vent glacial et humide qui vous perçait les os, des coups à n’en plus savoir compter, tous ses muscles criaient grâce… et Rhea était heureuse. Que c’était bon d’être l’aînée, que c’était bon d’envoyer ses sœurs coudre sagement comment on le leur avait demandé, avant de filer retrouver Loth. Le Loth en question était un peu comme un amant : ils se voyaient régulièrement, discrètement, il ne faisait pas partie des choses dont on parlait aux repas de famille… sauf qu’il était à peu près aussi attirant qu’une limace à ses yeux, et qu’il était maître d’armes. Ser Loth Tignac. Enfin, Loth ou Lothar, elle n’était pas vraiment sûre, puisque tout le monde l’appelait par le premier des deux. Elle ne faisait que suivre le mouvement. Avec un sourire satisfait aux lèvres, elle était rentrée à l’abri avant que la pluie ne se mette à tomber vraiment. Elle était mouillée, certes, mais comme toute habitante des terres de l’Orage, elle avait déjà vu pire. Un peu d’eau ne l’effrayait pas. Elle avait donc filé droit dans l’armurerie, nettoyer son épée, sécher le cuir de la poignée. C’était peut-être un peu trop de soin, mais elle n’y pouvait rien. C’était la seule chose dans tout le château qui soit vraiment à elle. Et à elle seule. Son père avait connaissance de l’existence de l’objet, mais ne savait jamais où elle était rangée. En effet, il avait une mauvaise tendance à vouloir la reprendre, histoire de l’obliger à retourner aux travaux d’aiguille, qui selon lui, lui seraient bien plus profitables que des talents de combattante une fois mariée. Foutaises. On avait toujours besoin de savoir se battre. Au final, elle avait décidé de cacher l’épée, depuis un moment. Juste histoire d’être sûre d’en être la seule et unique utilisatrice. Rhea avait donc troqué ses vêtements d’entraînement de tissus rêche (aimablement volés à son frère) contre la première robe qu’elle avait trouvée. Quelque chose de crème, doré, joliment brodé. Elle l’aurait remarqué si elle avait posé les yeux dessus plus d’un quart de seconde.

A l’instant, elle déambulait dans les couloirs, l’air innocent, l’épée plus ou moins cachée contre les plis de son vêtement. Sa cachette n’en était pas vraiment une. L’art de cacher les choses sous le nez des gens. Elle avait l’habitude d’installer son précieux bien derrière un bouclier décoratif placé dans l’une des chambres rarement utilisées, croisée avec une autre, aussi vieille qu’inutile. Personne n’avait jamais remarqué les allées et venues de l’épée. Parce que personne ne regardait jamais les lieux évidents. Elle était tout près maintenant. Juste là, la première porte sur sa droite… quelqu’un venait. Hors de question qu’on l’attrape ici, arme au poing. Non pas qu’on la réprimanderait, on n’oserait pas, mais cela soulèverait des questions. Et puis, il faudrait qu’elle se trouve une autre planque. Et celle-ci avait déjà les marques de l’habitude. Un peu précipitamment, elle poussa la porte de la chambre inoccupée, entra, et la referma aussi sec. C’était pas passé loin. Elle s’adossa à la porte avec un soupir soulagé. « Par les Sept, on t'a jamais appris à fra-- » Avec un sursaut, elle pose les yeux sur l’importun. Comment se fait-il que quelqu’un crèche i… « Florian ?! » Génial. Parfait. Juste ce qui lui fallait. Une bonne dose de nostalgie façon coup de poing dans le ventre. Merveilleux. La satisfaction joyeuse qui l’habitait disparaît de ses yeux. Florian à moitié nu, en plus. Gênée par la situation, elle détourne les yeux, fixe une dalle. Fascinantes ces pierres. Presque carrées, mais arrondies. Fascinantes. Ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’elle le voyait comme ça, mais elle attend qu’il se couvre pour relever le regard. Avant, elle aurait probablement ri, peut-être même lancé une blague. Maintenant, elle voulait juste se fondre dans la porte contre son dos. « Ma dame. » Oh. C’était comme ça alors. Ma dame. Il incline la tête. Comme la première inconnue avec un nom de famille qu’il aurait pu croiser. Ça fait un peu mal, elle tente de l’ignorer. Il savait qu’elle détestait les formules de politesse préconçues venant de ses amis. Mais, hé, il n’avait pas tort, ils n’étaient plus amis. Ils n’étaient plus rien.

« C’est inconvenant. » Rhea réprime une grimace douloureuse. Fais donc, poignarde moi donc dans le cœur, ce sera toujours moins désagréable. Les exacts même mots. Il ne peut pas ne pas l’avoir fait exprès. Et il ne peut pas avoir oublié, il n’a pas le droit.Inconvenant. Qu’est-ce qu’elle s’en fiche, qu’il porte une cape, rien du tout ou une robe en soie. Quoique, on évitera la robe. Ce serait vraiment gênant, pour le coup. Elle lui en veut de dire ça. De ramener à la surface les vieux démons qu’elle s’était appliquée à dissimuler. Il a les yeux baissés, elle se dit que peut-être, il a honte d’avoir prononcé ces mots-là. Il aurait fallu y penser avant de lui mentir, avant de partir, avant de la détruire. Maintenant, c’était trop tard. Dans son regard se mêlent peine et douleur. Elle ne veut pas être faible. Elle est la lady d’Accalmie, pas la première pintade venue, elle a de l’honneur, elle est capable de maintenir une façade. C’est ce qu’on lui apprend depuis qu’elle a trois ans. Alors elle construit le masque, lentement, en se répétant que l’eau a coulé sous les ponts et qu’elle a maintenant assez de recul pour être objective et lucide. Alors elle évite de répondre, persuadée que les mots qui passeront ses lèvres seront soit trop acides, soit trop geignards. « Le lord votre père a été très bon avec nous. Je ne saurais exprimer la gratitude de la Garde. Mais je crois que c'est autre chose que les remerciements d'un corbeau qui vous intéresse. » Bien sûr qu’il a été bon, c’est son devoir. Peut-être même qu’il aurait daigné ne pas faire preuve de trop de sécheresse dans ses mots. Comment se sentait-on lorsque l’enfant qu’on accueillait sous son toit partait pour le mur du jour au lendemain sans préavis ? Probablement pas très bien. Comme quand une personne qu’on aime vous ment et s’enfuit, sûrement. Trahi.

Et il s’incline, l’idiot. Il l’avait tellement fait pour l’agacer, que même si ses intentions étaient sincères, Rhea ne le voyait plus de cet œil. Pas lui. D’entre tous, il ne pouvait pas lui servir toutes les simagrées dues à la noblesse. « Arrête ça. » Faites que sa comédie coupe court. Pourquoi n’avait-elle pas été prévenue d’une arrivée ? Enfin, elle s’entraînait dans la cour, elle n’était pas partie à l’autre bout du continent. Voilà à quoi cela menait, d’être mal informée. Mal informée de ce qui se passait dans sa propre maison. Et maintenant, elle allait devoir l’admettre devant lui, comme si ce n’était pas suffisant. « J’escomptais trouver cette pièce vide… » Condoléances à son égo. Même si elle y avait trouvé quelqu’un, elle aurait pu composer avec : donner congé à une servante, prétexter un quiconque oubli ou quelque autre extravagance. Mais Florian ? Non, ça, ce n’était pas fair-play. Pour une seconde, on se serait crus dans le passé. C’était une sensation agréable. Mais le noir de ses vêtements était là pour lui rappeler que si elle n’avait (presque) pas changé, lui était désormais un membre de la Garde. Elle n’y avait pas cru, au début. Quel idiot avec une vie si douce vendrait son âme à un vieux mur gelé ? Florian, il fallait croire. « Tu veux agir comme si tu étais le premier inconnu venu ? Très bien. Je suis juste venue ranger quelque chose. Veuillez m’excuser pour votre dérangement. » Elle plie les genoux en baisse la tête en une petite révérence tout à fait sarcastique, histoire de lui rendre la monnaie de sa pièce, puis se dirige vers le bouclier fixé au fond de la pièce. L’épée tournoie dans sa main, en faisant chatoyer l’acier. Rhea l’empoigne comme on tiendrait un poignard, puis la fait coulisser entre bouclier et mur dans un chuintement feutré. Ni vu ni connu. Sauf de Florian, mais celui-ci serait bien avisé de garder ses observations pour lui. Enfin, elle se redirige vers la porte. Elle a mille questions à lui poser, tellement de choses à lui dire, mais ses lèvres restent closes. Inconvenant, n’est-ce pas. Restons donc dans les limites du convenable. « Merci de votre obligeance, bonne soirée. » C’est ça, bonne soirée. Ça en ferait au moins un sur deux. Sa main se referme sur la poignée de la porte, tire un peu sèchement. Au lieu de l'ouverture qu'elle attendait, c'est un claquement sourd qui se fait entendre. Pardon ? Avec encore un peu moins de délicatesse, elle secoue la poignée. Ses jointures blanchissent, tout comme son teint. Pitié, non. Une porte qui coince de temps en temps, ça lui était déjà arrivé, surtout dans ce secteur-ci, ou les chambres étaient rarement utilisées. Mais maintenant ? Avec lui ? « Dites-moi que je rêve. » Son poing s'abat sur le battant avec une violence toute contenue. Autant pour la jubilation.

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Florian Storm
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TERRES DE L'ORAGE △ MAISON NOBLE
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FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. Empty
MessageSujet: Re: FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage.   FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. EmptyVen 12 Avr - 17:52

i wish you were a stranger i could disengage. if only i could be like you 'cause i'm falling apart, i can't stand to see your face 'cause you remind me who we are, oh why, just say good bye, step off your throne, oh no, and it's all because of you, oh, i fall because of you, and finally, i'm free because you showed me how to love who you truly are, not who you want to be, florian storm & rhea baratheon feat. green eyes by joe brooks
Il sent la colère briller dans son regard sans même la regarder. Il la connaît trop. Elle le connaît trop. Il sait que toutes ces vanités de politesse l'agacent, qu'elle n'aime pas qu'on la prenne d'en bas, qu'elle croit à cette égalité malgré les naissances, trucs du genre – ou juste l'égalité entre eux deux, parce qu'ils se connaissent bien, trop bien même. Plus maintenant. Il reconnaît tout ce qui l'agaçait chez elle : son air têtu, son menton fièrement relevé, ses airs parfois hautains de noble ; il détaille aussi tout ce qu'il avait aimé en sa personne : sa beauté presque surnaturelle, la douceur manifeste de ses traits, ses yeux myosotis tantôt clairs, tantôt foncés qui vous happaient délicieusement, pour vous recracher tout chamboulé, tout chose. Florian aimait ses diables de yeux, détestait l'eau qui aurait pu en couler, adorait le regard qui en sortait. Ces petits détails sont comme dans le plus grand des silences. Il nouait, les doigts tremblants, sa chemise. Inutile de dire qu'il attacha le Guerrier à la Jouvencelle et la Mère au Ferrant. « Arrête ça. » dit-elle d'un ton impérieux tandis que ses doigts volent d'un bouton à un trou pour les remettre dans l'ordre, tout rouge, affreusement gêné. Sa réplique, autant que la situation, le gêne plus que tout. C'est... nul comme retrouvailles. Il n'y aurait même pas dû avoir de retrouvailles, d'ailleurs. Ca aurait mieux valu pour tout le monde. Il fut à deux doigts de lui dire votre serviteur comme tout réponse mais non : on ne chatouille pas le dragon qui dort. Et pour l'avoir vu, il savait qu'un énorme dragon se cachait en Rhea et qu'elle pouvait autant vous embrasser que vous arracher la gueule d'un coup. Ca lui rappelait combien il l'aimait encore.

Il a fini de se dépêtrer avec sa chemise, tire sur le tissu noir par dessus son pantalon noir rentré dans ses bottes noires. Il se dit que c'est plutôt morne, comme couleur, comme chaque fois qu'il se voit dans un reflet depuis deux années. Il se dit que cela ne lui sied pas, qu'il aurait préféré rose et azur, jaune et blanc, comme l’emblème des Torth. Mais il ne portera plus jamais aucun emblème. Plus aucune couleur. Juste du noir, du noir, du noir. Il se demande si ça valait le coup, au fond, de se barrer pour le Mur en gardant la tête sur les épaules. Il se demande aussi si elle l'avait pleuré, si le lord son père l'avait raccourci d'une tête. Il ose imaginer que, au moins, elle aurait été un peu triste – mais que ça lui aurait passé, comme tout. Il valait mieux aller au Nord, en fait. Ca arrangeait tout le monde. Elle vivait enfin sa vie promise de noble de bonne famille et lui, enfin, retrouvait des gens de son espèce, de bâtards, des débauchés, des voleurs, des tournes-casaques, bref, tout ce que le monde avait de joli à montrer. On avait pas grande opinion des Storm, des Rivers et des Snow en Westeros, des bâtards en général. Des ramassis d'ordure. Ils ont parfaitement leur place au Mur, voilà, c'est dit. Ca lui va bien, en fait, le noir. D'aucun disent que son air renfrogné lui donnait une moue sombre et peu amicale.

« J’escomptais trouver cette pièce vide… » Il ne peut même pas s'empêcher de pousser un petit grognement genre un... un grognement de Florian à Rhea. Genre rien ne s'est passé depuis le dernier moment où il l'a vue. Il essaie de ne pas prendre un air offensé ou vexé – en vain. On sentait dans sa voix une certaine déception, une conclusion qui avait des accents malingres – qu'il espérait involontaires. « Vous me voyez désolé de vous décevoir. » dit-il d'un ton vaguement amer mais, surtout, mielleux, comme une insolence à son arrête ça. Il lui fit même la provocation de s'incliner à nouveau, dans une pirouette insolente toujours, dont on devinait bien les accents moqueurs. Elle l'agaçait, elle et son caractère buté de merde. C'était à cause d'elle qu'il était coincé sur ce Mur ! A cause d'elle ! Florian était un garçon qui avait les idées qui changeaient vite, énormément vite, surtout lorsque Rhea en était le sujet principal. Il pouvait vous annoncer qu'il vous aimait et, l'instant d'après, décréter qu'il vous abhorrait. Elle semblait mal prendre sa pirouette car, juste après, dit-elle d'un ton presque sec : « Tu veux agir comme si tu étais le premier inconnu venu ? Très bien. Je suis juste venue ranger quelque chose. Veuillez m’excuser pour votre dérangement. » et de s'incliner, elle aussi, sarcastiquement devant lui, ce qui lui arracha un reniflement éloquemment mauvais. Pourtant, sa bouche était de miel : « ne faiblissez pas vos genoux devant moi, ma dame, je vous en prie. Le simple que je suis ne le mérite pas. » et il s'inclina à nouveau.

C'en était limite pathétique.

Elle fit volte-face, finalement, pour... eh bien, pour ranger l'épée qu'elle avait à la main. Comme toute interrogation, il fronça les sourcils d'un air insistant mais elle n'expliqua en rien la présence de l'arme dans sa poigne ; il dut se contenter de la détailler la planquer de manière si évidente, que la cachette était infaillible. Elle était silencieuse et lui tournait ostensiblement le dos ; il ne se dérangea pas un seul instant pour la dévorer du regard. « Merci de votre obligeance, bonne soirée. » « A vous aussi. » Et il s'inclina une dernière fois, dodelina de la tête, machinalement. Il se détournait déjà vers son bureau en la voyant ressortir de la petite pièce, s'obligeant à respirer normalement, posément, soupirer aussi un peu ; mais non. Les Sept n'étaient pas d'accords vu que au terme d'un « Dites-moi que je rêve. », elle commença à se battre violemment avec la porte en bois. Il glissa un regard par-dessus son épaule et la vit se débattre, toujours, avec la lourde porte en chêne. Ses sourcils en accent circonflexe, il ne semblait pas comprendre la situation. Il se souvint tout d'un coup qu'ils se trouvaient dans une des parties les plus humides du château d'Accalmie et qu'un terrible orage s'était abattu il y avait à peine quelques jours. Il n'en fallut pas plus pour le faire blêmir et s'approcher d'un air incertain d'elle. « Poussez-vous. » dit-il d'une voix blanche, pleine d'appréhension.

Il posa sa main sur la poignée de la porte qui, évidemment, ne fonctionnait pas. Il l'actionna une fois, deux fois, puis écrasa avec violence son épaule contre le battant de la porte, à cinq reprises. Mais rien à y faire : elle ne bougeait pas de ses gonds. Il étouffa un grognement quand, par la sixième fois, son épaule tenta de défoncer la porte – en vain. Il s'adossa contre le battant et regarda Rhea dans les yeux, l'air perdu, le souffle court, un grain désagréable d'appréhension et de gêne lui mordant sauvagement les tripes. « Nous sommes coincés ici. » dit-il, au cas où elle ne l'aurait pas compris. Il finit par baisser les yeux, honteux et gêné. « J'en suis désolé, soyez-en certaine. » Puis il la contourna à nouveau en retenant sa respiration pour retourner vers le bureau, sur lequel il s'appuya, s'assit presque. Il faisait mine de s'occuper de ses ongles, comme si la situation n'était pas électrique et quasiment invivable sur la durée. Il finit par lâcher ce qui le taraudait depuis cinq bonnes minutes, d'un ton plein d'amertume et de rancune : « c'est toi qui a fait de moi le premier étranger venu, tu sais qui blâmer. Tu m'épargneras tes remarques désobligeantes. » Et le match commençait.
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Rhea Baratheon
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FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. Empty
MessageSujet: Re: FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage.   FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. EmptyVen 26 Avr - 17:03

your mistakes will catch up with where you're at before you know, all your chances will be gone, they will be gone. 'cause now the years have passed us by, and I still do not know why, before you tried, you chose to quit.+ jason walker, you're missing it


Absolument tout chez lui donnait à Rhea l’envie de l’étrangler. Et de le serrer dans ses bras en lui disant combien il lui avait manqué. Principalement de l’étrangler, cependant. Il ne méritait pas qu’elle faiblisse ses genoux, qu’il disait. Très juste, parfaitement exact, il ne le méritait pas. N’était-elle pas trop bonne, de le faire quand même ? Elle aurait pu passer outre ses petits jeux idiots, elle aurait pu être plus grande que ça, le regarder de haut et s’en aller. Mais l’habitude était si bien ancrée, que simplement voir son petit air sardonique la faisait mourir d’envie de rentrer dans son jeu. Et de l’y battre, bien évidemment, ça coulait de source. Ce qui aurait été parfait, ç’aurait été de remplacer son mannequin d’entraînement aux armes par Florian. Ça l’aurait peut-être guéri de son sarcasme. Freluquet. Mais à défaut de pouvoir décharger sa frustration sur l’objet de la frustration en question, elle le faisait sur la porte. Parce qu’elle était une lady, et qu’une lady devait se comporter avec dignité, quelle que soit l’envie qu’elle avait de commettre des meurtres. « Poussez-vous. » Pourquoi, parce qu’il pensait être plus efficace, avec sa force de chèvre naine ? Avec toute la mauvaise grâce du monde, elle se décala obligeamment sur le côté, refusant tout net de reconnaître que le Mur lui avait fait prendre quelques bons kilos de muscles. Avec un certain dédain, il faut l’avouer, elle put l’admirer commencer la tentative probablement la plus efficace de tous les temps devant une porte fermement bloquée : actionner la poignée. Wow. Quelle efficacité. Ils en apprenaient, des choses, dans le Nord. Elle avait vraiment hâte d’en faire sa résidence permanente. Vraiment. Au premier coup d’épaule, elle se pinça l’arête du nez entre le pouce et l’index, secouant doucement la tête de droite à gauche. C’était bien tenté, hein, mais il ne fallait pas oublier qu’il n’avait aucune chance (dites bonjour à la mauvaise foi), et que les portes s’ouvraient généralement vers l’intérieur. Enfin. Un petit soupir plus tard, elle alla tout naturellement s’asseoir sur le fond du lit, histoire d’assister confortablement au spectacle. Il fallait lui accorder ça, à Florian : il n’abandonnait pas facilement. C’était même un peu trop de persévérance pour un seul homme, il allait finir par se faire mal. Etait-ce « convenable » de s’inquiéter pour la santé du premier inconnu venu, si cet inconnu n’en était pas un, ne pouvait probablement pas vous encadrer, et était assez grand pour prendre soin de lui tout seul ? Il fallut un certain temps de réflexion à Rhea pour trouver une réponse à cette question un peu trop compliquée. Elle en arriva à une conclusion qui lui ressemblait : elle pouvait se soucier de lui, seulement s’il ne se rendait pas compte. Qu’il se rende compte qu’elle portait la moindre once d’attention à son état, par les Sept, ç’aurait été catastrophique. Ça lui donnerait un avantage conséquent. Juste assez pour la replonger dans l’état désastreux dans lequel elle avait été après son départ. Or, ça n’arriverait plus jamais. Elle avait grandi, mûri, elle était plus forte, maintenant. Assez pour pouvoir faire abstraction de ce qui lui chantait.

Enfin, du moins c’est ce qu’elle se disait, tout en s’affirmant avec conviction qu’elle n’était absolument pas tombée dans les bras de Theodan Bolton comme la première gourde venue parce qu’il lui rappelait Florian. « Ton épaule est moins solide que cette porte. » Ah ! Très bel exemple de ce qu’on lui apprenait depuis qu’elle avait cinq ans, avec la géométrie, l’histoire et le reste : insinuer tout un tas de choses tout en restant d’une irréprochabilité à toute épreuve. Ce qui n’empêcha pas Florian d’abattre une dernière fois son épaule sur la porte, qui eut tout juste la bonne grâce de trembler. Parfait. Elle allait donc devoir attendre que le bois dégonfle et qu’il puisse de nouveau se déloger du cadre de la porte, ou bien qu’un bon samaritain de l’autre côté du battant ouvre le passage pour eux. Non, pas eux, elle. Florian avait détruit le eux il y avait déjà longtemps. « Nous sommes coincés ici. » Non, sans rire. Son ton nerveux ne reflétait que ce qu’elle-même ressentait, au fond. Il la regarde, droit dans les yeux, et elle se sent obligée de soutenir son regard, comme si c’était une stupide petit compétition. A qui brisera l’autre en premier. « Splendide déduction. » Elle avait parlé avec un temps de retard, un temps juste suffisant pour se constituer un air détaché. Comme si le retrouver ici et comme ça n’était pas la pire chose qui lui soit arrivée depuis… depuis qu’il était parti. « J'en suis désolé, soyez-en certaine. » Prise de court par cet espèce de tâche de sincérité au milieu du sarcasme, elle le regarde allez s’installer sur son bureau, incrédule. Une seule seconde où la façade tombe, c’est tout ce qu’elle s’accorde avant de remettre son masque de dignité et de bienséance. Et il faut encore un long, long instant pour arriver à difficilement laisser sortir un « Moi de même. » qui est loin d’être le plus convaincant qu’elle ait jamais produit. Il a cependant la bonté de faire abstraction, ou du moins de faire semblant, et de fixer ses ongles comme si elle n’existait plus. Il l’ignore même, royalement. Piquée au vif, Rhea détourne les yeux, et va les promener sur la porte plutôt que sur les traits de Florian. C’est mieux comme ça. C’est plus convenable, ça devrait le mettre en joie, puisqu’il y tient tant. Sauf que la situation s’éternise, et plus les minutes s’égrènent avec une lenteur indigne, plus elle pense à se passer par le fil de l’épée. Ce serait bien plus agréable que de supporter ce silence qui l’étouffe une minute de plus. Ce serait vite fait. Pas très propre, il fallait l’avouer, mais ça obligerait Florian à faire le ménage, et ça lui ferait les pieds, parce qu’il l’avait bien mérité.

Ça devient intenable. Qu’à cela ne tienne, elle va taper la porte avec son épée, et à défaut de la défoncer, quelqu’un finirait bien par l’entendre. « C'est toi qui a fait de moi le premier étranger venu, tu sais qui blâmer. Tu m'épargneras tes remarques désobligeantes. » Ohhhh il voulait jouer à ça. Il avait donc atteint l’état d’ennui suffisant pour la provoquer sciemment. C’était inconscient, comme comportement. Pas vraiment mieux que le silence. Un peu mieux quand même, peut-être. Au moins, elle avait maintenant une excuse en or, non, en acier valyrien, pour lui exposer le fond de sa pensée. Ces occasions-là étaient trop rares. Elle remarqua à peine qu’il avait laissé tomber le vouvoiement, trop habituée à le laisser aux oubliettes. On abandonnait difficilement des années d’habitude au profit de cinq minutes de simagrées ridicules. « Parce que toi, tu m’as épargné quoi que ce soit, quand tu es parti, peut-être ? » Non, non, mauvais départ, trop plaintif. Ne pas lui montrer qu’il pouvait l’atteindre. Rester plus forte que lui. Rhea posa sur lui un regard plein d’une colère froide contenue. Il n’avait pas le droit de lui jeter ça à la figure. C’était sa faute. Sa faute s’il avait menti, sa faute s’il avait choisi de partir. Le seul tort qu’elle pouvait s’attribuer était d’avoir fait passer sa loyauté envers son père avant lui. Et cette génération serait morte de vieillesse avant qu’elle ne le regrette. « Tu m’as menti, tu as calomnié ma propre famille, tu as choisi un vieux mur gelé plutôt que moi ! » Son poing se serra dans les plis de sa robe, alors qu’elle serrait les paupières de toute ses forces, l’espace d’une seconde. Rester calme. Plus forte que lui. Ses paupières se desserrent, elle expire, plante son regard furieux dans le sien. « Alors oui, je sais qui blâmer. Et ce n’est pas moi, Florian. » Elle baisse les yeux, comme fatiguée. Parce qu’elle ne l’aurait jamais laissé seul. Ça avait toujours été comme ça. Ensemble, quand ça allait bien, et surtout quand ça n’allait pas. Mais il avait choisi de s’en aller. Il avait choisi de partir et maintenant, il n’avait plus le droit de prétendre à l’innocence. « Je croyais qu’on… je croyais qu’on était amis. » Rhea et les euphémismes, ça avait toujours fait bon ménage. Mais celui-ci, c’était de loin un de ses meilleurs.

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Florian Storm
Florian Storm


TERRES DE L'ORAGE △ MAISON NOBLE
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MessageSujet: Re: FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage.   FLORHEA ▽ i wish you were a stranger i could disengage. EmptySam 27 Avr - 17:44

i wish you were a stranger i could disengage. i feel like i'm drowning in ice water, my lips have turned a shade of blue, i'm frozen with this fear that you may disappear before i've given you the truth, i bleed my heart out on this paper for you so you can see what i can't say, i'm dying here 'cause i can't say what i want to, i bleed my heart out just for you, i've always dreamed about this moment and now it's here and i've turned to stone, i stand here petrified as i look in your eyes, my head is ready to explode, florian storm & rhea baratheon feat. bleed by hot chelle rae
Il lui aurait volontiers écrasé sa petite face suffisante contre son bureau, à la réflexion. Il aurait du fermer sa grande gueule, ça aurait mieux valu pour tout le monde. Mais le fiel, dans sa bouche... il l'avait emmagasiné pendant si longtemps... il n'aurait su le restreindre de toutes manières. Il aimait ses frères jurés. Il aurait donné sa vie pour ses frères jurés. Evidemment, il avait fait ses vœux, il les aimait, les protégerait au péril de sa vie, passerait au fil de l'épée quiconque les insulterait en sa présence... mais il avait plus aimé Rhea Baratheon que n'importe quel frère juré aussi juré qu'il soit. Il aurait voulu continuer son existence de pupille auprès de lord Baratheon et continuer à son jeu dangereux avec sa fille, il aurait voulu l'aimer le matin, le soir, dans le noir, il s'en foutait. Qu'importait la distance, à l'époque : le plus loin qu'il se fut trouvé d'elle, c'était sur Torth, l'Île aux Saphirs. Maintenant, au pire, la moitié du continent les séparait. Et elle, elle semblait s'en fiche. Des Florian Storm, elle pourrait en avoir à la pelle, il le savait. Et puis, une fois la cour dans leur dos, lord Baratheon lui avait parlé, tandis qu'ils se dirigeaient vers les geôles de ses futurs frères jurés. Et lord Baratheon lui avait parlé du château, de l'était de santé de Torth. Et des fiançailles de Rhea à un... à un Bolton. Et pas n'importe lequel. Il repoussa cette pensée dans un froncement de sourcils, reportant son regard d'un chocolat si doux vers l'aînesse des cerfs couronnés.

« Parce que toi, tu m’as épargné quoi que ce soit, quand tu es parti, peut-être ? » Elle était bien pire que butée et têtue et déterminée et impossible. Rhea portait des visières depuis bien trop longtemps mais ça, Florian l'avait appris à ses dépens. Au moins, le ton mordant sur lequel elle lui répondit lui indiqua le signal de départ : il n'avait pas à mâcher ses mots. Au moins ça de pris. Il ne put s'empêcher de proférer un ricanement malsain mais n'en dit pas plus, même s'il en avait gros sur le cœur. Elle dardait un regard bleu empli de colère sur lui et Florian, sombre et stoïque, soutenait son regard en redressant le menton. Un affront, très certainement, mais il s'en foutait. Ne lui avait-elle pas elle-même fait un affront, en le forçant involontairement à prendre le noir ? « Tu m’as menti, tu as calomnié ma propre famille, tu as choisi un vieux mur gelé plutôt que moi ! » Elle ne pouvait pas réellement penser ça, si ? Si, elle semblait. Il grinça les dents, son éducation revenant au galop et, surtout, le souvenir amer de sa famille. Elle est une Baratheon se disait-il. Tu ne peux pas l'appeler une conne. Et effectivement, non, il ne pouvait pas. « Alors oui, je sais qui blâmer. Et ce n’est pas moi, Florian. » Il déglutit, ne dit toujours rien. Il sait que s'il ouvre la bouche pour parler, ça ne donnera rien de probant. Un sanglot ou un tremblotement ou un cri de rage. « Je croyais qu’on… je croyais qu’on était amis. »

Il laissa échapper un légitime hoquet de surprise. Amis. Il se demanda sincèrement si c'était ainsi qu'elle considérait l'amitié ou si c'était juste un euphémisme pour dédramatiser la situation. Non. C'était un euphémisme. Ca devait être un euphémisme. « Amis ? Amis ? Tu te fous de ma gueule, j'espère ?! » cria-t-il d'un ton bien trop aigu pour être pris au sérieux, en sautant sur ses pieds. On l'aurait dit près à lui bondir dessus pour lui arracher les yeux. « Je t'aimais. Co-Comment oses... » Il était à court de mots. Il n'y avait rien à dire. Scandalisé, il la regardait, sentant très bien la rage monter en son sein, lui torpiller les entrailles à coup de pied et lui foutre un satané point de côté. Il l'aimait aussi sûr qu'il détestaitle vieux mur gelé, il l'aimait aussi sûr que les dieux le détestaient, il l'aimait aussi sûr qu'il détestait son père. Il se mit tout à coup à blêmir, tandis qu'il avalait l'anguille sans rien dire, déglutissant même ultimement. Amis. « Tu es incapable de remettre en cause quiconque de ta famille ou toi-même et ce que tu as pu ressentir. Tu as peur. Je ne te dirais pas que je t'en veux pas parce que, à cause de toi et ton salaud de père, je suis coltiné à ce putain de vieux mur gelé plutôt qu'à toi. Je t'aimais pour chaque fois que tu me sortais ton stupide sourire et je t'aimais pour chaque fois que tu te maltraitais les cheveux et je t'aimais pour les tâches de myrtilles autour de tes lèvres et je t'aimais, t'aimais, t'aimais mais maintenant, Rhea Baratheon d'Accalmie, je te déteste car tu as ruiné ma vie. » Il reprit une respiration douloureuse. Son point serré lui faisait mal, sa paume le lançait, son cœur criait et, pour la première fois depuis un trop long moment, se dégelait un bref instant. « Tu es la seule à blâmer et on le sait tous les deux. Sinon, tu te mens à toi-même. »
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