La médecine est connue des mestres, les érudits de la Citadelle, mais l’on peut aussi trouver nombre de médecins moins conventionnels produisant des résultats souvent moins appréciables, généralement nommés rebouteux. Les évolutions de la médecine sont expérimentales, mais également basée sur la dissection de cadavres.
Il existe beaucoup de maladies connues, dont certaine découlent des conditions d’hygiène ou de nutrition.

△ La goutte touche plus souvent les nobles, car elle est due à une consommation excessive de viandes rouges et d’abats auxquels les roturiers n’ont souvent que très peu accès. C’est une maladie affectant les membres inférieurs, notamment les pieds, qui gonflent et se violacent en devenant douloureux. Elle peut aller jusqu'à empêcher les malades de marcher. Les mestres ne peuvent la soigner et soulagent les douleurs grâce à des bandages imbibés d’herbes aux vertus calmantes ainsi qu’en administrant du vinsonge et du lait de pavot.

△ La caquesang, également nommé familièrement la courante, est une maladie liée aux conditions d’hygiène et à la malnutrition. Elle est caractérisée par des diarrhées sanguinolentes et des crampes abdominales menant bien souvent à la mort. Facilement transmissible, elle peut être à l’origine de grandes épidémies.

△ La léprose, ou grisécaille, est une maladie affectant d’abord les extrémités des chairs qui se durcissent et se craquèlent tout en prenant une couleur grisâtre. La peau touchée devient insensible, et la maladie se répand peu à peu à tout l’organisme en se soldant par la mort mais il est courant qu’elle mette plusieurs années pour faire son office. Elle est contagieuse et existe en une forme infantile qui semblent elle plus affecter les tissus faciaux et n’est souvent pas mortelle. Ceux ayant été touché dans leur enfance sont considérés immunisés à la forme mortelle et à la peste grise.
Pour la traiter, les mestres utilisent des traitements à base de jus de citron, de cataplasmes de moutarde, de bains bouillants et de vinaigres mais également l’amputation des membres touchés.
Elle est favorisée par les climats froids et humides et sévit de façon permanente dans la région des Chagrins, à l’ouest du continent d’Essos. C’est une cité en ruines de l’ancien empire Rhoynar, jadis appelée Chroyane. Ses habitants, tous touchés par la léprose, sont nommés les Hommes de Pierre.

△ La peste grise est une forme plus virulente de la léprose, se répandant généralement par les voies maritimes. Epidémique et extrêmement contagieuse, elle peut tuer des milliers de personnes avant de s’éteindre et l’on ne connaît pas de remède approprié.

△ La noire-jambe est une maladie découlant de privations et d’un manque d’hygiène.

△ Les pustules rouges sont une maladie commune, notamment infantile, non létale pour les enfants de moins de dix ans mais qui peut se révéler mortelle pour les adultes.

△ Le scorbut est une maladie affectant généralement les marins, dû à leur alimentation déficiente en fruits lors des longs voyages. Elle se manifeste par un déchaussement des dents, une purulence des gencives et des ecchymoses. Les patients meurent généralement d’épuisement ou d’une complication respiratoire.

△ La vérole est une maladie vénérienne courante, associée généralement à la fréquentation des prostituées. Au fil des années, elle se traduit par des éruptions cutanées multiples.

△ La gangrène, courante parmi les soldats en temps de guerre, est une nécrose des tissus. Elle est liée à l’interruption ou au ralentissement de l’irrigation sanguine. Si le membre touché n’est pas amputé, les patients seront amenés à la mort.
Le feu de Myr ou le lait-de-feu sont utilisés afin de désinfecter les plaies les plus bégnines tandis que les plus graves sont traitées avec du vin bouilli additionné d’herbes médicinales. Lorsque les chairs sont mortes, on y dépose des asticots afin qu’ils les dévorent.
Pour combattre les débuts de gangrène, les mestres utilisent une mixture faite de pain fermenté et de graines de poivres écrasées.

△ Afin de recoudre les plaies, les mestres utilisent des boyaux de chat.

△ En cas de fracture, les os sont raboutés puis immobilisé grâce à des emplâtres.

△ Les sangsues, achetées par les mestres un sol la douzaine, sont utilisés pour retirer les mauvaises humeurs, des fluides divers contenus dans l’organisme tels que le sang, la lymphe, ou la bile.

△ Les fièvres sont combattues grâce à des potages bouillants à l’ail et au lait de pavot.

△ Lorsqu’un patient est en état des faiblesse, on lui administre généralement une potion faite de réglisse macérée dans le vinaigre, de miel et de clous de girofles.

△ Les mestres procèdent également aux accouchements et savent préparer le thé
de lune ou de chanvrine, une potion abortive. Elle est également connue des rebouteux, mais le plus grand nombre, noblesse ou roturier, ignorent sa composition.

La pharmacopée des mestres comporte de nombreuses plantes ou potions mais également des poisons.

Bonsomme : Poison connu des mestres comme des Sans-visage de Braavos, il peut selon la dose provoquer la mort ou le coma. Présenté sous la forme de graines sucrées aisées à mêler aux gâteaux, une très petite dose restaure le calme, une pincée plonge dans un sommeil profond et trois pincées procurent un coma éternel.

Chanvrine : Egalement connue sous le nom de barbotine, elle pousse notamment dans la région de Sorcefangier et entre dans la composition du thé de lune.

Corvenin : Utilisé dans les boissons, c’est un poison mortel.

Cécite : Poison au goût amer, il est possible que ses effets soient de rendre aveugle celui à qui il est administré.

Daemonium : Il s’agit d’un poison dont les propriétés sont inconnues.

Etrangleur : Seulement connus des mestres, des alchimistes de Lys et des Sans-visage de Braavos, l’étrangleur est un poison mortel dont est à l’origine une plante des îles de la Mer de Jade. Les feuilles sont laissées à vieillir, puis mises à macérer dans un bain de limon, d’eau sucrée et d’épices rares. Présenté sous la forme de cristaux brillants d’une couleur pourpre, il est généralement dissous dans du vin. Il provoque la mort par étouffement, les muscles de la gorge de la victime se contractant.

Larmes de Lys : Originaire de Lys, c’est un poison extrêmement rare et coûteux sous forme liquide, inodore, incolore et insipide. Il entraîne des maux de ventre et une mort douloureuse en quelques jours.

Lait-de-feu : Liquide rougeâtre, il possède des propriétés désinfectantes et est à ce titre utilisé pour traiter les plaies superficielles.

Lait de pavot : Obtenu à partir de la macération des fleurs de pavot dans du lait, il provoque un sommeil profond, une atténuation de la douleur et une meilleure guérison. Toutefois, une administration trop longue et trop courante provoque des effets de dépendance.

Noxombre : Cultivée à Villevieille, cette plante permet d’obtenir un poison et entre notamment dans la composition du vin de bravoure des Immaculés au-delà du détroit. Egalement utilisée afin de calmer les tremblements, une administration trop importante provoque la paralysie, le coma et la mort.

Pesteloup : C’est un poison dont les syndromes sont notamment la baisse de la température corporelle et des vomissements. Paralysant, il entraîne la mort par arrêt du cœur ou incapacité respiratoire.

Sang-de-veuve : C’est un poison ayant pour effet de bloquer les viscères et la vessie, la victime étant ainsi empoisonnée par ses propres sécrétions. Il provoque une mort lente et douloureuse.

Surelle : Les feuilles de cette plante sont consommées par mastication comme stimulant, bien qu’elles provoquent également une diminution de la douleur contre les contusions et une légère dépendance. Au contact de la salive, elles suintent un liquide rougeâtre colorant en rose les dents, les gencives et les dents du consommateur.

Thé de lune : Egalement nommé le thé de chanvrine, c’est un puissant abortif connus des mestres et des rebouteux. Il est composé de chanvrine, de menthe, d’armoise, d’une cuillérée de miel et d’une goutte de régalsou. Le miel et la menthe sont sans doute utilisés par souci gustatif, les propriétés abortives de cette potion étant apportées par l'armoise et le régalsou. Mieux vaut éviter d'essayer d'en préparer soi-même : certaines plantes entrant dans sa composition peuvent devenir toxiques si on n'en connaît pas les doses.

Venin de basilic : Tiré du sang des basilics, créatures des jungles de Yi-Ti, il se présente sous la forme d’une pâte donnant à la viande cuite une odeur appétissante. Elle accroît l’agressivité des créatures à sang chaud jusqu’à pousser à une folie meurtrière.

Venin de manticore : Extrait du dard de la créature éponyme, le venin de manticore procure une mort rapide mais douloureuses en nécrosant les tissus puis en provoquant un arrêt du cœur. Il peut être utilisé sur une arme.

Vinsonge : Préparé à partir de la macération de fleurs de pavot dans du vin, le vinsonge possède des propriétés moindres que le lait de pavot mais reste également moins incapacitant. Il est utilisé afin de diminuer la douleur occasionné par des blessures bénignes ou en guise de calmant.