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 i'll still be there (tya&theodan)

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Tya Bolton
Tya Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
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arrivée en westeros : 29/04/2013

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MessageSujet: i'll still be there (tya&theodan)   i'll still be there (tya&theodan) EmptyDim 5 Mai - 23:01


i'll still be there

« Try to hear my voice, You can leave, now it's your choice. Maybe if I fall asleep, I won't breathe right, Maybe if I leave tonight, I won't come back. I said it before, I won't say it again, Love is a game to you, it's not pretend, Maybe if I fall asleep, I won't breathe right. Can nobody hear me? I've got a lot that's on my mind, I cannot breathe, Can you hear it, too? You kiss and you kiss And you love and you love, You've got a history list and the rest is above, And if you're warm then you can't relate to me, From the floor to the floor And the sky to the sky, You've got to love and adore and the rest is a lie And if you're warm, then you can't relate to me.»
tya bolton&theodan bolton ♦ hear me by imagine dragons



Elle avait ménagé sa fierté, mais pétrifié son cœur. Un soupir s’exhala de sa bouche alors que, pour la énième fois, elle se demandait si elle n’aurait pas dû céder lorsque Theodan avait voulu rompre son serment nouvellement fait. Quand il était entré dans ses appartements à la nuit, elle s’était attendue à ce qu’il l’embrasse, à ce qu’il la déshabille, à ce qu’il la prenne. A ce qu’ils disputent, peut-être, à ce qu’ils s’entredévorent sous les fils de leurs orgueils et de leurs jalousies. A tout, sauf à ce qu’il lui annonce qu’il ne partagerait plus sa couche, et qu’il n’honorerait plus que celle de sa femme. D’abord, elle avait senti son cœur s’enfoncer dans sa poitrine, loin, se racornir jusqu’à ne plus battre pendant un moment. Une autre femme se serait peut-être sentie soulagée lorsque, finalement, il était revenu sur ses paroles, mais à la place de quoi elle avait senti se distiller dans ses veines seulement la fureur et la jalousie, et elle l’avait repoussé, elle en était même allé jusqu’à lui hurler de sortir de ses appartements et de ne plus jamais l’approcher. Quand elle se repassait la scène, elle était plongée dans un étrange brouillard, lente et douloureuse. Avec un soupir, Tya repoussa le livre sur lequel elle s’acharnait en tentant de lui vouer sa concentration, sans que jamais les mots ne fassent quelque chose d’autre que de danser devant ses yeux, incompréhensibles et, comme une gamine, s’effondra sur son lit pour fourrer le nez entre les couvertures. Eothain ne dormait jamais ici, et la courtepointe n’était pas parée de son odeur à lui, mais imbibée de celle de Theodan. Elle s’arracha un autre soupir alors qu’elle se gonflait les poumons de la senteur musquée avant, de, agacée, repousser oreillers et courtepointes et de se redresser sur son séant. A songer à l’écorché, elle ne l’avait pas vu de la journée, ni de celle d’avant. Sûrement était-il aller à la chasse… Mais non. Sinon, elle aurait encore eu à supporter les récriminations d’Eothain à ce sujet, le seigneur n’appréciant guère que son fils aille courir les bois avec son arc pour tirer du gibier. D’ailleurs, y avait-il quelque chose qu’Eothain appréciait à propos de Theodan ? Tya fronça les sourcils en s’approchant de sa fenêtre, posant sa main pâle sur le verre gelé. La nuit enveloppait déjà le ciel, la lune faisait ondoyer ci et là le serpent d’argent d’un ruisseau au bas de la forteresse en projetant sa lueur blafarde sur le monde, mais Theodan n’était pas là. Il n’était pas non plus aller rendre visite à un quelconque vassal, cela aussi elle le saurait et surtout, Eothain était toujours présent, de même que Galeswinthe. Vaguement, elle se demanda si la Martell se faisait du souci pour son époux. Oui… Oui, sûrement. Machinalement, elle se mit à gratter le verre de son ongle alors qu’elle sentait quelque chose remuer dans ses entrailles. Peut-être avait-il été deux jours sans discontinuer dans la couche d’une quelconque gueuse ? Non plus, il y avait ce serment qu’il lui avait braillé aux oreilles, et puis il ne s’attardait jamais vraiment dans la couche de ses maîtresses.

En deux jours, il n’avait ni neigé, ni plu, songea-t-elle en fixant le Bois-aux-Loups. Elle ne dormait pas avec Eothain ce soir, et maintenant qu’il était retranché dans ses propres appartements, il n’y avait aucune chance qu’il la fasse soudainement mander pour assouvir un quelconque désir. Avec des gestes mesurés, elle se débarrassa de la robe qu’elle portait pour enfiler à la place un justaucorps en peau, des chausses, une tunique, des bottes souples et agrafa sur ses épaules une cape de fourrure. La nuit n’avait jamais été propice aux traques, et elle le retrouverait sûrement dans un coin du Bois-aux-Loups, tout occupé à pister un gibier, ou peut-être dans les bras d’une femme, mais elle se devait d’apaiser le serpent qui lui grignotait les entrailles. En mesure de prudence, elle noua autour de ses hanches ceinture et épée avant de quitter ses appartements et la forteresse, non sans avoir empoché au passage un gant que Theodan avait un jour oublié au sortir de la couche. Des années qu’elle ne s’était plus attifée ainsi, songea-t-elle tandis qu’elle marchait vers le chenil. Elle y choisit une lice au pelage noir, toujours vantée par le maître piqueux comme celle ayant le meilleur flair, et tira des écuries son palefroi. Après un moment à agiter sous le nez du chien le gant, celui-ci se mit à fureter alentour et détala en aboyant vers la Route Royale. D’un coup de talons, Tya lança son palefroi à sa suite, s’enfonçant dans l’obscurité avec un profond sentiment d’idiotie.

La moitié de la nuit s’écoula, le froid la gelant jusqu’aux os, alors que la lice continuait de fouiller, inlassable, se perdant parfois au détour d’un ruisseau ou d’un marécage. Au bout d’un temps, Tya n’eut plus rien d’une lady – pour peu qu’elle en eut l’air attifé en homme -, les cheveux nattés mais ébouriffés, les bottes crottés, la tunique déchirée ci et là par des branches qui s’y étaient accrochées. Elle commençait doucement à perdre espoir quand le limier se fit soudainement bien plus nerveux, reprenant sa course effrénée du début en filant vers les reflets serpentins de la Blanchedague. Tya crut d’abord que la bête s’était excitée pour un simple lapin, mais aperçut bientôt, en plissant les yeux, une silhouette d’homme à la démarche hagarde. Ce n’était pas l’allure d’un homme occupé à pister du gibier, songea-t-elle en talonnant sa monture pour se rapprocher, et bientôt le doute ne fut plus permis. « Theodan ! » Hurla-t-elle à s’en brûler les poumons, enfonçant ses talons dans le flanc du palefroi avant de roidir brusquement les rênes quand elle fut arrivé suffisamment proche. Souplement, elle en sauta à bas, la neige craquant sous son poids. « Par les dieux, mais … » Commença-t-elle, prêt à lui déverser fiel et inquiétude dans les oreilles quand elle la vit. Sa main gauche. Son absence de main gauche. Sa voix mourut sitôt alors qu’elle regardait le garrot sommaire, le bandage tout aussi sommaire et imbibé de sang, l’air hagard qui se dessinait sur ses traits. A pas lents, elle se rapprocha, prenant le bout de son index ganté entre ses dents pour dégager sa main et la poser sur le front de l’écorché. Il était bouillant, et elle remercia les anciens dieux d’avoir écouté son idiotie et de s’être lancé à sa recherche. « Je … Viens, je te ramène à Winterfell. Il faut que le mestre s’occupe de toi. » Souffla-t-elle en, sans lui demander le moindre avis, le saisir à bras-le-corps pour le traîner jusqu’à sa monture. Au vu de son état, elle préféra lui fourrer elle-même le pied dans l’étrier et, bandant ses muscles donnés par l’escrime, le hissa en selle. Elle préférait ne pas penser, en cet instant. Ne pas poser la moindre question. Tout ce qui importait était de ramener Theodan à Winterfell et de le mettre entre les mains du mestre, rien d’autre, seulement agir. A son tour, elle se hissa en selle, lâchant les reines pour pouvoir glisser les bras de Theodan autour de sa taille, sans se soucier du sang du moignon qui pourrait bien imbiber sa tunique. « Je suis là. » Murmura-t-elle sans trop savoir pourquoi alors qu’elle mettait le palefroi au pas. En fait, je serais toujours là. Qu'on se déteste, qu'on se déchire, qu'on s'aime, qu'on se repousse, je serais toujours là.
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Theodan Bolton
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MessageSujet: Re: i'll still be there (tya&theodan)   i'll still be there (tya&theodan) EmptyLun 6 Mai - 0:21

i'll still be there. And I've lost who I am And I can't understand Why my heart is so broken, Rejecting your love Without love gone wrong, Lifeless words carry on, But I know, all I know Is that the end's beginning, Who I am from the start ? Take me home to my heart, Let me go and I will run, I will not be silenced, All this time spent in vain, Wasted years, wasted gain, All is lost, hope remains, And this war's not over, There's a light, there's the sun Taking all the shattered ones To the place we belong And his love will conquer all, Yesterday I died, Tomorrow's bleeding, Fall into your sunlight, tya bolton & theodan bolton feat. shattered by trading yesterday
Il avait une épée à deux mains.
C'était la seule phrase sensée qui lui tournait dans l'esprit. Il avait une épée à deux mains. Pas une épée bâtarde, qu'on pouvait utilisait tantôt d'une main tantôt de deux, pas non plus un sabre, non, une épée à deux mains. Une main pour la diriger, l'autre pour la soutenir. Une main pour écrire, l'autre pour tenir la feuille en place. Une main pour le couteau, une main pour la fourchette. Une main pour se battre, une autre pour tenir les rênes. Une main pour tenir l'arc, l'autre pour tirer la corde. Il se laissa tomber à genoux, comme une centaine de mètres plus tôt, dans un râle qui tenait d'autant plus du gémissement. Il n'avait pas fier allure, le futur lord de Winterfell. Il avait les joues striées de larmes, à sa grande honte, la gorge enrouée d'avoir crié et la main... la main coupée. Il avait voulu tuer le morpion, son fils, la descendance maudite d'une Stark et d'un Bolton mais l'autre avait été plus vive, cette sale petite pute de merde. Lui suffisait d'un coup sur le crâne et il était évanoui. Et d'un hachoir bien aiguisé et il était infirme. Infirme. Lui, Theodan Bolton premier du nom, un infirme. Il avait une épée à deux mains. L'autre pute lui avait dit de se sentir gracié, parce qu'elle ne lui avait pas enlevé sa main d'écriture, sa main parfaite de combat en temps normal – lorsqu'il se passait des épées à deux mains. Que c'était avec la main droite qu'il avait posé sur la bouche du bébé pour le faire taire, et de la main gauche qu'il comptait le tuer. Elle lui avait même dit qu'il le méritait. Personne ne méritait cela. Il avait une épée à deux mains. Effectivement. La pute Stark avait choisi de la lui laisser, son épée à deux mains. A quoi cela aurait-il pu lui servir ? Il ne lui en restait plus qu'une. Inutile, tremblante, maladroite. Elle l'avait jeté dehors, dans le froid de crépuscule. Il avait failli se laisser périr là. Là, tout simplement, le nez dans la neige, cul-par-dessus tête, une main en moi, l'honneur et la fierté décapités. Tout aurait été plus facile. Et son père en aurait été le premier ravi. Mais il avait Theodan Bolton. Et il lui restait une épée à deux mains. Il allait leur montrer. Il serait plus fort qu'eux, qu'eux tous. Et même lord Eothain verrait à quel point il était brave. Courageux. Déterminé. Même lord Eothain pourrait saluer son envie de survivre, malgré sa main en moins. Non ?

Il avait fait glisser de sa main valide sa ceinture, avec un calme désarmant, avant de l'enrouler à plusieurs reprises au niveau du milieu de son avant-bras, s'aidant de son autre bras et de ses dents, jusqu'à ce que l'étreinte de la bande de cuir lui fasse mal. Il n'avait pourtant pas l'impression que le sang s'arrêtait de couler. Avant de tourner de l'oeil, il arracha un morceau de sa chemise et tenta d'en faire un bandage improvisé, sans grand succès. Et cette pute lui avait pris son porc séché au sel, sa gourde, sa main, tout. Sauf sa putain d'épée à deux mains. Au moins lui avait-elle faite la grâce de lui dérober son arc aussi. Il n'aurait pas supporté de l'avoir sous l'oeil sans pouvoir l'utiliser. Il avait été trop présomptueux. Trop arrogant. Trop con. Cela faisait des mois qu'il avait mis la tête de Liraz « Snow » Stark à prix – cent dragons pour qui la lui rapportait – et, enfin, il avait eu le vent d'une piste, au nord-ouest de Winterfell. Et il s'y était précipité, sans gardes, sans amis, sans compagnons, sans rien. Et il y avait laissé une main. Il avait gardé les genoux au sol et s'était redressé, le visage tourné vers le ciel, vers les étoiles. Il n'allait jamais y arriver. Ses pieds lui lançaient, et sa main... sa main était là mais, dès qu'il agitait les doigts, la mettait à hauteur des yeux... elle n'y était plus. Il ressentait sa présence mais elle n'existait pas, pas en vrai. Il ressentait le froid lui mordiller les phalanges, son moignon le lancer comme à chaque fois qu'il y pensait, il imaginait sa paume calleuse mais dès que ses yeux bleus s'égaraient par là... non. Plus rien. Le vide. Il poussa un long gémissement de douleur avant de se remettre debout. Il ne devait pas s'arrêter de bouger, s'il ne voulait pas mourir de froid. Un pied devant l'autre. Lorsqu'il marchait, son épée à deux mains, accrochée à sa taille, lui battait contre la cuisse. Sur le flanc droit. Il ne pouvait même pas dégainer. Il avait fait, à l'aide d'un autre lambeau de chemise, une sorte de support, qu'il avait passé autour de ses coude et cou, afin de pouvoir soutenir sa main écourtée sans utiliser les muscles de son bras. Toutefois, la main droite gardait l'autre bras dans sa main, de peur que celui-ci aussi le lui soit arraché. Il avait une épée à deux mains qui lui battait la cuisse lorsqu'il marchait.

« GALESWINTHE ! PÈRE ! TYA ! TYA ! » Il était retombé, dix mètres plus loin. Il ne pouvait plus. Il ne voulait plus. Autant mourir, ici et maintenant. Les larmes striaient toujours ses joues, plus douloureuses, plus salées à chaque fois. Menton sur la poitrine, il avait abandonné, il s'était abandonné.Il n'y avait plus rien. Juste... juste lui et sa douleur. Plus rien d'autre n'avait d'importance. Il sentit un poids sur son épaule. Une poussée, comme une bourrade. « Laissez... laissez-moi... » supplia-t-il, en sentant d'autres larmes papillonner sur ses cils. Il entendit un jappement et ce fut comme un choc électrique. Il ouvrit les yeux et... non, il ne rêvait pas. Un chien. Ici. Et son propriétaire... Il se leva, lentement, sûrement, la douleur résonnant dans chacun de ses muscles, encore plus abominable de seconde en seconde. Il ne pouvait pas courir mais il marcha, il marcha, il marcha, quand il eut envie de tomber, il marcha encore, quand il eut envie d'abandonner, il marcha encore. Il y avait quelqu'un, quelque part. Les dieux l'avaient envoyé pour lui. Les dieux étaient avec lui. Il ne pouvait pas, il ne pouvait plus les décevoir. « Theodan ! » « I--Ic-- » Il n'arrivait pas à parler, ni à articuler quoique ce soit. L'émotion ? La fatigue, la douleur ? Tout ça à la fois, et bien pis encore. Une cavalcade, un cheval, il sent ses genoux coupés sous ses jambes. Il est encore à terre mais il sent une présence, un souffle dans la nuit qui produit de la condensation. Un chevalier. Et un cavalier. « Par les dieux, mais … » Il relève le visage et le croissant de lune révèle le cavalier. La cavalière. « Ty...a. » arrive-t-il à lâcher dans un souffle douloureux. Il voûta des épaules, sa tête dodelina jusqu'à son torse, il était à deux doigts de perdre connaissance. « Je … Viens, je te ramène à Winterfell. Il faut que le mestre s’occupe de toi. » « Tya... ma... ma main... » gémit-il. Il était content que ce soit elle qui l'eut trouvée. Elle était certainement la seule personne au monde à qui il pouvait se montrer aussi faible. A qui il pouvait gémir sa douleur. Confier ses craintes. Oublier ses tabous. Plus maintenant. Une autre voix, malingre, répondit : ce n'est pas Winthe qui est venue te chercher. C'est elle. Toujours elle. Elle le foutut en selle sans mal et lui, docile, se laissait faire. « J'ai... j'ai une épée à deux mains. » fit-il d'un ton hébété quoique plus assuré et plus fort que les fois précédentes. Il passa son bras valide autour de sa taille machinalement, gardant l'autre contre sa poitrine dans son bandage autour de son cou de fortune. « J'ai une épée à deux mains... Tya, j'ai une épée à deux mains. » Il éclata d'un long et carillonnant rire hystérique mais qui s'acheva en lourds sanglots douloureux. Il enfouit son nez contre l'omoplate de sa blonde, pleurant toujours, silencieusement toutefois, la serrant contre lui avec dureté. Une épée à deux mains. C'était ridicule. Je me ferai une prothèse d'argent et de fer, se promit-il. Avec une lame au bout, ou un crochet selon les besoins. Je me ferai une prothèse d'argent et de fer et j'étriperai Liraz Stark, épée à deux mains ou non. « La situation repose entre tes mains. » lâcha-t-il dans un autre éclat de rire hystérique.


Dernière édition par Theodan Bolton le Lun 6 Mai - 21:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i'll still be there (tya&theodan)   i'll still be there (tya&theodan) EmptyLun 6 Mai - 12:53


i'll still be there

« D' you breathe the name of your saviour in your hour of need, And taste the blame if the flavor should remind you of greed? Of implication, insinuation and ill will, 'til you cannot lie still, In all this turmoil, before red cape and foil come closing in for a kill. Come feed the rain 'cause I'm thirsty for your love dancing underneath the skies of lust, Yeah, feed the rain 'cause without your love my life ain't nothing but this carnival of rust. It's all a game, avoiding failure, when true colors will bleed, All in the name of misbehavior and the things we don't need, I lust for after no disaster can touch, touch us anymore And more than ever, I hope to never fall, where enough is not the same it was before.»
tya bolton&theodan bolton ♦ carnival of rust by poets of the fall



« Tya … ma … ma main...J’ai … J’ai une épée à deux mains. » Je m’en fous de ta main, se sentit-elle soudainement l’envie de lui hurler. Je m’en fous de ta main, parce que je t’ai trouvé vivant. Je m’en fous de ta main, parce que j’aurai pu te trouver mort, un jour de plus, un autre peut-être, et tu aurais été tué par le froid ou la fièvre ou par des chairs empoisonnées. Tu es vivant, et c’est tout ce qui m’importe. Elle ne dit rien, se contentant de talonner brutalement son palefroi malgré ses flancs déjà couverts d’écume, la monture s’ébrouant avant de s’élancer. Elle n’était même pas curieuse de savoir comment il s’était ainsi fait trancher la main. Les questions, toutes ces choses futiles, viendraient une fois qu’elle le saurait sans fièvre et son moignon correctement pansée. La lice suivit derrière eux en aboyant gaiement alors que Tya, par sûreté, avant encore agrippé d’une main le bras que Theodan avait passé autour de sa taille. « J’ai une épée à deux mains … Tya, une épée à deux mains. » Tu apprendras l’épée bâtarde ou quoi d’autre, je ne sais pas. « Theodan, par les anciens dieux, tu es vivant ! » Se contenta-t-elle de gronder en réponse, avant de s’effrayer de l’eau qu’elle sentit couler et transpercer sa tunique. Il pleurait. Elle ne l’avait jamais vu ou entendu p leurer et, à dire vrai, elle doutait vraiment qu’elle voit Theodan avec les joues mouillées un jour. Sa main se crispa sur son bras en une caresse maladroite et inutile alors que la lice, semblant toute décidée à faire la course avec le palefroi, les dépassaient en aboyant pour caracoler vers Winterfell. « La situation repose entre tes mains. » L’éclat de rire hystérique dont il lui fit part la poussa à talonner encore sa monture. Elle connaissait certes le chemin du retour, mais il y avait certainement plus de trois heures de chevauchée avant de voir Winterfell se profiler à l’horizon ; autant dire que le palefroi serait à demi-mort de fatigue en arrivant. Theodan manqua de tomber, une fois, deux fois, et par précaution Tya se tordit sur sa selle pour pouvoir passer un de ses bras autour de la taille de l’écorché et le maintenir fermement contre elle, l’autre continuait de diriger le palefroi. La position était incommode et finirait par lui vriller les côtes de douleurs sourdes, mais au moins ainsi, il ne tomberait plus ; le bras de la blonde autour de lui se faisant aussi ferme qu’un étau d’acier.

La chevauchée forcée qu’elle avait fait subir à sa monture lui avait permis d’économiser une heure, peut-être un peu plus, songea-t-elle lorsqu’elle mit enfin pied à terre dans la cour de Winterfell. Le crépuscule n’était pas encore là, et la forteresse resterait encore endormie un long moment avant de s’ébrouer. Elle savait bien qu’elle aurait pu demander de l’aide à un garde, mais à la place de quoi elle préféra se démener elle-même pour extraire Theodan de la selle et, nouant fermement son bras autour de ses hanches et passant le sien autour de ses épaules, elle entreprit de le traîner jusqu’à la roukerie. Il était hors de question qu’il le lâche pour faire un pas seul, si jamais il tomberait en cet instant, il pouvait se rompre le cou sur les marches inégales, ou bien du moins était-ce qu’elle se disait. Elle ne voulait juste pas le lâcher, comme si elle avait peur, la seconde d’après, qu’on le lui enlève ou qu’il parte, et qu’elle attende éternellement. Qu’importait le fait qu’elle l’ait rejeté, qu’importait le fait qu’il lui ait ânonné son serment, qu’importe tout ça, elle voulait seulement le soutenir, physiquement ou mentalement, elle voulait seulement que le mestre le soigne et vienne lui annoncer que la plaie n’était pas infectée, qu’elle cicatriserait correctement, qu’il ne risquait plus rien. Elle s’en foutait qu’il soit infirme, la seule chose qui lui importait était qu’il vive. Arrivée devant la porte de la roukerie, les deux mains occupées, elle vint y flanquer un solide coup de pied pour tirer le mestre de son sommeil. « Mestre Urik ! » Beugla-t-elle, si fort qu’elle crut en avoir réveillé tout le château. Elle réitéra l’appel et le coup de pied jusqu’à ce que la porte daigne enfin s’ouvrir – et que sa botte atteigne cette fois le petit homme rondouillard au tibia. « Ma dame, que me vaut ce … » « L’un de vos maillons représentent le savoir de la médecine, n’est-ce pas ? Pas celui des questions. Alors, je vous en prie, taisez-vous et occupez-vous de son moignon ! » Le coupa-t-elle aussitôt, et ce ne fut qu’à ce moment que l’homme daigna enfin aviser l’état du fils de son seigneur. « Oh je …Je … vois. Très bien, allez donc … Mettez-le sur le lit là-bas. » Elle obtempéra, se déchargeant de Theodan sur le lit en prenant garde à ne pas trop le secouer et se casa d’autorité sur une chaise accolée à la couche, ses doigts pâles glissant sur la main droite de l’écorché pour la serrer dans la sienne. Juste un moment, comme une brûlure avant qu’elle ne se retire sous le regard curieux de l’homme gris. Personne n’avait jamais vu la blonde épouse d’Eothain et le rejeton de celui-ci proches, ni en lien familiaux, ni en amitié mais, sur l’instant, c’était bien la dernière de ses préoccupations. « Peut-être devrait-on prévenir lord Bolton et lady Galeswinthe, ne pensez-vous pas ? » Et quel bien cela lui fera-t-il ? Eothain s’en moquerait comme d’une guigne et Galeswinthe … Oui, je devrais aller réveiller Galeswinthe et lui dire. Je devrais la laisser veiller au chevet de son époux, et moi je devrais me retirer dans mes appartements. « Non. » S’entendit-elle répondre tandis que le mestre défaisait avec précaution le bandage de fortune de Theodan. « Comme ma dame le désirera. » Obtempéra le petit homme rondouillet en disparaissant un instant de la pièce, suffisamment de temps pour permettre à Tya de reprendre la main de Theodan et de se pencher sur lui. Après une hésitation, elle baisa brièvement ses lèvres brûlantes avant de passer une main sur sa joue râpeuse de barbe. Au diable aillent les serments et la fureur, au diable tout ça, tant qu’elle pouvait le sentir près d’elle, tant qu’il continuait de la mettre en colère puis de l’apaiser, tant qu’il continuait d’enflammer sa jalousie puis de l’embrasser. « Ca va aller. » Murmura-t-elle. « Ca t’importe tant que ça, ton épée à deux mains ? Tu es vivant, Theodan. A ton épée, tu aurais préféré la mort ? » Ce fut ainsi que le mestre la trouva, toujours penchée sur lui, et il la tira de sa concentration par un brusque raclement de gorge, trottinant pour déposer sur une table à côté du lit une bassine de fonte pleine de vin bouilli. « Sauf votre respect, ma dame, je n’avais pas souvenir que vous vous entendiez si bien avec messire Theodan. » Lui jeta-t-il avec un œil suspicieux en entreprenant de laver le moignon de l’écorché. « Il est mon fils par la loi. » Il est mon amant. « Et je vous rendrai grâce de vous occuper à le soigner plutôt qu’à questionner. » Un autre coup d’œil, et l’homme se remettait à la tâche. « Désirez-vous que je vous laisse seul ? » Demanda-t-elle bientôt à voixbasse, au mestre semblait-il, mais la question s’adressait à Theodan.
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Theodan Bolton
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MessageSujet: Re: i'll still be there (tya&theodan)   i'll still be there (tya&theodan) EmptyLun 6 Mai - 21:26

i'll still be there. Give me love like her, ‘Cause lately I’ve been waking up alone, Paint splattered teardrops on my shirt, Told you I’d let them go, And that I’ll fight my corner, No, I just wanna hold you, Give a little time to me, or burn this out, We’ll play hide and seek to turn this around, all I want is the taste that your lips allow, Give me love, Give me love like never before, ‘Cause lately I’ve been craving more, And it’s been a while but I still feel the same Maybe I should let you go, You know I’ll fight my corner, No, I just wanna hold you, tya bolton & theodan bolton feat. give me love by ed sheeran
Plus rien n'avait de sens ou d'importance. Tout n'était que flou, que fièvre, que rien. Il sentit très vite des points blancs se figer sous ses paupières, sur ses rétines et heureusement que Tya se contorsionna pour le tenir où il serait tombé. Il entendait vaguement les chiens gueuler... sentait le bras de Tya enroulé autour de son corps... le cheval qui galopait entre ses cuisses... mais rien ne semblait vouloir le séparer de la douleur qui irradiait de sa main. Il avait une épée à deux mains. C'était sa seule pensée claire, limpide, lumineuse. Etrange comment, en situations tout à fait abominables et incroyables, le cerveau humain se concentrait sur des futilités. Ne comptait que son épée à deux mains, sa précieuse, qu'il ne saurait jamais plus utiliser. Et sur ma prothèse d'argent et de fer, il y aura un écorché, et une envolée de corbeaux, et le nom de Tya, et le soleil transpercé Martell et un dragon targaryen, et un loup décapité, et une énorme paire de seins, ah ce qu'il n'aurait pas fait pour empaumer une énorme paire de seins... Même ce plaisir là ambidextre lui avait été arraché. Avec sa prothèse d'argent et de fer, il ne pourrait que couper, arracher, tuer, éviscérer. Il se prit à fantasmer de toutes les douleurs qu'il ferait subir à Liraz Stark pour sa main.

Ils arrivèrent à Winterfell mais Theodan n'était à peine plus conscient. Il tomba de la selle dès que la monture fut arrêtée et heureusement que Tya le réceptionna où il aurait fini immobilisé dans le crottin, incapable de se mouvoir ou de communiquer autrement que par gémissements et râles. Les larmes avaient séché sur ses joues mais, pour autant, il n'avait pas l'air en meilleur forme ou de meilleure humeur (surprenant, n'est-ce pas). Il se laissa manipuler par la blonde – comme toujours, non, plus maintenant – et tenta de resserrer son étreinte autour de son cou, afin de s'assurer de ne pas tomber. Il n'aurait pas eu la force de se relever. « Tya... » marmonnait-il sans discontinuer, se laissant traîner, tenant à peine sur ses jambes. Sa main coupée, toujours fermement serrée sur son torse, dégoulinait d'un sang noir et épais, sans jamais s'arrêter. Il ne ressentait même plus le manque de fer ou de sang, non, c'était presque devenu une douleur constante, habituelle. « Tya... » gémit-il en montant les premières marches, tant cela lui demandait de l'effort. L'anémie se fit sentir plus que tout mais il tint bon, il tint bon et il tint bon, même s'il trébucha une centaine de fois, manqua de fondre une larmes une bonne dizaine et sentit ses genoux le lâcher au moins trois fois. Mais Tya était là. Comme toujours. Plus maintenant.

Finalement, elle lui fit adopter une position plus statique et il porta la quasi-totalité de son poids sur elle, les yeux peinant à rester ouverts, se sentant dodeliner de la tête et ses membres, lentement, s'engourdir. Il n'allait pas pouvoir rester conscient et debout encore longtemps. Il avait la faim au ventre, au moins deux douzaines d'heures qu'il n'avait pas mangé, une journée entière. Il était parti à la chasse à Liraz Stark à jeun, certainement persuadé de rentrer à Winterfell pour le dîner, et était reparti avec la dalle au ventre, rien à bouffer ou à se gorger, juste une main en moins. Dire que tout avait commencé sur une bonne attention, lorsqu'il avait voulu la sauver de ses stupides frères... Il ne recommencerait pas de sitôt, si c'était ainsi que les dieux le remerciaient. Il se sentit à nouveau traîner péniblement puis une matelasse dure vint rencontrer son dos mais il ne s'en plaint pas, se laissant faire docilement – de toutes manières, il n'aurait pas su se défendre. Il entendait des corbeaux croasser, juste au-dessus de lui et se souvint que la tour du mestre se situait juste dessous. Mestre Urik était un gars tout à fait agréable à Theodan, il était toujours là pour le rafistoler lorsqu'il revenait d'une chasse éprouvante et ne lui avait manifesté jusque là que de la sympathie. Il avait des épais sourcils roux en accent circonflexes, un regard fuyant et malhonnête et des cheveux qui commençaient à se faire la mal. Mais Theodan lui faisait plutôt confiance, le mestre l'ayant vu naître et grandir. Et puis sa chaîne se composait trois fois d'un anneau d'argent, ce qui témoignait bien de son excellence en médecine.

Il s'enfonçait lentement mais sûrement dans une inconscience cotonneuse, se sentant manipulé puis... il poussa un gémissement de douleur en sentant le tissu imbibé de sang retiré de sa plaie, pendant que le mestre retirait son bandage de mauvaise aventure. Ses yeux se rouvrirent, exorbités, et aperçurent à la lueur d'une chandelle mestre Urik au-dessus de lui et lady Tya à son chevet. Le mestre marmonna quelque chose qui échappa à Theodan, lui n'avait d'yeux que pour son amante. « Tya... » lâcha-t-il dans un râle, le souffle presque court, la voix grave, chaude et enrouée. Elle captura sa main valide et il réagit à son contact en tentant de serrer ses doigts, en vain. Juste un spasme, qui descendit de l'épaule aux phalanges. Il se faisait lentement arracher de la réalité de la conscience lorsqu'elle se pencha et déposa furtivement ses lèvres sur les siennes, caressant aussi sa joue avec une douceur malhabile mais agréable. « Ca va aller. Ca t’importe tant que ça, ton épée à deux mains ? Tu es vivant, Theodan. A ton épée, tu aurais préféré la mort ? » Qu'était un homme sans son épée ? Qu'était un homme sans sa main ? Il fut à deux doigts de lui dire qu'elle ne comprenait pas, qu'elle était qu'une femme perdue dans le monde du combat à l'épée. Mais elle était aussi de chez les Mormont. Ils s'étaient rencontrés... il y avait deux années de cela... dans la cour de ser Dorian, avec sa mort tragique. Il eut un sourire fiévreux sur la lippe, perlé d'une goutte de transpiration sur la lèvre inférieure et de ses poils de barbes intempestifs sur la supérieure. « C'est grâce à mon épée à deux mains que je t'ai rencontrée... » marmonna-t-il, un nouveau spasme traversant sa main pour la serrer. Son autre main, invalide, se dirigea vers les doigts fins de la blonde pour les serrer. Juste serrer sa main entre ses deux siennes. Mais ce ne fut qu'un moignon qui se souleva, et qu'un moignon qui tomba lorsque Theodan hoqueta de surprise et de douleur.

« Sauf votre respect, ma dame, je n’avais pas souvenir que vous vous entendiez si bien avec messire Theodan. » Toujours à casser l'ambiance celui-là. Theodan vrilla son regard bleu vers mestre Urik, le début d'un sourire lui écorchant les lèvres. Il était rassuré qu'il soit là, il lui faisait aveuglément confiance. « Mestre... j'espère que vous n'avez pas perdu la main pour la guérison... » Cela faisait en effet plusieurs semaines que Theodan ne s'était pas présenté à la tour du mestre, parce qu'il cessait de chasser, de faire le con (un peu). Mestre Urik roula des yeux en grommelant quelque chose entre ses joues flasques et imberbes, s'emparant du moignon pour le rincer au vin bouilli et le laver. Theodan serra les dents pour ne plus gémir ni râler. En vain. A peine l'alcool – pourtant doux et sucré – lui effleura la peau à vif, la peau sanguinolente, la peau coupée, qu'il poussa un gémissement à réveiller les morts. Tya répondit quelque chose que Theodan n'entendit pas, les traits froncés, les yeux fermés et le corps tendu dans un effort vain pour ne pas se plaindre. Il finit par les rouvrir pour les planter dans ceux de son amante et aimée. C'était là qu'il trouverait sa force. Il fut sur le point de demander à l'un d'eux d'aller lui mander Galeswinthe mais, les yeux perdus dans l'émeraude de Tya, il garda le silence. « Désirez-vous que je vous laisse seul ? » « Cela me permettrait de mieux me concentrer. » « Restez. » Un ton âpre et un ton presque suppliant. Une phrase dite clairement et un murmure inaudible. Un mestre et un prince. Autre spasme, ses doigts se convulsèrent dans la main de Tya avant de s'y accrocher enfin. Il la regardait toujours dans les yeux, que lui avait brillants. Mestre Urik ne dit rien mais n'en pense pas moins. Il n'oserait pas.

La prise de Theodan se crispa à nouveau sur les doigts fins de sa blonde, lorsqu'il sentit un des instruments métalliques du mestre arraché un morceau de tissu resté là, entre les chairs puantes. Son corps se cambra, à défaut de pouvoir retirer son bras, et ses dents se serrèrent tandis qu'il poussait un bruit de gorge douloureux, douloureux et sauvage. La fièvre lui faisait mal à la tête, lui faisait chaud, et il dut prendre bien deux bonnes minutes pour comprendre que mestre Urik lui parlait. Il lui tapotait négligemment les joues pour le sortir de son inconscience, la mine soucieuse. « Messire, je vais vous donner une coupe de lait de pavot pour vous aider à dormir tandis que je m'assure que vos plaies soient saines et durables. Dois-je mander quelqu'un ? » Theodan gargouilla une réponse sans sens avant de secouer la tête pour reprendre ses esprits. Il rouvrit les yeux définitivement, les paupières papillonnant, se demandant combien de temps sa légère inconscience – le temps que le mestre nettoie sa plaie et l'inspecte, à vrai dire – avait duré. Il regarda Tya, sa main ne s'était pas détachée de la sienne, puis mestre Urik. « Lady... » « Lady Galeswinthe, messire ? » « Non... Non, lady Tya... juste. » « Bien, messire. » Il le fit se redresser légèrement, lui posa une coupe aux lèvres et, le temps que Theodan se rallonge, il était déjà plongé dans une inconscience profonde et paisible.

Il n'ouvrit les yeux qu'aux premières lueurs. Il chassa les larmes de sommeil et secoua la tête en voulant se redresser, s'appuyant sur ses mains... mais un foudroiement de douleur le mit à terre – enfin, l’enfonça dans le matelas – et il poussa un râle en se rappelant de... de tout ça. Sa main. Il leva son moignon à hauteur du visage, dubitatif. La blessure était parfaitement pansée et enroulée dans des bandelettes blanchâtres teintées de rouge mais l'absence de main était réelle. Une prothèse d'argent et de fer pour la venger songea-t-il en tirant sur son autre bras pour comparer la différence flagrante de taille. Mais ses doigts étaient accrochés à quelques choses. Le bras engourdi, le moindre mouvement lui arrachait une fourmillement suivi d'une vive douleur de toutes manières. Il tourna le visage et aperçut Tya Bolton, sa belle-mère, son amante, qui était restée à son chevet. Elle s'était assoupie sur son siège et mestre Urik était introuvable. « Mestre... mestre... » voulut-il dire puis crier, en vain, s'achevant dans une longue série de toussotements de gorge. Le rouquin apparut, flanqué de yeux à moitié ouvert, seulement vêtu de sa robe grise de la Citadelle. « Messire ? » « A manger pour moi et lady Tya, et de quoi boire. Corsé. » « Je vous fais amener ça tout de suite, messire. Autre chose ? » « Votre silence pour l'instant. Et votre absence. » « Bien, messire. Tout de suite, messire. » Et la tête sympathique de mestre Urik disparut. Theodan accrocha ses yeux dans ceux, enfin ouverts, de son amante. Il serra sa main. « Mer... merci. » dit-il, après une hésitation de pure fierté.
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MessageSujet: Re: i'll still be there (tya&theodan)   i'll still be there (tya&theodan) EmptyMer 8 Mai - 22:54


i'll still be there

« Energize me with a simple touch Or with an open heart, Energize me, fire up this flame That's burning between us. It's not a fantasy, another mystery It's just what I can feel, It's something I can see, It's like a memory, an inner melodyn It's just what we all know and we all hear. I was blind I was closed down Could not feel or set it free. Energize me with a simple smile Open up your mind, Energize me, activate the light That's given and taken. Can you believe in the power That's burning between us? Would you believe if you open Up your mind, open up your heart? »
tya bolton&theodan bolton ♦ energize me by after forever



Juste lady Tya. Elle réprima avec fermeté l’émotion douceâtre et presque écœurante qui menaçait de lui prendre la gorge et les lèvres, gardant un visage de cire tout juste brisé par ses yeux devenus émeraudes flamboyantes. Juste lady Tya. La chose lui tirait une émotion stupide de jouvencelle à peine faite. Pour une fois, pas de jalousie ou de colère, pas de dispute, seulement une chaleur diffuse dans la poitrine qu’elle chassa aussi vite qu’elle le put. L’heure n’était pas à se pâmer sur les mots de Theodan, alors qu’il avait la fièvre qui le dévorait et un moignon compissant encore de sang et emballé à la hâte dans un bout de chemise. Elle regarda l’écorché s’endormir en résistant à l’envie qui la prenait de poser la main sur sa joue, se faisant de marbre en maudissant ses pulsions féminines et amoureuses qui lui ordonnait de le cajoler – une chose qu’il, elle le savait pertinemment, aurait été loin d’apprécier. Elle faisait la belle, sa fierté à présent, complètement balayée par l’état de Theodan, c’était à peine si Tya se souvenait encore qu’elle l’avait rejeté alors qu’il voulait revenir vers elle. « Milady, si jamais vous quittez son chevet pour rejoindre vos appartements, auriez-vous l’amabilité de m’éveiller je vous prie ? » Entendit-elle le mestre demander, ce à quoi elle répondit par un vague hochement de tête, ses doigts entourant toujours fermement ceux de Theodan. Tu ne pourras plus la manier ton épée à deux mains, c’est vrai. Ni tirer à l’arc. Tu ne pourras plus tenir un bouclier, ni utiliser ta fourchette. Mais tu pourras en prendre une autre, d’épée, et ce n’est pas une main en moins qui t’empêchera d’embrasser et de caresser une femme. Ce n’est une main en moins qui t’enlève ton statut d’homme. Ce n’est pas une main en moins qui t’empêchera de me prendre, et moi de t’aimer. songea-t-elle en tendant la main pour la passer sur le front de son amant, s’appesantir un moment sur la chaleur qui continuait de le baignait avant de se caser plus confortablement sur son fauteuil. Elle ramena ses jambes contre sa poitrine et se pencha de manière à pouvoir faire reposer un de ses bras et sa tête sur l’accoudoir. Je suis là, espèce de môme. Je serais toujours là. Elle ne sut pas combien de temps elle mit avant que la fatigue ne la gagne et que ses yeux ne se ferment, mais elle n’avait toujours pas daigné relâcher la main de son amant. Episodiquement, elle s’éveillait en sursaut, de part sa position inconfortable, à cause du boucan des corbeaux dans la roukerie juste au-dessus, ou bien parce que mestre Urik s’avançait de sa démarche de souris pour tâter de la fièvre de son futur lord. Sa nuit courte, et agitée, s’acheva finalement lorsqu’une quinte de toux vint titiller ses oreilles, la faisant marmonner dans son sommeil avant que ses yeux ne papillonnent. Sa nuque l’élançait, tout comme ses jambes et son dos, sa main lui fourmillait, son bras aussi, sa langue était pâteuse et ses paupières de plomb. « A manger pour moi et lady Tya, et de quoi boire. Corsé. » Entendit-elle vaguement au milieu des brumes qui la parsemaient encore. L’accord de mestre Urik lui parvint, de même que la demande de son absence et, surtout, de son silence. Pour sûr, songea-t-elle avec une lichette d’inquiétude, s’il prenait l’envie au rouquin de se mettre à jaser, Eothain ne serait pas long à le savoir. Pourtant, elle se fendit d’un sourire alors que l’homme se débinait pour aller certainement aux cuisines. « Il sait. Ou il est en train de deviner. Dois-je préparer mon épée pour pourfendre ton père, doux damoiseau ? » Lui décocha-t-elle avec une tendresse moqueuse. Après tout, la veille, ne l’avait-elle pas fourré sur son cheval et soutenu jusqu’au mestre ? Tant pis pour l’inquiétude, aujourd’hui, elle ne dirigerait pas ses pensées vers Eothain. La dernière fois qu’ils avaient partagé le même lit restait suffisamment douloureuse et humiliante dans sa mémoire pour qu’elle veuille l’effacer de ses préoccupations, au moins pour un temps. Même s’il savait. Il savait qu’elle avait partagé la couche d’un autre homme, et si jamais … Elle frissonna et reconcentra son attention sur Theodan. « Mer... merci. » C’était bien là la première fois qu’elle l’entendait dire quelque chose de cette envergure. « On dirait que cela t’arrache la gorge, de me remercier. » Elle ne pouvait pas s’empêcher de le titiller, peut-être pour lui faire montre du soulagement qui lui ceignait maintenant le cœur, au lieu de fondre en larmes dans ses bras en remerciant les dieux. « J’ai hésité à te chercher. Je me suis dit que tu étais peut-être en train de chasser, mais Eothain ne s’en est pas plaint, et puis … J’ai eu la plus belle peur de ma vie à cause de toi. » Soupira-t-elle finalement alors que des pas se faisaient entendre dans l’escalier. « J’ai cru que tu allais mourir cent fois pendant la chevauchée jusqu’à Winterfell. » Elle s’écarta de lui sitôt que la porte pivota sur ses gonds, détachant à regret sa paume emperlée de sueur de la sienne pendant qu’une servante rougeaude déposait sur la table attenante au lit un plateau chargé de lard grillé, de gruau, de pain, de beurre frais, d’hydromel et d’un vin si rouge qu’il en paraissait noir. Après une salutation à demi effrayée et un regard curieux pour le poignet de Theodan, elle se carapata en refermant la porte derrière elle.

Silencieusement, Tya se redressa pour rompre le bout d’une miche de pain blanc et s’en tapisser l’estomac, servant ensuite deux coupes de vin en dédaignant l’hydromel. « Ca m’aurait un peu peinée, que tu meures. » Finit-elle par déclarer après une gorgée de vin épicée, des mots amusés sur un ton qui ne l’était pas, et sur des yeux qui brillaient infiniment de trop. Mais par pudeur, par fierté, par tant de choses, elle ne déclara rien de plus que ces mots-là en espérant que l’écorché comprenne leur ampleur. Je me demande jusqu’à quel point j’aurais pleuré, si en lieu et place j’aurais retrouvé ton cadavre. Je me demande quelle dimension aurait pris le trou dans ma poitrine. Et je me demande si tu ne fais même que soupçonner à quel foutu point, malgré tous les défauts dont tu te pares, malgré toute la souffrance que tu m’amènes, tu fais gonfler mon cœur dès que mes yeux se posent sur toi. Si je n’étais pas une femme, et que j’étais un môme, je t’aurais fait promesse de pourfendre des dragons et des Marcheurs Blancs. Je pourrais t’aimer de manière si tendre qu’elle en deviendrait nauséeuse, je pourrais t’aimer jusqu’à jalouser chaque femme près de toi, je pourrais t’aimer jusqu’à me détruire. Je pourrais t’aimer de telle manière qu’elle en deviendrait absurde et stupide. A la place de quoi, elle se contentant de tendresse dissimulée et de douces moqueries. Un moment, son œil s’égara sur le moignon emmailloté de bandages déjà rougeâtres. La curiosité et l’inquiétude la poussait à lui demander comment, par les dieux, s’était-il retrouvé à errer hors de Winterfell avec une main amputée : certainement pas des bandits, il aurait préféré le prendre en otage pour l’échanger contre cent, deux cent, trois cent dragons d’or à Lord Eothain. Pourtant, elle resta muette. Elle se doutait de la réaction de Theodan, se mettre à ruminer une colère quelconque, à perdre la douceur étrange qu’il manifestait, et elle n’avait pas la moindre envie de lui rappeler maintenant son amputation. Il devait sentir la douleur bien assez.
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MessageSujet: Re: i'll still be there (tya&theodan)   i'll still be there (tya&theodan) EmptyVen 10 Mai - 15:00

i'll still be there.i can’t hold it down or hold it in, 'cause I got a feeling That I’ve finally found, I've waited on you all my life And with no rhyme or reason, I got knocked to the ground, I’m in a thousand pieces and I’ve got no excuse To keep this all a secret, secret, now, While your eyes deny everything to me but they reflect just like a diamond ring, I see it, oh, And when we’re together, We’re together now, So confess that this is more than we know, A situation that if we let go, Gonna end up regretting forever, And ever now, tya bolton & theodan bolton feat. 'til my heart stops beating by joe brooks
« Il sait. Ou il est en train de deviner. Dois-je préparer mon épée pour pourfendre ton père, doux damoiseau ? » Il roule des yeux en faisant légèrement la moue. Elle est taquine et Theodan sent même un sourire effleurer sa lippe – avant de pâlir, et de redevenir mortifié. Triste. « J'ai bien peur de ne pas pouvoir utiliser la mienne. » marmonna-t-il, plus pour lui même qu'autre chose. Puis il bredouilla un vague remerciement, finissant par pincer ses lèvres en une ligne blanche cachée de barbe. Il préférait, pour l'instant, ne plus penser à... à tout ça. Mais il fallait dire que c'était dur. Le lait de pavot ayant fini de faire effet, il ressentait encore une vague douleur au niveau de son poignet, de sa main coupée. Un fourmillement des plus désagréables, comme si sa main avait été écrasée durant plusieurs minutes et qu'il en avait perdu toute sensation. D'une certaine manière, oui, il en avait perdu toute sensation. Et ce, même si son cerveau s'évertuait à lui faire croire qu'il pouvait encore serrer les doigts. Il se redressa un peu sur son lit de coussins en grognant, ne lâchant pas du regard sa Tya. Qu'est-ce qu'il aurait fait, sans elle ? Rien. Strictement rien. Il se serait lentement laissé mourir à côté de la Route Royale, détesté et oublié de tous. Mais pas de elle. Elle ne pouvait pas le détester, se persuada-t-il. Et lui non plus ne le pouvait, même si elle était parfois agaçante et qu'elle le repoussait un peu trop à son goût. Il ne pourrait jamais. « On dirait que cela t’arrache la gorge, de me remercier. » Il fit légèrement la moue. « Je te remercie de tout mon cœur, c'est mieux comme ça ? » fit-il d'un ton plus agressif qu'il ne l'aurait voulu, avant d'esquisser un mouvement pour croiser les bras – mais sa ravisa au dernier moment. Non. On va éviter de faire devenir les choses plus gênantes qu'elles ne le sont déjà.

Maussade, il laissa son regard s'égarer dans la pièce, faisant de son mieux pour effacer de son esprit tout souvenir de la séance de torture improvisée par Liraz Stark – mais aussi pour effacer de son cerveau l'endroit qui contrôlait sa main gauche. Inutile de s'encombrer de cela, désormais. « J’ai hésité à te chercher. Je me suis dit que tu étais peut-être en train de chasser, mais Eothain ne s’en est pas plaint, et puis … J’ai eu la plus belle peur de ma vie à cause de toi. » Il tourna son regard vers elle, les yeux brillants de surprise. « J’ai cru que tu allais mourir cent fois pendant la chevauchée jusqu’à Winterfell. » Il ouvrit la bouche pour répondre mais quelqu'un arrivait alors à la place, il ferma sa gueule et se redressa sur son postérieur, toujours assisté de sa pyramide de coussins. Il ne se sentait même pas la force de se tenir assis seul, en fait. Chaque muscle de son corps criait grâce, tout en lui était fatigué, malmené, rompu. Il avisa une servante qui déposa sur la table un plateau chargé et il se sentit presque l'envie de vomir, tant toute cette opulence lui rendait le cœur sur le bout des lèvres. Il fusilla du regard la fillette jusqu'à ce qu'elle sorte et soupira lourdement quand elle claqua la porte. « Ca va jaser. » marmonna-t-il. Avec mille précaution, il lança ses jambes sur le côté du lit afin de s'asseoir sur le bout. Il fit un mouvement pour servir du vin mais, troublé par la vue de son moignon qui s'élançait, abandonna l'idée et regarda Tya s'exécuter. Il s'empara de la coupe qu'elle lui tendait et la vida d'une rasade, achevée d'une grimace tandis que l'alcool lui descendait dans la gorge. Il reposa, la main tremblante, la coupe vide sur la table. Mauvaise idée, de rester assis au prix de la fatigue de ses muscles. Très mauvaise idée même. Mais il n'en dit rien. « Ca m’aurait un peu peinée, que tu meures. » Il sourit en coin en levant son regard vers elle. « J'en suis sûr. Que ferais-tu sans moi, hm ? » Et moi je ferai quoi sans toi ? Rien.

Il se pencha vers la table et s'empara... non, voulut s'emparer d'une paire de couverts. Il renonça et attrapa à pleine main une fourchette, entortillant comme il le pouvait le lard autour pour se le foutre dans la bouche. La part était énorme et ses joue s'en gonflèrent presque instantanément. Il n'aurait pas pu le couper, de toutes manières, inutile même d'y penser. Et pourtant autant qu'il aimait Tya, plutôt mourir que de se dégrader à lui demander de l'aide. La bouche toujours pleine, se sentant presque agressé et étouffé par le porc mort dans sa gorge, il réussit maladroitement à se remplir à nouveau sa coupe de vin avant de, une fois la bouche vide, reporter son attention sur sa blonde. Il tapota le lit à côté de lui pour qu'elle puisse s'y asseoir sans la quitter du regard. Une fois qu'elle fut à côté de lui, il plongea ses yeux dans les siens avec désespoir et une affection sans limites ni bornes... ou un peu plus, peut-être. « Tya, je suis désolé si je t'ai fait peur. Je... je... » son regard se fit vide, il le détourna, en proie au démon Liraz Stark. Mais s'il aurait nié volontiers, elle l'avait enfermé dans une cage de terreurs et de cauchemars. Le retour des Stark. La perte de sa main. La peur d'un bâtard. L'effroi qu'elle veuille se venger plus sérieusement... et puis cet histoire de loup. Il avait l'impression d'avoir compris. Même s'il ne voulait pas mettre de mots sur la situation. Ou alors ce n'était qu'une impression. Il l'espérait. Ses yeux clairs et sa face pâle le hantaient, assurément, si bien qu'il finit par reporter toute son attention sur Tya. Il sentait une fièvre anodine lui pulser à la tempe et une sueur froide lui dévaler dans le dos à toute allure. Il ne voulait plus penser à elle. Juste à elle. Elle avait aussi les yeux clairs mais ils étaient du vert de l'herbe d'été. Elle avait le teint pâle, aussi, mais il se dorait au soleil et elle avait des lèvres roses. Elle avait des longs cheveux blonds un peu ébouriffés. Il ne pouvait que penser à elle. Elle. Pas à l'autre. Pas à Galeswinthe ou quiconque. Elle. « Et moi, je ferai quoi sans toi... ? » murmura-t-il, autant à elle qu'à lui-même. Avec une lenteur fatiguée, il passa son bras valide autour de la taille de Tya, une fois sa coupe reposée, et il l'attira d'autorité contre lui. Il ne chercha même pas ses lèvres, pour une fois, enfouit tout simplement son nez contre son épaule. Voilà tout ce dont il avait besoin. Une épaule. Et comme toujours, elle était là. Si seulement ça avait été pour toujours...
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