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 tyathain ∞ burn down slowly to ashes

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Eothain Bolton
Eothain Bolton


NORD △ MAISON NOBLE
messages : 8
arrivée en westeros : 03/05/2013

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MessageSujet: tyathain ∞ burn down slowly to ashes   tyathain ∞ burn down slowly to ashes EmptyVen 3 Mai - 17:48

Le crépuscule tombait tout doucement sur le Nord. Un grand homme sec, les yeux bleu pâle et les cheveux poivre et sel plaqués sur le crâne sous l'effet de la sueur, leva le nez vers le ciel où les étoiles commençaient à s'allumer, une à une, du moins là où le ciel était le plus sombre. Il était grand temps de rentrer à Winterfell. « Nous rentrons. Tout de suite. La chasse sera servie demain, amenez-les directement aux cuisines et transmettez-leur ces ordres. » fit l'homme sans même daigner se tourner vers ses compagnons de chasse. Ses vassaux. Eothain Bolton était le respecté mais craint seigneur de Winterfell, suzerain du Nord. L'écorché avait remplacé le loup sur les tours du bastion nordique depuis des années déjà. Cinquante. Peut-être un peu plus. Depuis la chute du Jeune Loup. Il connaissait son histoire, mais celle-ci lui laissait parfois un goût amer dans la bouche. Il pinça un instant les lèvres, renifla sèchement et fit exécuter un habile volte-face à sa monture, un magnifique étalon noir au caractère aussi ombrageux que celui de son cavalier. Etonnamment, ils s'entendaient à merveille. C'était étrange de constater qu'il s'entendait souvent mieux avec ses animaux qu'avec les humains qui partageaient sa vie. Il fallait dire que l'éducation Bolton n'était pas la plus appropriée pour vous aider à vous ouvrir aux autres. Il claqua de la langue, talonna sa monture pour la lancer au galop, sans se soucier de vérifier si les hommes qui l'accompagnaient le suivaient ou non. Suffisant, égoïste, qu'on disait de lui. Il devait bien le leur concéder. Il pensait beaucoup à lui, trop peu aux autres, du moins en comité restreint. Il était peut-être craint par ses sujets, mais si on le respectait, ce n'était pas uniquement parce qu'il maniait bien le couteau à écorcher mais aussi parce qu'il savait s'occuper des habitants du Nord. Il était égoïste, suffisant et sadique, oui. Mais pas idiot. Oh que non.

La herse était encore levée quand il déboula dans la cour de Winterfell. Sans daigner utiliser les étriers, il sauta au sol, fourra les rênes dans les mains d'un palefrenier quelconque et se dirigea vers la première porte qu'il trouva, impatient de retrouver ses appartements, avec sûrement un bain chaud et des vêtements propres qui l'attendaient. Du confort. Il aimait son petit confort un peu rustre du Nord. Il soupira de lassitude, traversa couloirs et pièces sans se préoccuper non plus de la boue qu'il laissait dans son sillage. Il avait plu toute la nuit durant, les sols étaient spongieux, tenant plus du bourbier inextricable que véritablement de routes ou de cours entretenues. Heureusement que ses appartements n'étaient pas loin. Tout ce qu'il voulait, c'était se prélasser longuement dans un bain, picorer trois grains de raisin avec une coupe de vin et s'étaler dans son lit avec un bon livre ou quelques parchemins à étudier, c'était au choix. A peine fut-il arrivé, d'ailleurs, qu'il verrouilla soigneusement la porte avant d'envoyer balancer bottes et vêtements crottés dans un coin pour se glisser dans la baignoire fumante qui, comme il l'avait prévu, avait été installée face à la fenêtre. Ils étaient efficaces, les domestiques de Winterfell. Très efficaces. Sans doute, en ayant vu la bannière à l'écorché se profiler hors du Bois-aux-Loups, s'étaient-ils empressés de tout préparer. Efficaces et pas idiots. Peut-être ne passerait-il pas ses nerfs sur quelqu'un, aujourd'hui. « Mon couteau à écorcher restera sage, ce soir... » murmura-t-il pour lui-même, presque à regret, alors qu'il rejetait la tête en arrière pour profiter un peu de la chaleur bienfaisante de l'eau. Il ne manquait plus que la petite bouche délicieuse d'une putain autour de sa queue et la soirée serait parfaite. Mais rien n'était jamais parfait. La perfection était décevante. Pleine d'ennui. Et surtout impossible à atteindre. C'était bien mieux quand les choses étaient teintées de sang et de douleur. C'était pour ça qu'il appréciait l'art de l'écorchage, que certains qualifiaient comme un acte de barbarie. Oh non. C'était un art. Et une bonne façon de supplicier ceux que vous vouliez faire parler...

Encore un soupir passa ses lèvres alors qu'il faisait doucement craquer sa nuque. Peut-être baiserait-il son épouse, ce soir-là. Il suffisait de faire appeler Tya, de lui arracher le vêtement quelconque qu'elle portait et de la renverser sur le lit pout pouvoir lui défoncer le con à coups de boutoir. Peut-être même de semer la graine de vie et d'obtenir un héritier un peu plus correct que Theodan. Theodan. La simple pensée de son fils calma immédiatement l'excitation qu'il sentait poindre entre ses cuisses à la simple image fantasmée de la blonde Tya à quatre pattes sous lui, ses seins rebondissant au moindre de ses coups de reins. Il grommela, finit par sortir de sa baignoire dont l'eau avait viré au tiède, et entoura ses hanches d'un linge propre qui servirait à éponger l'eau qui roulait le long de ses muscles et qui mettait en relief les tracés de vieilles cicatrices amassées au fil des ans et des combats. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il remarqua un bout de tissu rouge qui dépassait du coffre coincé sous sa fenêtre. Du rouge. Il ne portait pas de rouge. Il restait dans des couleurs classiques, un peu ternes. Noir, gris, blanc, brun aussi, parfois un peu de vert mousse. « Qu'est-ce que c'est que... » Il tira sur le tissu, simplement pour se trouver avec une jolie robe dans les mains. Une robe qu'il connaissait bien pour l'avoir souvent vue sur le corps de Tya. Une robe qui présentait nombre de déchirures et de coutures arrachées. Une robe qui ne pouvait qu'avoir subi la violence d'un homme. Pour être frappée ou pour être... La robe retomba sur le sol, soulevant un léger nuage de poussière, tandis qu'il déverrouillait la porte et qu'il interpellait le premier domestique qui passa, mâchoires crispées et poings serrés. « Ramenez-moi Tya. Immédiatement ! » siffla-t-il. Son ton était menaçant. Oh oui, Tya avait intérêt à s'expliquer sur la présence de cette robe déchirée dans sa chambre, dans sa malle.

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Tya Bolton
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MessageSujet: Re: tyathain ∞ burn down slowly to ashes   tyathain ∞ burn down slowly to ashes EmptyVen 3 Mai - 20:31


burn down slowly to ashes

« I woke up, I was stuck in a dream, You were there, you were tearing up everything And we all know how to fake it baby And we all know what we've done, We must be killers, Children of the wild ones, Killers, Where we got left to run ? Killer. Set my body free, The silver tigers in the moon light running And the wind in the trees Singing do you believe? »
tya bolton&eothain bolton ♦ we must be killers by mikky ekko



Lorsqu’un corps de chasse avait annoncé à tout Winterfell que son lord et ses vassaux revenaient de la chasse, l’étreinte de Tya et de Theodan s’était déjà dénouée. Mais le sein de la blonde était encore erratique lorsque le ahooo parvint à ses oreilles et si elle ne céda pas à la panique, elle ne tarda guère à se redresser pour ramasser leurs vêtements, fourrer les siens dans les mains de l’écorché avant de le gratifier d’un baiser d’adieu. Inutile de se languir, si Eothain était déjà aux portes de Winterfell. Son fils s’était rhabillé rapidement avant d’ouvrir le loquet qu’il avait abaissé et de s’en retourner, peut-être dans les bras de sa femme, alors que Tya nettoyait les draps avec un bout de sa robe dûment trempée dans un baquet d’eau. Il était inconcevable d’appeler une servante pour tout remettre en ordre, par crainte qu’elle ne vienne cancaner à droite ou à gauche. Le lit refait, les draps lissés comme si rien ne s’était déroulé, elle observa un moment son vêtement. Les coutures étaient déchirées, une large balafre s’ouvrait sur le devant, de là où Theodan l’avait agrippé pour y tirer, un massacre qu’elle avait continué elle-même en ôtant un peu à la hâte les manches de ses bras. Cela aurait pu être réparable, mais il valait mieux la brûler, la regarder devenir cendres pour ne rien laisser d’autres de ce moment que les souvenirs vagues et brûlants des baisers sur sa peau. Elle soupira, la plia rapidement avant de la fourrer dans le coffre d’Eothain. Après tout, c’était aussi ses appartements à elle, même si elle disposait d’une autre chambre, plus petite et moins confortable. S’enveloppant d’une robe de chambre, elle quitta la pièce pieds nus, alpaguant le premier serviteur qu’elle croisa pour lui ordonner de lui préparer un bain afin de la débarrasser, à regrets, de l’odeur de Theodan et surtout, de celle de stupre sur sa peau. L’eau brûlante la détendit un tant soit peu, alors qu’une camériste s’afférait à la récurer et à laver ses longs cheveux d’or en pépiant à propos du retour de lord Eothain. Nul n’était assez idiot pour croire que le seigneur et sa dame nourrissaient de tendres sentiments à l’égard l’un de l’autre, mais tout le monde faisait comme si. Ou tout du moins, tout le monde trouvait nécessaire de l’abreuver de nouvelles de son tendre époux. Qu’il reste donc à sa chasse un ou deux jours de plus, et elle aurait été pleinement satisfaite.

Elle sortit, ruisselante, de la baignoire, s’enroulant dans un drap de lin pour s’essuyer, essorant ses cheveux avant de les laisser sécher et ouvrant finalement l’une de ses armoires pour se dégoter une robe convenable à porter. Jetant son choix sur l’une, vert d’eau brodé d’oiseaux rouges au-dessus d’une fine chemise bleue et aux longues manches à crevés, elle fut bientôt parée, ceignant autour de ses hanches une ceinture d’argent. Elle s’apprêtait enfin à quitter sa propre chambre pour se diriger vers la bibliothèque quand un serviteur aux joues écarlates, l’air visiblement paniqué, fit irruption devant elle en manquant de se prendre les pieds dans le tapis. « Mes excuses m’lady, mais lord Eothain a d’mandé à vous voir. L’a dit immédiatement. L’avait pas l’air de bonne humeur, si vous m’permettez, m’lady. » Balbutia le pauvre garçon alors que la dame de Winterfell fronçait les sourcils. D’un geste de la main, elle le congédia avant de marcher à pas mesurés vers les appartements de son époux. S’il la mandait aussi rapidement, et avec un air d’aussi mauvaise humeur comme l’avait dit le garçon, c’était soit qu’il voulait assouvir une quelconque fureur, soit qu’il avait quelque chose à lui reprocher. Ou les deux. Parfois, c’était les deux. Elle se composa un masque de cire lisse et imperturbable avant de toquer à la porte et de se faufiler dans les appartements. « Mon seigneur époux. » Fit-elle d’une voix égale en guise de salutations, avant que son regard ne s’égare sur la robe rouge à terre. Son cœur loupa un battement dans sa poitrine, et un serpent vicieux mordit ses entrailles pour y répandre le goût amer de la crainte. Pourtant, rien ne vint agiter son visage. « Si jamais des questions vous taraudent à propos de l’état de cette robe, c’est la fille de lord Cassel, venu nous rendre visite en votre absence, qui a tenu à essayer une de mes toilettes. Hélas, il s’est avéré qu’elle était un peu trop … empâtée pour qu’elle lui aille convenablement, et les coutures ont craqués. » Se justifia-t-elle sans ciller, son regard fermement vissé dans celui d’Eothain, sa voix restant égale et distante, certainement pas précipitée. « Au vu de son état lamentable, je me suis permise de la déchirer afin de sortir la pauvre fille de là. Je l’avais rangé dans votre coffre en pensant demander à une servante de la raccommoder ou de la jeter mais cela m’est sorti de l’esprit. » Ce n’était pas le meilleur mensonge qu’elle avait pu broder, mais elle savait que ne pas hésiter dans ce que l’on déclarer et garder un ton badin suffisait souvent à emberlificoter les gens, plus que n’importe quels yeux doux et moue suppliante. Les mains croisées sagement sur le jupon de sa robe, elle fixait, attendant sa réponse, détaillant les yeux trop bleus, les cheveux bruns, la mâchoire. Elle n’avait jamais aimé Eothain. Elle ne s’était même jamais bercée de l’illusion de l’aimer. Mais elle ne l’avait jamais vraiment détesté non plus, sauf maintenant, sauf à chaque fois qu’il lui rappelait sans le vouloir mais avec la même cruauté qu’elle était à lui. Elle était sa femme, pour autant que le mot ait un sens quand il s’agissait de l’écorché de Winterfell, celle de nul autre, et ainsi en irait jusqu’à ce que le lord ait la bonté de trépasser, pour rejoindre dans un des enfers tous ceux qu’il y avait envoyé brûler. Sa femme, et c’était bien pour cela qu’elle devait murer son cœur et lui offrir sa couche. L'étreinte de Theodan avait été un doux rêve, et maintenant elle devait se réveiller. « Etait-ce au sujet de cette robe, ou y'a-t-il quelque chose d'autre que vous désiriez me dire ? » Toujours cette voix égale, toujours cette impression de tranquillité, de sérénité, comme si rien au monde ne pouvait l'ébranler. Elle n'avait pas peur. Et surtout pas de lui.
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MessageSujet: Re: tyathain ∞ burn down slowly to ashes   tyathain ∞ burn down slowly to ashes EmptySam 4 Mai - 20:21

« Mon seigneur époux. » Seigneur époux mon cul, songea Eothain en observant sa blonde épouse, les bras croisés sur son torse. Pas la moindre once d'affection existait entre eux, à peine un vague relent de respect. Le seigneur de Winterfell ne la respectait que parce qu'elle était loin de toutes les demoiselles qu'il avait pu croiser en quarante-quatre ans de vie. Elle, au moins, ne se faisait aucune illusion. Absolument aucune. Elle ne cherchait ni affection, ni douceur. Réaliste, c'était peu dire. Peut-être un peu cynique sur les bords, la jolie Nerbosc. Il croisa les bras sur son torse nu, puisqu'il n'avait pas pris la peine de se rhabiller en attendant que sa chère et tendre épouse n'apparaisse dans ces appartements, et il n'eut apparemment besoin de rien dire puisque les yeux de Tya tombèrent sur la robe rouge échouée entre eux. Et immédiatement, elle ouvrit la bouche. « Si jamais des questions vous taraudent à propos de l’état de cette robe, c’est la fille de lord Cassel, venu nous rendre visite en votre absence, qui a tenu à essayer une de mes toilettes. Hélas, il s’est avéré qu’elle était un peu trop … empâtée pour qu’elle lui aille convenablement, et les coutures ont craqués. » Il était bien connu que la fille du lord Cassel était bien trop grasse pour son jeune âge, étant donné qu'elle n'avait que dix-neuf ans. « Au vu de son état lamentable, je me suis permise de la déchirer afin de sortir la pauvre fille de là. Je l’avais rangé dans votre coffre en pensant demander à une servante de la raccommoder ou de la jeter mais cela m’est sorti de l’esprit. »

La voix de Tya sonnait juste et claire, mais il doutait sincèrement de ses paroles. Déjà parce que son épouse avait toutes ses affaires dans ses propres appartements, même si elle vivait officiellement avec son époux. Alors pourquoi se serait-elle soudainement décidée à venir ici ? Pour éviter qu'on cancane à leur sujet, peut-être. Peut-être... Mais il était habitué à vérifier tout ce qu'on lui disait, à chercher des preuves. Et il savait pertinemment que le lord Cassel était toujours présent à Winterfell puisqu'il l'avait croisé en rentrant de sa chasse. « Etait-ce au sujet de cette robe, ou y'a-t-il quelque chose d'autre que vous désiriez me dire ? » Elle était trop calme. Et il détestait ça. Il avait l'habitude de faire peur, de faire trembler sur son chemin. Il avait l'habitude qu'on baisse les yeux quand on se présentait devant lui, pas qu'on plante son regard dans le sien. Il souffla, attrapa un pantalon de cuir et une chemise de lin dans sa seconde malle, posée au pied du lit. « Je vais aller vérifier auprès de la petite Cassel. Restez là. » répondit-il simplement tout en se rhabillant, sans la moindre pudeur. C'était là un ordre, pas une proposition, et il la laissa seule dans sa chambre après avoir enfilé une paire de bottes et jeté une cape de fourrure sur ses épaules. Il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes pour retrouver la grosse, cinq minutes encore pour lui arracher l'information qu'il cherchait. Et quand il revint dans ses appartements, son visage était figé dans un masque de pure fureur. Lui qui arrivait à se contrôler un minimum, d'habitude, en alla jusqu'à claquer la porte avec assez de force pour faire chuter une bougie, heureusement éteinte, du chandelier où elle était logée.

« La vérité. » La voix du seigneur Bolton claqua comme un coup de fouet, aussi glaciale que le vent hivernal qui soufflait parfois sur le Nord en amenant la neige. Et il avait des raisons d'être aussi furieux. « La jeune Cassel m'assure qu'elle n'a jamais touché à une seule de vos robes. Mieux que ça, elle m'a confié qu'on ne vous avait que très peu vue durant la journée. » siffla-t-il, les poings crispés. Des poings qui s'ouvrirent brutalement, simplement pour qu'il puisse empoigner les bras de Tya, serrant assez fort pour lui laisser des bleus, assez pour qu'elle ne puisse pas échapper à sa poigne, assez pour l'attirer brutalement vers lui. Assez près pour qu'elle sente son souffle sur son visage. « Alors je veux la putain de vérité. Il n'y a qu'un homme pour déchirer ainsi une robe faite dans un tissu aussi épais. » persifla-t-il. Un horrible doute s'insinuait dans son esprit. Un homme. Qui déchirait la robe de son épouse. Ca ne pouvait signifier qu'une chose. « Alors dis-moi. Qui t'a baisée ? Qui a baisé ma femme, dans ma chambre, au milieu de mon lit ? » Comme à chaque fois qu'il était furieux, il passait au tutoiement, et surtout il devenait vulgaire. Déjà, cependant, il balançait proprement Tya sur le lit, profitant de ses mains de nouveau libres pour détacher sa cape qui tomba lourdement au sol, puis pour délacer frénétiquement les cordons qui fermaient sa chemise. « C'est à moi que tu es mariée. Et personne d'autre que moi n'a le droit de te toucher. Mais ne t'en fais pas, je vais te le faire comprendre. Je vais te le faire rentrer dans la tête, ça... »

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Tya Bolton
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MessageSujet: Re: tyathain ∞ burn down slowly to ashes   tyathain ∞ burn down slowly to ashes EmptySam 4 Mai - 22:02


burn down slowly to ashes

« So what you wanted to see good has made you blind And what you wanted to be yours has made it his, So don't you lock up something that you wanted to see fly, Hands are for shaking, No, not tying, No, not tying. I sure don't mind a change, I sure don't mind a change, Yeah I sure don't mind sure don't mind a change, I sure don't mind a change. But I fell on black days, I fell on black days, How would I know That this could be my fate? »
tya bolton&eothain bolton ♦ fell on black days by soundgarden



Parfois, elle se demandait si sa simple existence n’agaçait pas l’écorché de Winterfell. Si, même s’il était soulagé de la voir discrète et muette, pas affectueuse pour un sou, il n’était pas furieux de la voir toujours aussi calme. Rien, jamais, ne venait se dessiner sur ses traits pâles, un véritable masque qu’elle ne changeait jamais, car ce n’était pas la comédie qu’elle jouait. Elle avait toujours été sereine et détachée du monde qui s’agitait autour d’elle comme une fourmilière. Elle acceptait. Née dans le giron d’une maison noble et prestigieuse, elle avait été destinée à épouser et enfanter. Elle avait obéi, une première fois, même si son ventre et sa fertilité racornie n’avait pas daigné mettre un enfant dans ses bras. Puis, elle avait obéi, une deuxième fois. Le revers étrange de son obéissance était l’absence de peur. D’aucun aurait qualifié ça de faiblesse, qu’elle se laissant porter sur le ressac sans jamais tenter d’en sortir, mais non. On ne pouvait pas échapper à ce que vos parents voulaient pour vous, aux demandes du monde, alors autant s’y couler et s’épargner de la souffrance. C’était la première fois, depuis qu’elle avait désiré Theodan, qu’elle acceptait moins. La première fois que ses entrailles et son cœur et son âme se tordaient en hurlant que ce n’était pas juste, mais elle continuait à le regarder, impassible, inlassable, même quand il parla. « Je vais aller vérifier auprès de la petite Cassel. Restez là. » Seul le frémissement de ses épaules auraient pu la trahir, mais sa voix resta monocorde. « Comme vous le désirerez. » Ce ne fut quand il eut quitté la pièce qu’elle décroisa ses mains de devant son jupon pour les porter à hauteur d’yeux. Elles tremblaient. Eothain allait trouver la petite Cassel, lui arracher tranquillement la vérité, et puis revenir. La fille n’avait aucune raison de mentir et surtout, on ne mentait pas à Eothain. Même si elle venait de le faire. Elle lui mentait, sans cesse, et si un jour venait où il découvrirait la vérité, peut-être ce jour-là, elle ignorait encore s’il lui laisserait sa peau sur ses muscles, ses os, sa chair, ou s’il s’amuserait à faire d’elle la parodie du blason des Bolton. Et Theodan … Elle savait bien l’inimité que se portait le père et le fils, alors apprendre que c’était lui qui la tenait dans ses bras lorsque les yeux d’Eothain était tourné ailleurs ? Lui qui laissait son odeur imprimée sur sa peau ?

Un moment, elle hésita à faire volte-face, à quitter ces appartements pour se réfugier dans les siens, à prendre des affaires, à s’en aller peut-être, loin de ce tombeau de son cœur. Peut-être supplier Theodan de partir avec elle. Un sourire amer fendilla sa bouche alors qu’elle serrait les poings pour s’empêcher de trembler. C’était une utopie de môme. Elle ne partirait pas, lui ne partirait pas avec elle, ils resteraient là, chacun d’entre eux, dans le giron de Winterfell. Quand Eothain reviendrait, il serait furieux, mais elle mentirait. Peut-être la frapperait-il, mais elle mentirait. Un nom quelconque, n’importe lequel, un inventé, quelque chose à servir en pâture à sa colère. Quand la porte valsa contre le mur, elle était toujours au même endroit, roide, les yeux perdus au travers des carreaux de la fenêtre pour regarder l’horizon du Bois-aux-Loups. Elle avait regardé exactement la même chose quand Theodan avait tenté d’apaiser sa propre colère en embrassant sa peau. « La vérité. La jeune Cassel m'assure qu'elle n'a jamais touché à une seule de vos robes. Mieux que ça, elle m'a confié qu'on ne vous avait que très peu vue durant la journée.» Elle se tourna vers lui, prête à l’abreuver d’un nom, quand il saisit ses bras en lui tirant un glapissement de douleur. Ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait furieux, mais c’était bien la première fois qu’elle le voyait aussi furieux face à elle. « J’étais juste ici. J’avais pris votre pierre à huile pour polir une épée. » Dit-elle en occultant totalement la jeune Cassel, et cette fois-ci elle lui servait la vérité, ou tout du moins une partie d’elle. Il ne sembla pas l’entendre. « Alors dis-moi. Qui t'a baisée ? Qui a baisé ma femme, dans ma chambre, au milieu de mon lit ? » Le souffle de la blonde se fit haché, sa bouche s’ouvrant désespérément sur une réponse qui ne venait pas. Elle aurait voulu lui annoncer un nom, quelqu’un de Winterfell, mais elle devinait bien ce qu’il adviendrait du malheureux qu’elle aurait désigné, et la résolution qu’elle avait eu à lui mentir s’évaporait comme la brume au jour. « Et c’est à partir d’une robe déchirée et d’une gamine que vous avez effrayé que vous m’inventez ça ? » Cela sonnait plat, quelque chose de rafistolé de tout part, mais sa voix restait toujours la même, pas un ton plus haut, ni un ton plus bas, pas plus rapide ni plus lente. « Personne ne m’a baisé, et personne ne le fera. » C’était à ce moment qu’une femme aurait fait les yeux doux, susurrant en levant la main pour caresser la joue de son époux, tendant peut-être le cou pour lui prendre un baiser. Pas Tya. Parce qu’elle ne s’y abaisserait pas et qu’elle savait pertinemment que rien de ces choses-là ne pouvait affecter Eothain. Le sire de Winterfell ne semblait parfois capable que d’éprouver de l’ennui ou de la fureur, peut-être le plaisir que le sang amenait, mais rien d’autre. Elle était tendue, les muscles noués en attente d’une réponse ou peut-être d’un coup, mais ce fut le lit qui la cueillit, et le contact du matelas sous elle fut aussi douloureux que celui d’une gifle. « C'est à moi que tu es mariée. Et personne d'autre que moi n'a le droit de te toucher. Mais ne t'en fais pas, je vais te le faire comprendre. Je vais te le faire rentrer dans la tête, ça... » Elle se redressa sur les coudes, l’observant ôter sa cape et puis dénouer les cordons de sa chemise, l’observant profiler ce qu’il allait faire et qu’elle craignait être encore plus brutal qu’à l’accoutumé alors que, sur son corps, elle arborait encore marques, griffures, morsures, chacun des bijoux que lui offrait le sire de Winterfell quand il voulait faire valoir ses droits d’époux. Et elle ne le voulait pas, en ce moment encore moins qu’à son habitude. « Je sais les mots que j’ai dit devant l’arbre-cœur. Et je ne les ai pas trahis. » Murmura-t-elle en ne faisant pas le moindre geste pour se redresser, pourtant. Qu’elle se lève le rendrait encore plus furieux, devinait-elle, et il ne tarderait pas à la soulever de nouveau pour l’obliger à se rallonger sur la couche. « Je sais que je suis votre femme. » Alors que je désire être la femme d’un autre. « Et je sais surtout que vous êtes le seul à avoir droit à ma couche. » Alors que je voudrais vous arracher la gorge à chaque fois que vous me prenez. « Je le sais, et il est inutile de me faire comprendre quoique ce soit. »
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MessageSujet: Re: tyathain ∞ burn down slowly to ashes   tyathain ∞ burn down slowly to ashes EmptyLun 6 Mai - 0:04

Rarement il avait été aussi furieux. Il avait pour habitude de toujours tout maîtriser. Ses sujets, ce qui se passait au coeur de sa forteresse, ses émotions. Il maîtrisait tout. Absolument tout. Mais il fallait croire que cette fois, il était incapable de calmer un tant soit peu la fureur qui brûlait dans sa poitrine et lui donnait des envies de meurtre. « J’étais juste ici. J’avais pris votre pierre à huile pour polir une épée. » Eothain n'entendit même pas la piètre justification de son épouse. Les mains tremblantes et le visage figé dans un masque glacé de fureur pure, il s'efforçait tant bien que mal de ne pas envoyer valser quelque chose. S'il s'écoutait, s'il avait été seul, sans doute aurait-il passé ses nerfs sur son mobilier. Mais il avait quelque chose de bien plus intéressant sous la dent. Une jolie femme blonde qui lui appartenait, et il comptait bien le lui faire comprendre de la manière forte. « Et c’est à partir d’une robe déchirée et d’une gamine que vous avez effrayé que vous m’inventez ça ? Personne ne m'a baisé, et personne ne le fera. » Ca sonnait creux, ça sonnait plat. Ca ne le contentait pas. Rien ne le contenterait, vu l'état de fureur dans lequel il se trouvait à l'instant. « Pour une fois, je suis d'accord. Personne ne te baisera. Sauf moi. » siffla-t-il. Déjà, il l'attrapait, déjà il la balançait sur le lit et profitait d'avoir les mains libres pour se dévêtir à grands mouvements frénétiques. Il allait pouvoir passer ses nerfs d'une façon plus agréable qu'en détruisant le mobilier. Une façon plus agréable pour lui, du moins, parce qu'il n'était absolument pas certain de faire plaisir à sa damnée épouse. Ce qu'elle pouvait l'énerver quand elle se montrait aussi calme. Il détestait ça. Il la détestait. Il la haïssait de tout son être. Il la haïssait et il allait lui faire comprendre de la manière la plus détestable qui soit.

Il aurait aimé trouver une femme à la hauteur de sa première épouse. Sa défunte première épouse. Alysanne. Sa petite Alysanne, née Karstark, qui lui avait donné six beaux enfants avant d'être emportée par une grippe foudroyante, s'éteignant en même temps que l'hiver rugissait en ébranlant les vieilles pierres de Winterfell. Il savait qu'il avait été dur envers elle. En public, jamais il ne l'avait embrassée, jamais il ne l'avait touchée plus que nécessaire, jamais il ne lui avait adressé le moindre mot tendre, préférant la rudesse et la sévérité à laquelle il avait été habitué depuis l'enfance. Mais il l'avait aimée. Par les dieux qu'il l'avait aimée, et encore aujourd'hui son coeur lui était entièrement dédié, même alors qu'elle avait disparu depuis quatre ans et qu'elle reposait sous le feuillage rouge de l'arbre-coeur, au centre exact du bois sacré, ainsi qu'elle l'avait voulu. Elle lui manquait. Plus que le suzerain du Nord voulait bien l'avouer. Sa mort lui avait donné un coup en pleine poitrine et son coeur se desséchait peu à peu, au fur et à mesure que le lent poison du manque se distillait dans ses veines. Il savait que plus jamais il n'aurait une telle femme à ses côtés. Jamais. Ca n'existait pas, une femme aussi belle et aussi forte qu'Alysanne Karstark. Parfois, il revoyait un trait de caractère propre à Alysanne en la personne de Tya. Sa lucidité. Son intelligence. Son sourire, parfois, quand il arrivait à le voir. Mais Tya ne lui souriait jamais à lui, et Tya n'était pas Alysanne, même s'il aurait parfois aimé que ce soit le cas. Alors il fermait les yeux et il se posait des oeillères, soigneusement, pour ne plus voir que la grande blonde qu'il détestait de tout son coeur et plus la petite brune qu'il aimait depuis trente ans maintenant.

« Je sais les mots que j’ai dit devant l’arbre-cœur. Et je ne les ai pas trahis. Je sais que je suis votre femme. Et je sais surtout que vous êtes le seul à avoir droit à ma couche. Je le sais, et il est inutile de me faire comprendre quoique ce soit. » La voix revenait. Un tic nerveux agita sa paupière, ses mâchoires se crispèrent brutalement. La voix. Pourquoi n'était-ce pas la voix douce et tendre d'Alysanne ? « LA FERME ! FOUTAISES, FOUTAISES ! La ferme... » Il allait la faire taire. Il allait la faire taire ! Il se jeta presque sur elle, la retournant rudement sur le ventre, une main crispée sur son crâne, emmêlée dans ses boucles blondes. Il tâtonna, fébrile, remonta les jupes de Tya, manquant de déchirer le tissu sous son empressement. A peine eut-il dégagé ces longues jambes de cet amalgame de velours et de tissu, simplement pour s'enfoncer rudement entre ses cuisses, ses ongles griffant légèrement son cuir chevelu. Il allait la faire taire. Définitivement. « Foutue garce... Tu es à moi, à moi et à personne d'autre ! » persifla-t-il encore, bougeant rudement, son bassin claquant contre les fesses rondes de son épouse. Non. Elle ne serait jamais vraiment son épouse. Parfois, il s'en voulait. Parfois, il se demandait pourquoi il n'arrivait pas à être un tant soit peu normal, pourquoi il n'arrivait pas à tourner la page. Il savait qu'il aurait pu porter un peu d'affection à Tya, être plus doux avec elle. Il appréciait certaines facettes de son caractère, même s'il ne le montrait jamais. Mais il y avait toujours l'ombre d'Alysanne qui planait quelque part. « Pourquoi... » bredouilla-t-il d'une voix rauque, ses dents se plantant dans l'épaule de la blonde Nerbosc. Pourquoi. Pourquoi. Toujours pourquoi.

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